[m-yaz 2025] La fin de l'histoire

[Kraken]

Wahou, trois commentaires ! Merci les gars ! 

Je vais vous répondre les uns après les autres si cela vous va.

Donc merci Caïthness pour ce, hum... retour intéressant... ^^'

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Je dirais que certains choix restent discutables, notamment pour le moment où Tung va tripoter Yuri (qui est là aussi pour ça, mais comme le joueur ne le sait pas, il ne peut pas prendre ce choix en toute connaissance de cause) et aussi la péripétie avec le nuage de particules dont le choix se résume à entre ou non (menace : perdre la communication avec la Terre) et au final ; quelque soit le choix, on perd la communication (et quid du dialogue attenant, que je ne toujours comprend pas, désolé). En fait, ce choix ne sert juste qu'à esquinter (un peu plus ou non) notre vaisseau pour un PFA lapidaire plus loin.

J'admets qu'il y a un passage avec trop de PFA au début/milieu cette aventure, pendant le trajet vers le Vortex. Comme je l'ai dit un peu plus haut, j'avais initialement prévu une autre voie pendant le voyage (parallèle à l'enquête, après la révélation de la CNSA), mais j'ai dû la supprimer pour privilégier la fin. En revanche je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur le caractère discutable des choix que tu évoques. Concernant le passage Tung/Yuri tu as raison, il manque une information au lecteur, mais ce manque d'information n'a pas d'impact négatif puisqu'il s'agit surtout de demander au lecteur s'il privilégie sa relation avec Yuri (utile sur la fin, lors du combat) ou avec Tung (utile au début, jusqu'au dénouement de l'enquête). Selon moi le fait qu'elle puisse servir d'exutoire sexuel n'a pas d'impact, l'info est révélée dans les deux cas et n'a pas d'autre objectif que d'enrichir le background. C'est un peu pareil pour la perte du lien avec la Terre. La Jonque doit rester sur sa trajectoire pour ne pas couper ce lien qu'on peut comparer à une corde qui relirait un plongeur à son bateau. Dans la situation où ils sont, les personnages craignent de rompre cette corde "transdimensionnelle" (oui, c'est de la SF, la technologie n'existe pas encore ) car c'est contraire aux ordres. Or ici le bon choix consiste à considérer que ce lien ne semble pas impliquer de bénéfice pour la survie de la Jonque, alors que traverser le nuage est une vraie prise de risque (quant à la relation avec Tung, de toute manière c'est foutu depuis qu'on a "sauvé" Marie). Enfin c'est comme ça que j'ai pensé les choses, mais j'ai pu me tromper. Je respecte tout à fait ton ressenti. A noter qu'aucun de ces choix ne mène directement à un PFA.

Le fait aussi que le coupable dit possèder des informations sur le vortex et que l'ont n'essaye même pas de les exploiter pour comprendre le phénomène me donne là aussi une perte de contrôle en terme de choix/intrigue.

Les révélations qu'a reçu Wilson sont purement spirituelles, dans le même esprit que celles qu'on reçoit nous-même au 50. Il est d'ailleurs bien dit qu'on ne découvre rien d'intéressant dans ses papiers. Le Signal n'est pas un code qu'on peut "casser" intellectuellement, c'est un message qui s'adresse au "cœur" (à rapprocher du Saint Esprit pour les catholiques).

Bon j'arrête là, parce que je veux pas trop déprimer mon krakounet

Merci, mais je sens que je vais me prendre une deuxième vague, lol.

[Kraken]

Un grand merci, Wor, pour ton retour ! Je suis ravi que tu aies apprécié le jeu !

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Une mini avh de science fiction, très dense, avec une très bonne histoire, pleine de tension. En 50 paragraphes , l'auteur arrive à donner vie à son univers, à quelques personnages très crédible.

C'est vrai que sur cette AVH, j'ai un peu privilégié l'histoire au jeu. J'avais envie d'écrire un récit avec des rebondissements et des personnages aussi vivants que possible. Certains m'ont donné plus de mal que d'autres, particulièrement le héros. Je le voyais depuis le début comme un vieux militaire rigide et ambitieux, il n'était donc pas spécialement sympathique. J'ai donc fait de mon mieux pour nuancer sa personnalité et lui donner un côté humain, afin que le lecteur s'attache quand-même un peu à lui. L'autre personnage assez développé est Yuri. La concernant, je me suis évidemment servi de mon expérience avec ChatGPT et Le Chat (PAS dans le domaine de l'écriture, je le précise  ), en partant du principe qu'elle possédait (ou plutôt mimait) une forme de conscience, mais avec des raisonnements encore assez rigides. J'ai essayé d'imaginer comment cette IA réagirait face à des comportements humains parfois irrationnels à ses yeux. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire les différents passages finaux où elle nous révèle ses intentions. A ce propos, une source d'inspiration majeure que j'ai oublié de citer plus haut: les épisodes avec les humanoïdes et les robots dans le DA Il était une fois l'espace.

La structure est relativement linéaire, mais ce n'est pas pour autant un roman, il faudra prendre les bonnes décisions au bon moment, et pas seulement pour éviter des PFA à cours terme, car certaines de nos actions peuvent avoir des conséquence à long terme, avec un système de code à noter bien employé ici. Vu la contrainte des 50 paragraphes , cette structure me parait pertinente.

