A propos d'autres projets, en voici un second, nommé "Par-delà la Vallée de L'Ultime Répit", du moins pour l'instant. Seule l'intro est écrite pour le moment ; la voici :
Maints Oloïdois considèrent que la terre où ils naissent, labourent, combattent, chantent et meurent est la leur depuis la Nuit des Temps. Pourtant, il n'en a point été toujours ainsi ; car il fut un temps où les forêts recouvraient une bonne partie de l'Oloïd, où les plaines étaient en friche, où le sol était vierge de toute goutte sang humaine. Ce temps-à est aujourd'hui presque oublié ; pourtant, ce sont les souffrances d'un peuple dont le souvenir est perdu qui permirent aux Volylois, aux Ysuliens, Xiogais, Ak-Ryadais et autres Ydrioxois de s'installer sur le continent de l'Oloïd ; et les exploits de ses membres eussent dû être célébrés et loués dans toutes les villes oloïdoises. Pourtant, la vie facile et tranquille de paysans les effacèrent de la mémoire des hommes ; et rares sont ceux qui s'en souviennent encore.
Ce peuple, c'est le peuple d'Harmonuil – le Peuple Errant, dans sa propre langue --, vivait autrefois sur la rive sud du Barhuin, le fleuve qui coule indéfiniment d'Est en Ouest. Comme maints autres pays, il fut touché par les Grandes Guerres, qui devaient porter Zharo sur le trône de l'Empire de Ryloa, disloqué il y a douze siècles de cela. Les terres du Peuple Errant furent brulées, et devinrent à jamais stériles ; mais ce n'était pas là le moindre des sévices qu'il devait subir ; car bientôt vinrent de terribles Armées, et elles avaient reçu pour ordre de décimer le peuple d'Harmonuil, car il avait été du côté des ennemis de Zharo durant les Grandes Guerres. Un demi-millier d'Harmonuiliens seulement en réchappa, ce qui était peu, car ils étaient un million avant le génocide.
Les survivants partirent alors, abandonnant avec regret les terres qui les avaient vus naître. Ils franchirent le Barhuin, et ils étaient les premiers à le faire et à le réussir ; car traîtres sont les courants du Barhuin, et durs sont les rochers qui à sa surface affleurent ; cependant tous passèrent, et ils arrivèrent sur une terre nouvelle, qu'ils appelèrent Oloïd, la Terre d'Espoir, bien que certains l'appelassent Oloide, la Terre de la Fuite.
Longtemps alors ils marchèrent ; ils franchirent moult rivières, plaines, montagnes, déserts ; car grand est l'Oloïd : il s'étend sur près de soixante mille kilomètres ; et, au bout de vingt-cinq d'errance désespérée, ils n'en avaient parcouru que la moitié. Derrière eux se trouvaient les Monts Ethérés, dont jamais ne fond la neige ; et ils descendaient lors le versant Ouest des Montagnes Aryatha, couvertes des forêts de sapins primitifs, et hantées par un démon sans nom. Des cinq-cents qu'ils étaient en traversant le Barhuin, il n'en restait plus cinquante ; et il n'y avait pas que les moins vaillants qui étaient tombés. Cependant, vivaient toujours quelques-uns de ces guerriers qui créent des mythes : Garhlui à la Hache, Tingold le Preux, ou encore Foros le Puissant ; et certains d'entre eux survivent encore dans le Culte des Treize, bien qu'on ignore généralement l'origine véritable de cette religion. Mais à l'époque, ils ignoraient qu'ils deviendraient des légendes ; au moment où ils atteignirent Ytholui, la Vallée de l'Ultime Répit, ils étaient fort las et affamés ; et ils furent soulagé lorsque leur Chef, Drol, ordonna de dresser le campement du soir. On dîna de ce que les chasseurs avaient pu attraper ; et on se coucha, espérant presque que la mort surviendrait durant le sommeil.
Mais nul ne mourut durant la nuit, et quand on se leva le lendemain, Drol réunit autour de lui les Harmonuiliens. Il leur parla gravement, et tous l'écoutèrent, car, porteur de soixante-dix hivers, il était le plus sage d'entre eux :
Aujourd'hui partiront trois de nos plus valeureux guerriers ; ils partiront vers le Nord, le Sud ou l'Ouest ; et ils devront, quelqu'en soit le prix, trouver des terres propices à porter nos corps ; ici, l'hiver sera rude, et il vaut mieux accomplir cette mission sous la chaleur du soleil de l'été que sur la neige de l'hiver âpre ; nous, nous attendrons ici leur retour, dans cette vallée.
Tingold, Garhlui et Luor, c'est vous que nous attendrons ! Car je vous ai choisi pour votre bravoure et votre intelligence, pour votre force et votre sagesse. Tingold, c'est vers le Nord que tu marchera. Garhlui, le Sud est à ta droite, et tu iras par-là. Quant à toi, Luor, je veux que tu portes ta lame vers l'Ouest. Nous ignorons tous des périls qui vous guettent, mais pourtant, vous devrez les surmonter. Car c'est là que réside notre dernier espoir, et si d'aventure tous trois vous vous éteigniez, le peuple d'Harmonuil s'éteindra avec vous.
