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DE Profundis (Gwalchmei) |
Posté par : ashimbabbar - 29/11/2015, 18:09 - Forum : Les AVH (Aventures dont vous êtes le héros)
- Réponses (14)
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La citation et l’existence d’un score de Santé Mentale nous avertissent d’entrée qu’on est dans une AVH d’horreur de style lovecraftien ( les caracs en latin nous avertissent, je pense, que Gwalchmei joue à Ars Magica ).
Si c'est une AVH intéressante, je pense qu'il y a encore du travail.
La création du perso en trois étapes distinctes : répartition de points + bonus aléatoire + choix d’une capacité spéciale est intéressante. Ma seule critique serait qu’il serait mieux de donner, à mon avis, 13 points à répartir entre les 4 capacités et non 12 ne serait-ce que pour plus donner l’impression que notre personnage est supérieur à la moyenne et ne pas le forcer à déshabiller Pierre pour habiller Paul…
Le système de tests se tient, le système de combat qui en est une variante est intéressant avec capacité de devenir très sanglant sur de grosses marges de réussite…
Il y a un point qui n’est pas clairement expliqué dans la règle, à savoir les tests de Frayeur : est-ce qu’on teste sur le niveau de départ de Santé Mentale ou sur le niveau actuel ? Si, comme je le crois, c’est le niveau actuel, alors il me semble que le moindre test raté nous envoie dans une spirale infernale, d’autant que le début est potentiellement meurtrier à cet égard et qu’on en récupère très peu - d'où nécessité de se blinder en SAN au départ.
Les intitulés humoristiques de chaque Situation affaiblissent nettement le contexte d’horreur et devraient à mon avis être supprimés.
C’est toujours appréciable d’avoir des liens cliquables ( incidemment celui du 95 vers le 5 ne marche pas )
Le §37 est très bon et évoque un côté moins connu de l’œuvre de Lovecraft…
Au §38, il me semble que si on a l’indice
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Spoiler le coup du parapluie
on doit avoir celui de
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Spoiler la caverne noyée
également ?
Tel quel, ça ne fait pas grand sens, on devrait pouvoir obtenir cet indice
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Spoiler simplement en inspectant le casier à l’université
Ça n’est pas pour ramener ma science ( mais si, mais si ) mais au §40 ça n’est pas une Horreur Chasseresse ; à choisir, ça ressemblerait plus à un Byakhee.
Quand on est
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Spoiler dans l’appartement et que le monstre approche
, la situation justifierait un test en Terrore.
Il y a un PFA si on a manqué tous les indices avec constance ( comme moi ), qui est que cet épisode restera à jamais inexpliqué et nous hantera sans que nous puissions y trouver de réponse ( comme dans Night Ocean pour ceux qui connaissent ); cependant, cette idée à mon sens très juste est en contradiction complète avec le PFA si on échoue à la fin.
Au §68, ça n’est pas un indice mais un objet. Je pinaille…
Au §84,
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Spoiler si on a le médaillon, ne devrait-on quand même pas lancer le test de Frayeur ? Au passage, si c’est narrativement cohérent qu’on ait la canne si on a aussi le médaillon, au niveau du jeu ça me paraît mal pensé – il aurait été préférable d’avoir la canne autrement pour nous aider dans ce combat qui venant après l’autre a de bonnes chances de nous éliminer…
Le rêve du
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Spoiler §99
est spectaculaire ! Il aurait cependant fallu préciser explicitement qu’on y obtenait l’indice
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Spoiler la caverne noyée
C’est moi, ou Margery est complètement inutile
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Spoiler dans les Contrées du Rêve
?
Il y a un certain nombre de fautes d’inattention, de tournures étranges et d’impropriétés, voilà ce que j’ai relevé
Intro : vous avez dÛ
p6 : comme UN échec, unE réussite, si vous avez échouÉ
p8 : munitions nécessaireS ; en inversant ou en intervertissant
p9 : A évité
p10 : Second° souffle
p13 : lui donneNT
p14 : Ayant grandi°
§1 : Ayant survécu°
§3 : un pieu°
§6 : coÛte que coÛte
§7 : affAIrés
§10 : Pourquoi a-t-il, de vos meilleurS amiS
§11 : plutôt de son extrême épuisement, plutôt le docteur Stone
§12 : dÎner, sÛres
§14 : imprécations
§17 : s’élèveNT – et qu’est-ce qui est perdu ?; « Elle hésite des racines enchevêtrées» ? jumelleS, mÂts, pêcheurS
§19 : plutôt « abhorrez »
§19+58+68 : « sa tête posée comme un diadème sur votre poitrine » ?
