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Posté par : CEBA - 13/08/2015, 08:50 - Forum : Les livres dont VOUS êtes le héros
- Réponses (6)
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Salut à tous !
Devant le refus de Bragelonne de poursuivre la traduction de Destiny Quest, j'ai commencé la traduction du deuxième tome, cela avance à un rythme inégal, mais avance tout de même. J'irai à mon rythme, donc parfois rapide parfois lent, je ne me fixe aucune date butoir, mais je vais essayer de tenir jusqu'au bout, c'est un sacré pavé tout de même !
En guise d’amuse-gueule je vous livre l'introduction.
A plus !
Prologue :
La Grande Evasion
Vous tombez.
La paroi rocheuse de la montagne noire défile dans un flou mortel. Votre chute est rapide – inéluctable. Témoin impuissant, paralysé par la peur, vous assistez à la dégringolade du monde à travers le ciel bleu jusqu’à la terre. Soudain, une vague de cendres vous submerge, transformant la lumière vive du jour en une brume crépusculaire.
A travers la poussière épaisse, vous discernez le sol tournoyer à une vitesse vertigineuse ; une plaine constellée de pustules et d’échardes rocheuses rivalisant avec des cratères vomissant des gerbes de flammes. Derrière vous, quelque chose gronde… Puis une onde brûlante frappe votre dos. Pendant un instant, les ténèbres deviennent lumière tandis qu’une gigantesque boule de feu passe au-dessus de votre tête en rugissant. Elle s’écrase au sol, une immense nappe de cendres s’élève du point d’impact puis retombe sur la plaine infernale.
Vous êtes balayé tel un fétu de paille dans l’épais nuage de fumée, votre corps meurtri percute à plusieurs reprises les roches tranchantes. Vous atterrissez finalement avec fracas sur un tapis de cendres brûlantes, votre peau nue se couvre de cloques douloureuses.
Vous cherchez votre souffle à travers les vapeurs soufrées, roulant sur votre dos. Le sol tremble. De grosses pierres chutent depuis les cieux noirs et explosent violemment tout autour de vous, les éclats rebondissent et enfoncent votre armure couverte de suie. Vous protégez vos yeux de ce barrage furieux et regardez la montagne sombre, distinguant avec peine son sommet noyé dans le nuage de cendres.
Vous contemplez la fin du monde.
Le sol tremble à nouveau, à un rythme continu et soutenu. Vous scrutez le paysage tout autour de vous, comme vous l’aviez fait déjà des centaines de fois. Vous le voyez, votre Némésis. Il glisse à travers la fumée, une ombre dans l’épaisse brume de cendres rouges. Une créature titanesque, au-delà de tout entendement, des ailes noires et des cornes à la pointe de fer qui effacent presque le paysage de cauchemar. Son corps carbonisé est strié de puissantes veines de magma irradiant une lueur infernale. Dans sa main se trouve une épée – une épée aussi gigantesque que la montagne elle-même dont le tranchant est nimbé de flammes.
‘’NON !’’ Des larmes roulent sur vos joues tandis que le démon avance vers vous. Vous n’arrivez pas à identifier son visage mais son regard est inévitable, un unique orbe de haine rougeoyante brillant tel un soleil.
‘’Ma quête est accomplie ! ‘’ grogne le démon, son corps enveloppé de flammes. ‘’Ragnarok est reforgée !’’
Vous fouillez la poussière à la recherche d’une arme quelconque, mais vos mains ne trouvent que la roche et la cendre. Vous vous retournez, pris de panique, le démon se tient devant vous. La puissante épée se lève, le métal noir est gravé de centaines de runes sombres. Dans la garde de l’arme se trouve une gemme brillante, de la taille de votre poing, sa lumière blanche vous aveugle.
‘’Ragnarok est reforgée !’’ le démon tourne sa lame et, avec un rugissement dont l’écho se répercute sur la terrible montagne, la bête plonge l’épée dans votre cœur…
‘’Non !’’ hurlez-vous, reculant devant le coup mortel. Le raclement des chaînes vous rappelle que vos bras sont entravés. Vous êtes prisonnier, enfermé entre les quatre murs d’une cellule.
