Hier, 23:18
(Modification du message : Il y a 4 heures par grattepapier.)
Salut Voyageur Solitaire.
Merci beaucoup de m'avoir lu et pour tes deux retours !
Content que globalement tu ais apprécié l'histoire, l'atmosphère, le personnage principal, le système de jeu...
je te réponds sur quelques points précis :
Tu m'avais fait la même remarque sur "Conte du griot Céleste" il me semble
D'autres (tholdur, Lavy V, Oberon 77) t'ont déjà répondu à ce sujet, et j'ai grosso modo le même point de vue qu'eux. Par ailleurs, ton point de vue se tient... mais aurait pour inconvénient (comme tes deux exemples le montrent) de créer des phrases encore plus longues. Or, j'ai le sentiment que je fais déjà des phrases TROP longues. Je rêve d'épurer mon style, pour me rapprocher de ce que font Outremer, Gynogene, Kraken ou Skarn. Quand je les lis j'ai l'impression qu'il n'y a pas un mot inutile. J'aimerais être capable d'une telle sobriété, d'une telle pureté, à la manière de ce que faisait (dans la littérature classique) un Jorge Luis Borges. "Less is more" comme on dit. Mais je vais quand même réexaminer les deux phrases que tu mentionnes.
Merci beaucoup de rentrer dans le détail. je me souviens que tu l'avais fait aussi sur "Froides latitudes" et c'était ultra pertinent (tes remarques sur la sensation de froid). Je suis évidemment preneur de toutes les propositions d'amélioration.
Je vais supprimer la redite que "mitraille" (et aussi corriger le bug au paragraphe 43, sur le lien cliquable pour rejoindre le paragraphe 27, merci de me l'avoir remonté). En revanche je trouve "tonnes" plus parlant et marquant que "hectolitres", "brulés" plus fort et frappant que "rougis", "glaçons" plus fort et plus concret que "givre" (mot qui apparait d'ailleurs juste avant quand j'évoque les vitres de la timonerie, donc ça ferait une redite si je l'employais). Il faisait parfois -40 dehors lors des convois d'hiver donc les guetteurs avaient vraiment des glaçons dans la barbe.
Effectivement, le court format et la brièveté de l'histoire (12 jours pour une épidémie, c'est un peu court) limitent les possibilités narratives. J'avais par exemple envisagé que le radio du bateau soit un traitre à la solde des allemands, mais je ne l'ai pas développé faute d'un nombre de paragraphes suffisant. Idem pour la panne, même si on la possibilité de détériorer ses machines en les surchauffant, ce qui aura un impact à trois autres moments), et que par ailleurs on va croiser la route d'un autre bateau qui lui est tombé en panne, donc mettre deux pannes dans la même histoire aurait été redondant.
Ceci dit, tu as bien la possibilité de tomber dans une tempête (dès le paragraphe 1 en fait !) et de subir une mutinerie (si tu tombes à zéro point d'Autorité) ! Et tu oublies la rencontre avec la corvette allemande, le passage devant une batterie côtière, la traversée d'un champ de mines, la traversée d'une zone pleine d'icebergs, la rencontre avec plusieurs autres bateaux du convoi... qui amènent quand même un peu de diversité.
Je pense juste que, comme tu n'as fait que deux parties, tu n'as exploré qu'une petite partie des péripéties proposées...
EDIT : une grande partie de mon travail sur cette AVH a été justement de varier au maximum les situations par rapport à la réalité historique de ces convois, car en vrai ces traversées étaient assez monotones et répétitives, notamment à cause de la luminosité : jour perpétuel pour les convois d'été avec des attaques d'avion parfois 24h/24 pendant dix jours d'affilés, nuit éternelle pour les convois hiver avec aucune attaque d'avion mais des attaques de sous-marin non stop.
La raison pour laquelle il y a davantage d'afrontements avec des avions qu'avec des sous-marins est que cela n'aurait été guère crédible : un cargo isolé (sans escorte militaire) avait peu de chances contre des avions mais absolument aucune contre un sous-marin (il suffisait au sous-marin d'attendre la tombée de la nuit pour torpiller sans problème le cargo).
