[m-yaz 2025] La fin de l'histoire

[Kraken]

Bon, voici ma contribution au mini-yaz de cette année. J'espère qu'elle vous plaira :

https://litteraction.fr/livre-jeu/la-fin-de-l-histoire

En guise de petit jeu supplémentaire, je me suis imposé pour cette édition une contrainte d'écriture (dans le domaine ludique) parfaitement inutile. Je serais curieux de savoir si quelqu'un parvient à découvrir de quoi il s'agit. 

[Astre*Solitaire]

Je ne sais pas si je découvrirai ta contrainte ludique (écrire sans la lettre z ), mais cela m'a l'air bien alléchant en tous les cas. Hâte de m'y mettre ^^.

Merci de ta participation.

[Kraken]

Merci surtout à vous les juges !

Non, rien de littéraire, la contrainte en question - allez savoir pourquoi je me suis mis cette idée en tête - se limite à l'aspect "jeu" de l'AVH.

J'ai déjà mis en ligne une nouvelle version avec une petite modification. Il me semble qu'on a jusqu'à ce soir... C'est Outremer qui m'a fait flipper hier avec son coup des "sixty seconds to what ?" une minute avant minuit...

[Astre*Solitaire]

« J'ai déjà mis en ligne une nouvelle version avec une petite modification. Il me semble qu'on a jusqu'à ce soir... »

Alors comme Outremer l'a précisé – même si le cas échéant il pourrait y avoir discussion entre nous – tant que les corrections demeurent du toilettage (erreur d'orthographe, de typo, bourde manifeste de renvoi) il y a une certaine tolérance, même après la fermeture de la réceptions des textes.
Pour le dire autrement : l'expérience de lecture ne doit pas être modifiée d'un texte à l'autre.

C'est très relatif, vaguement subjectif et si l'un des assesseurs sent que c'est probablement trop, il y aura MP entre les assesseurs.
Donc mon conseil, une fois la date limite dépassée, à ne faire que si vous sentez que c'est vraiment indispensable (genre bourde de renvoi).

Je me permets ici de donner ma position puisque cette fois-ci je suis assesseur ; j'aurai donc mon mot à dire si le cas se présentait.

[Kraken]

OK, merci pour ces précisions.

J'ai encore mis une nouvelle version, la "d", mais maintenant c'est promis j'y touche plus ! 

[Flam]

Super AVH !


Titre accrocheur, le texte est précis, vraiment bien raconté. On a une bonne atmosphère, des personnages bien définis, un jeu de relations... L'histoire est bonne, avec un punch à la fin, bref c'est une lecture très agréable.

Côté bémol, la première partie (l'enquête si on veut) m'a moins convaincu. Quelques PFA abrupts, et à moins que j'ai raté quelque-chose, il n'y a pas vraiment d'indices pour permettre d'identifier hors de tout doute le coupable.

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Spoiler

J'imagine que le chapelet brisé est le seul indice véritable? Mais même avec ça, ça nous donne deux possibilités.

Sinon c'est excellent, et j'ai apprécié le fait que c'est raconté à la manière d'un journal de bord. Je trouve que ça ajoute beaucoup d'ambiance dans une histoire d'exploration spatiale. Les décision dans le rôlé du capitaine sont très pertinentes.

Aussi ce qui m'a plu :

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On nous présente Tung comme un ennemi, un espion, etc... alors qu'il se révèle plutôt un allié au final.

Petit détail : Au P31 tu parles du bras « décharné » de Yuri, je ne crois pas que ça colle à une androïde. C'est plutôt pour un humain amaigri, affaibli...

Pour finir, le thème est bien respecté, donc bravo Kraken!

[Kraken]

Merci Flam pour ce retour !

Je suis particulièrement content de lire que tu as trouvé l'histoire bien racontée. En ce qui concerne l'enquête, la seule véritable preuve est en effet celle que tu cites, et j'admets volontiers qu'elle n'est pas facile à trouver. Le reste relève plutôt du "faisceau d'indices concordants" avec entre autre :

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- le fait que le traître soit le seul membre de l'équipage à avoir des compétences "affichées" en mathématiques, communications et déchiffrage.
- le fait que Tung le désigne lui aussi comme suspect numéro 1.
- le fait qu'il soit brésilien et qu'il est dit dans l'intro que le Brésil et lié à la confédération évangélique, ce qui facilite j'imagine l'introduction d'une "taupe".

