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Il y a actuellement 574 utilisateurs connectés. » 2 Membre(s) | 572 Visiteur(s) grattepapier, Outremer
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Chroniques Crétoises |
Posté par : JFM - 17/06/2007, 04:30 - Forum : Autres séries de la collection LDVELH
- Réponses (35)
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Après La Voie du Tigre et Dragon d'Or en leur temps, j'ouvre ce nouveau topic consacré à une série que j'ai relue intégralement récemment : Chroniques Crétoises.
Sans doute la série la plus adulte des LDVELH Folio. Attiré par la mythologie grecque depuis tout petit, j'avais néanmoins eu du mal à pleinement apprécier cette série autrefois, car il faut savoir s'y immerger. La mythologie grecque est ici présentée sous son aspect le plus violent et sombre, sans doute le plus proche de ce qu'elle était historiquement. Il en ressort une ambiance particulière, intéressante, ne manquant pas de saveur et de personnalité, mais pouvant rebuter. La gestion de l'Honneur et de la Honte, par exemple, suppose une certaine connaissance des moeurs de cette époque. Pas évident pour un jeune lecteur.
Les illustrations concourent amplement à cette atmosphère, de façon analogue à celles de John Blanche pour Sorcellerie. Elles créent un univers.
Les règles du jeu sont elles aussi originales. Assez différentes de ce qu'on voit habituellement. Mais pas inintéressantes, et surtout très en phase avec l'ambiance et le background. Un combat, par exemple, se finit par la mort, par la fuite, par la reddition ou par la résurrection made by Zeus.
Une règle assez difficile à appréhender, c'est celle de l'Oracle. Elle permet, aux paragraphes dont le numéro est en italique, de "consulter l'Oracle", c'est-à-dire grosso modo se dire "les choix de fin de ce paragraphe ne me semblent pas bons, le héros que je suis aurait agi autrement". L'idée est intéressante et ouvre des possibilités assez prenantes, j'ai trouvé. Souci : il faut vraiment réussir à entrer dans la logique des auteurs pour l'apprécier. Quand j'étais gamin, je trouvais cet Oracle complètement raté et donc gonflant. Là, lors de ma relecture, j'ai souvent dû me casser la tête pour essayer de comprendre ce que les auteurs avaient voulu dire. Et, à force d'acharnement, les raccords entre paragraphes m'ont paru moins incongrus.
Côté histoire, chaque livre part mal, vu que les intros sont minimalistes au possible. Heureusement qu'il y a les 4èmes de couverture, sinon on saurait à peine ce qu'on fout là.
Hormis ce défaut que je trouve énorme, c'est très agréable à lire et résolument adulte. La violence est assez glauque. Le contexte culturel suppose une connaissance préalable, ou bien des prédispositions pour l'anthropologie. Quant au sexe, si on prend Aphrodite comme déesse protectrice, ça y va carrément. Mais aucun de ces aspects ne tombe jamais dans le raccolage. C'est toujours décrit avec finesse.
1) La Vengeance d'Althéos : La série commence par un excellent ouvrage. La quête est d'apparence classique : on doit parcourir le pays et affronter des épreuves en chemin jusqu'à la ville d'Athènes. Il y a plusieurs chemins différents pour y arriver, et donc pas mal de situations à vivre (620§ en tout, quand même). J'ai pris du plaisir à lire, l'originalité de concept et de ton m'a séduit. Les personnages rencontrés ont de la personnalité.
A noter, et c'est surtout vrai pour ce 1er tome, que la série fonctionne comme Sorcellerie : on peut acquérir dans ce livre beaucoup d'indices pour faciliter la quête du tome suivant, et en débloquer des parties cachées.
2) Le Labyrinthe du Roi Minos : Objectivement, je pense que ce livre baisse en qualité par rapport au 1er. La faute à des bugs de conception et un final dans le labyrinthe sans doute en deça des espérances de beaucoup de lecteurs. Et pourtant, c'est mon livre préféré de la série.
Il se démarque par une originalité et une maturité intéressantes. L'aventure consiste essentiellement à vivre à la cour du Roi Minos (c'est d'ailleurs le titre en VO), à évoluer avec les personnages, à composer avec les vélléités des différentes factions, à se mêler ou pas des intrigues. Il n'y a quasiment aucun combat. Les relations entre personnages, sur lesquelles repose donc tout le bouquin, sont bien travaillées. Si on arrive, une nouvelle fois, à s'immerger dans le contexte culturel et à s'habituer à des dialogues parfois à l'emporte-pièce, on prend un plaisir fou ; j'en venais quasiment à m'imaginer vraiment être Althéos et accomplir ces actions. Qui a dit identification ?
