imaginons que je fasse une AVH avec des êtres fantastiques du folklore classique, ayant une faiblesse assez peu connue des lecteurs (pour les besoins de la discussion, disons que c'est des garous et que leur sensibilité à l'argent est connue de peu de lecteurs).

je peux bien sûr en parler dans le prologue mais autant mettre un gyrophare sur l'info. je peux aussi appliquer l’adage « montrer plutôt que dire » et avoir une scène où un NPC utilise l'argent et obtient un résultat dépassant ce qu'il aurait dû être. un peu plus subtil, mais un peu seulement. 

comment faire pour que le joueur apprene cette information sans que cela fasse trop téléphoné, pour qu'il puisse y penser (ou pas...) le moment venu, sans qu'il ait le sentiment d'avoir été téléguidé ? 

par exemple, dans la vraie vie, tout le monde sait pour l'argent et les garous, et si les indices commencent à pointer vers ce qui ressemble à des garous, le joueur, instinctivement, s'intéressera aux armes en ou recouvertes de ce métal. l'idée c'est de distiller l'information pour provoquer ce « instinctivement », comme si le joueur avait toujours su. et c'est là que je suis sec 

si vous avez des pistes, elles sont les bienvenues !

PS. la réponse « démerde-toi mon gars, c'est ton AVH, c'est ton problème » est parfaitement recevable 

c'est normal que le lien vers l’AVH de la page Transduction pointe vers un exercice d’optique géométrique ?

Bonjour à vous aventuriers et aventurières!

Il me fait grand plaisir de vous présenter ma toute première AVH intitulée HELLSSON

https://litteraction.fr/livre-jeu/hellsson

Cela fait plusieurs années que je suis au courant que le concours Yaz existe et j'ai finalement décidé de me lancer pour cette édition! (et oui je participe aussi à l'autre nouveau concours sur la page FB, nous sommes 5 participants pour votre info)

Comme mentionné au tout début de mon livre, les aventures du capitaine John Hellsson c'est d'abord et avant tout un récit basé sur un scénario original écrit pour me relancer dans l’univers des jeux de rôles après plus de 20 ans de pause. À défaut d’être parfaite, j’espère que vous trouverez cette AVH accessible et divertissante autant pour les plus jeunes moussaillons que pour les corsaires les plus expérimentés parmi vous.

Trève de bla bla et bonne lecture à vous!

Tous retours et commentaires constructifs seront, bien entendu, grandement appréciés. Merci!

Je vous avais parlé précédemment de "Mission Pompéi" et "Mission Résistance" dans la collection "Le docu dont tu es le héros"...
Mission Mars est basé sur la même ligne éditoriale : moins de 100 paragraphes, cible enfant à partir de 9 ans, pas de feuille d'aventure, une dimension pédagogique marquée. 

L'histoire ? Lisons donc la 4e de couv : "Quelle nouvelle ! Le chef de la NASA vient de t'apprendre que l'astronaute dont tu étais la doublure s'est bêtement cassé une jambe. C'est toi qui vas le remplacer au pied levé pour la prochaine mission vers Mars ! Te sens-tu à la hauteur ? Dans ce livre-jeu dont tu es le héros, embarque pour une formidable aventure à travers les étendues infinies de l'espace : depuis le décollage, jusqu'au retour sur Terre, en passant par l'arrivée sur Mars et l'installation d'un laboratoire de recherches, sauras-tu prendre les bonnes décisions ? Chaque problème que tu devras résoudre sera l'occasion de découvrir des informations essentielles, de comprendre le monde de l'astronautique et du voyage spatial. Un vrai documentaire qui n'en a pas l'air !"

