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[58] La Revanche du Vampire |
Posté par : Fitz - 26/06/2007, 19:33 - Forum : Défis Fantastiques
- Réponses (30)
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Je m'attendais à un bis repetita du Vampire du Château Noir mais Keith Martin a intelligement évité cet écueil. S'il y a bien des ressemblances flagrantes tels que les points de foi (auxquels se rajoutent ici les points de sang pour marquer le temps écoulé), on voit dès le départ que le ton change avec une enquête courte mais très intéressante dans un monastère. Le ton est donné, l'auteur cherche à rendre ce livre plus original que ses précédents.
Ensuite commence la traque sur les talons du fameux vampire, au cours de laquelle il faut recueillir un maximum d'objets et de renseignements. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un one-true-path avec cette multitude d'objets "anti-triche" avec leurs numéros à retenir mais finalement, un seul d'entre eux est réellement indispensable. On peut donc emprunter plusieurs chemins bien différents pour parvenir au repaire du monstre et malgré cette absence de linéarité, l'aventure est d'une longueur appréciable. A ce propos, j'ai eu tort d'accorder une importance exagérée aux points de foi et de sang alors qu'il n'est pas forcément dramatique de voir ces scores stagner. Du coup, je me suis privé de certains chemins en privilégiant uniquement ceux faisant augmenter ces scores. C'était une erreur car, malgré de nombreuses tentatives avant de gagner, j'ai le sentiment d'avoir loupé pas mal d'autres chemins.
Toute l'histoire tourne autour des morts-vivants et il est un peu lassant à la longue de débiter goules, squelettes, zombies et vampires en morceaux. Mais ça a au moins le mérite de conserver la cohérence du scénario.
Ceux qui ont apprécié Le Vampire du Château Noir retrouveront la saveur de ce dernier vers la fin où l'aventure perd son côté enquête pour se transformer en une exploration plus classique de vieille demeure, avec beaucoup d'action au programme. C'est moins intéressant de mon point de vue mais Keith Martin se débrouille pas mal avec les combats ; on retrouve la possibilité d'utiliser un tas d'armes et d'objets pour affaiblir les monstres avant de passer au corps à corps.
La difficulté est bien dosée, les PFA sont plutôt nombreux. Par contre, j'ai détesté le porte du fond / porte de droite mortel peu de temps avant la fin et le combat final est vraiment trop difficile. Pour le remporter à la loyale, il faut presque avoir les scores maximaux alors que le reste de l'aventure est plus accessible.
Un bon LDVELH donc, fluide et à la bonne jouabilité qui caractérise les livres de Keith Martin. Le principal défaut que je lui trouve est un manque d'ambiance à certains moments, surtout lorsqu'on voyage. Les sauts de villages en villages avec "prenez 5 repas au cours du voyage" ne favorisent pas vraiment l'immersion. A ce propos, j'ai dû avaler une trentaine de repas en l'espace d'une semaine
Mais je ne boude pas mon plaisir, il fait partie des Défis Fantastiques réussis et intéressants.
En aparté, je suis désormais certain à 100% que Keith Martin est l'auteur de la Légende de Zagor. Les exemples sont innombrables. Ainsi, une aventurière peut nous aider dans la Revanche du Vampire pour 3 combats, exactement comme le voleur dans la Légende de Zagor. On peut jeter de l'acide sur les adversaires avant de les affronter pour affaiblir leur endurance ; on affronte une vague de goules, puis de zombies dans la Revanche (de zombies couronnés puis d'orques dans la Légende). Une énigme permet de retrouver l'arme magique de l'antique paladin (idem pour la Tueuse d'orques). Et j'en passe...
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Les illustrations dans les LDVH |
Posté par : Meneldur - 25/06/2007, 11:33 - Forum : Les livres dont VOUS êtes le héros
- Réponses (33)
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Rares sont les LDVH publiés à ne pas avoir eu leur lot d'illustrations en noir et blanc à l'intérieur ; lot de taille variable, connaissant les économies de bouts de chandelle de Gallimard. Elles contribuent sans doute à l'image « enfantine » généralement accolée au genre, vu qu'« un livre avec des crobards dedans, c'est forcément pour les gosses ».
