Star Trek - De Métal et de Chair

[Oberon 77]

quel est le but de cette aventure ?

"Au mépris du danger, avancer vers l’inconnu" — et peut-être revenir vivant. Mais c’est facultatif. 

Il existe bien une section de victoire complète dans l’AVH — mais comme tu t’en doutes, c’est la plus difficile à atteindre… sinon, où serait le défi ? 

Cela dit, j’ai voulu offrir une palette de fins variées : certaines sont horrifiques, d’autres héroïques, marquées par des sacrifices — qu’ils soient individuels ou collectifs. Chaque chemin raconte une histoire différente.

Dans une rencontre anticipée avec — disons — des proto-Borgs (puisque l’entité du vortex y ressemble à bien des égards), quelles seraient, objectivement, les chances de survie de l’Enterprise à l’époque de Kirk ?

Mon intention était justement de laisser au lecteur la liberté de choisir la fin qui lui parle le plus. Parvenir à la section 50 est une chose. Mais est-ce une victoire si le quadrant est sauvé, même au prix de la perte de personnages clés de Star Trek ? Ou faut-il nécessairement s’en sortir indemne pour pouvoir l’appeler ainsi ? Ce sont les questions que je voulais poser… et auxquelles chacun peut répondre à sa manière.

Cette réflexion sur le sens de la victoire me renvoie à une scène clef des films Star Trek : la mort de Spock dans La Colère de Khan reste pour moi un moment profondément marquant — bien plus qu’une happy end convenue. Cette scène demeure l’un de mes souvenirs les plus forts liés à l’univers Star Trek, et j’ai toujours regretté que la logique commerciale de la licence revienne dessus. L’AVH est peut-être une tentative — imparfaite — de réhabiliter l’intensité de ce moment.