L'Épée de Légende S1E03 (Le Port des Assassins)
#61
Comme dans Sacré Graal Mrgreen
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#62
Désolé, j'ai oublié de poster car je me contentais de me concentrer sur un nouveau sort. Foudre Blanche cette fois.
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#63
La suite est un tunnel de 6 §, bonne lecture !

Une aveuglante lueur emplit soudain la ruelle, accompagnée d'une forte odeur de soufre. Lorsque vous pouvez à nouveau ouvrir les yeux, les Thula¬niens ont disparu. Seules demeurent leurs armes, gisant sur le sol. La jeune femme se tient à quelques pas de vous et vous pouvez entrevoir un sourire derrière son voile. Elle tient deux gros rats gris par la queue (l'un des rats a deux pattes en moins), dont elle vient juste de trancher la gorge. Elles les jette au loin d'un geste négligent. « Cette ville est infestée d'animaux nuisibles », dit-elle d'une voix musicale.
« Je vous remercie d'avoir pris ma défense », dit la jeune femme. Elle s'avance et vous tend une large clef d'argent. « Cette clef ouvre les portes secrètes de mon jardin, dit-elle. Ses entrées sont multiples, partout dans le Tahashim. Mes propos vous paraissent peut-être obscurs, mais lorsque vous aurez besoin d'un abri, un singe vous guidera au jardin de Fatima. » Elle s'incline et s'éloigne en silence. Notez la clef d'argent de Fatima sur votre Feuille d Aventure. Vous pouvez aussi prendre les haches des Thulaniens si vous le désirez. Vous quittez la ruelle. Fatima a disparu. En haussant les épaules, vous reprenez le chemin de la demeure de Susurrien.
Vous savez que Susurrien habite au-dessus d'une boucherie. Vous pénétrez dans l'échoppe, où un géant barbu armé d'un tranchoir s'affaire à débiter un bœuf. Il relève la tête à votre arrivée et, sans ces¬ser son ouvrage, il désigne l'escalier au fond de la pièce. Vous entamez l'ascension des marches.
L'escalier débouche sur une pièce éclairée par une unique fenêtre. Confortablement assis près d'elle, un homme tire nonchalamment sur un narguilé. Des cônes d'encens disposés autour de lui masquent l'odeur douceâtre de viande provenant d'en bas. A votre arrivée, le Prince Susurrien se tourne lentement vers vous, dans un froissement de robe de soie. Vous remarquez aussitôt la gemme écarlate qui scintille tel un troisième oeil au centre de son turban doré. D'un geste lent, il vous invite à vous asseoir sur les coussins disposés tout autour de la pièce. Pas un instant il n'a cillé ; il possède le regard brillant et calme des hommes capables des plus grandes passions comme des pires atrocités. Vous prenez place autour de lui, ne laissant rien paraître de votre nervosité. « Je vous attendais, déclare-t-il d'une voix assurée. Vous cherchez l'Épée de Vie, moi l'Épée du Chaos... En nous unissant, nous parviendrons à nos fins. » Cette perspective ne vous enchante guère, mais vous ne disposez pour l'instant d'aucune alternative. « Je possède le Hatuli, reprend-il. Cela signifie l'émissaire dans votre langue... » Il soulève une marionnette de bois rongé et l'agite un instant devant vous. « Ce pantin fut construit par le grand sorcier Sahaknathur. Mes hommes me l'ont rapporté des ruines de sa forteresse. S'il était opérationnel, il pourrait nous rap¬porter les épées... Hélas, il ne l'est pas. » D'un geste las, il rejette la poupée sur un coussin. « Il me manque ses yeux, deux émeraudes d'une eau très pure. Je suppose qu'elles furent dérobées par Hunguk, le Roi-Pirate, lors du pillage de la forteresse. Il vous faudra absolument retrouver ces émeraudes... » Cela risque d'être difficile. Hunguk, s'il a jamais existé, vivait il y a plus de cinq cents ans.
Susurrien esquisse un sourire en remarquant votre trouble. « Hunguk est au-dessus de la vie et de la mort. Ces notions n'ont aucun sens pour des héros de cette trempe... Les sages de votre foi prétendent qu'il a vendu son âme pour assouvir ses forfaits et qu'il est condamné à errer sur les mers jusqu'au jour du Jugement... Je pense, quant à moi, qu'il n'est fait ni pour le Paradis ni pour l'Enfer. De tels personnages sont l'essence même des mythes. De nombreux marins prétendent avoir aperçu son navire, La Dame de l'Enfer, naviguer sans encombre au coeur de la tourmente. Tous n'étaient pas des menteurs. » Susurrien s'interrompt un instant pour aller chercher un rouleau de parchemin. « J'ai consigné de nombreuses histoires se rapportant à La Dame de l'Enfer. Ce navire emprunte toujours la même route... D'après mes calculs, vous devriez le rencontrer à soixante milles du Golfe de Marazid, dans deux jours... Je sais d'autre part que les épées qui nous intéressent se trouvent dans la cité d'Hakbad. Lorsque vous vous serez emparé des émeraudes, nous nous retrouverons à la Maison des Vents du Désert... » Il vous remet la carte. L'entrevue est terminée. Vous rangez le document dans votre havresac. « Pouvez-vous nous dire comment s'y rendre ? » demandez-vous. « Non, réplique-t-il. Vous devrez résoudre seul ce problème. »
Le boucher vous regarde partir sans mot dire. Vous débouchez à nouveau dans la rue bondée, encore sous le choc de cette entrevue. Vous avez peut-être commis une erreur en acceptant de retrouver les émeraudes pour son compte, mais vous n'aviez pas d'autre choix. Sans sa carte, il vous serait impossible de localiser le navire d'Hunguk. Même si vous vous empariez de la figurine, il n'est pas sûr que vous sachiez la faire fonctionner. Vous vous retour¬nez vers la demeure pour entrevoir Susurrien qui vous observait de sa fenêtre. Ce marché ne vous dit rien qui vaille, mais comme dit le proverbe tahashim : « Quand tous ont faim de la chair de gazelle, le lion et le serpent s'embusquent ensemble. » Votre errance vous conduit à l'extérieur de la ville. Au loin, vous repérez un petit village de pêcheurs. Vous partez dans sa direction, avec l'idée d'y louer un bateau. Mais après plusieurs heures de marche et de multiples circonvolutions, vous vous arrêtez près de petites constructions de pierre à l'entrée scellée. La soif vous tenaille, mais à quelque dis¬tance, un homme est assis, buvant à sa gourde. Vous apercevant, il la brandit et déclare : « Le soleil nous protège des créatures qui vivent dans ces tombeaux, mais heureusement, ce vin n'est bon que pour les vivants... »