Je n'hésite pas à m'inspirer des AVH (et d'autres sources : romans, films...) que j'aime et je ne m'en suis jamais caché ("Nous sommes tous des voleurs" disait Ozzy Osbourne) et j'adore D'écume et de sang (de toutes tes AVH, c'est d'ailleurs ma préférée), mais le passage que tu cites n'as pas été influencée par ton AVH. Voici comment il m'est venu : J'ai récemment participé à un diner. J'y ai rencontré un homme d'un certain âge qui s'appelait Marek et était d'origine polonaise. Il m'a un peu parlé de sa vie et m'a dit qu'il avait travaillé à la fin des années 70 dans la salle des machines d'un brise-glace à vapeur polonais (qui était à l'origine un bateau allemand des années 40 !). Il m'a raconté plein d'anecdotes comme le fait que deux ans après son arrivée en France il avait encore le contour des yeux incrusté de charbon (détail que j'ai repris dans mon AVH), qu'il devait porter une veste pour se protéger malgré la chaleur (j'ai repris ce détail également)... et notamment cette histoire d'un compagnon qui avait picolé dans la salle des machines puis était mort de froid sur le pont. J'ai trouvé cette anecdote tellement marquante que je l'ai reprise et j'ai construit toute cette séquence en pensant à cette "chute" (l'homme qu'on retrouve mort gelé sur le pont). J'ai donné au chef mécanicien de l'histoire le nom de Marek pour rendre hommage au Marek qui m'a raconté l'histoire. Voilà tu sais tout.
Si tu as passé un bon moment avec cette AVH, tu m'en vois heureux. N'hésite pas à faire une 3e voire une 4e partie pour tester d'autres options et découvrir d'autres péripéties ! Et bravo à toi d'avoir réussi cette AVH plutôt difficile en seulement 2 parties.
Merci beaucoup de m'avoir lu et pour tes deux retours !
Content que globalement tu ais apprécié l'histoire, l'atmosphère, le personnage principal, le système de jeu...
je te réponds sur quelques points précis :
(05/04/2025, 09:01)Voyageur Solitaire a écrit : Au niveau des défauts, le premier qui me saute aux yeux, dès le début, est ce que j'appelle "l'effet catalogue" : les phrases se suivent, de manière saccadée, sans liant, sans coordination, comme une liste dans un catalogue.
Tu m'avais fait la même remarque sur "Conte du griot Céleste" il me semble
D'autres (tholdur, Lavy V, Oberon 77) t'ont déjà répondu à ce sujet, et j'ai grosso modo le même point de vue qu'eux. Par ailleurs, ton point de vue se tient... mais aurait pour inconvénient (comme tes deux exemples le montrent) de créer des phrases encore plus longues. Or, j'ai le sentiment que je fais déjà des phrases TROP longues. Je rêve d'épurer mon style, pour me rapprocher de ce que font Outremer, Gynogene, Kraken ou Skarn. Quand je les lis j'ai l'impression qu'il n'y a pas un mot inutile. J'aimerais être capable d'une telle sobriété, d'une telle pureté, à la manière de ce que faisait (dans la littérature classique) un Jorge Luis Borges. "Less is more" comme on dit. Mais je vais quand même réexaminer les deux phrases que tu mentionnes.(05/04/2025, 09:01)Voyageur Solitaire a écrit : Quelques remarques encore sur l'écriture (...)
Merci beaucoup de rentrer dans le détail. je me souviens que tu l'avais fait aussi sur "Froides latitudes" et c'était ultra pertinent (tes remarques sur la sensation de froid). Je suis évidemment preneur de toutes les propositions d'amélioration.
Je vais supprimer la redite que "mitraille" (et aussi corriger le bug au paragraphe 43, sur le lien cliquable pour rejoindre le paragraphe 27, merci de me l'avoir remonté). En revanche je trouve "tonnes" plus parlant et marquant que "hectolitres", "brulés" plus fort et frappant que "rougis", "glaçons" plus fort et plus concret que "givre" (mot qui apparait d'ailleurs juste avant quand j'évoque les vitres de la timonerie, donc ça ferait une redite si je l'employais). Il faisait parfois -40 dehors lors des convois d'hiver donc les guetteurs avaient vraiment des glaçons dans la barbe.
(Hier, 07:56)Voyageur Solitaire a écrit : Le seul reproche qu'on pourrait faire, c'est que les mêmes évènements se répètent : attaques aériennes et de sous-marins, pas de tempête, de mutinerie, de panne, d'épidémie à bord ou autres. Mais ce serait vraiment pinailler : d'abord, c'est la guerre, c'est donc normal que les attaques occupent une telle place et ensuite, le format mini-AVH empêche de développer l'aventure.