Quels illustrateurs aimez-vous particulièrement ? Quels autres ne pouvez-vous pas sacquer ?
Pour un débat un peu plus élevé :
Que pensez-vous de leur apport au texte ? Vous semblent-elles nécessaires, sinon indispensables, pour apprécier un LDVH ? Ou, au contraire, les trouvez-vous superflues ? Pensez-vous vraiment que les AVH seraient plus lues si elles en contenaient (cf. In the Hell of Vietnam ou le marais 2 pour un contre-exemple) ?
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Protection |
Posté par : Orfeo - 23/06/2007, 15:46 - Forum : L'Atelier
- Réponses (7)
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Petite question innocente :
Comment les AVH sont-elles protégées?
Je sais bien que ce n'est pas trop à la mode, même si Gallimard vient d'en publier une récemment, mais imaginons qu'un energumène mal intentionné vienne vous voler le fruit de vos efforts et le publie à son nom... pour le compte de sa propre maison d'édition!!!
Comme j'ai l'intention, à plus ou moins long terme, de contribuer, je voudrais savoir comment ça se passe de ce côté là!
Merci d'avance pour vos réponses!
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Chroniques Crétoises |
Posté par : JFM - 17/06/2007, 04:30 - Forum : Autres séries de la collection LDVELH
- Réponses (35)
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Après La Voie du Tigre et Dragon d'Or en leur temps, j'ouvre ce nouveau topic consacré à une série que j'ai relue intégralement récemment : Chroniques Crétoises.
Sans doute la série la plus adulte des LDVELH Folio. Attiré par la mythologie grecque depuis tout petit, j'avais néanmoins eu du mal à pleinement apprécier cette série autrefois, car il faut savoir s'y immerger. La mythologie grecque est ici présentée sous son aspect le plus violent et sombre, sans doute le plus proche de ce qu'elle était historiquement. Il en ressort une ambiance particulière, intéressante, ne manquant pas de saveur et de personnalité, mais pouvant rebuter. La gestion de l'Honneur et de la Honte, par exemple, suppose une certaine connaissance des moeurs de cette époque. Pas évident pour un jeune lecteur.
Les illustrations concourent amplement à cette atmosphère, de façon analogue à celles de John Blanche pour Sorcellerie. Elles créent un univers.
Les règles du jeu sont elles aussi originales. Assez différentes de ce qu'on voit habituellement. Mais pas inintéressantes, et surtout très en phase avec l'ambiance et le background. Un combat, par exemple, se finit par la mort, par la fuite, par la reddition ou par la résurrection made by Zeus.
Une règle assez difficile à appréhender, c'est celle de l'Oracle. Elle permet, aux paragraphes dont le numéro est en italique, de "consulter l'Oracle", c'est-à-dire grosso modo se dire "les choix de fin de ce paragraphe ne me semblent pas bons, le héros que je suis aurait agi autrement". L'idée est intéressante et ouvre des possibilités assez prenantes, j'ai trouvé. Souci : il faut vraiment réussir à entrer dans la logique des auteurs pour l'apprécier. Quand j'étais gamin, je trouvais cet Oracle complètement raté et donc gonflant. Là, lors de ma relecture, j'ai souvent dû me casser la tête pour essayer de comprendre ce que les auteurs avaient voulu dire. Et, à force d'acharnement, les raccords entre paragraphes m'ont paru moins incongrus.
Côté histoire, chaque livre part mal, vu que les intros sont minimalistes au possible. Heureusement qu'il y a les 4èmes de couverture, sinon on saurait à peine ce qu'on fout là.
Hormis ce défaut que je trouve énorme, c'est très agréable à lire et résolument adulte. La violence est assez glauque. Le contexte culturel suppose une connaissance préalable, ou bien des prédispositions pour l'anthropologie. Quant au sexe, si on prend Aphrodite comme déesse protectrice, ça y va carrément. Mais aucun de ces aspects ne tombe jamais dans le raccolage. C'est toujours décrit avec finesse.
