[m-yaz 2025] Au fond d'une bouteille de rhum
#31
(16/06/2025, 19:17)Flam a écrit : Sinon c'est quoi le logiciel que tu utilises pour l'arboresence ? Ça a l'air assez simple et pratique.

ça ressemble à du Graphviz mais affiché via un autre outil. du coup je suis aussi preneur de l'info  Smile
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#32
(18/06/2025, 10:51)PetitPeyre a écrit :
(16/06/2025, 19:17)Flam a écrit : Sinon c'est quoi le logiciel que tu utilises pour l'arboresence ? Ça a l'air assez simple et pratique.
ça ressemble à du Graphviz mais affiché via un autre outil. du coup je suis aussi preneur de l'info  Smile

J'utilise yEd de yWorks (téléchargement gratuit)
J'aime beaucoup, on peut maîtriser les flèches et les cases (taille, couleur, police, etc...). Pour le moment, j'ai pas trouvé mieux.
сыграем !
[+] 2 personnes remercient Caïthness pour ce message !
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#33
Beaucoup de qualités dans cette aventure. Le cadre est haut en couleur, l'atmosphère très vivante et les personnages réussis. Très bonne utilisation de l'inspiration historique. Le système de jeu est d'une simplicité appréciable, tout en offrant des choix tactiques au joueur.

Le principal défaut de cette mini-AVH... c'est d'être une mini-AVH. L'histoire se retrouve beaucoup trop à l'étroit dans ce format. Celui-ci rend le rythme trop abrupt : notre protagoniste a à peine le temps d'enquêter un peu qu'il se retrouve déjà propulsé en direction de la confrontation finale. Également à cause de ce format, l'exploration de la ville se montre beaucoup plus limitée qu'on ne le voudrait et le développement des personnages est pareillement comprimé.

Je pense que cette aventure, pour exploiter correctement son potentiel, aurait dû être deux fois plus longue. Et il n'y aurait rien eu d'exagéré à ce qu'elle s'étende sur un format encore plus substantiel, du genre 150-180 paragraphes.
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#34
Merci Outremer d'avoir pris le temps de lire mon truc, et pour ton retour. Très heureux qui tu aies apprécié l'atmsphère et tout ça. En plus tu en redemandes avec plus de sections  Tongue !! 

Mais c'est vrai qu'il a pas mal de ''stock'' dans cette aventure, alors c'est quand même compact. J'avais même imaginé un système de combat avec 4 personnages, mais là c'était impossible de rentrer ça en format mini. Peut-être une suite un jour...
[+] 1 personne remercie Flam pour ce message !
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#35
Je plussoie. Cette AVH mérite un format long. D'ailleurs, c'est souvent le cas de tes mini AVH je trouve. Et si jamais tu te lances, j'ai plein de doc sur le vaudou (pour des raisons rôlistiques ^^) que je serai ravi de partager Wink.
Goburlicheur de chrastymèles
[+] 2 personnes remercient Astre*Solitaire pour ce message !
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#36
Hello,

Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit.

De mon point de vue : Top à tous niveaux ! D'autant plus, que je suis plus partisan des orientations "histoire" plutôt que "jeu". C'est typiquement, pour moi, une histoire qu'on a envie de refaire, de poncer.

En essayant d'identifier ce qui m'a gêné dans ma lecture, je dirais la profusion de noms, d’expressions et d'accents (@Astre a fait une mention sur ce sujet, et je pense aussi qu'à part une exception, tout devrait être en alphabet latin) et que, effectivement, la représentation/caractérisation des personnages mériterait des traits distinctifs plus appuyés.

