Bienvenue, Visiteur |
Vous devez vous enregistrer avant de pouvoir poster.
|
Utilisateurs en ligne |
Il y a actuellement 145 utilisateurs connectés. » 1 Membre(s) | 144 Visiteur(s) Flam
|
|
|
[24] La Créature venue du Chaos |
Posté par : Yohan - 21/11/2008, 18:51 - Forum : Défis Fantastiques
- Réponses (17)
|
 |
La Créature venue du Chaos n'est pas un Défis Fantastiques comme les autres.
Lorsqu'il prend l'ouvrage pour la première fois, deux choses peuvent frapper le lecteur. Tout d'abord, l'introduction fait plus de vingt pages! De plus, à aucun moment de ces pages il n'est fait référence à VOUS, et pour cause, la deuxième chose inhabituelle est que dans ce livre VOUS êtes la créature venue du Chaos. Habitué à incarner un aventurier musclé, intelligent, héroïque, le lecteur se retrouve ici dans la peau d'un être à écailles, avec des griffes et qui a faim. Le lecteur ne sait rien de son identité, du but de son existence ou de l'endroit où il se trouve. Les pages de l'introduction vont alors permettre de trouver des repères dans ce monde inconnu.
Lorsque l'histoire commence vous êtes dans un souterrain. Survivre sera d'abord votre unique but. La progression est à tel point périlleuse que s'en est désarmant. Seule la chance, la patience et votre perspicacité vous permettront de sortir à la lumière du jour et d'en apprendre un peu plus sur vous même.
L'ambiance est terriblement sombre et violente, l'aventure dangereuse. Pour ces raisons ce n'est pas forcément un livre destiné aux plus jeunes.
Atteindre le paragraphe 460 n'est pas une tâche aisée! A moins d'une chance extraordinaire, d'innombrables tentatives seront nécessaires pour sortir du souterrain et alors seuls les lecteurs les plus tenaces parviendront à la fin du livre.
Je ne peux qu'encourager tous ceux qui ne connaissent pas ce livre à le lire! La Créature venue du Chaos est un livre dont
vous êtes le héros très original et, bien qu'il ne plaira pas à tout le monde par cette originalité même, l'histoire de cette
Créature que Vous êtes pourra en amener plus d'un à regarder les livres jeux autrement.
|
|
|
Concours anglophone : le prix Windhammer 2008 |
Posté par : Salla - 16/11/2008, 16:53 - Forum : Les AVH (Aventures dont vous êtes le héros)
- Réponses (4)
|
 |
Wayne Densley, créateur de la série d'avh (et de romans) The Chronicles of Arborell vient de lancer un concours d'avh anglophone : 2008 Windhammer Prize for Short Gamebook Fiction.
La cloture des inscriptions d'avh (qui devaient respecter certaines contraintes comme faire moins de 100§) ayant eu lieu il y a quelques jours, les lecteurs sont maintenant inviter à voter pour leurs deux avh favorites, avant le 7 décembre.
L'auteur de l'avh gagnante aura le droit à : 2 ans d'hébergement sur arborell.com, site de l'organisateur du concours; un diplôme attestant le prix et de 100 dollars australiens (65€ environs).
La page web de la compétition : http://www.arborell.com/windhammer_prize_entries.html
Dans la mesure où les auteurs qui ont participé ont du être un minimum motiver par la compétition (non seulement pour le prix, mais aussi parce que c'est à ma connaissance le premier concours de la sorte organisé chez les fans anglophones); on peut espérer des avh de qualités. A suivre.
|
|
|
[14] Le Rubis sacré |
Posté par : Fitz - 27/10/2008, 21:00 - Forum : Livres à remonter le Temps
- Réponses (4)
|
 |
Dans ce LDVELH, on interprète Marco Polo à l'âge de sa jeunesse, alors qu'il n'a encore jamais voyagé. Nous partons de Venise pour accomplir une mission diplomatique à destination de la Chine où règne le grand Khan Koubilaï (XIIIème siècle). Mais ce trajet est également l'occasion pour nous de prouver que nous avons l'étoffe d'un vrai marchand digne héritier de sa famille. D'ailleurs, l'aventure peut très bien se terminer avant même d'avoir commencé si on se montre piètre négociateur à l'heure de constituer sa caravane.
Le voyage va en effet se dérouler par voie de terre. C'est à dos de chameau que nous allons emprunter la route de la Soie pour traverser la Perse et le désert de Gobi. Si malgré les nombreux dangers (tempêtes de sable, éboulements, bandits...) on parvient à rencontrer le khan, débute alors une seconde partie où celui-ci nous propose de récupérer un certain rubis pour son compte. S'ensuivent alors de nouvelles péripéties qui peuvent nous amener à visiter l'Inde, le Ceylan, le Tibet et d'autres régions d'Asie.
C'est donc une aventure au long cours, très dépaysante et plutôt pas mal écrite par un couple d'auteurs inconnus (Deboyelle et Putegnat). La linéarité de l'histoire est brisée par quelques possibilités de trajets différents. L'esprit de la série est respecté avec plusieurs mini-jeux mais de nouvelles règles apportent un challenge intéressant et facilitent l'immersion dans le rôle de marchand. Quelques caracs innovantes apparaissent : connaissance du terrain, chance, charisme et marchandage. Ces deux dernières sont d'ailleurs les plus importantes car on profite du voyage pour obtenir diverses gemmes et matières précieuses, en faisant preuve de persuasion auprès des vendeurs potentiels. Au terme de la quête, un système de points basé sur les finances restantes et les objets achetés permet de situer le niveau de performance (comme dans Les Drakkars). C'est motivant même si on reste tributaire des scores initialement tirés et cet aspect dynamise le voyage qui manque sinon de rencontres marquantes.