Lorsque ces mots eurent fini de résonner dans l'air calme du matin, les Trois Elus s'agenouillèrent devant Drol, et jurèrent, en levant leurs armes de tout faire pour réussir. Solonellement, le Chef hocha, la tête : «Bien. Il en sera ainsi. Mais avant que vous ne partiez, je vais vous faire un présent.»
Or donc Drol sortit d'un coffre qui était posé devant lui trois cors d'argents ; et il les remit à chacun des Elus. «De loin ils s'entendent, car ils ont été forgés par les Elfes des Montagnes d'Iranù. Sonnez une fois pour nous indiquer votre mort, si par malheur vous mourriez. Sonnez trois fois pour nous indiquer votre victoire. Où que vous soyez, nous l'entendrons» expliqua-t-il. «Maintenant, allez ! Car le destin du peuple d'Harmonuil de vous dépend» ajouta-t-il.
Lentement les trois Elus se relevèrent. Le coeur du jeune Luor se mit à battre en chamade, car il venait de prendre pleinement conscience de la responsabilité qui pesait sur ses épaules. Effrayé, mais déterminé, il tourna les talons en même temps que les autres. Ce geste lui parut curieusement difficile, mais il y parvint, et il s'éloigna peu à peu du campement. Bientôt, les cris des Harmonuiliens en effervensences s'estompèrent et s'effacèrent, et il se retrouva seul dans un plaine. Une rivière au flot large et puissant coulait en son centre, et elle filait vivement vers l'Ouest. Luor coupa alors des branches d'arbres nains du tranchant de son épée Traihnol, qui des reflets bleutés lançaient, et ensembles les lia, et en construisit un canoë ; car il était né durant l'Errance sur l'Oloïd, et il connaissait maints des secrets de la survie dans ce pays. Son embarcation achevé, il le posa sur l'onde, et se glissa dedans ; et l'eau, scintillante dans l'aube du matin, commença à l'entraîner vers l'occident.
Ce fut ainsi que son périple commença.
C'est ainsi que votre péripe commence.
Car vous êtes Luor, et vous allez devoir accomplir un terrible voyage pour répondre aux ordres de Drol. Dans de bien ténébreuses contrées il vous mènera, et vous devrez survivre à des dangers tel que peu d'hommes ont vus. Mais point vous ne devrez faiblir, et toujours espoir devrez garder.
Rendez-vous au 1.
(Désolé si ça ressemble un peu trop à du Tolkien :S)
C'est tout pour l'instant, mais a suite ne saurait tarder
Maints Oloïdois considèrent que la terre où ils naissent, labourent, combattent, chantent et meurent est la leur depuis la Nuit des Temps. Pourtant, il n'en a point été toujours ainsi ; car il fut un temps où les forêts recouvraient une bonne partie de l'Oloïd, où les plaines étaient en friche, où le sol était vierge de toute goutte sang humaine. Ce temps-à est aujourd'hui presque oublié ; pourtant, ce sont les souffrances d'un peuple dont le souvenir est perdu qui permirent aux Volylois, aux Ysuliens, Xiogais, Ak-Ryadais et autres Ydrioxois de s'installer sur le continent de l'Oloïd ; et les exploits de ses membres eussent dû être célébrés et loués dans toutes les villes oloïdoises. Pourtant, la vie facile et tranquille de paysans les effacèrent de la mémoire des hommes ; et rares sont ceux qui s'en souviennent encore.
Ce peuple, c'est le peuple d'Harmonuil – le Peuple Errant, dans sa propre langue --, vivait autrefois sur la rive sud du Barhuin, le fleuve qui coule indéfiniment d'Est en Ouest. Comme maints autres pays, il fut touché par les Grandes Guerres, qui devaient porter Zharo sur le trône de l'Empire de Ryloa, disloqué il y a douze siècles de cela. Les terres du Peuple Errant furent brulées, et devinrent à jamais stériles ; mais ce n'était pas là le moindre des sévices qu'il devait subir ; car bientôt vinrent de terribles Armées, et elles avaient reçu pour ordre de décimer le peuple d'Harmonuil, car il avait été du côté des ennemis de Zharo durant les Grandes Guerres. Un demi-millier d'Harmonuiliens seulement en réchappa, ce qui était peu, car ils étaient un million avant le génocide.
Les survivants partirent alors, abandonnant avec regret les terres qui les avaient vus naître. Ils franchirent le Barhuin, et ils étaient les premiers à le faire et à le réussir ; car traîtres sont les courants du Barhuin, et durs sont les rochers qui à sa surface affleurent ; cependant tous passèrent, et ils arrivèrent sur une terre nouvelle, qu'ils appelèrent Oloïd, la Terre d'Espoir, bien que certains l'appelassent Oloide, la Terre de la Fuite.
