22/03/2022, 22:41
A la suite de mon post pour trouver des auteurs sur le thème "baston", j'en fais un moi-même puisque ... ![Smile Smile](https://rdv1.dnsalias.net/forum/images/smilies/icon_smile.gif)
Et vous propose donc le 1er paragraphe à votre critique avisée et bienveillante
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Un peu au nord d'Athènes, -378 av. J.-C. à l'automne. Vous êtes Euthalia, une servante esclave de 36 ans dans les cuisines de l'Académie créée par Platon.
De l’orge académique
La matinée est plutôt fraîche pour un automne Athénien. Quand à l’aube vous êtes arrivée en faisant votre petit détour rituel au sanctuaire d’Athéna, vous avez même eu la chaire de poule en vous relevant de votre rapide prière, comme si la déesse elle-même vous avait soupiré un air glacé.
Vous n’avez manqué aucun jour d’honneur à la déesse de la sagesse, depuis votre premier jour ici, il y a 24 ans. Vous vous souvenez même de ce premier jour comme si c’était hier. Vous aviez 12 ans, vous faisiez partie d’un groupe de 6 esclaves dédiés aux tâches cuisinières. Le groupe avait été composé par le marchand dans le cadre d’une commande spéciale : l’ouverture de l’Académie de Platon. Vous étiez accompagnée de votre mère et de 4 autres personnes. Vous n’auriez pas dû être dans ce groupe, vous étiez trop jeune. Mais votre mère était l’une des meilleures cuisinières d’Athènes et votre présence était non négociable. Le maître était venu en personne vérifier la qualité de cette sélection. Vous vous rappelez parfaitement du soir où il est venu tous vous jauger d’un regard, ses larges épaules, sa carrure impressionnante, athlétique.
Vous vous souvenez aussi de vos premiers pas dans l’enceinte de l’Académie, et cette révélation en voyant l’autel d’Athéna. Vous saviez qu’en tant que femme, vous n’auriez jamais l’occasion d’apprendre de la sagesse du maître par sa parole. Les femmes étaient interdites aux banquets et aux cours. Mais si vous deviez renoncer à la sagesse par la raison, c’était une providence de pouvoir la suivre par des prières quotidiennes. C’est du moins ce que vous aviez pensé, alors qu’on vous menait aux cuisines et vos logements.
Votre mère est décédée il y 3 ans déjà. A présent, il ne reste que vous de ce groupe qui assure, depuis son ouverture, éloges et réputation aux banquets de l’Académie, l’excellence.
Voilà il n’en reste plus qu’une à faire.
Vous venez de finir la 3eme marmite de gruo d’orge, cette bouillie de grains brièvement moulus pour en éclater l’écorce. C’est la base de presque tous les plats ici. Il paraît que les Romains surnomment les Grecs « les mangeurs d’orge ». « Qu’ils viennent donc se faire empaler en Grèce par les lances de nos hoplites … » ruminez-vous dans vos pensées en empoignant à bras le corps la marmite.
Vous bloquez votre souffle, et dans cette petite pièce faiblement éclairée d’une ouverture haute, vous transportez la marmite sur une autre table de bois, à côté des 2 autres déjà faites. En la posant, un peu trop vite par le poids, vous sentez une petite douleur vive à la hanche qui s’estompe rapidement.
Vous remarquez qu’il devrait y avoir au moins 4 amphores d’eau préparées par Petra pour vous permettre d’enchainer directement sur la suite de la recette. Une marmite pour une amphore. Vous n’en comptez que 2…
Petra va bien finir par arriver. Vous vous concentrez sur la 4ème et dernière marmite [RDV…]
Ca vous agace un peu. Vous sortez voir où est Petra. [RDV…]
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Et vous propose donc le 1er paragraphe à votre critique avisée et bienveillante
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Un peu au nord d'Athènes, -378 av. J.-C. à l'automne. Vous êtes Euthalia, une servante esclave de 36 ans dans les cuisines de l'Académie créée par Platon.
De l’orge académique
La matinée est plutôt fraîche pour un automne Athénien. Quand à l’aube vous êtes arrivée en faisant votre petit détour rituel au sanctuaire d’Athéna, vous avez même eu la chaire de poule en vous relevant de votre rapide prière, comme si la déesse elle-même vous avait soupiré un air glacé.
Vous n’avez manqué aucun jour d’honneur à la déesse de la sagesse, depuis votre premier jour ici, il y a 24 ans. Vous vous souvenez même de ce premier jour comme si c’était hier. Vous aviez 12 ans, vous faisiez partie d’un groupe de 6 esclaves dédiés aux tâches cuisinières. Le groupe avait été composé par le marchand dans le cadre d’une commande spéciale : l’ouverture de l’Académie de Platon. Vous étiez accompagnée de votre mère et de 4 autres personnes. Vous n’auriez pas dû être dans ce groupe, vous étiez trop jeune. Mais votre mère était l’une des meilleures cuisinières d’Athènes et votre présence était non négociable. Le maître était venu en personne vérifier la qualité de cette sélection. Vous vous rappelez parfaitement du soir où il est venu tous vous jauger d’un regard, ses larges épaules, sa carrure impressionnante, athlétique.
Vous vous souvenez aussi de vos premiers pas dans l’enceinte de l’Académie, et cette révélation en voyant l’autel d’Athéna. Vous saviez qu’en tant que femme, vous n’auriez jamais l’occasion d’apprendre de la sagesse du maître par sa parole. Les femmes étaient interdites aux banquets et aux cours. Mais si vous deviez renoncer à la sagesse par la raison, c’était une providence de pouvoir la suivre par des prières quotidiennes. C’est du moins ce que vous aviez pensé, alors qu’on vous menait aux cuisines et vos logements.
Votre mère est décédée il y 3 ans déjà. A présent, il ne reste que vous de ce groupe qui assure, depuis son ouverture, éloges et réputation aux banquets de l’Académie, l’excellence.
Voilà il n’en reste plus qu’une à faire.
Vous venez de finir la 3eme marmite de gruo d’orge, cette bouillie de grains brièvement moulus pour en éclater l’écorce. C’est la base de presque tous les plats ici. Il paraît que les Romains surnomment les Grecs « les mangeurs d’orge ». « Qu’ils viennent donc se faire empaler en Grèce par les lances de nos hoplites … » ruminez-vous dans vos pensées en empoignant à bras le corps la marmite.
Vous bloquez votre souffle, et dans cette petite pièce faiblement éclairée d’une ouverture haute, vous transportez la marmite sur une autre table de bois, à côté des 2 autres déjà faites. En la posant, un peu trop vite par le poids, vous sentez une petite douleur vive à la hanche qui s’estompe rapidement.
Vous remarquez qu’il devrait y avoir au moins 4 amphores d’eau préparées par Petra pour vous permettre d’enchainer directement sur la suite de la recette. Une marmite pour une amphore. Vous n’en comptez que 2…
Petra va bien finir par arriver. Vous vous concentrez sur la 4ème et dernière marmite [RDV…]
Ca vous agace un peu. Vous sortez voir où est Petra. [RDV…]
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