Compte-rendu des soirées jeux de plateaux
Spy Connection

Jeu qui m'a rappelé fortement Les Aventuriers du Rail (d'autres critiques parlent également d'une copie de Voyage en Europe, un jeu Ravensburger de 1980, mais je ne le connais pas).

Comme dans Voyage en Europe, vous devez terminer des voyages d'une ville à l'autre pour gagner.
Dans Les Aventuriers du Rail, les 3 actions possibles à un joueur chaque tour sont : 1)piocher un nouvel objectif 2)prendre deux cartes wagons ou une carte locomotive 3)utiliser des cartes wagons ou locomotives pour connecter deux villes par le rail.
Or, ici, dans Spy Connection, les 3 actions possibles sont 1)piocher un nouvel objectif, 2)déplacer notre pion sur une des villes connectées par réseau à la ville où se trouve notre pion, 3)poser des agents pour connecter la ville où se trouve notre pion à une ville adjacente
...ça ressemble quand même beaucoup.
Et comme dans les Aventuriers du Rail, celui qui a marqué le plus de points en accomplissant des objectifs gagne.
Comme dans les Aventuriers du Rail également, il n'y a aucune carte ou action qui permet d'intéragir avec ou de gêner les autres joueurs, mais leurs connexion nous gênent.
Dans les Aventuriers, il y a qu'1 ou 2 connexions possibles entre deux villes, et si elles sont toutes prises par un ou deux autres joueurs, il faut trouver un chemin alternatif / faire un détour. Dans Spy Connection, il n'y a pas de limite de connexion entre deux villes, mais quand un joueur les a déjà connectées, chaque point de connexion coûte le placement de 2 agents plutôt qu'1. Sachant qu'on a un nombre d'agents en réserve très limité, et qu'ils sont également nécessaires pour acheter certains objectifs ou pour un valider un. (Même si on peut retirer des agents du plateau assez librement pour construire de nouvelles connexions ou valider un objectif).

Ni Skarn ni moi n'avons été convaincu.
Au moins, ça tourne bien, c'est fluide, les règles sont faciles à maîtriser...
Mais très peu d'interaction entre les joueurs (Les Aventuriers avait le même problème), et un thème pas super super présent : on est des espions se déplaçant dans l'Europe de la guerre froide, d'accord, mais on pourrait être des touristes ou des pèlerins, ce serait pareil.

On s'est dit que ce serait sans doute un jeu un peu plus intéressant à 4, quand on se marche dessus les uns sur les autres sur la petite carte, mais sinon, pas folichon.


Asante, ce qui signifie apparemment "merci" en Swahili, est un jeu de commerce, avec des cartes en sans plateau, me rappelant (très très vaguement) des jeux comme Splendor, Saint Pétersbourg ou éventuellement Puerto Rico. Ou le jeu de commerce de fruits de VIK, dont j'ai oublié le nom.

Jeu à 1 contre 1 seulement, on y joue un marchand avec son étal, tentant de gagner le plus d'argent possible (on commence à 12 pépites d'or et on doit être le premier à arriver à 60 ou plus, si ma mémoire est bonne).
Le jeu se joue essentiellement en utilisant des actions (on en a 5 à son tour) pour piocher des cartes, les jouer ou activer les effets de cartes déjà posées.
Il y a des cartes "Marchandises" qui représentent généralement 2 à 5 marchandises, identiques ou différentes (par exemple 3 Marchandises différentes, 1 portion de Fruits, 1 portion de Riz  et 1 Peau, ou 2 Marchandises, n'importe lesquelles, mais qui doivent être identiques, ou 5 Étoffes), qui servent à la fois à l'achat et la vente.
Il y a deux prix indiqué sur chaque carte Marchandises. Si on utilise la carte en achat, on doit avoir suffisamment de place sur son étal (on a 6 cases pour 6 jetons Marchandises, on ne peut pas empiler les ressources identiques) pour les stocker toutes, et on paie le prix le plus bas. Si on a exactement les ressources représentées sur la carte, on peut les vendre toutes pour le prix le plus haut. Il est impossible d'acheter 3 Marchandises si on a une carte en représentant 4 et seulement 3 places restantes sur l'étal, et impossible de vendre ses 3 Étoffes si on a la carte 5 Étoffes, par exemple.