Pour autant, des trois livres de cette collection, bien qu'il soit loin d'être indigne, c'est celui que j'ai le moins aimé. Pourquoi ? Peut-être une question de goût. Le point de départ ne semble pas hyper crédible, avec cette jambe cassée qui nous envoie dans l'espace en étant quand même un peu impréparé j'ai l'impression. L'aventure m'a semblé également moins palpitante que de devoir secourir sa soeur réduite à l'esclavage en échappant à un volcan en éruption, ou de risquer sa peau pour libérer sa patrie en tentant d'échapper à la Gestapo... Par ailleurs, même si'il y a quelques PFA, il y a des choix impossibles à deviner (non le câble bleu ce n'est ni l'eau ni l'oxygène) et trop de "faux choix" (où une erreur n'est pas pénalisante, et le livre nous remet sur le bon chemin illico) et trop de choix qui n'ont pas d'objectif narratif mais seulement pédagogique. On a parfois l'impression de passer un quizz. On vous demande par exemple "Savez-vous pourquoi le réservoir d'eau est stocké au-dessus de la base ?" Spoiler : c'est pour arrêter les radiations solaires. C'est intéressant mais cela ne fait pas vraiment avancer l'histoire... On ne se sent pas en danger, contrairement à "Mission Pompéi" et "Mission Résistance".

Malgré ces petits défauts, l'ouvrage reste quand même bien fait. Il y a tout de même quelques (rares) moments de "bravoure" : l'atterrissage, la tempête de sable, le roover qui tombe en panne et qui implique de retourner à pieds à la base pour aller chercher des secours... Et beaucoup de choses comme les fenêtres de tir des lancements spatiaux ou l'utilisation de l'attraction des planètes sont très bien expliqués.  Alors, si vous connaissez dans votre entourage un enfant de 8-10 passionné par l'Espace je pense que vous ferez quand même un heureux en lui offrant ce livre...

Vous vous souvenez quand je vous avais parlé de "Mission Pompéi" ? Ah, non ? Bon, c'est pas grave. Depuis, j'ai testé "Mission Résistance" et j'ai été là aussi agréablement surpris. 

De quoi ça parle ? La 4e de couv' nous dit ça très bien : "En 1940, en pleine Seconde Guerre Mondiale, ton frère te propose de participer à la Résistance, contre l'occupation allemande. Mais quelles missions peuvent être à ta hauteur ? Et en connais-tu suffisamment sur les soldats nazis pour pouvoir aider les résistants ?  Chaque problème à résoudre te permettra d’en apprendre plus sur la guerre et le régime nazi, et de comprendre le rôle du général de Gaulle et des résistants français. Un vrai documentaire qui n’en a pas l’air ! "

Il s'agit donc d'un livre-jeu de moins de 100 paragraphes pour les enfants "à partir de 9 ans" incluant une dimension pédagogique. On y apprend par exemple la chronologie de l'Occupation, l'alphabet morse (avec mise en pratique !) ou encore comment repérer la source d'un signal radio par triangulation. Comme "Mission Pompéi", le gameplay est minimaliste mais bien foutu. Pas de feuille d'aventure, d'objet ou de code à noter, mais qq informations à mémoriser car elles pourront avoir des conséquences ultérieurement (par exemple a-t-on demandé de l'aide à X ou Y ? L'un d'eux s'avérera être un collabo) et d'astucieux "renvois cachés", comme dans "Mission Pompéi". Par exemple nous rencontrons monsieur Durand qui nous apprend travailler à la Mairie au bureau 33. Plus tard dans l'aventure si nous souhaitons faire fabriquer des faux papier, il nous faudra nous rendre au paragraphe portant le numéro du bureau. Basique mais efficace.

Et globalement qu'est-ce que ça vaut ? Autant le dire tout de suite, c'est une belle réussite. C'est bien documenté et très crédible. L'atmosphère de l'Occupation (avec ses collabo, ses résistants et ceux qui essaient juste de survivre) est bien restitué et l'engagement dans la résistance du PJ est très graduel. On commence par renverser des panneaux de signalisation en allemand, puis à imprimer des tracts, viennent ensuite des missions d'espionnage, des sabotages, des parachutages, l'évacuation d'un pilote anglais, etc. Une belle diversité de missions et de PFA, tous crédibles et bien amenés. Les conséquences de nos choix ne sont pas arbitraires : en réfléchissant un minimum, on peut prendre la meilleure décision... et éviter de se faire envoyer en déportation.

Au final, "Mission Résistance" m'a fait pas mal penser (forcément) à "Les Combattants de l'ombre" qui est selon moi l'un des meilleurs Histoires à Jouer grâce à son caractère très crédible et documenté ! C'est donc une lecture que je recommande pour les plus jeunes qui voudraient découvrir les LDVELH.