Longtemps alors ils marchèrent ; ils franchirent moult rivières, plaines, montagnes, déserts ; car grand est l'Oloïd : il s'étend sur près de soixante mille kilomètres ; et, au bout de vingt-cinq d'errance désespérée, ils n'en avaient parcouru que la moitié. Derrière eux se trouvaient les Monts Ethérés, dont jamais ne fond la neige ; et ils descendaient lors le versant Ouest des Montagnes Aryatha, couvertes des forêts de sapins primitifs, et hantées par un démon sans nom. Des cinq-cents qu'ils étaient en traversant le Barhuin, il n'en restait plus cinquante ; et il n'y avait pas que les moins vaillants qui étaient tombés. Cependant, vivaient toujours quelques-uns de ces guerriers qui créent des mythes : Garhlui à la Hache, Tingold le Preux, ou encore Foros le Puissant ; et certains d'entre eux survivent encore dans le Culte des Treize, bien qu'on ignore généralement l'origine véritable de cette religion. Mais à l'époque, ils ignoraient qu'ils deviendraient des légendes ; au moment où ils atteignirent Ytholui, la Vallée de l'Ultime Répit, ils étaient fort las et affamés ; et ils furent soulagé lorsque leur Chef, Drol, ordonna de dresser le campement du soir. On dîna de ce que les chasseurs avaient pu attraper ; et on se coucha, espérant presque que la mort surviendrait durant le sommeil.
Mais nul ne mourut durant la nuit, et quand on se leva le lendemain, Drol réunit autour de lui les Harmonuiliens. Il leur parla gravement, et tous l'écoutèrent, car, porteur de soixante-dix hivers, il était le plus sage d'entre eux :
Aujourd'hui partiront trois de nos plus valeureux guerriers ; ils partiront vers le Nord, le Sud ou l'Ouest ; et ils devront, quelqu'en soit le prix, trouver des terres propices à porter nos corps ; ici, l'hiver sera rude, et il vaut mieux accomplir cette mission sous la chaleur du soleil de l'été que sur la neige de l'hiver âpre ; nous, nous attendrons ici leur retour, dans cette vallée.
Tingold, Garhlui et Luor, c'est vous que nous attendrons ! Car je vous ai choisi pour votre bravoure et votre intelligence, pour votre force et votre sagesse. Tingold, c'est vers le Nord que tu marchera. Garhlui, le Sud est à ta droite, et tu iras par-là. Quant à toi, Luor, je veux que tu portes ta lame vers l'Ouest. Nous ignorons tous des périls qui vous guettent, mais pourtant, vous devrez les surmonter. Car c'est là que réside notre dernier espoir, et si d'aventure tous trois vous vous éteigniez, le peuple d'Harmonuil s'éteindra avec vous.
Lorsque ces mots eurent fini de résonner dans l'air calme du matin, les Trois Elus s'agenouillèrent devant Drol, et jurèrent, en levant leurs armes de tout faire pour réussir. Solonellement, le Chef hocha, la tête : «Bien. Il en sera ainsi. Mais avant que vous ne partiez, je vais vous faire un présent.»
Or donc Drol sortit d'un coffre qui était posé devant lui trois cors d'argents ; et il les remit à chacun des Elus. «De loin ils s'entendent, car ils ont été forgés par les Elfes des Montagnes d'Iranù. Sonnez une fois pour nous indiquer votre mort, si par malheur vous mourriez. Sonnez trois fois pour nous indiquer votre victoire. Où que vous soyez, nous l'entendrons» expliqua-t-il. «Maintenant, allez ! Car le destin du peuple d'Harmonuil de vous dépend» ajouta-t-il.
Lentement les trois Elus se relevèrent. Le coeur du jeune Luor se mit à battre en chamade, car il venait de prendre pleinement conscience de la responsabilité qui pesait sur ses épaules. Effrayé, mais déterminé, il tourna les talons en même temps que les autres. Ce geste lui parut curieusement difficile, mais il y parvint, et il s'éloigna peu à peu du campement. Bientôt, les cris des Harmonuiliens en effervensences s'estompèrent et s'effacèrent, et il se retrouva seul dans un plaine. Une rivière au flot large et puissant coulait en son centre, et elle filait vivement vers l'Ouest. Luor coupa alors des branches d'arbres nains du tranchant de son épée Traihnol, qui des reflets bleutés lançaient, et ensembles les lia, et en construisit un canoë ; car il était né durant l'Errance sur l'Oloïd, et il connaissait maints des secrets de la survie dans ce pays. Son embarcation achevé, il le posa sur l'onde, et se glissa dedans ; et l'eau, scintillante dans l'aube du matin, commença à l'entraîner vers l'occident.
Ce fut ainsi que son périple commença.
C'est ainsi que votre péripe commence.
Car vous êtes Luor, et vous allez devoir accomplir un terrible voyage pour répondre aux ordres de Drol. Dans de bien ténébreuses contrées il vous mènera, et vous devrez survivre à des dangers tel que peu d'hommes ont vus. Mais point vous ne devrez faiblir, et toujours espoir devrez garder.
Rendez-vous au 1.
(Désolé si ça ressemble un peu trop à du Tolkien :S)
C'est tout pour l'instant, mais a suite ne saurait tarder