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Il y a actuellement 110 utilisateurs connectés. » 4 Membre(s) | 106 Visiteur(s) Loi-Kymar, Outremer
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Une Relecture dont vous êtes le héros |
Posté par : DavidLluis - 12/08/2024, 08:27 - Forum : Les livres dont VOUS êtes le héros
- Pas de réponse
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![](https://rdv1.dnsalias.net/forum/images/default_avatar.png) |
Bonjour,
Pour ceux que cela intéresse, je vous informe de la mise en ligne de mon livre Une Relecture dont vous êtes le héros, en autopublication sur Amazon KDP.
Le livre constitue un guide détaillé et très commenté de l'intégralité des ouvrages de Steve Jackson et de... l'autre Steve Jackson ! Il chronique donc tous les ouvrages suivants :
Le Sorcier de la montagne de feu
La Citadelle du chaos
Les 4 tomes de la série Sorcellerie
La Galaxie tragique
Le Marais aux scorpions
Le Manoir de l’Enfer
Rendez-vous avec la M.O.R.T.
Les Douze Secrets du sorcier
Les Démons des profondeurs
La Grande Menace des robots
La Créature venue du chaos
A fond la caisse
Panne sèche
Les Mystères de Salamonis
Il est disponible ici :
https://www.amazon.fr/dp/B0DBGGVP8D
Merci de votre attention !
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Mini-Yaz 2024 - Résultats |
Posté par : Outremer - 31/07/2024, 23:45 - Forum : Concours Yaztromo et Mini-Yaz
- Réponses (25)
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![](https://rdv1.dnsalias.net/forum/uploads/avatars/avatar_17.jpg) |
Un nouveau mini-Yaz s’achève. C’était la treizième édition de ce concours, qui a fortement contribué à développer le genre de la littérature interactive.
La caractéristique principale du mini-Yaz – la limite à 50 sections – a en effet un double effet positif. D’une part, elle encourage les nouveaux auteurs à se lancer, comme on l’a notamment vu cette année et l’année dernière. D’autre part, la contrainte qu’elle impose (couplée avec l’existence d’un thème) stimule la créativité.
La qualité moyenne des œuvres de cette année était élevée… comme c’est d’ailleurs généralement le cas dans la période récente. C’est un phénomène difficile à apprécier et impossible à quantifier, mais j’ai le sentiment qu’il y a eu au fil des années une amélioration progressive des aventures. Ça ne veut bien entendu pas dire qu’il n’y en avait pas déjà d’excellentes il y a dix ans ou plus ! Mais, à mesure que les AVH se multipliaient et se diversifiaient, le niveau moyen s’est peu à peu élevé dans tous les domaines : scénario, personnage principal, cadre, structure, style, etc.
Il en résulte que le mini-Yaz est devenu sérieusement compétitif : le fait d’écrire une mini-AVH de qualité ne garantit pas de figurer sur le podium ! En même temps, ça reste un concours ouvert, qui a déjà été gagné à plusieurs reprises par des auteurs participant pour la première fois.
Mais revenons à cette 13ème édition du concours.
13 personnes ont voté pour départager les dix aventures en lice : Fitz, Skarn, Lady V, Astre Solitaire, Grattepapier, Flam, Kraken, Feldo, Fifre, Ashimbabbar, Salla, AllezAu14 et moi-même.
Et en tant qu’assesseur, je tiens à dire que tout s’est très bien passé. Nos additions se sont effectuées sans problème et nous avons pu établir un classement joli et rigoureux, avec un podium sans égalité. La compétition a été très disputée et elle était fort palpitante à suivre pour nous, mais tout doit bien sûr trouver un terme !
Bravo à tous les participants, félicitations aux médaillés, merci aux votants, à l’année prochaine, prenez soin de vous, passez une bonne nuit, n’oubliez pas de vous hydrater et allez en paix.
AJOUT ULTÉRIEUR : Pour plus de commodité et ne reculant devant aucun effort, je vous livre ci-dessous le classement de façon plus succincte :
Montrer le contenu
Spoiler
Mini-Yaz d'or : La foire aux monstres (27 points)
Mini-Yaz d'argent : J'ai H7E14C7 et je dois m'échapper du dédale du trépas ?! (24 points)
Mini-Yaz de bronze : Au cœur des rouages (23 points)
4ème place : A vendetta (22 points)
5ème place : La machine à rêves de M. Higans (16 points)
6ème place : L'androïde d'Albert le Grand (15 points)
7ème place : Olympik - Le fémur et la lucarne (11 points)
8ème place : Jardin d'hiver (6 points)
9ème place : L'assassin de la grande horloge (1 point)
10ème place : Le saint engrenage (0 point)
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[Archives Exhumées] Évidemment |
Posté par : Dagonides - 04/07/2024, 16:45 - Forum : Critiques
- Pas de réponse
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![](https://rdv1.dnsalias.net/forum/uploads/avatars/avatar_56.gif?dateline=1639213583) |
Merci à Philippe Jaillet (éd. Posidonia) qui a bien voulu me faire parvenir un exemplaire d’Evidemment.