1) La Vengeance d'Althéos : La série commence par un excellent ouvrage. La quête est d'apparence classique : on doit parcourir le pays et affronter des épreuves en chemin jusqu'à la ville d'Athènes. Il y a plusieurs chemins différents pour y arriver, et donc pas mal de situations à vivre (620§ en tout, quand même). J'ai pris du plaisir à lire, l'originalité de concept et de ton m'a séduit. Les personnages rencontrés ont de la personnalité.
A noter, et c'est surtout vrai pour ce 1er tome, que la série fonctionne comme Sorcellerie : on peut acquérir dans ce livre beaucoup d'indices pour faciliter la quête du tome suivant, et en débloquer des parties cachées.
2) Le Labyrinthe du Roi Minos : Objectivement, je pense que ce livre baisse en qualité par rapport au 1er. La faute à des bugs de conception et un final dans le labyrinthe sans doute en deça des espérances de beaucoup de lecteurs. Et pourtant, c'est mon livre préféré de la série.
Il se démarque par une originalité et une maturité intéressantes. L'aventure consiste essentiellement à vivre à la cour du Roi Minos (c'est d'ailleurs le titre en VO), à évoluer avec les personnages, à composer avec les vélléités des différentes factions, à se mêler ou pas des intrigues. Il n'y a quasiment aucun combat. Les relations entre personnages, sur lesquelles repose donc tout le bouquin, sont bien travaillées. Si on arrive, une nouvelle fois, à s'immerger dans le contexte culturel et à s'habituer à des dialogues parfois à l'emporte-pièce, on prend un plaisir fou ; j'en venais quasiment à m'imaginer vraiment être Althéos et accomplir ces actions. Qui a dit identification ?
Un point fort du livre est aussi la grande diversité des situations. Il y a des tonnes de façons de le finir. Le défaut de cette non linéarité extrême, c'est que le livre se finit assez vite par rapport à ses deux congénères. Et que, à force de multiplier les situations, les auteurs les ont mal géré, et des méchants bugs apparaissent : le texte suppose qu'on sait des choses ou qu'on a rencontré des gens alors que ce n'est pas le cas. C'est dommage.
A noter, pour Sombrecoeur qui, à en croire sa revue sur le site de Jeveutout, n'apprécie par la vie à la cour, que le livre offre l'incroyable possibilité de le finir sans passer une seule seconde à la cour du roi, et sans même rencontrer une seule fois Minos !! Pour cela, il vous faudra avoir rencontré la bonne personne dans le tome précédent. Autant dire que le livre peut ainsi se termeiner très très rapidement. Il faut cependant avoir emmagasiné pas mal de points d'Honneur dans le tome 1 pour espérer triompher du minotaure à la loyale.
Pour ma part, la façon que j'ai préféré de terminer le bouquin, c'est l'histoire d'amour avec Thaisia, lorsqu'elle vous avoue la raison de son surnom... C'est émouvant.
3) L'Odyssée d'Althéos : Le gros point Noir de la série. Ce livre est une grosse daube. Il n'a ni queue ni tête. Il a l'originalité de débuter par un PFA (il fallait oser). Mais après ça, ça part complètement en live, et on s'aperçoit vite que les auteurs (les méconnus Butterfield, Honigmann et Parker) n'ont aucun scénario. Une vague histoire de rédemption, assez téléphonée suivant les paragraphes par où l'on passe.
C'est long, c'est ch..., on n'attend qu'une chose : que ça se termine. La difficulté est la plus élevée de la série, avec notamment une utilisation intensive de l'Oracle, mais ça ne rend nullement le challenge plus passionant, vu qu'il se résume grosso modo à survivre jusqu'au paragraphe suivant, sans vraie finalité.
Quant à la fin du livre, c'est du niveau d'un Démons du Manmarch : ultra frustrant. Et comme on s'est fait ch... des heures pour en arriver là, on se dit : "Tout ça pour ça...?"
En conclusion, je dirai que ce n'est pas ma série préférée, mais que j'ai pris beaucoup de plaisir à la relire (du moins les 2 premiers tomes). Elle apporte du dépaysement et une profondeur trop rare dans les LDVELH, bien que pas accessible de façon évidente.
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