Il y a 10 heures
(Modification du message : Il y a 10 heures par grattepapier.)
Une AVH qui m'a impressionné sur plusieurs points. 1. La façon dont elle s'empare du thème et l'exploite pleinement. Vortex est tout à la fois le décor principal, le moteur de l'action et l'adversaire du héros. C'est tout le contraire d'autres AVH (y compris la mienne ?) où le lien avec le thème semble assez tenu. Chapeau bas ! Et ça pourrait te faire gagner des points auprès des votants pour qui le respect du thème est primordial
2. Le mimétisme avec laquelle l'AVH restitue l'univers de Star Trek. L'intrigue générale, les personnages, leurs psychologies, leur façon de s'exprimer, les technologies, le vocabulaire "scientifique"... Je ne suis pas un expert du sujet, mais tout cela me semble très fidèle à l'original. 3. La qualité du style : concis, précis, efficace. Dès le prologue et les règles, j'ai été impressionné par la concision et la qualité du texte, qui se permet également des petites touches d'humour (les explications sur la chance du capitaine Kirk). Les conclusions sont aussi des modèles du genre. Quelques bémols néanmoins (qui ne remettent pas tout en question) : 1. Sur le système de jeu : on peut utiliser la chance lors qu'on lance les dés... mais pas toujours car certaines fois les effets des dés sont présentés dans le même paragraphe et parfois non, et du coup de facto on ne peut pas utiliser la chance, car on ne sait pas quel sera les effets. est-ce volontaire ? 2. Sur l'arborescence : pour atteindre la meilleure fin, il faut - OTP oblige - cumuler 3 codes (sacrifice, sonde, leadership). Or, le premier code ne peut s'obtenir qu'en faisant un mauvais choix au départ, puis en réussissant deux lancers de dés (pour lesquels on ne peut pas utiliser la chance). Cela ne me semble ni juste (cela exige d'avoir de la chance à 2 reprises) et surtout ni logique (qu'est ce qui justifie d'obtenir un code qui permettra ensuite dans une autre partie d'atteindre la bonne fin ? Ce système de réussite nécessitant d'échouer avait un sens dans Prisme avec les boucles temporelles, maislà ma logique a plus de mal à l'accepter). 3. sur la narration : il y a quelques séquences où la narration change de point de vue. Tout d'un coup, on incarne plus le capitaine Kirk. Rien de bien méchant, mais on perd temporellement en cohérence narrative et en immersion. 4. sur l'originalité : la fidélité à l'univers original peut donner l'impression d'être dans du déjà vu. Il manque peut-être ce petit ingrédient différenciant et surprenant que j'ai lu dans les précédentes AVH : un théâtre de l'absurde cruel (pour celle de Lady V), des personnages trainant leur passé comme un boulet (pour celle de Flam), une révélation inattendue qui fait changer l'intrigue de direction (pour celle de Caithness). Bref, un univers propre à son auteur. Mais globalement, cela reste néanmoins une très bonne AVH, ultra maitrisée et bien foutue. Bravo !