‘’Ragnarok…’’ hoquetez-vous.
Dans un coin de la pièce, une forme blanche est assise à une table. Vous entendez le grattement d’une plume sur un parchemin. Le bruit est insupportable et vos dents grincent si fort qu’elles menacent de se casser.
‘’L’épée’’ dit une voix froide monocorde. La plume se lève, l’horrible bruit menaçant de vous rendre fou disparaît. ‘’Dites-moi encore ce que vous avez vu. Quelle est cette… gemme dont vous avez parlé ?’’
La vision, telle un rêve, s’enfonce dans les limbes de votre mémoire ; faisant place à présent à une vague de nausée. Une fois de plus vous tirez sur les chaînes, luttant pour vous libérer, mais vos efforts n’amènent que souffrance. Vous sanglotez en tendant votre main, vos pieds meurtris raclent le sol ingrat de votre prison.
‘’Répondez-moi,’’ demande la voix.
Vous posez un regard lourd sur l’homme maigre et quasiment chauve, si ce n’étaient les quelques touffes de cheveux gris. Un érudit, un bibliothécaire. Plié pour l’éternité sur sa maudite table, à poser des questions sans fin. Vous dénombrez sept rouleaux de parchemins posés contre le mur. Chacun d’entre eux, vous le savez, sera couvert de centaines de lignes étroites ; chaque mot arraché à votre âme, tel un vautour picorant un cadavre dans le désert.
‘’J’en ai assez’’ murmurez-vous, votre tête s’affalant lourdement sur votre poitrine. ‘’J’en ai assez…’’
‘’Vous en aurez assez quand je vous le dirais !’’ rétorque l’homme. Il se lève soudainement en poussant la table. Sa main se dirige vers sa ceinture à laquelle est attachée une flasque de cuir. ‘’Encore un peu de ceci, pour vous faire parler’’.
Vous reculez, sachant pertinemment ce qui va suivre. L’Elysium. Un sérum de vérité. Les visions s’en trouvent plus fortes ; plus fréquentes. ‘’Non, s’il vous plait, je n’en veux plus…’’
Un claquement de bottes, son écho résonne dans le couloir. Deux hommes apparaissent aux barreaux de la cellule. L’un d’eux est grand, vêtu d’un manteau gris ample. Son visage est dissimulé derrière son large chapeau. A côté de lui se trouve un inquisiteur, un guerrier saint, portant l’armure blanche et dorée de son ordre. L’inquisiteur détache un trousseau de clés de sa ceinture. La porte coulisse en grinçant et en raclant les dalles sales. L’inquisiteur recule, la tête inclinée, tandis que l’homme au manteau gris entre dans la cellule.
‘’Qu’est-ce que ceci ? ‘’ grogne le bibliothécaire, laissant place à l’homme en gris. ‘’Je vous demande de révéler la raison de votre présence ici !’’ Sa tête ondule de gauche à droite entre les deux nouveaux arrivants. Il ne reçoit aucune réponse.
L’homme en gris se pose au milieu de la pièce, ses bottes claquent en tradition militaire. Sa main gantée plonge dans l’une de ses poches et il en ressort une lettre. Il tend le papier au bibliothécaire.
‘’Cela a intérêt à être important’’. Il arrache le document et renifle bruyamment. Il ouvre la lettre en silence et commence à lire.
‘’Vous ne pouvez pas !’’ s’étouffe-t-il soudainement. ‘’De quel droit ?’’
L’homme au manteau gris enlève son chapeau, révélant un visage mince taillé à la serpe. Il est borgne de l’œil gauche, un bandeau dans lequel est incrustée une gemme, couvre la cicatrice. Il avance, pose sa main gantée sur votre menton et vous lève la tête. Son unique œil gris vous dévisage avec intérêt.