Cela dit, j'avoue que c'est ténu et heureusement qu'aucun tribunal ne condamne les gens pour des motifs aussi maigres. Je pense que c'est assez assez difficile pour un auteur de trouver le bon niveau d'indices à disséminer dans ce type d'enquête à la "inspecteur lafouine". A l'origine j'avais prévu un autre moyen d'identification (basé sur un système d'autorisations d'accès), mais je n'ai pas pu le développer faute de place. Après, comme tu le dis cette enquête est placée au début, donc je me suis dit que ce n'était pas trop grave.

Je n'avais pas forcément prévu à l'origine de mettre autant de PFA. J'y suis venu pour palier à l'absence de deuxième itinéraire. A l'origine j'avais envisagé une bifurcation au moment où on a le choix de parler ou non d'une certaine info à l'équipage, mais je n'ai pas réussi à développer correctement cette deuxième voie (par manque de péripétie vraiment intéressante, et toujours à cause de la limite de paragraphes). D'où d'ailleurs un PFA particulièrement long.

Tu as raison pour décharné, ce n'est probablement pas le bon mot.

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j'avais choisi celui-là pour exprimer le fait que Yuri a perdu sa peau synthétique, mais "dénudé" par exemple aurait sans-doute mieux convenu.

Très content que tu aies globalement apprécié l'aventure !

[Zanbar Bone]

J’ai passé l’aprèm sur cette AVH et quel plaisir j’y ai pris ! Elle regorge de qualités tant sur la forme que sur le fond.

Sur la forme pour commencer. C’est très bien écrit. Le fait que ça se passe dans l’espace amène un jargon technique semi-fictif qui renforce l’immersion, sans donner dans le trop plein. Le fait de donner un nom et une présentation des personnages au début leur donne un caractère propre qui les font exister. En te lisant, deux films me sont venus à l’esprit. Le Huitième passager d’abord, pour l’équipage coincé dans un vaisseau où chaque personne existe, est identifiable tout de suite avec sa personnalité (et l’androïde  ). Et Le Voyage Fantastique :

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pour l’équipe de scientifiques dans un vaisseau qui doit atteindre un objectif des tréfonds et le détruire. Et pour le traître à bord bien entendu ^^ 

Au début, avec la présentation des personnages et ce qu’il se passe dans le vaisseau, j’avais peur d’une pseudo enquête policière dans l’espace. Je ne suis pas friand de ce genre, car une fois que tu connais le coupable, ça te coupe l’envie de rejouer. Ça tombe bien parce que ce n’est pas du tout ça  !  Le fait d’avoir débusqué le coupable n’arrête pas le jeu et d’autres péripéties ne manqueront pas d’arriver. Les mots-codes sont utilisés raisonnablement et en manquer un ne signifie pas la mort pour autant. Ce qui ne veut pas dire que l’AVH est facile loin de là. Je ne comptais plus mes essais. Mais l’atmosphère était telle et les éléments de l’intrigue si savamment amenés, que j’y revenais sans peine.

Sur le fond je vais faire vite. L’AVH nous amène à des réflexions sur des thèmes aussi bien contemporains (la place de l’IA et des robots -ou ce qui s’y affilie- dans notre vie) que plus intemporels (la place de l’homme dans l’univers, son rôle, l’influence de ses croyances, sa vanité…). Pourtant, je n’ai pas réussi à cerner de quel côté tu penchais. Comme si tu amenais ces thèmes de réflexions et à chacun ensuite de se faire sa propre opinion dessus. Ça se retrouve aussi dans la fin de l’aventure, avec deux fins aux interprétations larges. Peut-on même parler de PFA victorieux ?

Une bien belle aventure en tout cas merci ! 

J'ai relevé 2 coquilles. 

42

vous êtes à présent le doyen

21

Dans ces conditions, il était impossible de vous permettre de lancer la torpille

[Kraken]

Salut Zanbar Bone, merci pour ton retour !