La 1ère de couv, un ode au minimalisme.
UN AUTEUR VRAIMENT PLURIEL
L’ouvrage s’ouvre sur une courte note biographique qui présente Jean-Paul Gourévitch comme
Citation :un « consultant international sur l’Afrique, les migrations et la littérature de jeunesse » sans oublier « l’image politique ». Ses réalisations sont variées : « ouvrages, expositions, jeux ».
Un googlage rapide permet en effet de repérer nombre d’ouvrages de sa plume sur tous ces thèmes, allant de romans jeunesse comme Ulysse.com (2005) jusqu’à des jeux de société comme le Jeu de l'oie de Clément Marot (1996) ou le Jeu de cartes de Jean Cocteau (2000).
Jean-Paul Gourévitch est aussi un rédacteur confirmé de livres-jeu pédagogiques, chez l’éditeur Retz : Le Labyrinthe des Records, Le Labyrinthe des Romains, Le Labyrinthe de la Révolution française, etc. Il est l’auteur dont le nom revient le plus souvent dans la collection des "Labyrinthes Retz Pédagogiques" créée en 1986 par Dominique Grandpierre. 5 titres sur les 18 de la série sont de sa plume, seul ou en collaboration avec Brigitte Decroix ou Martine Faure. Sa bio Wikipédia donne un aperçu des vifs débats qui entourent sa carrière d'essayiste.
UN TEXTE AU PARCOURS SINGULIER
L’édition posidoniesque d’Evidemment est revue et corrigé par Stéphane Alin (AlinV sur le forum). Une page explicative commence ainsi :
Citation :« Evidemment est un polar déjanté écrit en 1972, et que l’auteur n’avait jamais cherché à publier. »
Affirmation étonnante, car comme j’ai posté ailleurs, on n’écrit pas pour le plaisir de remiser au tiroir ! On en apprend un tout petit peu plus dans l’interview donnée pour le n°12 du fanzine Le Marteau et l’enclume (à paraître à l'automne 2024). J.-P. Gourévitch indique avoir, à l’époque, confié le tapuscrit à un écrivain médiatisé et bien introduit, afin d’être conseillé et (je suppose) aiguillé vers un éditeur. L’absence de réponse a amené l’auteur d’Evidemment à abandonner, « écœuré ». Ce texte retrouvé a aujourd’hui sa place dans la bien nommée collection des « Archives exhumées » de Posidonia.
Un des autres candidats au titre
de 1er livre dont vous êtes le héros.
LE JEU
Evidemment est divisé en plusieurs parties, nommées d’après l’œuvre de Rabelais : Tiers Livre, Quart Livre, etc. La ressemblance avec l’auteur humaniste s’arrête là, car il s'agit plutôt d'une parodie de roman noir, conté avec le langage d’un Audiard sous LSD. Récit assez difficile à suivre... et c’est fait exprès ! L’auteur décrit lui-même sa prose comme
Citation :« un roman policier en trois parties : l’histoire elle-même qui n’avait ni queue ni tête », puis une tentative de remise en ordre par un ordinateur, et enfin « une série de questionnaires à choix multiples où le lecteur était convié à dénouer lui-même les fils de l’intrigue en sautant d’un item à un autre en fonction de ses réponses. »
C’est cette dernière étape seulement qui se rapproche du livre-jeu, ce qui précède rappelant plutôt le Nouveau Roman, ou la prose hallucinée d’un William S. Burroughs (Le Festin nu, Les Garçons sauvages).
Envoyer une carte postale, mode d'emploi.
Cette annexe faite de fiches et de tableaux est... heu... je ne sais pas trop quoi dire. En fait j’ai été incapable de lire plus de quelques pages du récit qui précédait l’annexe finale. On connaît mon amour des textes un peu fous, j’en ai moins-même donné un ou deux, mais là les potards ont été poussés au-delà du maximum avec une tenaille serrée dans un poing maniaque. A l’échelle d’un court chapitre de 2-3 pages, je comprends à peu près ce que ça dit. Mais l’enfilade de chapitres, multipliant les personnages sans filer d'intrigue explicite, m’a laissé en route.