‘’Sur ordre de Avian Dale’’, dit l’homme d’une voix grave et profonde. ‘’Celui-ci est à présent ma propriété’’.
Le bibliothécaire, bouche bée, cherche ses mots. Sa lèvre supérieure tremble.
‘’Mais vous – ‘’
‘’Mon nom est Virgil Elland’’. L’homme tourne lentement la tête, regardant par-dessus son épaule. ‘’Vous me connaissez ? ‘’
‘’En… en effet’’, bégaie le bibliothécaire, ses yeux grand ouverts. ‘’Vous êtes un Chasseur de Sorcières. Un des confesseurs du roi.’’
Virgil sourit, révélant une rangée de dents en or. ‘’Je l’étais effectivement’’. Il se penche vers votre visage.
‘’Vous avez attrapé celui-là à Tithebury, n’est-ce pas ?’’Le bibliothécaire plisse les yeux dans son dos.
‘’Non, c’était un autre – Eldias Falks. J’ai lu son rapport’’. Virgil relève la tête, suivant du regard la longue chaîne planté dans le mur au-dessus de votre tête. ‘’Un enfant avait été assassiné’’.
Le bibliothécaire approuve par un hochement de tête. ’’Edward Cooper. Le fils du meunier.’’
L’homme enfile à nouveau son chapeau. ‘’Les criminels ordinaires n’intéressent pas l’inquisition’’.
‘’Ordinaire !’’ Le bibliothécaire déroule un parchemin devant les yeux de l’homme en gris. ‘’Vous savez pourquoi nous retenons ce prisonnier. Il peut voir l’avenir – un prophète !’’
Virgil ignore le parchemin qui se balance sous ses yeux et arrache quelque chose planté dans votre bras. Vous ressentez une douleur aigüe rapidement suivie par une sensation de chaleur sur toute votre peau. Vous tentez de tourner la tête, mais êtes trop faible pour vous libérer de la main de l’homme.
‘’Ah, bien sûr’’. Le chasseur de sorcière lève la sangsue gonflée. Il l’écrase entre ses doigts en grognant et jette à terre les restes gluants. ‘’Elysium’’.
‘’Oui, un mal nécessaire en ces temps troublés. Toute autre personne serait déjà morte il y a des mois, même avec les sangsues. Mais celui-là… son corps ne le combat pas. C’est comme s’il acceptait la substance’’.
‘’Intéressant…’’ Virgil lâche votre menton, votre tête s’affale mollement sur votre poitrine. ‘’Apportez davantage de sangsues, je veux qu’il soit nettoyé. Je reviens dans deux jours.’’
Il tourne les talons, révélant tout un attirail de pistolets et fusils en bandoulière. ‘’Cette personne m’est très précieuse, vous comprenez ?’’
‘’Mais, qu’en est-il du Seigneur de la Justice. Je ne peux croire que…’’
‘’On s’en est déjà occupé.’’
‘’Mais…’’
‘’Avian Dale a conclu tous les arrangements.’’
La voix de l’homme se fait distante. Vous luttez pour vous concentrer mais la pièce devient floue. Un écho métallique résonne à vos oreilles, la porte de votre prison s’est refermée. Puis, vous sombrez, attiré vers un autre rêve.
Un bruit sourd tel un roulement de tonnerre.
Vous êtes réveillé par une terrible secousse qui ébranle les fondations de votre cachot. Toujours groggy, vous tentez d’analyser votre prison. Une cellule, étroite et peu confortable. La table dans un coin a été renversée. Le sol crasseux est souillé d’encre.
Une autre secousse.
Des pierres et de la poussière tombent du plafond. Vous entendez des voix et des bruits de métal dans le couloir. Une autre explosion suivie de hurlements. Des débris bloquent le couloir à présent. Une voix féminine résonne dans le vacarme, mais vous ne parvenez pas à saisir les mots.
Pendant une seconde, vous pensez rêver à nouveau. Vous ne parvenez à comprendre comment les dalles arrivent à bouger de cette façon sous vos yeux. Puis vous apercevez les racines, telles des tentacules, soulever le sol et éclater les pierres comme si elles n’étaient que de la terre molle.