Merci pour ce très bon moment ! Je m'en retourne changer mes traits de poudre de brique sur tous les seuils de ma maison ! (film skeleton key)

https://www.quefaitesvous.com
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#37
De mon côté, avec les AVH de Flam, c'est en général une fois sur deux. J'avais adoré Texaco, un peu moins La machine à rêves et Orisha. La raison première est je pense le niveau d'exigence littéraire requis pour apprécier la lecture. Le texte est riche en mots rares, voire inconnus. Les tournures de phrases sont surprenantes, les figures de styles nombreuses et parfois difficiles à décrypter me concernant. Pour couronner le tout, les scènes évoquées sont fréquemment étranges et oniriques, dignes des songes d'un fumeur d'opium. Tout cela fait que je suis souvent contraint de m'y reprendre à deux fois pour comprendre le sens d'une phrase. J'ai quelquefois eu le même souci avec l'écriture de Merlinpinpin. J'insiste cependant sur le fait que ce n'est pas la faute de l'auteur, car on ne peut pas reprocher à quelqu'un d'écrire trop bien. Mais voilà, pour apprécier un texte de Flam, cela demande de l'investissement. Est-ce que je suis le seul à avoir ce ressenti ?

Un exemple, pris dans l'intro:
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De l'investissement, c'est donc ce qu'il m'a fallu lorsque j'ai commencé à lire "Au fond d'une bouteille de rhum". L'intro est particulièrement dense et chargée en information, j'ai dû la relire à plusieurs reprises pour comprendre ce qui arrivait au héros. Je me félicite néanmoins d'avoir insisté, car j'ai fini par me laisser happer par l'histoire comme on cède à un sortilège vaudou ! Franchement, c'était top. Au fil de ma lecture, j'ai fini par prendre mes marques et à m'adapter au style. L'ambiance en particulier est vraiment réussie, sombre et poisseuse à souhait. On s'y croirait, et je pense que c'est justement le pouvoir évocateur de l'écriture qui permet d'arriver à ce résultat. Bon, j'ai quand-même eu beaucoup de mal à me représenter l'Ada-Koulou (C'est le serpent ou la silhouette qui le surmonte ? Les deux à la fois ? Son visage, c'est celui de la silhouette ? Pourtant il a une voix de serpent...). Le jeu est bien équilibré, il m'a fallu trois tentatives pour arriver à la fin. Les personnages sont bien trempés et leurs réparties amusantes. Effectivement, l'aventure aurait pu être développée sur un plus grand nombre de paragraphes, car on a envie d'en savoir plus sur cet univers glauque. N'étant pas spécialement calé en histoire, je n'ai pas eu la sensation qu'il s'agissait d'un univers fictif, j'aurais bien vu le récit se dérouler à Haïti ou Cuba.

Petite question:
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Merci pour cette belle AVH. Un conseil à tous ceux qui s'intéressent aux AVH de Flam: accrochez-vous, ça vaut vraiment le coup !
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#38
Le soleil devait plonger...

Tiens, c'est amusant, car c'est l'un des petits commentaires que j'avais soumis à Flam.

Je me cite donc : « légèrement maladroit puisque le sens ne se révèle qu'avec la conjonction « car ». Tu peux le laisser ainsi, ce qui demandera un petit effort au lecteur. Tu peux aussi davantage préciser l'idée avec un truc du genre « devait être en train de » pour indiquer que l'on parle bien de l'état, de la condition (et donc d'une probabilité) et non de l'obligation faite au soleil. »

En fait, ici, j'analyse la volonté de deux niveaux d'écriture.
La première – on va dire poétique – génère une ambiance, en personnalisant le soleil : il doit.
La seconde descriptive renvoie à l'état du personnage tellement embrumé par les vapeurs d'alcool qu'il n'est plus très sûr si c'est l'aube ou le crépuscule ... avant de se rendre compte que la nuit tombe.

Mais comme ta remarque le suggère, il n'est pas certain que ce parti pris serve nécessairement l'ambiance du récit s'il en sort le lecteur. C'est un risque.
Je dirais qu'il serait particulièrement pertinent (ce risque) dans le cas où l'objectif serait de donner au lecteur le même sentiment d'incertitude que le personnage qui le vit. Mais n'est-ce pas le cas ici ? Peut-être, sauf que comme nous sommes au tout début de l'histoire, il est probablement trop tôt pour que nous nous assimilions à ce personnage et la désorientation prend mal, ou pas. 
C'est en ce sens que j'estimais ce début légèrement maladroit : tous n'allait pas savoir sur quel pied danser.

