Compte-rendu des soirées jeux de plateaux
Achille s’ennuyait.

Les Cyclades étaient à feu et à sang et pourtant il ne pouvait taper sur personne. Il y avait bien cette peuplade louche qui semblait s’adonner au trafic de cadavres dans sa sinistre nécropole, et qui avait envahi l’une des deux îles de son peuple. En représaille, il avait, monté sur Pégase, investi leur riche forteresse mais, depuis, l’inaction le rongeait. Son peuple n’étant pas marin pour deux drachmes, aucun bâteau n’était disponible pour quitter cette île de malheur où il se morfondait. Les seuls navires à l’horizon étaient ceux d’une puissance ennemie, mais cette dernière n’osait pas l’attaquer, trop occupée qu’elle était à se battre avec ses deux belliqueux et puissants voisins. À vrai dire, si son peuple ne l’avait pas entretenu à prix d’or ou par l’intermédiaire de prêtresses peu farouches, il y a longtemps qu’il aurait déserté et mis les voiles vers d’autres horizons.

Ainsi le temps passait, et malgré les conflits, les civilisations philosophaient et/ou érigeaient une à une de puissantes métropoles. Achille se dit qu’il aurait bien aimé fonder une métropole, lui aussi, d’autant que son peuple avait eu le bon goût de lui en construire une en son honneur. Aussi, lorsqu’une flotte et une armée de morts-vivants se mirent à surgir des profondeurs, il décida d’user de son charisme de héros pour prendre la tête de la morbide expédition afin d’aller coloniser coup sur coup deux îles vides de troupes, trop occupées qu’elles étaient à aller porter la guerre vers des contrées lointaines. Puis, son ambition assouvie, il disparut brusquement. La légende prétend qu’il est descendu chez Hadès avec ses récents mais éphémères compagnons, satisfait d’avoir assuré la suprématie du peuple qu’il avait saigné à blanc jusque-là.

Pendant ce temps, dans le futur, une bande de cinq super-héros affrontaient le (pas si) terrible (que ça) Lex Luthor Baron Blade. Batman The Wraith, suréquipée, décida qu’entre espionner leur ennemi et lui taper dessus, il n’y avait aucune raison de choisir et elle fit les deux. Le pauvre baron vit son projet de laser géant anéanti en un rien de temps et, rouge de colère, se mit à taper très forts sur ces super-héros qui ne faisait rien que l’empêcher de détruire le monde en paix… avant de se prendre une volée de couteaux volants, d’éclairs et de tirs de mitrailleuse et de lance-grenades dans la tronche. Les super-vilains, c’est vraiment plus ce que c’était.
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RE: Boire un bon verre dans un café parisien enfumé... - par Jehan - 18/03/2015, 23:57



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