La porte de votre cellule ploie tandis que les pierres se déplacent autour d’elle, la poussière et la fumée emplissent les nouveaux espaces vides. Incapable de protéger votre visage, vous toussez tandis que les fines particules prennent d’assaut votre gorge. Vos yeux brûlent et à travers les larmes, vous apercevez une forme sombre s’approcher de vous. Vous ne craignez, un moment, que ce ne soit le démon de vos rêves ; celui qui vous hante depuis quelques temps. Mais il ne s’agit que d’un homme.
Il est petit et trapu, vêtu de fourrures à moitié tannées et d’une cotte de mailles rouillée. Tandis qu’il s’avance, vous remarquez que son visage est peint : une bande noire traverse son nez, soulignant le blanc de ses yeux.
Il murmure quelque chose dans un langage guttural et lève deux dagues qui brillent d’une lueur rouge.
‘’Libérez-moi…’’ parvenez-vous à articuler en le dévisageant. ‘’Libérez-moi.’’
L’homme approche son visage du vôtre et vous renifle. Puis il recule, les yeux grands ouverts sous l’étonnement.
‘’Ancien.’’ Sa langue lutte pour trouver les mots, roulant derrière des dents acérées. ‘’Ancien.’’ Au loin, vous entendez une autre explosion. Un bruit sourd fait vibrer le sol comme si quelque chose de très lourd venait de s’écraser à terre. Un nouveau nuage de poussière emplit le couloir.
L’homme grogne et balance son bras. Le poids qui retenait les vôtre vient subitement de disparaitre, vous tombez à terre sur votre estomac. Les chaînes tranchées s’effondrent à vos côtés.
Vous tentez péniblement de vous relever, vos bras vous trahissent. Vous retombez lourdement, votre souffle formant un petit nuage de poussière.
Un raclement de bottes derrière vous, l’homme se déplace. Des mains puissantes attrapent vos épaules et vous relèvent sur vos genoux. Une gourde est passée à vos lèvres. Vous avalez goulument. Le liquide chaud revigore votre gorge sale et sèche, et apporte une force nouvelle à vos membres endoloris. La gourde est retirée de votre bouche.
‘’Vous avez une dette envers moi’’, grogne l’homme, il écrase son poing sur sa poitrine. ‘’Vous avez une dette envers les Wicca’’.
Puis il part – se déplaçant avec rapidité dans le maelstrom opaque. Vous êtes à nouveau seul dans votre cellule, tandis qu’une nouvelle explosion – plus distante cette fois – résonne à travers la pierre.
Des cadavres sont entassés dans le couloir. Il est difficile de distinguer les allégeances de chacun d’entre eux. Les corps sont carbonisés et recouverts d’une pellicule de poussière blanche. Vous titubez dans la pénombre trouble, évitant les passages latéraux où le bruit de la bataille fait encore rage. Vous vous plaquez contre le mur tandis qu’un guerrier couvert de peintures passe devant vous en courant. Il ne vous porte aucune attention et la hache dans son poing est couverte de sang.
Vous avancez, vos pieds glissant sur la pierre instable et la poussière. Un mouvement soudain derrière vous, vous vous retournez. Un inquisiteur surgit des ténèbres, une large entaille sanguinolente au visage. Son premier coup vous manque, mais le second frappe violemment votre poitrine. Une douleur aveugle s’empare de tout votre corps, vous lâchez un hurlement accompagné de gargouillis sanglants…
Le temps et l’espace se troublent.