Effectivement, "Le huitième passager" a été une source d'inspiration majeure pour cette AVH. J'en ai d'ailleurs revisioné certains passages en cours de rédaction. Pas "Le voyage fantastique" en revanche, je ne l'ai jamais vu. Je me suis amusé à faire une liste des oeuvres qui ont pu m'inspirer dans la rédaction de cette AVH (j'y avais déjà réfléchi):

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Au niveau des AVH:
- Lacchos d'Outremer, pour les réflexions que cela m'a apporté sur la finalité de l'histoire humaine, la place de l'humanité dans l'univers et sa relation avec la divinité.
- La pagode de Vent-Noir de Fitz, pour les protaginistes chinois et l'aventure sociale.
- Froides latitudes de Grattepapier, pour le fait d'incarner un chef d'expédition.
- Les très enrichissantes discussions du forum sur l'AI, avec Gwalchmei en procureur et Ledahu qui s'est démené en avocat du diable ^^.
Films/DA:
- Alien, en effet. J'aurais bien rajouté un monstre, mais il n'avait pas sa place dans l'histoire, malheureusement.
- Albator, en particulier un épisode d'Albator 78 dont le titre est si je me souviens bien "Le jour où les anges se sont mis à chanter" (même s'il n'y a pas d'anges dedans).

J'en oublie sûrement...

En effet la partie enquête n'est pas ce qui m'a motivé à écrire cette histoire. Il ne s'agissait à l'origine que d'une péripétie optionnelle, mais comme je n'ai pas pu développer correctement l'autre voie prévue, cette péripétie s'est retrouvée sur le tronc principal.
A ce propos, quelques explications : contrairement à d'autres auteurs mieux disciplinés que moi, je suis quasi-incapable de respecter un plan.  J'ai souvent en cours de rédaction des idées (bonnes ou mauvaises) qui viennent se greffer sur le canevas initial, ce qui me conduit à abandonner des sections initialement prévues. J'ai aussi une fâcheuse tendance à me dire "bon, ce passage je devrais pouvoir le régler en 4-5 paragraphes", avant de me rendre compte qu'il en faut en réalité beaucoup plus, ou que ça ne tient carrément pas debout. C'est pas terrible comme manière de fonctionner, ça fait perdre énormément de temps, mais je dirais qu'il y a quand-même des avantages à ne pas avoir de structure figée dès le départ : on peut adapter l'AVH avec un minimum de dégâts lorsqu'on réalise que quelque chose ne fonctionne pas aussi bien que prévu, et ça laisse de la place à l'inspiration du moment.

Concernant les réflexions du héros et le choix final, il s'agit effectivement d'une retranscription de mes propres questionnements sur ces différents sujets. Mais je ne suis pas quelqu'un de conviction, ce que je peux penser varie souvent avec le temps. Concernant les fins, je dirais que celle du 49 est ma favorite, mais que celle du 50 me semble préférable. Comme tu le dis, sur ce genre de questions, je pense que c'est à chacun de se faire son idée.

Merci pour les coquilles relevées, je posterai une version corrigée à la fin du concours. Content que tu aies aimé l'andouillette ! 

[Astre*Solitaire]

Très bonne AVH que j'ai pris beaucoup de plaisir à faire.

Je ne peux malheureusement pas faire un retour circonstancié ; vraiment pas le temps 

Pour faire vite. C'est très bien écrit malgré quelques coquilles assez rares (seulement une trentaine de commentaires).
On peut reprocher un univers assez lisse bien qu'un très bon décor en arrière-plan soit posé par la narration : peu de tension pour ma part, ambiance assez faible.
Par contre, les personnages sont fort bien campés et sont vraiment le moteur de l'histoire, avec une très bonne note pour Thun Xiangfei.
Le scénario tient la route et offre des surprises intéressantes en ce sens que l'on ne sait pas vraiment vers où nous mène cette histoire. Cela compense la quasi inexistence des règles, le jeu se concentrant sur son aspect ludique : trouver une bonne route à partir de décisions et de codes. Même en ayant gagné (j'ai atteint la fin 49 à la 2e partie), l'ensemble donne envie d'y rejouer. Je précise que les indices sont suffisants : j'ai trouvé le coupable du premier coup avec

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1/ Brésil, 2/ il fait la tronche quand on tire sur la nef, 3/ les mathématiques et 4/ le chapelet.