§21 : plutôt le vieil Olson ; de jumelleS, plus clairsemé°s, CheCker
§28 : à quelques encablures DE Kingsport
§37 : songe éveillé° ; plutôt « malgré une prémonition de quelque chose de terrible » ou quelque chose dans ce genre
§38 : j’aurais plutôt dit « ni vous ni elle n’osez… »
§46 : plutôt « d’heure en heure. »
§51 : clÔT ; brandons rougeoyantS
§55 : l’attendaiENt
§59 : tel que c’est écrit, « sur la couverture de l’une d’elles » se rapporte à une des pages arrachées…
§69 : doucEâtre
§71 : se gausse-t-il
§74 : benne à ordureS
§76 : plutôt visage parsemé de taches de rousseur ?
§77 : voÛtées, suintantS, paraÎt, piLons, apparaÎt, clef de voÛte, le rassérène-t-il ; étoNNAmment ; plutôt intrusion ; « le récit qu’ils en tirent est toutefois étonnamment tangible » ?
§78 : sans vous attarder
§79 : déchaîne
§84 : « l’obscur rivage souligne la côte » ?
§88 : vieIlle
§90 : benoÎtement
§93 : vous glisse-t-il ; plutôt votre rencontre
§99 : l’à-pic , mille°; « une haleine profane » ?
§100 : déchaînera
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Au Pays des Dragons (Voyageur Solitaire) |
Posté par : Voyageur Solitaire - 11/11/2015, 17:20 - Forum : Les AVH (Aventures dont vous êtes le héros)
- Réponses (81)
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Premières impressions, à infirmer ou confirmer
Elle est là. Enfin. Les mains tremblantes d'excitation, on découvre la boîte de laque noire, massive, frappée d'un dragon à l'or fin. Fébrile, on ouvre : parfum d'encens, doux toucher de la soie épaisse... Délicatement, on tourne les pages... C'est parti.
C'est du lourd. Plus de 900 paragraphes et un travail de plusieurs années. Prendre la suite de la mythique quête du Prêtre Jean, c'est le scénario casse-gueule assuré diront certains. L'ami Ashim, négligeant ces oiseaux de mauvaise augure, relève ses manches et le défi. Alors, qu'en est-il ?
L'introduction est longue, riche et intéressante, parfaite pour ceux qui ne connaitraient pas encore cette saga et elle plaira également aux vieux routards du Prêtre Jean. Une sorte de synthèse, de résumé, fort utile.
Le formidable travail de recherche et d'érudition de l'auteur est à saluer et bien bas, c'est indéniable. Un truc de fous, qui donne le tournis, une masse colossale d'informations, de données, de détails, qui force le respect.
J'ai beaucoup apprécié un certain humour qui, distillé par petites pointes ici et là, pimente agréablement la personnalité du Prêtre Jean. Bravo pour certains noms comme Houd Ini ou la rivière Kouaï... J'ai tilté sur "vous êtes donc un voyageur, plutôt solitaire même" (je n'ai plus la phrase exacte en tête). Si c'est une allusion à ma modeste personne, j'en suis flatté. Si ce n'est pas une allusion à ma modeste personne, c'est que je me la pète un peu trop... Un passage où l'on manque être renversé par un char ne serait-il pas un clin d'oeil à un passage de La cité des voleurs ?
Pas mal de combats sont enrichis de manière bienvenue, comme celui dans le quartier des teinturiers, avec les spadassins qui se cachent derrière les tissus déployés par exemple. On a l'impression que l'on va s'empêtrer dans ces grands tissus qui pendent ici et là, se prendre les pieds dedans, j'ai beaucoup aimé cette idée. Certains adversaires sont originaux comme la femme à l'éventail de fer que l'on voit bien en chef de société secrète ou d'une guilde d'assassins. La remarque sur la lame en acier du héros alors que les chinois de l'époque n'utilisaient que le bronze ou le cuivre est une sacrée trouvaille, là franchement, chapeau bas, fallait y penser !