Vous avancez, vos pieds glissant sur la pierre instable et la poussière. Un mouvement soudain derrière vous, vous vous retournez. Un inquisiteur surgit des ténèbres, une large entaille sanguinolente au visage. Vous savez d’une certaine manière comment cela va se terminer. Sa première attaque vous manque, vous esquivez la seconde, la lame va frapper le mur. Sous la force de l’impact, l’inquisiteur lâche son arme. La terreur vous emplit d’une force nouvelle et vous frappez à votre tour votre adversaire, l’envoyant rouler dans une cellule. Sa tête heurte une grosse pierre, puis le silence…
Vous ramassez l’épée de l’inquisiteur :
Extravagance du Chevalier
(main principale : épée)
+1 force +1 magie
Vous poursuivez le long du passage et vous considérez cet incroyable retournement du destin. Le coup de l’inquisiteur vous était fatal, vous l’avez vu, senti la lame trancher vos entrailles et percer vos poumons. Mais tout ceci n’était qu’une vision – un aperçu d’un avenir possible. Vous regardez votre nouvelle arme, la magnifique lame recouverte d’inscriptions saintes étincelle littéralement. Une force inattendue revigore vos muscles. L’Elysium est peut-être encore dans vos veines, intensifiant les pouvoirs étranges que vous possédez depuis la naissance – la capacité à voir l’avenir.
Vous avez gagné la capacité de combat suivante :
Prophétie (co) : Utilisez cette capacité lorsque vous avez perdu un round de combat afin d’éviter de subir les dégâts de votre adversaire. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une seul fois par combat.
Vous grimpez une volée de marches pour déboucher dans un couloir éclairé par des torches murales. La décoration est plus opulente ici, de fines tapisseries couvrent les murs en pierre. L’unique signe que quelque chose ne tourne pas rond est les traces de pas poussiéreuses sur le tapis rouge. Un peu plus loin, vous découvrez une chambre dans laquelle se trouvent plusieurs coffres et sacs au pied d’un lit. Vous avez conscience d’être vêtu de haillons et décidez donc de vous glisser dans la pièce pour en fouiller les contenants. Vous trouvez un sac à dos, 30 couronnes d’or, ainsi que les objets suivants, que vous pouvez prendre :
Heaume à Panache Couverture de Scelle Justaucorps de Cavalier
(tête) (cape) (poitrine)
+1 armure +1 armure +1 vitesse
Un autre couloir vous amène dans un immense hall. Ses piliers centraux sont gravés de silhouettes de guerriers – hommes et femmes – vêtus d’armures de plates resplendissantes. Vous vous glissez derrière l’un d’eux alors qu’un groupe d’inquisiteurs passe en courant, leurs armes et armures résonnent lourdement sous la haute voute.
Vous sortez de votre cachette et vous vous dirigez vers la bande de lumière qui se dessine entre deux grosses portes en forme d’arches. Plusieurs corps sont étendus parmi les ombres, des flèches vertes plantées dans leur poitrine. Vous passez les portes sans vous arrêter, vous voici libre.
La luminosité est presque aveuglante, l’éclat du soleil pâle se reflète sur le miroir formé par la couche de neige. Vous escaladez une colline et jetez un œil à l’endroit où vous étiez prisonnier – une vaste cathédrale à la flèche taillée dans la roche noire. Durnhollow : le donjon de l’inquisition. Vous crachez dans la neige, puis vous redescendez par un petit bois, vers la vallée.
Une piste étroite vous amène vers le large chemin qui serpente à travers les collines. Vous apercevez un groupe de voyageurs poussiéreux arrivant de l’est, ainsi que des chariots bien remplis.
Vous vous demandez s’ils ont fui quelque désastre, mais tandis que vous vous approchez du groupe, vous remarquez que plusieurs personnes portent des crucifix, le signe des Pèlerins. Vous vous approchez d’un homme qui porte une petite fille sur ses épaules. Il sourit, puis pointe du doigt la route devant lui.
‘’Regarde Aimee, nous l’avons fait. C’est Carvel, là-bas sur la colline. Nous marchons sur le chemin des saints. Comme je te l’avais dit.’’ Il regarde dans votre direction et vous considère avec méfiance. ‘’Prenez-vous la même route que nous, pèlerin ? Allez-vous vous confesser aussi ?’’