Regrettons sur la toute fin quelques copier coller malheureux. Le thème est évidemment respecté.

Du solide.

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alerte code





Je pense qu'il y a une grosse coquille. Mais je me trompe peut-être.
Lorsque nous listons les codes, on se rend compte qu'il manque le code [c].
Or, le code [e] ne fonctionne pas comme il le devrait.

Nous obtenons le code [e] si nous mettons Marie en hibernation, § 36.
Mais au § 45, nous pouvons aller lui parler si nous avons le code [e]. Déjà, il y a un problème, ce devrait être le code [c].
Ce qui fait qu'ensuite au § 5, on accède au § 30 avec le code [e] car Marie dort. Et donc on meurt.
Or, si on ne fait pas cette action parce que nous n'avons pas le code [e], au § 14 Yuri intervient et là, on nous dit d'aller au 48, si on a le code [e]. C'est impossible. Avec le code [e], on est déjà mort.

Au § 14, je pense qu'il faut lire :
aller au § 21 si code [c] et au 48 sinon.
Puis en fonction de ses codes [f] [g] ou [c], suivre l'histoire, le [c] étant court-circuité par le [f] ou [g]. Enfin un truc du genre.


Est-ce que la contrainte ludique ne serait pas d'avoir deux codes pour déclencher une action ? Ou un truc dans le genre, c'est-à-dire une cascade d'actions réalisable avec les deux codes ?

[Kraken]

Merci Astre*Solitaire pour ce retour ! 

Je suis très content que tu aies apprécié l'AVH, même si je suis un peu embêté tu n'aies pas ressenti trop de tension et que tu aies trouvé l'ambiance assez faible. Il est vrai que j'écris plutôt de manière laconique et que je fais peu de descriptions, car j'ai toujours peur d'interférer avec les représentations mentales que peuvent se faire les lecteurs. Est-ce ces aspects-là que je devrais développer, selon toi ? Ou est-ce quelque chose d'autre qui manque ? Pourrais-tu développer ce point à l'occasion ? Je n'ai pas de formation littéraire et tous les conseils sont précieux.

Pour la coquille 

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Il n'y a effectivement pas de code "c". J'aimerais dire que c'est volontaire, mais c'est plutôt une étourderie. Toutefois, cela n'impacte pas le bon fonctionnement de l'aventure.
Pour le paragraphe 45, tu as lu un peu vite : nous ne pouvons parler à Marie que si nous n'avons PAS le code "e". Tu n'es cependant pas très loin de découvrir la contrainte ludique que je me suis imposé, et cette erreur que tu as faite est bien la preuve que c'est une contrainte idiote 

[Caïthness]

Comme d'habitude, le style est bon. Si le côté huis clos / enquête jusqu'à sa résolution (assez difficile pour moi, mais original pour l'exécution avec des indices planqués dans le texte) fait le taf, la suite va s'avérer bien plus problématique (et ma suspension d'incrédulité qui a pris cher ).

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Je dirais que certains choix restent discutables, notamment pour le moment où Tung va tripoter Yuri (qui est là aussi pour ça, mais comme le joueur ne le sait pas, il ne peut pas prendre ce choix en toute connaissance de cause) et aussi la péripétie avec le nuage de particules dont le choix se résume à entre ou non (menace : perdre la communication avec la Terre) et au final ; quelque soit le choix, on perd la communication (et quid du dialogue attenant, que je ne toujours comprend pas, désolé). En fait, ce choix ne sert juste qu'à esquinter (un peu plus ou non) notre vaisseau pour un PFA lapidaire plus loin.

Les PFA, parlons-en. Je les trouve souvent artificiels, notamment le premier qui nous fait buter par Tung si :
1) on fuit un vaisseau trop faible qui n'est clairement pas une menace (mais Tung était plutôt partisan d'une éradication en bonne et due forme)
2) on empêche Tung de s'amuser avec Yuri "yandere" chan (alors que cela fait clairement partie de son taf).
Bref, un second qui nous bute parce qu'il a les bourses pleines et qu'on a pas détruit une non-menace effective ; moi ça me semble extrêêmement capilotracté. Ces sections auraient été plus efficaces ailleurs.