Une aventure sympathique qui aurait mérité une centaine de paragraphes supplémentaires pour étayer les nombreux lieux traversés. On accomplit trop souvent une semaine de traversée en un ou deux paragraphes et les transitions sont donc un peu abruptes. Ce LDVELH est finalement un peu trop petit pour la taille magnifique du cadre dans lequel on évolue : l'Asie dans sa quasi-globalité.
Un beau voyage donc, aux règles et à la difficulté pour une fois bien dosées, qui manque juste un peu d'ambition. Les auteurs en auraient peut-être fait un excellent livre-jeu s'ils avaient pu sortir du cadre de cette série qui impose un maximum de 200-250 paragraphes.
|
|
|
[La Saga du Prêtre Jean] Les Adorateurs du Mal |
Posté par : Fitz - 21/10/2008, 19:17 - Forum : La Saga du Prêtre Jean
- Réponses (14)
|
 |
Pour la première fois, pas de moyen de transport magique ni de voyage dans le temps en introduction. Nous quittons Babylone pour atteindre l'Inde et l'ancienne cité de Bénarès mais ce trajet est juste évoqué, l'action débutant dans une taverne de la ville. Une kyrielle d'assassins va vouloir notre peau à cause d'un objet étrange entré par erreur en notre possession. Nous allons finalement réussir l'exploit de nous mettre à dos toutes les factions religieuses de la ville (brahmanes, shivaïstes, Thugs...), les forces de l'ordre et jusqu'aux citoyens courroucés. Un beau bordel dans lequel nous ne pourrons que rester plongés jusqu'au terme de l'intrigue, qui prend finalement une tournure de lutte contre les forces du mal.
Comme dans le précédent livre, toute l'action se passe donc en milieu urbain. Mais celui-ci se différencie par une atmosphère et un rythme qui lui sont propres. Atmosphère car les auteurs (Headline et Monrocq + Jacques Collin) sont visiblement intarissables sur le sujet de la mythologie indienne. L'hindouisme et le bouddhisme ne sont pas encore nés et il s'agit là des dieux antiques : Shiva, Brahma, Kali et tous les autres qui se distinguent par leur bras multiples ou leurs visages éléphantesques. Comme dans les tomes 2 et 4, de nombreux petits détails de la vie quotidienne, des habitudes vestimentaires ou culinaires viennent enrichir le récit. Mais ici, ce tableau est encore plus poussé. Nous avons l'occasion de rencontrer une flopée de personnages typiques de ce pays avec des explications très bien insérées dans l'histoire sur leurs motivations, leurs façon de vivre... Preuve en est le petit mot des auteurs à la fin du livre qui propose une bibliographie annexe pour en découvrir plus sur le sujet. Cela peut paraître pompeux pour un LDVELH mais n'est ici pas surprenants tant les auteurs sont crédibles quant à leur connaissance de cette époque et de ce pays.
Le rythme est également un atout car on est plongé dans un véritable film d'aventures, avec les rebondissements, l'humour, l'action et même les dialogues qui font penser à Indiana Jones et le Temple maudit (qui a forcément inspiré les auteurs, le film étant sorti deux ans avant l'écriture de ce livre). Les faux-semblants, la traîtrise, les passages secrets, les rituels étranges, la déesse noire, les drogues mortelles, la merveilleuse princesse, les bijoux mystiques, le sacrifice... Tous ces éléments intègrent l'histoire de manière harmonieuse. C'est que la structure du livre-jeu est particulière et ne correspond pas à ce que l'on trouve habituellement.
On dispose d'une grande variété de chemins dans la première partie et chacune de ces pistes est exploitée jusqu'à son terme, sans que l'on soit artificiellement remis sur le "droit chemin". La manière dont on y revient finalement est à chaque fois très fluide et on n'a pas du tout le sentiment d'avoir été "piloté" par les écrivains. Les transitions sont toujours réussies, jamais sabotées. Les quelques passages obligatoires sont balaises avec une succession de longs paragraphes qui contribuent un peu plus à donner un caractère romanesque à ce LDVELH. D'une manière générale, les paragraphes sont tous développés et on a donc au final une longue aventure et un livre à la très bonne durée de vie, surtout qu'il faudra pas mal d'essais avant de le terminer à la loyale.
En effet, la difficulté est au rendez-vous mais avec un challenge intéressant. Comme les chemins sont variés, certains objets (pas indispensables mais très avantageux dans l'optique de la dernière partie, la plus dangereuse) sont difficiles à trouver. Si les combats sont globalement faciles, ils sont nombreux et, avec la règle du double as fatal, facilement mortels. Si les PFA ne pullulent pas, ils sont quand même là et un peu de malchance aux dés peut nous y conduire. Surtout, les séquences finales sont difficiles à réussir si l'on n'a pas trouvé les objets précédemment mentionnés.
Le style est agréable et on a toujours droit à des scènes étonnantes de surprise et de burlesque, un peu la marque de fabrique de cette série. Mention à la scène hallucinante où le héros saoûl comme un cochon voit avec flegme des dizaines d'adeptes rivaux s'étriper sous ses yeux, avant de faire du rodéo sur une vache sacrée, poursuivi par une foule en colère.
Voici donc un LDVELH qui frise l'excellence de par son ton original, seulement lésé par ses règles de combat, injustes ou inintéressantes selon le score de Force que l'on aura tiré. C'est d'ailleurs le gros point faible de cette série dont la qualité générale atteint ou dépasse les DF, LS, Voie du Tigre ou Sorcellerie. Quel dommage que l'édition en fut plus confidentielle que les Folio Junior et c'est surtout rageant que la suite ne verra jamais le jour.
|
|
|
|