Vous suivez le regard de l’enfant, vers une ville ceinturée d’une muraille et perchée sur un plateau de roche. Voilà l’endroit idéal pour un nouveau départ. Un havre de paix loin des yeux de l’inquisition.
‘’Oui. Oui, j’y vais.’’ Vous serrez la main de l’homme en signe d’amitié et vous vous joignez à la procession.
‘’Je m’appelle Bernard. Voici Aimee.’’ La fille vous fait signe tout en gigotant sur les épaules de son père. ‘Nous avons eu raison de prendre la route aujourd’hui, le temps semble clément’’ dit-il en regardant le ciel blanc. ‘’Au moins jusqu’à notre arrivée dans une taverne bien chaude’’.
Vous lui souriez, ‘’je doute que le temps soit si clément que cela’’. Un instant plus tard, la pluie se met à tomber, éclaboussant votre heaume et votre cape. Vous levez un sourcil, ‘’je vous l’avais bien dit’’.
Bernard éclate de rire. ‘’Qu’est-ce donc que cela, nous avons là un prophète ?’’, il tapote la jambe de sa fille. ‘’Tu vois, Aimee. Nous arrivons sur la terre sacrée et trouvons un prophète, tout comme Saint Allam. ce doit être un signe -–un signe que notre chance est en train de tourner.’’ Il cligne de l’œil dans votre direction. ‘’Qu’en dites-vous, prophète ?’’
Vous ne le regardez pas, la main posée sur le pommeau de votre épée. Aussi longtemps que vous pouvez vous souvenir, vous avez toujours été traqué – fuyants les cités et villages, aucun endroit ne fût réellement votre foyer. Carvel sera-t-elle différente ?
‘’Dites-moi, Bernard. Pensez-vous vraiment que l’avenir peut être prédit ?’’. Vous levez la tête en direction des nuages noirs qui se rassemblent. Une tempête approche.
Le voyageur repose sa fille sur le chemin, l’aidant à remonter sa capuche. ‘’Je dirais que c’est le Dieu Unique qui décide de nos destins. L’avenir ne fait pas partie de nos affaires, n’est-ce pas ? A moins d’être un saint, comme Allam.’’
Vous approuvez, le regard rivé sur votre reflet renvoyé par les flaques naissantes. Une silhouette maigre et pâle, un étranger que vous reconnaissez à peine. ‘’Oui, ce ne sont pas nos affaires’’. Vos bottes s’enfoncent dans l’eau boueuse, effaçant votre reflet.
Votre attention est attirée par les lumières réconfortantes de Carvel, une bande d’étoiles scintillant à l’horizon. Vous oubliez rapidement les images de démons et de montagne noire, le seul avenir que vous désirez voir à présent est un repas chaud et un lit confortable. ‘’Venez’’, vous regardez Bernard en pointant du doigt la ville. ‘’Cette taverne me semble une très bonne idée’’.
Rendez-vous à la carte de l’ACTE 1 pour débuter votre aventure. Choisissez l’endroit que vous désirez visiter en vous rendant au paragraphe dont le numéro est indiqué sur le lieu. En tant qu’aventurier novice, vous souhaiterez peut-être explorer la ville de Carvel (rendez-vous au 8) avant d’entreprendre une quête verte. Bonne chance !
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la mouise |
Posté par : titipolo - 23/07/2015, 18:13 - Forum : Les AVH (Aventures dont vous êtes le héros)
- Réponses (14)
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Voici ma dernière critique pour ce concours (je l'ai ai toutes lues).
S'il ne devait y avoir qu'un mot, ce serait : original. Et ceci que ce soit dans l'introduction, dans le contenu et même dans la fin. On prend plaisir à se balader et les choix sont très nombreux. Le thème de la déchéance est respectée même s'il faut prendre du recul sur la bonne fin pour comprendre (le grand père est très malade ce qui est un signe de déchéance). Sur le reste, les pfa suffisent à le remarquer.
Il y a quand même deux points noirs:
-La difficulté: il faut récolter une tonne d'objets pour arriver jusqu'au bout, des codes obligatoires,...Bref j'ai fini par arrêter de jouer à la loyale.
