Je trouve que le style est par moments trop soutenu pour un sans-abri. Je vois plutôt une personne tout le temps sur la brèche pour se nourrir et se loger ou éviter les mauvaises rencontres. Quelqu'un qui consacre toute son énergie à ça, et n'est pas du genre à faire des métaphores subtiles sur la météo, avec "l'air si froid qu'il crépite comme un paquet de chips". Je le verrai plutôt dire un truc comme "Aujourd'hui l'air est si froid que je me caille vraiment les miches" (en version québécoise évidemment^^).
Idem pour "leurs gros décolletés où le vent plonge pour se réchauffer un peu". Point de tartufferie! Ce n'est pas le vent qui plonge mais son regard!
La référence à Sauron aussi me paraît étrange et décalée. Je pense qu'il y a d'autres "figures du mal" plus évidentes qui pourraient convenir à ce milieu interlope, au lieu de "sortir tout droit d'une bibliothèque".
Les métaphores sont le fait d'une personne qui prend du recul, de la hauteur, comme si elle était détachée des contraintes de son quotidien. Mais le quotidien du sans-abri est plutôt sordide et je crois que le langage de ses pensées ne devrait pas être autant éloigné que celui de ses paroles. Il devrait penser comme il parle, avec le langage brut de la rue qui est le reflet d'une situation crue. En résumé, pour moi il faut puiser dans le registre de langue vulgaire et éviter à tout prix le registre de langue soutenu ou les figures de style.
Une phrase in petto qui me semble très bien c'est "En tout cas, les filles sont drôles pis ont toujours plein d'histoires à raconter, alors j'aime ça jaser avec elles." Là pour moi c'est vraiment bien en phase avec le personnage.
Idem pour "leurs gros décolletés où le vent plonge pour se réchauffer un peu". Point de tartufferie! Ce n'est pas le vent qui plonge mais son regard!
La référence à Sauron aussi me paraît étrange et décalée. Je pense qu'il y a d'autres "figures du mal" plus évidentes qui pourraient convenir à ce milieu interlope, au lieu de "sortir tout droit d'une bibliothèque".
Les métaphores sont le fait d'une personne qui prend du recul, de la hauteur, comme si elle était détachée des contraintes de son quotidien. Mais le quotidien du sans-abri est plutôt sordide et je crois que le langage de ses pensées ne devrait pas être autant éloigné que celui de ses paroles. Il devrait penser comme il parle, avec le langage brut de la rue qui est le reflet d'une situation crue. En résumé, pour moi il faut puiser dans le registre de langue vulgaire et éviter à tout prix le registre de langue soutenu ou les figures de style.
Une phrase in petto qui me semble très bien c'est "En tout cas, les filles sont drôles pis ont toujours plein d'histoires à raconter, alors j'aime ça jaser avec elles." Là pour moi c'est vraiment bien en phase avec le personnage.