Encore une fois, je ne prétends pas analyser correctement. C'est juste mon analyse.
Goburlicheur de chrastymèles
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#39
Cette première phrase, je me l'entends lire d'une voix rocailleuse, bafouillant presque. Un Gabin fatigué tendance Gainsbarre.
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#40
Merci beaucoup pour vos retours et tous vos commentaires, ledahu et Kraken.


@Kraken : Très heureux que tu aies pu t'accrocher. Quand j'écris, les phrases se présentent de cette manière, et je les tape sans trop réfléchir, en tout cas tant mieux si ça peu donner un petit quelque-chose de différent.

Kraken a écrit :j'ai quand-même eu beaucoup de mal à me représenter l'Ada-Koulou

C'est en effet pas mal comme tu l'as imaginé, une silouhette d'ombre, vaguement humaine, avec de grandes ailes, et qui surmonte le corps d'un serpent.

Et pour Sarita :

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Quant à la phrase  "Au-dehors, le soleil devait plonger sous la ligne d'horizon, fuyant les ruelles de Corsena, car la pénombre envahissait déjà le bouge infect, simple trou creusé à même la terre où flottait une odeur de pisse de cheval.", elle a la sonorité et l'effet que je recherchais. Bien sûr, la cause suis le ''car'', l'autre option étant de l'inverser et d'utiliser un ''donc'', mais ce n'est pas ce que je veux dans ce cas. Pour l'imparfait, le côté en train de est il me semble implicite.

Astre*Solitaire a écrit :Tiens, c'est amusant, car c'est l'un des petits commentaires que j'avais soumis à Flam.

Il y en avait une bonne liste, d'ailleurs la majorité j'étais bien d'accord avec toi.
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#41
« Pour l'imparfait, le côté en train de est il me semble implicite. »

J'hésite un peu à répondre parce que j'ai peur de passer pour particulièrement pédant ou prétentieux. Mais je vais essayer quand même.


Quelle est la différence entre Le soleil devait plonger et devait être en train de plonger ?
L'idée est de remplacer le verbe directeur devoir par le verbe être. Le « en train de » n'est là que pour faire le lien avec plonger, avec l'action de. On peut le paraphraser facilement en « le soleil plongeait ». Le problème, ce n'est donc pas l'imparfait mais la valeur portée par nos deux verbes, devoir et être.

Le verbe être est ce que l'on appelle un verbe copule. C'est-à-dire qu'il sert de passerelle entre le sujet et son complément, normalement un attribut. De fait, il est effaçable. Si je dit : Jean est grand, je peux le dire avec Jean = grand. Grand est assimilé à Jean, ce qui est vérifiable par l'impossibilité de mettre cette phrase au passif. Mais si je dis : Jean habite une grande maison, le signe égal n'est plus possible. C'est toute la différence. Avec être, le sujet s'assimile à quelque chose. Donc ici notre soleil s'assimile à l'acte de plonger vers l'horizon, une activité banale pour notre soleil : il est ce globe lumineux qui parcourt le ciel et ici, il est donné à voir en train de bientôt disparaître. Un objet normal du quotidien.

Devoir est lui un verbe modal. Normalement, personne ne dit : « Je dois. » « Hé, toi tu dois. »
Ça ne marche pas parce que devoir viens modaliser un autre verbe : je dois travailler, il doit dormir, il doit être fatigué (fonctionne avec être). On dit des verbes modaux qu'ils sont de valence nulle (la valance, c'est le nombre de complément qu'un verbe peut avoir : dormir = 0, manger = 1, donner = 2).
Or, les verbe modaux viennent apporter une appréciation de possibilité, d'obligation : pouvoir, devoir, vouloir, falloir. Si leur sémantisme leur permet d'être utilisés avec des sujets inanimés (il doit sonner, le téléphone) ou des verbes impersonnels (il peut pleuvoir), c'est bien souvent en lien avec une appréciation humaine. Même dans des formes régionales : « cette année, le raisin ne veut pas murir », ou dans des appréciations d'événements : « la course devait se dérouler un samedi », on sent toujours derrière la motivation humaine. Dans le premier cas, on donne aux raisins des émotions qu'ils n'ont pas pour expliciter celles du vigneron ; et dans le second cas, on se rend bien compte que ce n'est pas la course qui choisit de mais les organisateurs. Bref, en règle générale, ces verbes sous-entendent une volonté ou une estimation humaine.