Un point fort du livre est aussi la grande diversité des situations. Il y a des tonnes de façons de le finir. Le défaut de cette non linéarité extrême, c'est que le livre se finit assez vite par rapport à ses deux congénères. Et que, à force de multiplier les situations, les auteurs les ont mal géré, et des méchants bugs apparaissent : le texte suppose qu'on sait des choses ou qu'on a rencontré des gens alors que ce n'est pas le cas. C'est dommage.
A noter, pour Sombrecoeur qui, à en croire sa revue sur le site de Jeveutout, n'apprécie par la vie à la cour, que le livre offre l'incroyable possibilité de le finir sans passer une seule seconde à la cour du roi, et sans même rencontrer une seule fois Minos !! Pour cela, il vous faudra avoir rencontré la bonne personne dans le tome précédent. Autant dire que le livre peut ainsi se termeiner très très rapidement. Il faut cependant avoir emmagasiné pas mal de points d'Honneur dans le tome 1 pour espérer triompher du minotaure à la loyale.
Pour ma part, la façon que j'ai préféré de terminer le bouquin, c'est l'histoire d'amour avec Thaisia, lorsqu'elle vous avoue la raison de son surnom... C'est émouvant.
3) L'Odyssée d'Althéos : Le gros point Noir de la série. Ce livre est une grosse daube. Il n'a ni queue ni tête. Il a l'originalité de débuter par un PFA (il fallait oser). Mais après ça, ça part complètement en live, et on s'aperçoit vite que les auteurs (les méconnus Butterfield, Honigmann et Parker) n'ont aucun scénario. Une vague histoire de rédemption, assez téléphonée suivant les paragraphes par où l'on passe.
C'est long, c'est ch..., on n'attend qu'une chose : que ça se termine. La difficulté est la plus élevée de la série, avec notamment une utilisation intensive de l'Oracle, mais ça ne rend nullement le challenge plus passionant, vu qu'il se résume grosso modo à survivre jusqu'au paragraphe suivant, sans vraie finalité.
Quant à la fin du livre, c'est du niveau d'un Démons du Manmarch : ultra frustrant. Et comme on s'est fait ch... des heures pour en arriver là, on se dit : "Tout ça pour ça...?" 
En conclusion, je dirai que ce n'est pas ma série préférée, mais que j'ai pris beaucoup de plaisir à la relire (du moins les 2 premiers tomes). Elle apporte du dépaysement et une profondeur trop rare dans les LDVELH, bien que pas accessible de façon évidente.
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Sujet annuel de recrutement de dessineux |
Posté par : Oiseau - 15/06/2007, 17:32 - Forum : L'Atelier
- Réponses (4)
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À peu près une fois par année, la communauté LDVELH cherche à découvrir si parmi ses nouveaux membres, certains ont des talents de dessinateur qu'ils seraient prêts à mettre au service du Bien Commun. Ça doit faire un an depuis la dernière fois (sur Gamebook), alors relançons le sujet.
L'idée est de trouver des gens prêts à illustrer les AVH pour en faire un meilleur produit commercial et détrôner Gallimard et conquérir le monde. J'ai toujours trouvé étrange qu'on ait un tas de nouveaux écrivains d'AVH, mais pas de dessinateurs, alors que normalement, dans un échantillon aléatoire de gens, on aurait toutes sortes de talents différents.
Donc, la question qui tue : Qui n'est pas motivé par l'écriture d'une AVH, mais sait très bien dessiner ? ^_^
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Le Crâne d'Agarash/The Skull of Agarash |
Posté par : Outremer - 13/06/2007, 02:10 - Forum : Les livres dont VOUS êtes le héros
- Réponses (8)
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Il en a peut-être déjà été question sur le forum, mais je ne m'en souviens pas. En me promenant sur le site de Project Aon, je suis tombé par hasard sur "The Skull of Agarash", une BD de Loup Solitaire datant de 94. L'histoire se situe alors que LS est devenu Grand Maître.
Voici l'adresse : http://www.projectaon.org/en/Main/TheSkullOfAgarash
C'est en anglais, mais je suppose qu'il ne devrait pas être trop difficile d'en faire éventuellement une traduction.
Avertissement : cette bande dessinée comprend des scènes violentes où Loup Solitaire est à bord d'un bateau.
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[10] Le Manoir de l'Enfer |
Posté par : Orfeo - 12/06/2007, 22:06 - Forum : Défis Fantastiques
- Réponses (88)
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Honte à moi! Tout neuf sur le forum et déjà prenant l'initiative d'établir une critique du sacro-saint Manoir de l'Enfer de Steve Jackson, l'un des DF préférés des fans, une des bibles du genre.