On voyage beaucoup, en compagnie ou seul, les itinéraires sont variés, tout comme les endroits traversés. C'est donc riche, complexe, fourni.
Mais...
Deux problèmes majeurs m'apparaissent et qui sont liés : une trop grande somme d'informations et la façon dont elles sont amenées.
Par moments, on discute simplement avec un marchand ou des compagnons de voyage et on a l'impression que nos interlocuteurs nous récitent La Chine du VI ème siècle pour les nuls en 12 volumes... On a un paragraphe très long, trop long, on se prend en pleine figure une masse de données, d'informations presque encyclopédiques que je n'ai pu m'empêcher de trouver fastidieuses au bout d'un moment. On a l'impression que notre interlocuteur nous récite du "par coeur", la façon dont on reçoit ces détails n'est pas assez vivante, je trouve. Et par moments, ça prend trop le pas sur le plaisir, l'aventure, le côté ludique de l'avh. Le contraste me parait trop grand entre des paragraphes de longueur moyenne, denses et dynamiques et des paragraphes fleuve où on a l'impression de passer à un roman.
Autre bémol, un manque d'immersion par moments. Je m'explique : on a pas grand-chose sur ce que ressent notre personnage, surtout en ville. Certes, le Prêtre Jean a pas mal bourlingué maintenant et même à travers le temps. Il n'empêche qu'on a souvent l'impression qu'il traverse certains endroits en spectateur, en figurant. J'aurais beaucoup plus exploité des endroits comme les marchés, par exemple :
"Vous caressez d'une main curieuse les rouleaux de soie et les épais brocarts d'un étal. Tant de couleurs, d'odeurs et de parfums ! Quel contraste avec le silence des grands espaces traversés jusqu'ici ! Les sens sollicités de tous côtés, vous déambulez à travers la foule, levant les yeux vers les remparts où claque la soie safran des étendards. Perdu dans votre rêverie, vous n'avez que le temps de vous garer pour éviter le passage d'un lourd chariot de bronze qui manque vous renverser..."
Malheureusement, on a souvent :"vous passez devant tel étal. Vous prenez telle rue. Vous voilà à tel endroit." Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à m'approprier le personnage, que j'ai plus vu comme un personnage extérieur à moi-même et dont je suivrais les aventures en spectateur. Le fait d'interpeller fréquemment le lecteur (qu'allez-vous faire maintenant, Prêtre Jean ? Quel sera votre choix, Prêtre Jean ?) ne fait qu'accentuer cette impression. Pour résumer, disons que j'aurais apprécié un personnage plus... "impliqué" dans l'histoire, quelques remarques sur ce qu'il ressent, comment il perçoit ce qui l'entoure, ses impressions, ses sentiments...
Pour finir, un doute (pour chipoter). Le passage de la colline avec les tigres. Une colline couverte de pins et nimbée de brumes. Sauf erreur de ma part, je vois plus un tigre dans un paysage de mangrove, de forêt tropicale et d'étendues d'eau stagnantes, comme en Inde ou au Pakistan. Une forêt de pins me paraît trop "nordique" pour notre fauve rayé (à moins d'un tigre de Mandchourie ou d'un tigre de l'Amour ?) A vérifier, c'est juste une supposition de ma part.
Mes bémols peuvent paraître un peu durs, mais ils ne doivent certainement pas occulter tout le reste, c'est à dire le formidable travail accompli pour écrire cette AVH et qui, encore une fois, force le respect. Il n'y a nullement à rougir de cette suite dans laquelle le Prêtre Jean n'aurait pas hésité à inscrire la trace de ses pas, assurément.
Je dirais au final que le fond est (très) solide mais que la forme pourrait mieux amener et mieux mettre en valeur le formidable travail effectué en amont.
En tous cas, bravo et merci pour avoir relevé le défi et nous avoir proposé cette histoire ! 10 000 ans de bonheur pour Ashimbabbar, digne Fils du Ciel et Chevaucheur du Dragon !
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