07/10/2021, 19:11
Comme évoqué dans le sujet sur les projets pour 2021, voici le premier paragraphe (avant relecture finale) de ma sixième AVH, D'écume et de sang :
Accroupi au sein des roseaux, sous un ciel bas et délavé, au coeur des marais, vous tentez de reprendre souffle. Ignorant la douleur qui irradie à travers votre épaule, vous regardez autour de vous, tout en ressassant avec amertume les dernières heures. Fou que vous avez été ! Fou de faire confiance à cette ordure d'Abdul le Sanguinaire. Une fois son message reçu, demandant à vous rencontrer en secret pour une affaire d'une importance capitale, vous vous êtes rendu en ce lieu comme l'agneau s'offrant au boucher, accompagné uniquement de vos trois fidèles lieutenants. Ces derniers pourrissent un peu plus loin désormais, criblés de traits, couverts de mouches bleues, déjà en partie avalés par la vase... Quant à vous, vous voilà traqué comme un lion lors d'une battue, avec une flèche dans l'épaule. Autour de vous, vous pouvez apercevoir de temps à autres les silhouettes de vos poursuivants au sein des fourrés de papyrus et des ajoncs, arc en main et le trait encoché. Et chacune de leurs flèches a votre nom gravé sur sa pointe... Ce démon d'Abdul a bien calculé son coup en vous faisant venir ici, sur cette langue de terre marécageuse, isolée, bordée d'eaux peu profondes, envahie par les insectes. Ses hommes se sont répandus sur les rives et se déploient à votre recherche, comme la nasse du pêcheur se refermant sur sa proie. Vous auriez dû vous douter que ce chien n'accepterait jamais l'humiliation d'avoir perdu son pari, cette course au trésor où vous avez triomphé, sacré roi des pirates. Seule votre mort peut laver cet affront, il lui sera facile par la suite de la faire passer pour un accident et de revendiquer votre titre. Vous êtes parvenu à vous tailler un chemin rouge de sang à travers ses spadassins mais vous voilà perdu, épuisé et blessé. Il vous faut absolument regagner votre navire, la Terrifiante, ancré dans une anse abritée non loin. Ces roseaux ne pourront vous dissimuler éternellement. La douleur à votre épaule vous fait serrer les dents.
Allez-vous reprendre votre fuite sans perdre de temps (rendez-vous au 26) ?
Ou préférez-vous tenter avant tout d'ôter cette maudite flèche ? Dans ce cas, rendez-vous au 52.
Accroupi au sein des roseaux, sous un ciel bas et délavé, au coeur des marais, vous tentez de reprendre souffle. Ignorant la douleur qui irradie à travers votre épaule, vous regardez autour de vous, tout en ressassant avec amertume les dernières heures. Fou que vous avez été ! Fou de faire confiance à cette ordure d'Abdul le Sanguinaire. Une fois son message reçu, demandant à vous rencontrer en secret pour une affaire d'une importance capitale, vous vous êtes rendu en ce lieu comme l'agneau s'offrant au boucher, accompagné uniquement de vos trois fidèles lieutenants. Ces derniers pourrissent un peu plus loin désormais, criblés de traits, couverts de mouches bleues, déjà en partie avalés par la vase... Quant à vous, vous voilà traqué comme un lion lors d'une battue, avec une flèche dans l'épaule. Autour de vous, vous pouvez apercevoir de temps à autres les silhouettes de vos poursuivants au sein des fourrés de papyrus et des ajoncs, arc en main et le trait encoché. Et chacune de leurs flèches a votre nom gravé sur sa pointe... Ce démon d'Abdul a bien calculé son coup en vous faisant venir ici, sur cette langue de terre marécageuse, isolée, bordée d'eaux peu profondes, envahie par les insectes. Ses hommes se sont répandus sur les rives et se déploient à votre recherche, comme la nasse du pêcheur se refermant sur sa proie. Vous auriez dû vous douter que ce chien n'accepterait jamais l'humiliation d'avoir perdu son pari, cette course au trésor où vous avez triomphé, sacré roi des pirates. Seule votre mort peut laver cet affront, il lui sera facile par la suite de la faire passer pour un accident et de revendiquer votre titre. Vous êtes parvenu à vous tailler un chemin rouge de sang à travers ses spadassins mais vous voilà perdu, épuisé et blessé. Il vous faut absolument regagner votre navire, la Terrifiante, ancré dans une anse abritée non loin. Ces roseaux ne pourront vous dissimuler éternellement. La douleur à votre épaule vous fait serrer les dents.
Allez-vous reprendre votre fuite sans perdre de temps (rendez-vous au 26) ?
Ou préférez-vous tenter avant tout d'ôter cette maudite flèche ? Dans ce cas, rendez-vous au 52.
Anywhere out of the world