Vous pouvez accepter de partager son vin ou pas.
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#64
Je prends la clef si vous êtes d’accord, et je suis pour accepter l’invitation de l’homme à la gourde.
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#65
Encore une traversée maritime que l'on peut accomplir de multiples façons !

Si vous aviez récupéré le tapis d'Auguste dans le livre précédent (un objet très encombrant que vous ne pouvez pas faire voler vous-mêmes), vous auriez pu trouver quelqu'un qui saurait le faire marcher pour vous conduire jusqu'au point indiqué. Mais ne vous en faites pas, il vous reste des alternatives tout aussi classe !
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#66
Je suppose que boire avec ce type n'engage à rien… ( comment ça, "derniers mots célèbres" ? )
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#67
oui, ça me donne soif tout ce soleil et ces monologues.
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#68
Famous last words...
Mr. Shadow

Doux mon cœur, fermes mes intentions -mantra psi
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#69
Vous prenez une longue rasade de vin frais. « D'où venez-vous ainsi ? » demande l'homme. « De Cres¬centium », répondez-vous. Il hoche un instant la tête. « Et vous allez loin ? »

Désirez-vous lui parler de votre quête ou non ?
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#70
J'admets que ce serait bien un peu étrange de raconter au premier inconnu venu notre quête autour d'un verre de vin.
Toutefois,
- nous venons de voir que la frêle jeune femme sans défense que nous croyions secourir était en fait une magicienne de grand pouvoir, alors qui sait qui est ce type ? Si ça tombe il sait tout de Hunguk et de cette cité…
- si c'est juste un figurant sans intérêt, en quoi peut-il nous nuire ? Nous sommes quatre et nous avons triomphé de tous les périls jusqu'à maintenant…

Je vote donc pour qu'on lui parle à cœur ouvert

[ on serait dans un vrai JdR, je serais plus prudent puisqu'il pourrait aller le raconter à d'autres, mais je doute que les auteurs aient prévu le coup ]

Au fait, Aubin, si tu profitais de la pause pour soigner nos blessures avant qu'on ne fasse une autre mauvaise rencontre ?
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#71
Je suis d'accord avec sire Flongand, y crompris pour les blessures.
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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#72
Je préfèrerais la prudence sur ce coup et ne rien lui dire. Je le trouve bien curieux et tout sent la ruse dans cette cité.
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#73
Ah oui, tiens. Seul Saenad a perdu des points d’endurance, il me semble (5, si j’ai bien lu).

En espérant faire un bon premier jet, j’engage 5 points dans un soin.

5 ! (C’était donc le chiffre du jour.) C’est bon, Saenad est au max.

Quant à l’inconnu, la prudence m’incite à me taire.
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#74
Non, moi aussi j'en avais perdu 5, quand il m'a sauvagement frappé sur le casque au premier assaut.
Ton jet permet donc de nous soigner tous les deux, c'est parfait.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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#75
J'imagine qu'en cas d'égalité les 2 premiers vont avoir préséance. Mais vous êtes sûrs de vouloir vous lancer dans la première piste offerte en parlant à ce pêcheur?
Souvenez-vous au port permettant d'aller à Wyrd. On a refusé les deux premiers baleiniers et du coup, avons trouvé le chemin le moins dangereux d'aller sur l'île grâce au tapis d'Auguste.
Et pour l'instant nous n'avons eu que des alliés (Fatima, Susurrien et le guérisseur), il va bien y avoir des pièges. Ce pêcheur pourrait être moins bienveillant qu'il n'y parait.
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