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[02] L'Emeraude de la Rivière Noire |
Posté par : Fitz - 21/07/2011, 15:06 - Forum : Sherlock Holmes
- Réponses (5)
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Un LDVELH qui a tout pour faire partie des navets du genre tant l'absence de choix pour le lecteur est marquante au même titre que la succession de lancers de dés. Dans la série Sherlock Holmes, les épreuves ludiques sont des lancers affectés par nos bonus de caractéristiques. Par exemple, faîtes un test d'observation ; si vous faîtes de 2 à 7, rendez-vous au 128 ; de 8 à 12, rendez-vous au 214. Au 214, vous obtiendrez l'indice G ; au 128, que dalle et vous n'aurez qu'à pester contre le hasard. Ce genre de test se répète ici quasiment à tous les paragraphes! Je n'exagère pas, il y a bien plus de tests de ce genre que de choix à effectuer. C'en est très frustrant, on a l'impression de ne rien maîtriser, de s'en remettre uniquement aux dés.
Et pourtant, j'ai plutôt aimé la lecture de ce bouquin.
Déjà, le style est bon. On a souvent droit à de longs paragraphes mais jamais ennuyeux car la narration nous plonge véritablement dans la peau du héros. Nous n'interprétons pas un détective lambda mais sommes au contraire au coeur du drame qui s'est déroulé (une histoire de vol de bijoux). Nous sommes l'élève d'un lycée à l'ancienne perdu dans la forêt, nous sommes accusés du vol par la victime qui était notre meilleur ami et qui maintenant nous est hostile. Nous partageons le quotidien des jeunes adultes turbulents et qui se tirent la bourre plus ou moins hostilement. Ainsi, les personnages secondaires sont très intéressants, les sentiments des protagonistes sont bien décrits mais également le cadre où se déroule l'histoire, on y croit vraiment. Bref, l'immersion est excellente et rare pour un LDVELH.
De plus, l'histoire regorge de péripéties et d'action, au contraire des autres tomes de la série que j'ai lus. Au programme : rivalité amoureuse, indiens armés de sarbacanes, poursuite sur un train, en calèche, effractions, possibilité de se faire rosser plusieurs fois au cours de l'aventure, lancer de purée dans le réfectoire, liens familiaux honteux, illustrations précises pour représenter certaines scènes, correspondance active avec Sherlock Holmes himself et j'en passe.
L'enquête en elle-même et le scénario n'ont rien de jubilatoires ou de très ingénieux mais comporte de nombreuses fausses pistes et demande au lecteur de trouver le bon coupable à la fin. Nul besoin pour cela d'avoir récolté 50 indices numérotés ce qui est appréciable. Le challenge n'est cependant pas très élevé car j'ai réussi du premier coup.
J'ai eu l'impression que l'ensemble était très linéaire mais une seconde lecture m'a dévoilé plein de séquences intéressantes à côté desquelles j'étais passé. Il y a donc au moins deux manières très différentes de vivre cette aventure.
Les six caractéristiques sont régulièrement sollicitées (même l'habileté et la force) et il est impossible d'être éliminé avant le terme de l'enquête, pas de PFA. A noter aussi que le livre commence au paragraphe 100, on ne s'en rend pas forcément compte dès le début.
C'est finalement un Sherlock Holmes qui se lit agréablement, qui fait passer un bon moment. Comme tous les autres de la série, il n'a pas une grande durée de vie même si la relecture est intéressante.
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[12] Le Fils des Steppes |
Posté par : Fitz - 11/07/2011, 21:46 - Forum : Livres à remonter le Temps
- Réponses (1)
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Le Fils des Steppes
L'auteur de ce LDVELH est Bruno Faidutti, bien plus connu pour les jeux de plateau qu'il a créés que pour ses écrits. A une époque, il s'agissait même du créateur français de jeux le plus émérite avec des succès tels que CITADELLES, MYSTERES A L'ABBAYE, LA VALLEE DES MAMMOUTHS ou encore TEMPETE SUR L'ECHIQUIER. Je m'attendais donc à ce que son livre-jeu présente un côté littéraire moyen pour un bon plaisir ludique. Ce fut finalement le contraire.
A sa décharge, les règles de la collection Histoire à Jouer sont parmi les plus mauvaises de mon point de vue. Elles ont le mérite de la simplicité mais les combats y sont plus aléatoires et moins dynamiques que dans les Défis Fantastiques (quasiment identiques sauf qu'on utilise un dé au lieu d'un). Il n'empêche que ce LDVELH offre trop peu de choix à effectuer, qu'il y a trop de paragraphes qui se suivent avec un rendez-vous unique, que les scènes d'action ne sont pas assez nombreuses (un comble pour un guerrier Hun) et que les combats de masse, s'ils sont légèrement plus intéressants que ceux du Voyage d'Ulysse (règles pour les archers, gestion de l'effectif...), ne sont pas folichons. Ajoutons à ça une assez grande difficulté avec pas mal de PFA et beaucoup de tests très aléatoires ne pardonnant pas l'échec, l'aspect jeu est plutôt frustrant. Un point positif cependant : le choix de départ entre trois personnages pré-tirés (le guerrier, le cavalier, le lettré) aux caractéristiques différentes et qui ont pourtant tous des chances égales de réussir.
Par contre, Bruno Faidutti a soigné le texte et s'est visiblement beaucoup documenté sur le sujet qui nous intéresse : les invasions barbares. Nous jouons en effet l'un des trois fils d'Attila et nous devons emmener une horde de 200 guerriers huns pour faire nos preuves, à savoir récolter le plus grand butin possible en pillant, rançonnant, violant et massacrant tout sur notre passage. Il y a bien une mission diplomatique mais dans l'ensemble, on se fait respecter à coup de yatagan. Le récit fait référence aux autres peuplades de l'Europe à cette époque lointaine de la fin de l'Empire Romain. On y apprend une multitude de faits historiques et c'est l'aspect intéressant de ce livre-jeu. Surtout que l'auteur a un certain humour et nous livre moults détails croustillants sur les Huns : leurs tortures, leur côté sanguinaires, leurs habitudes étranges et dégoûtantes, leur mode de vie anti-civilisé, etc... C'est parfois choquant, sans concession, rien à voir avec le côté archi-édulcoré des Vikings dans la même série. Par exemple, on y tue pour le plaisir les femmes et les enfants, on viole sans se poser la question de savoir si c'est moral ou non. On se retrouve vraiment dans la tête de ces barbares pour qui la vie n'a aucune valeur, qui n'ont ni dieu ni maître, qui ne sont même pas "mauvais" au sens strict du terme mais simplement amoraux, avec une culture et des traditions ancestrales qui ne laissent pas de place à la faiblesse.
C'est vraiment ce côté encyclopédique que je retiendrai de ce LDVELH. Parfois les informations sont livrées de manière un peu lourde avec de longs paragraphes descriptifs dès le départ qui placent le lecteur plus en spectateur qu'en tant qu'acteur. Le rythme est trop lent et ça nuit beaucoup à l'intérêt du bouquin. N'empêche qu'il a le mérite d'aborder un thème méconnu et de nous en apprendre pas mal à ce sujet.
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