Fatalement je me suis contenté de feuilleter, de pratiquer une esthétique de la disparate et du fragment, relevant ici et là des allusions à la littérature de genre, à la sémiotique, à des tas de trucs d’universitaire ou de littéraire. Un mélange hétéroclite qui, sous la plume d’Umberto Eco (Le Nom de la rose, Le Pendule de Foucault) aurait formé un récit qu’on aurait pu lire premier degré, ou relire comme un amusant patchwork savant de citations.
Le langage de roman noir, ou quiproquo pour un quarteron de caves.
(avec l'aimable autorisation de Pins, merci !)
Je me suis donc rabattu sur les fiches. Qui me posaient une série de questions comme un super-super-Cluedo. Qui a fait quoi ? Quel est le quotient du nombre de morts par le nombre de personnages ? Le rapport entre ces deux héroïnes est-il épisodique, homothétique (ce n’est pas ce que vous croyez) ou syntagmatique ? Selon les réponses, on est aiguillé vers la fiche F, la page 12, etc. Avant un tableau final qu’on est prié de remplir et d'expédier à J.-P. Gourévitch pour recevoir un exemplaire dédicacé de sa main (attention, quantité limitée à 1000 exemplaires) ou devenir co-auteur de son prochain livre...
Le titre de ce livre-puzzle, Evidemment, sorte de cri de Watson devant un ènième tour de de passe-passe logique de Sherlock, doit-il être lu : évidement ? La solution serait donné par le dessin de la pièce manquante, l'évidement, le vide ? Ce serait une très belle idée. Je ne saurais dire si c'est celle qui a été retenue.
L’ANCÊTRE DU LIVRE DONT VOUS ÊTES LE HEROS ?
Evidemment n’est pas un livre-jeu divisé en paragraphes numérotés, avec une narration à choix, le lecteur s’identifiant au héros. Pourtant le genre existait déjà, au moins dans la littérature anglo-saxonne, avec le roman à choix Consider the Consequences de Doris Webster et Mary Alden Hopkins (1930), et l’album à jouer Treasure Hunt d’Alan George (pseudonyme probable pour Susan French, 1946). Ce qui relativise l’affirmation de l’éditeur, selon lequel ce livre-ci aurait « inventé, quoique de façon sommaire, le principe qui deviendra plus tard celui des livres dont vous êtes le héros. »
Topic du forum RDV1 sur l'histoire du genre livre-jeu :
https://rdv1.dnsalias.net/forum/thread-3840-post-74982.html#pid74982
En réalité, la mécanique de ce livre se rapproche davantage de celle du Conte à votre façon de l’auteur français Raymond Queneau (1967), peu narratif, qui imitait l’écriture d’un programme informatique. Ou de La Mâchoire de Caïn d’Edward Powys Mathers (1934) : une enquête policière dont les pages ont été volontairement éparpillées, « façon puzzle », charge au lecteur de les remettre dans le bon ordre et de faire parvenir sa solution à l'éditeur.
De nos jours, les héritiers d’Evidemment ne me semblent pas être les livres dont vous êtes le héros gallimardesques, mais plutôt les premiers escape books parus chez 404. Le tome 1, La Tour de l’alchimiste de François Lévin (2016) présente quelques ressemblances : une longue annexe chargée de listes et de tableaux, ponctuée de remarques moqueuses de l’auteur envers son lecteur médusé... et le même refus d’une solution en dernière page !
BILAN
Traitez-moi de parano ou de jaloux, et ce sera peut-être vrai ! mais j’ai le même soupçon envers Evidemment qu’envers le challenge de la Chouette d’Or : je soupçonne que, volontairement ou non de la part du créateur, le jeu n’est pas réellement fait pour être résolu (c’est mon opinion de professionnel du jeu d’énigmes).
Une curiosité assurément, témoignage d’un état d’esprit des années 60 et 70, une époque d’expérimentations hors-normes. Le tome ne convient pas pour une découverte du genre livre à jouer, faute (justement) de se jouer. Mais il peut avoir sa place dans la bibliothèque d’un passionné du genre, entre l'essai de Gildas Sagot et une aventure solo de "L'Œil Noir"... pour le feuilleter, pour s'en étonner, pour faire l’archéologie des littéractions !
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