Donc la gestion de Tung est clairement un facteur de survie. En terme de scénario, qu'il soit là comme caution "parano" de réussite de la mission au point que certains écarts de notre part entraîne notre mort définitive et subite, cela peut s'entendre. Mais de la façon dont cela est construit me laisse perplexe sur l'expérience subie.

Une dernière remarque sur la contruction même du récit. On part sur un conflit scientifique contre religieux qui se muent après le découverte du saboteur en scientifique contre techno. Le fait aussi que le coupable dit possèder des informations sur le vortex et que l'ont n'essaye même pas de les exploiter pour comprendre le phénomène me donne là aussi une perte de contrôle en terme de choix/intrigue.

Bon j'arrête là, parce que je veux pas trop déprimer mon krakounet

Au final, absolument pas convaincu par la proposition. Je comprends ce que Kraken propose, mais ça ne m'a absolument pas passionné. Structure trop linéaire et PFA lapidaires. Avec ce background (huis clos entre 3 factions scientifiques/religieux/techno fasse à un phénomène inconnu), il y avait tellement mieux à faire pour une aventure à arborescence (relecture / variation) et des choix pertinents (et même en 50 sections).

[Wor]

Je suis dessus depuis cet aprem ! j'accroche à fond ! je vous fait bientôt un retour.

[Wor]

J'ai fini cette avh , voilà mon retour :

nombre de parties jouées : 11

Une mini avh de science fiction, très dense, avec une très bonne histoire, pleine de tension. En 50 paragraphes , l'auteur arrive à donner vie à son univers, à quelques personnages très crédible.

La structure est relativement linéaire, mais ce n'est pas pour autant un roman, il faudra prendre les bonnes décisions au bon moment, et pas seulement pour éviter des PFA à cours terme, car certaines de nos actions peuvent avoir des conséquence à long terme, avec un système de code à noter bien employé ici. Vu la contrainte des 50 paragraphes , cette structure me parait pertinente.

Style littéraire très bon, on est suspendu aux révélation de ce très bon scénario, autant l'histoire globale que les relations humaines sont passionnantes et il faut bien peser ses choix, la plupart sont décisifs !

En bref je n'aie pas été déçu , hapé par cette ambiance du début à la fin, et cela me confirme dans ma conviction que Kraken est un maître de la mini AVH.

[MerlinPinPin]

Privé de "phasers" et de "téléportation", j'ai finalement traversé le vortex dimensionnel reliant les deux aventures spatiales de ce mini-yaz pour entrer dans le monde futuriste de La fin de l'histoire.

L'aventure nous fait incarner un vieux taïkonaute à la tête d'un petit équipage dans une mission d'exploration... qui va bientôt connaître quelques rebondissements. Sans trop spoiler, La fin de l'histoire (de l'Histoire ?) est un thriller spatial métaphysique qui mêle de manière assez surprenante un thème ambitieux (aux nombreuses ramifications philosophiques) et un déroulement d'une grande simplicité (texte, structure, choix).
Le résultat est à la fois agréable à lire, intéressant et peut-être un peu frustrant.

Les points forts :

- J'ai vraiment apprécié l'ambition du scénario, ou plutôt des thèmes abordés. Malgré la faible durée de l'aventure, des sujets aussi complexes et variés que l'IA, la religion, le transhumanisme, le destin individuel, le destin de l'Humanité, la responsabilité, etc. traversent le texte et le récit. 

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Et plus profondément, selon mon interprétation, la fragilité dérisoire de l'être humain dans l'univers (personnages malades, mourants, impulsifs, humanité menacée d'extinction, etc.)

Tout d'abord, à travers des remarques in petto (du personnage incarné, bien sûr), ce qui n'est pas ce que je préfère (j'y reviendrai). Mais aussi, et de manière beaucoup plus convaincante, au fil du récit et de la découverte du scénario (la santé des uns et des autres, Yuri, les fins, etc.)

- Dans ce contexte, les deux fins sont très réussies. J'ai particulièrement aimé le dénouement du 49 avec son nihilisme rebelle, rageur et presque festif. Mais l'autre fin me semble tout à fait cohérente également.