Outre les cartes Marchandises, il y a dans la pioche des cartes Personnage, des cartes Animal et des cartes Objet.
Les cartes Personnage et Animal permettent de jouer un effet immédiat, qui peut être de piocher plus de cartes, ou de contrer l'action d'un adversaire pendant son tour, ou d'échanger des Marchandises contre d'autres, etc. Je n'ai pas vu de différence particulière entre Personnage et Animal.
Ensuite il y a les cartes Objet, qui sont posées devant le joueur, et donne un pouvoir permanent permanent, qu'on active par défaut en dépensant 1 action. (Il y a des Objets avec des pouvoirs un peu plus forts qui demande de dépenser 2 ou 3 actions).
Mais il y a une mécanique "d'équilibrage" avec les Objets qui est qu'à chaque fois qu'un joueur pose un Objet, il le pose devant une carte Paysage, et celle-ci donne également un petit pouvoir permanent que l'adversaire peut activer chaque jour en dépensant une action. (Exemples : piocher 1 carte de plus pour 1 action, ou gagner 1 pépite pour une action).

Si un joueur termine son tour en ayant encore 2 actions non dépensées (ou était-ce 3 ?), il gagne également une pépite d'or.

Le jeu était assez dynamique, plus sympa que Spy Connection au niveau du thème aussi, mais on faisait quand même un peu les choses dans notre coin plutôt que d'intéragir avec l'autre (encore heureux qu'il y a quand même des cartes réaction qui permettent de contrer l'autre joueur ou de lui copier des actions / lui en voler le bénéfice !)
On avait aussi tendance à se bloquer nous-mêmes, avec au bout d'un moment plus de cartes en main mais c'est cher d'en piocher beaucoup, ou que des cartes en main qui ne peuvent pas être jouées parce qu'elles ont des prérequis qu'on n'a pas.
Sans compter les fois où passent de nombreux tours avec un étal plein à craquer de Marchandises, mais on n'arrive pas à piocher une carte qui permettrait de les vendre.
Peut-être que ça vient avec l'expérience, cependant, mais j'ai eu l'impression que la stratégie à avoir pour décider des cartes à garder en main ou à jouer immédiatement n'était pas toujours très clair.

Au final, j'ai gagné cette partie contre Skarn. AU MOINS UNE. Après avoir perdu contre lui à Waloo, puis à Watergate, puis à La Bête et à Spy Connection, j'en ai quand même gagné UNE.
J'ai eu plusieurs objets qui m'ont bien aidé (un qui me permettait de dépenser 1 action pour en gagner, donc autant dire que j'avais +2 actions à chaque tour, et un autre qui me permettait d'échanger un type de Marchandises pour un autre un peu comme je voulais), et je fais deux trois fois suite des coups bien juteux qui m'ont permis d'arriver dans les 50 pépites alors que Skarn était encore dans les 30. Il a essayé de me ralentir le plus possible, mais une fois à 53, ma monté en pépites était inexorable.
Enfin, j'ai fini à 60 pile, donc même si ça déclenche la fin de la partie, l'adversaire peut encore jouer un tour, donc Skarn avait encore une petite chance de me battre en terminant sur un score supérieur à 60.
Il a tenté de cumuler des effets de pioche pour me faire le coup de Yugi contre Kaiba, et trouver LA carte qui lui aurait permis de gagner, mais ça n'a pas réussi.


Voilà, c'est tout pour ce compte rendu critique des jeux testés lors du festival Paris est ludique des 2 et 3 juillet 2022.
J'espère que ça vous aura intéressés, et peut-être aidés pour des idées d'achats futur.

Et je vous attends à partir de Septembre pour tester La Bête ! (Oubliez pas quand même que j'ai aussi Fief : France et la campagne full coop de Conan, sans compter les scénarios du Nordheim et de Stygie Tongue)
Mr. Shadow

"Ce n'est pas un dragon martien...
-Alors il vient d'où ?
-Les dragons les plus grands et puissants naissent sur Terre... Mais ils viennent hiberner ici, sur Mars. Et tous les un-certain-nombre de milliers d'années, ils redescendent sur Terre."
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RE: Compte-rendu des soirées jeux de plateaux - par Lyzi Shadow - 09/07/2022, 18:07



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