Or, dans « le soleil devait plonger », tout le monde sera d'accord pour dire que le soleil ne veut pas plonger, que ce n'est pas son souhait, qu'il ne se dit pas qu'il faut qu'il le fasse, que le soleil ne s'impose pas cette obligation de plonger. C'est donc qu'une personne émet une hypothèse sur l'état d'avancement du soleil : « il est probablement en train de plonger » (retour au verbe être).
Mais comme la confirmation de cette hypothèse est très légèrement retardée, le lecteur s'interroge une seconde sur ce qu'il est en train de lire. D'où vient cette obligation ? Le soleil doit-il vraiment faire quelque chose ? Cela sera résolu avec le « car ».

Si l'on ne désire pas très très légèrement désorienter le lecteur, avoir recourt à un verbe d'état (ici, être) permet simplement de statuer sur cet état en déplaçant la modalisation. Subitement, puisque l'on sait que l'on parle de la course du soleil, du moment où elle en est, ce n'est plus vraiment du soleil que l'on parle mais de l'idée que s'en fait un narrateur, ce qui se confirmera quelques mots plus loin.

Pour le dire autrement, choisir un verbe modal suppose une activité humaine, dirons-nous, dont l'absence génèrera des interprétations de la part du lecteur : « Le  vieux fauteuil devait se taire s'il ne voulait pas finir à la décharge, alors il se taisait » [...] « C'est du moins ce que se disait Fernand pour s'expliquer qu'il ne grinçait que lorsque lui et Patouille venaient jouer à Misti-tire queue. »


Mais encore une fois, la proposition de Flam est parfaitement recevable, poétique et il a bien raison de la garder. C'est juste qu'il a fait un choix – absolument pertinent puisqu'au moins deux personnes y ont réagit – ce qui est un des buts de la littérature : provoquer (dans le bon sens du terme), susciter.


Pardon pour ce long post verbeux, en espérant ne pas m'être trop planté (je ne suis pas grammairien).
Goburlicheur de chrastymèles
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#42
[Image: 1f632.svg] quoi ? un verbe qui copule ?  

OK, je sors... [Image: grinning-face-with-smiling-eyes_1f601.png]
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#43
Citation :je ne suis pas grammairien

tu veux dire que t'es pas le boss de fin ?! Y'en a un autre après ?!! Crybaby Crybaby Crybaby

 
Blague à part, sincèrement, fondamentalement, profondément : qu'est ce que je kiffe ce genre d'explication ! Un grand et véritable merci.

Cependant, une question me laisse dans une certaine perplexité (nulle intention d'ouvrir à une branche dans ce thread), une réponse simple (disons une lettre)  me suffira, si tu veux plus, ouvre dans l'atelier.

Les règles que tu évoques (copule/modal) sont spécifiques :
A - Au français
B - Aux langues latines
C - A toutes les langues, donc non spécifiques et inhérentes à tout langage.
D - Autre... WTF ?!

https://www.quefaitesvous.com
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#44
« Au-dehors, le soleil devait plonger sous la ligne d'horizon, fuyant les ruelles de Corsena, car la pénombre envahissait déjà le bouge infect, simple trou creusé à même la terre où flottait une odeur de pisse de cheval. »

voilà ce que j'avais en tête en lisant cette phrase. ça n'a très certainement rien à voir avec ce qu'imaginait @Flam en l'écrivant mais c'est ce qui est ressorti de mon inconscient à ce moment là. et le soleil devait plonger sous la ligne d'horizon parce que depuis le fond du bouge, bonne chance pour voir si c'est le cas, oupa.

[Image: b688f958-0fb8-4d3f-a1d3-b56629b3e01f-jpeg.131525]
[ illustration extraite de Longue-Ville, chez De Architecturart. dessin de Guillaume Tavernier ]
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#45
C'est pas mal ça oui, j'avais pas mal en tête un demi sous-sol du genre, un endroit où on peut garder des tonneaux au frais. Il pourrait même y avoir un étage au-dessus, réservé à autre chose.
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