Mais qu'est-ce qui m'a pris? Comme certains d'entre vous le savent, je viens à peine de reprendre la lecture des ouvrages qui ont marqué ma jeunesse. J'ai commencé par Les Esclaves de l'Eternité en suivant vos conseils, puis après une très agréable incartade AVH (Sur les Routes du Yanavis), j'ai lamentablement fait une rechute.
Ce soir, je n'ai pas pu résister et je me suis mis au Manoir de l'Enfer. Est-il vraiment utile de présenter cet opus? N'est-ce pas vous faire quelque peu injure?
Toujours est-il qu'après 2h20 de lecture assidue, dés en main (je dois le signaler aux puristes), et huit tentatives (2 morts de peur, 1 mort au combat, 4 morts subites dont deux dans ces foutues cuisines), j'ai triomphé de la métamorphose de Franklin.
Si certaines personnes en ignorent le thème, je vais le leur rappeler brièvement : L'orage gronde. Vous êtes victime d'un accident de la route. Vous n'avez d'autre solution que de vous réfugier dans le Manoir qui borde la route. Le comte de brume vous offre l'hospitalité. Ce que vous ignorez encore, c'est que ce soir, le Manoir va vivre la venue d'un Démon sur Terre. Vous seul pourrez empêcher son avènement.
Premier constat : Le sujet est très original. Du jamais vu dans la série DF et pour l'époque une première. Ce n'est néanmoins pas le premier DF à sortir des sentiers battus de l'héroïc fantasy, la Galaxie Tragique, déjà de Steve Jackson, l'avait un peu avant.
Deuxième constat : l'ambiance concorde parfaitement avec le monde de l'épouvante. L'idée du total de Peur est d'ailleurs brillante à mon sens. Même si cela rend la parcours très difficile. Il est bien normal de mourrir de peur quand on ne connaît pas encore tous les recoins du Manoir de l'Enfer.
Les Combats : Il y en a pas mal et les adversaires sont modérément dangereux. Je trouve donc cela assez réaliste, à l'exception du Boss final. J'ai demarré avec 11 PH, 20 PE et 8 PC, et je ne suis mort qu'une seule fois au combat, en l'absence d'arme (-3 PH, idée intéressante soit sit en passant). Avec la Kriss, ça m'a fait 14 PH pour combattre Franklin qui en a 14. C'est le seul combat infaisable si on démarre avec un mauvais total d'Habilité. Pour battre le Maître des Lieux, il faut considérer qu'un minimum de 12 PH est nécessaire, car il faut quand même le toucher 6 fois (12 PE). Avec un quotient de -2 et une bonne réserve de PE, c'est tout à fait jouable. Par conséquent, pour avoir 12 PH, il faut tirer au moins un 3 au départ, sinon, ça risque de marcher moyen. Si l'on tire un 1, on a 4 PH pendant toute la partie où on est désarmé, et 10 pour tenir tête au boss final. Mission impossible!!!
Les plus : J'ai trouvé le système anti-triche très réussi. Aucune mention n'est faite du passage secret sous l'escalier. C'est à nous de nous rappeler de la démarche à suivre. Pareillement, sans la récolte de divers indices concernant le mot de passe, on ne peut parvenir à s'armer pour affronter le maître. On peut également ajouter que plusieurs PNJ sont plus qu'esquissés (le Bossu, Mordana) et que certaines rencontres positives sont particulièrement marquantes (le vieil homme aux cheveux blancs, le prisonnier chauve). De même, la traversée du miroir est un moment d'anthologie, au bout du suspense.
Les moins : Il y en a, si si, je vous assure! Le côté "quel porte désirez-vous ouvrir" sans autre précision que la porte de gauche, celle de droite, celle d'en face. Certes, on est dans un manoir. Certes, il nous faut l'explorer. Néanmoins, il me semble que toute la partie se déroulant à l'étage est plus accomplie, en cela que les points de répères existent, la plupart des portes étant accompagnées d'un nom. Ces répères sont utiles lorsqu'il faut repartir de zéro. Autre point négatif : la fin. Cela aurait pu prendre un peu plus qu'une ligne, même si la phrase est savoureuse, dans le plus pur style "british" : Ou vais-je trouver un garage? Mince, va falloir que je sauve le monde d'abord. Ca y est, j'ai sauvé le monde, mais ça ne résout pas mon vrai problème qui est "ou trouver un garage"! 
Voici donc livrées mes impressions sur ce Manoir de l'Enfer que j'avais adoré enfant et que j'ai retrouvé avec plaisir aujourd'hui, même si je l'avoue, le style naïf m'a encore une fois, un peu rebuté (mais là, vosu m'aviez prévenu). J'avoue donc m'être un peu plus amusé avec l'AVH que j'ai englouti un peu plus tôt, ne serait-ce que parce qu'il s'agissait d'une première fois, même si je soupçonne que le ton plus adulte n'y est pas non plus étranger.
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