-Le réalisme sur la fin : je trouve étonnant que le grand père soit trés malade alors qu'il n'a fait que vouloir se divertir pour éviter d'écouter les informations déprimantes. A moins que ce ne soit que sa fille qui fait la remarque à ses enfants mais dans ce cas, le thème de la déchéance manque sur cette chute).
Ca reste quand même une bonne aventure agréable à lire.
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Une nuit à l'appart |
Posté par : titipolo - 22/07/2015, 20:24 - Forum : Les AVH (Aventures dont vous êtes le héros)
- Réponses (14)
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Bon je viens de lire cette mini avh et voici le feed:
Le thème de la déchéance est assez bien respecté. Il y a des bonnes intentions ainsi que la volonté de rendre cette avh humouristique.
Pourtant, je trouve que le mélange entre une mini-avh ainsi que le ton choisi ne prend pas. Là on se retrouve avec un langage de djeun's avec un thème peu fascinant (ca me rappelle les jeunes collégiens qui se la pètent pour faire les beaux) . Je trouve l'aventure un peu plate et je ne ressens aucun plaisir à parcourir les paragraphes. Dés le début, on sent déjà que ca ne fonctionne pas (quand il rentre dans l'appart de son pote alors qu'il appréhende). Au final, je n'ai pas terminé l'aventure et j'ai eu la flemme de recommencer après avoir perdu trois fois.
Je trouve cela dommage, tout cela rend l'aventure sans saveur.
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Voyage dans les limbes |
Posté par : titipolo - 21/07/2015, 20:26 - Forum : Les AVH (Aventures dont vous êtes le héros)
- Réponses (9)
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Je viens de finir cette mini-avh ce soir et voici le feed que je pourrais y faire.
A première vue, l'idée de base est originale. Le concept est intéressant. Les règles sont simples et pas trop prises de tête étant donné qu'il n'y a pas de lancer de dé et que seule un score est établi.
Le plus gros point fort vient de la liberté de notre personnage. On peut choisir une voie où il reste fidèle à lui-même ou bien une autre où il décide de changer.
Il y a quand même trois points négatifs pour ma part:
-L'introduction: j'ai eu l'impression que le héros souhaitait surtout en finir avec lui-même. partir défier le sorcier sans aucune précaution alors qu'il en a pris tellement pour en arriver là me parait saugrenu. D'ailleurs il ne laisse aucun ennemi s'approcher de lui alors pourquoi ne pas avoir attendu qu'il vienne se frotter au pièges pour le grand plaisir du héros? Non, il va se jeter dans la gueule du loup en terrain ennemi. Alors que tout le monde redoutait sa puissance, il ne faisait aucun doute que le sorcier qui le défiait était loin d'être faible. A ta place, j'aurais parlé d'un sorcier encore plus fort que lui qui est parvenu à pénétrer dans sa forteresse et déjoué tous les dangers.
-Le manque d'immersion: les passages sont originaux mais il manque quelque chose à cette histoire. les évènements s'enchainent trop rapidement alors qu'il aurait été intéressant que les héros prenne le temps de réfléchir à ses actions. C'était justement l'objectif recherché par le juge. De plus, si le style n'est pas mauvais, il peut être je pense amélioré. C'est peut être ce point qui pénalise l'immersion. Exemple de phrase trop lourde avec repetition :
Montrer le contenu
Spoiler Vous
sortez discrètement de la demeure du jeune homme qui vous a battu, le peuple et le jeune homme qui
vous a battu fêtent probablement votre mort en ville, plus bas dans la vallée
-La bonne fin. la déchéance n'est pas présente. Au contraire, il aurait fallu que le héros
Montrer le contenu
Spoiler gagne le royaume des morts lorsqu'il a trouvé la paix. Le faire revenir sous forme de vivant ne me parait pas une bonne idée
. De ce fait, je n'ai pas trop vu la déchéance dans cette avh à part le début.
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