Tu me rassures un peu. Je ne peux pas nier que la structure est linéaire, mais j'ai essayé de faire en sorte que les choix du début puissent impacter la suite de l'AVH de différentes manières, afin de rendre les relectures quand-même intéressantes. Il y a aussi un avantage à adopter une structure linéaire lorsqu'on n'a que 50 paragraphes: l'aventure peut sembler sensiblement plus longue.

(...) il faut bien peser ses choix, la plupart sont décisifs !

Je met probablement toujours un peu trop de PFA (j'adore les écrire ), même s'il en faut sans doute dans une histoire comme celle-ci qui se joue sans dés.

En bref je n'aie pas été déçu , hapé par cette ambiance du début à la fin, et cela me confirme dans ma conviction que Kraken est un maître de la mini AVH.

C'est trop, là je ne sais plus où me mettre ! 

[Kraken]

Un grand merci MerlinPinPin pour ce retour particulièrement détaillé et enrichissant.

Asimov est un bon exemple, je crois, d'excellent écrivain de SF au style sobre.

C'est exactement ça le problème ! D'un point de vue stylistique, personne ne veut être Asimov !  (Je ne parle pas de ses idées, c'est évidemment un immense écrivain de SF.)

Plus sérieusement, même si j'ai toujours aimé lire, je me suis mis à l'écriture sur le tard et je n'ai jamais eu de dispositions dans ce domaine (tous mes profs de français successifs pourraient le confirmer). Je m'applique donc à écrire de manière simple et concise, sans fioritures. Je limite aussi au maximum les descriptions, pour ne pas aller à l'encontre de l'imagination du lecteur et rendre le récit plus dynamique. J'essaie également d'imiter les techniques de certains auteurs que j'apprécie, comme Jack Vance ou Abraham Merritt, à la façon d'un doppelgänger. Je pense que cette manière de faire est relativement accessible à qui s'en donne la peine, mais bon, clairement, je ne serai jamais un styliste comme toi ou d'autres membres du forum.

Malgré son ambition, le scénario est un peu trop "classique" à mon goût dans ses ingrédients.

C'est vrai, je me nourris de pulps, la littérature moderne (y compris de SF) est trop réaliste et déprimante pour moi. Lorsque je lis, j'aime m'évader dans des univers flamboyants avec des personnages (bons ou mauvais) emplis de panache !

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Et plus profondément, selon mon interprétation, la fragilité dérisoire de l'être humain dans l'univers (personnages malades, mourants, impulsifs, humanité menacée d'extinction, etc.)

En effet, j'aime beaucoup les ambiances de fin de règne (souvent présentes dans les pulps, justement), avec les sentiments de perte irrémédiable et de nostalgie que cela implique. Mais je préfère que cela soit traité en mode "c'est la fin, mais c'était chouette, profitons des derniers moments pour que ça pète un maximum" plutôt que "c'est horrible ce qui nous arrive, c'est injuste, bouuh, asseyons-nous et déprimons", lol.

Dans le même ordre d'idée, l'exposition des différents thèmes (peut-être précisément parce qu'ils sont si nombreux et ambitieux) est un peu frustrante car trop courte, soit à travers des réflexions ou de minuscules dialogues (souvenirs du héros, commentaires, etc.), soit - et c'est plus gênant - lors des événements de crise.

Vrai également. Je pense que c'est essentiellement lié au fait que je n'ai pas de réponses aux sujets que j'évoque, je ne peux donc pas vraiment développer. Je me contente de retranscrire les questions qui me traversent parfois l'esprit, comme un peu tout le monde j'imagine. Je n'apprécie généralement pas trop les écrits engagés, partisans, où l'auteur impose de force ses convictions au lecteur qui n'a rien demandé. Comme le disait Socrate - et là se limite toute ma connaissance de la philosophie : "je sais que je ne sais rien". Annoncer des faits, des possibilités, poser des questions, je trouve que c'est très bien. Après, que chacun se fasse son opinion...

De même, les religieux sont très caricaturaux finalement dans leur approche, alors que - vu que c'est le thème central au moins en apparence - l'AVH laissait la place pour développer leurs idées, les nuancer peut-être, ou au moins les affirmer.

Cela aurait été très intéressant, mais il aurait fallu que j'opte pour un déroulement différent de l'histoire. Dans la configuration retenue, il n'y avait pas vraiment la place (et les personnages) pour pouvoir développer cet aspect. Mais comme le disait Caïthness, il y avait sans doute moyen de traiter le sujet différemment.

Je regretterai à titre personnel que l'histoire n'ait pas pris une autre tournure, plus originale et proposant des choix davantage liés aux beaux enjeux de l'aventure, mais l'ensemble m'a tout de même bien plu (j'ai d'ailleurs écumé les 50 sections de l'AVH, c'est dire !)

Merci ! Je crois que je reste avant tout un auteur d'action, les questions métaphysiques c'est bien beau, mais ça ne vaut pas une bonne baston ! 

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Le défi que tu t'es imposé, c'était d'avoir des chemins sans codes menant aux deux fins ?

Bien vu! Trop fort !