- La première partie, avec sa petite enquête, lance bien l'histoire et les enjeux. On est heureux de trouver le coupable grâce à des indices suffisamment nombreux et variés.

- Le style, impeccable, précis et fluide. J'ai du mal à saisir les complexes que je sens poindre dans certains de tes commentaires, Kraken... Très sincèrement ! Ton style est direct mais d'une grande efficacité et parfois d'une réelle beauté. Il n'est pas nécessaire de faire des phrases alambiquées pour "bien écrire". Je ne suis pas un spécialiste, mais en tant que lecteur, j'ai apprécié le texte dans l'ensemble et certains passages en particulier (notamment la toute fin du 49, par exemple, qui m'a donné des frissons). J'ajouterais que la SF s'accommode très bien d'un style relativement direct et chirurgical. L'atmosphère doit s'effacer parfois devant les idées, les dialogues, certaines informations, surtout dans le cadre d'un mini-yaz. Asimov est un bon exemple, je crois, d'excellent écrivain de SF au style sobre.

- La structure, simple et parfaitement conçue, avec peu de "lettres-code" (nouveau concept ^^) finalement. Une belle économie, en harmonie avec la légèreté de l'ensemble.

J'ai moins aimé :

- Malgré son ambition, le scénario est un peu trop "classique" à mon goût dans ses ingrédients.

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L'androïde rebelle, le traître, les religieux fanatiques, l'incontrôlable second... 
Mais c'est bien fait, hein ! Rien à redire là-dessus.

- Dans le même ordre d'idée, l'exposition des différents thèmes (peut-être précisément parce qu'ils sont si nombreux et ambitieux) est un peu frustrante car trop courte, soit à travers des réflexions ou de minuscules dialogues (souvenirs du héros, commentaires, etc.), soit - et c'est plus gênant - lors des événements de crise.

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Je n'ai pas ressenti vraiment l'enjeu de la lutte homme/machine, sans doute parce que cela arrive sur la fin de manière assez inattendue (à l'exception de l'incident avec le second, certes)
De même, les religieux sont très caricaturaux finalement dans leur approche, alors que - vu que c'est le thème central au moins en apparence - l'AVH laissait la place pour développer leurs idées, les nuancer peut-être, ou au moins les affirmer. On en veut plus !!

- Certains choix.
Notamment, les choix "cosmétiques" (traverser le nuage ou non, affronter ou non les martiens au début), certains choix un peu "flous" (notamment comment réagir avec le second et Yuri : je n'avais absolument pas compris que l'androïde pouvait servir de bot sexuel, sûrement parce que je suis en train de lire l'excellent Journal d'un AssaSynth , où l'androïde est précisément tout sauf ça ^^). 
Ces choix ne sont pas cruciaux, mais plus généralement, je crois que ma - relative - frustration vis-à-vis de l'histoire réside dans le fait que les choix ne sont pas réellement connectés au sujet de l'AVH. Ni dans leur nature (fuite, combat, nuage ou pas, tout cela n'a plus grand-chose à voir avec les beaux thèmes de l'aventure), ni dans leurs conséquences.
En même temps, c'est très difficile d'intégrer les choix aux enjeux, surtout en 50 sections.

- L'atmosphère aurait gagné à être un peu plus développée sur la fin, peut-être, parce que ce n'est pas vraiment de la SF mais presque de la SF-fantasy (sur la fin et par l'interprétation des thèmes) - même si je ne suis pas sûr du terme. Je ne sais pas si je suis très clair.

En conclusion
Une aventure très agréable à lire et à jouer, suscitant la réflexion sur de nombreux thèmes, à l'intérieur d'une forme digeste et maîtrisée.
Je regretterai à titre personnel que l'histoire n'ait pas pris une autre tournure, plus originale et proposant des choix davantage liés aux beaux enjeux de l'aventure, mais l'ensemble m'a tout de même bien plu (j'ai d'ailleurs écumé les 50 sections de l'AVH, c'est dire !)

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Le défi que tu t'es imposé, c'était d'avoir des chemins sans codes menant aux deux fins ?

Deux coquilles (je pense qu'il y en a vraiment très peu) :
- Voire le l'humanité au 42
- Quoi qu'ait voulu au 49 (sauf erreur de ma part)