Effectivement, le court format et la brièveté de l'histoire (12 jours pour une épidémie, c'est un peu court) limitent les possibilités narratives. J'avais par exemple envisagé que le radio du bateau soit un traitre à la solde des allemands, mais je ne l'ai pas développé faute d'un nombre de paragraphes suffisant. Idem pour la panne, même si on la possibilité de détériorer ses machines en les surchauffant, ce qui aura un impact à trois autres moments), et que par ailleurs on va croiser la route d'un autre bateau qui lui est tombé en panne, donc mettre deux pannes dans la même histoire aurait été redondant.
Ceci dit, tu as bien la possibilité de tomber dans une tempête (dès le paragraphe 1 en fait !) et de subir une mutinerie (si tu tombes à zéro point d'Autorité) ! Et tu oublies la rencontre avec la corvette allemande, le passage devant une batterie côtière, la traversée d'un champ de mines, la traversée d'une zone pleine d'icebergs, la rencontre avec plusieurs autres bateaux du convoi... qui amènent quand même un peu de diversité.
Je pense juste que, comme tu n'as fait que deux parties, tu n'as exploré qu'une petite partie des péripéties proposées...
EDIT : une grande partie de mon travail sur cette AVH a été justement de varier au maximum les situations par rapport à la réalité historique de ces convois, car en vrai ces traversées étaient assez monotones et répétitives, notamment à cause de la luminosité : jour perpétuel pour les convois d'été avec des attaques d'avion parfois 24h/24 pendant dix jours d'affilés, nuit éternelle pour les convois hiver avec aucune attaque d'avion mais des attaques de sous-marin non stop.
La raison pour laquelle il y a davantage d'afrontements avec des avions qu'avec des sous-marins est que cela n'aurait été guère crédible : un cargo isolé (sans escorte militaire) avait peu de chances contre des avions mais absolument aucune contre un sous-marin (il suffisait au sous-marin d'attendre la tombée de la nuit pour torpiller sans problème le cargo).
(05/04/2025, 09:01)Voyageur Solitaire a écrit : Petite remarque : c'est pas pour me faire de la pub, mais le passage du mécano qui s'est bourré la gueule dans la chaufferie avec son chef qui demande une sanction immédiate, m'a rappelé un passage de mon AVH D'écume et de sang où on retrouve notre calfat complètement torché et où Sirmion nous enjoint de le punir sévèrement...
Je n'hésite pas à m'inspirer des AVH (et d'autres sources : romans, films...) que j'aime et je ne m'en suis jamais caché ("Nous sommes tous des voleurs" disait Ozzy Osbourne) et j'adore D'écume et de sang (de toutes tes AVH, c'est d'ailleurs ma préférée), mais le passage que tu cites n'as pas été influencée par ton AVH. Voici comment il m'est venu : J'ai récemment participé à un diner. J'y ai rencontré un homme d'un certain âge qui s'appelait Marek et était d'origine polonaise. Il m'a un peu parlé de sa vie et m'a dit qu'il avait travaillé à la fin des années 70 dans la salle des machines d'un brise-glace à vapeur polonais (qui était à l'origine un bateau allemand des années 40 !). Il m'a raconté plein d'anecdotes comme le fait que deux ans après son arrivée en France il avait encore le contour des yeux incrusté de charbon (détail que j'ai repris dans mon AVH), qu'il devait porter une veste pour se protéger malgré la chaleur (j'ai repris ce détail également)... et notamment cette histoire d'un compagnon qui avait picolé dans la salle des machines puis était mort de froid sur le pont. J'ai trouvé cette anecdote tellement marquante que je l'ai reprise et j'ai construit toute cette séquence en pensant à cette "chute" (l'homme qu'on retrouve mort gelé sur le pont). J'ai donné au chef mécanicien de l'histoire le nom de Marek pour rendre hommage au Marek qui m'a raconté l'histoire. Voilà tu sais tout.
(05/04/2025, 09:01)Voyageur Solitaire a écrit : En tous cas, merci pour cette aventure et bravo !
Si tu as passé un bon moment avec cette AVH, tu m'en vois heureux. N'hésite pas à faire une 3e voire une 4e partie pour tester d'autres options et découvrir d'autres péripéties ! Et bravo à toi d'avoir réussi cette AVH plutôt difficile en seulement 2 parties.
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