Compte-rendu des soirées jeux de plateaux
-Et aujourd'hui mesdames et messieurs, nous recevons un invité de marque. Le détenteur du prix du grand ancien le plus minable, le plus nul, le plus pitoyable, le seigneur Ithaqua !
Tonnerre d'applaudissements
-Vous avez quand même fait fort cher Ithaqua. Enlever son record à Hastur, le dieu martyrisé par un vieux professeur d'université, c'est quand même beau.
-Oui mon cher Bob, mais rappelez-vous que ce professeur avait l'aide de puissantes magies pour compenser sa faiblesse physique. Moi, j'ai retiré tout leur équipement utile à mes adversaires avant le combat, et j'ai perdu quand même.
-Tout à fait, tout à fait, mais reprenons depuis le début. Malgré un tirage 100% aléatoire des personnages, vous avez réussi à avoir votre ennemi juré, Michael McGlen, face à vous.
-Ah, Michael... Son pouvoir neutralisant totalement le mien, et sa puissance de feu démesurée lui permettant de battre sans mal mes adorateurs cannibales, il y aurait tout aussi bien pu ne rien y avoir marqué sur ma fiche.
-Pour le reste, en dehors d'un signe des anciens, rien de notable. La partie s'est déroulée correctement, ni exceptionnelle, ni horrible.
-En effet, je crois cependant que le fait de jouer avec l'extension m'a un peu aidé. Même si le nouveau système des blessures/folies s'est révélé clivé en faveur des investigateurs, en leur évitant de perdre la moitié de leurs indices, de leurs possessions, un tour et deux dollars à chaque coup de malchance, une pénalité très forte qui casse quand même pas mal le fun, le plateau plus grand, diminuant fortement les chances qu'un portail s'ouvre sur un sceau, ainsi que la dilution des autres signes des anciens dans le paquet d'objets uniques, a finalement joué en ma faveur en me permettant de compléter ma piste.
-Et c'est là que votre pouvoir destructeur de possessions a fait des merveilles, en anéantissant l'équipement des courageux qui étaient arrivés jusque là. Deux sorts pas terribles, une flasque d'eau bénite, un paquet de dynamite et un plan d'Arkham en tout et pour tout pour quatre personnes, ce n'est pas idéal pour combattre une divinité. Surtout que les personnes en question n'étaient pas vraiment des carrures : un trompettiste tuberculeux, corrompu qui voyait des hallucinations en double, un prestidigitateur paranoïaque, ancien lutteur passablement rouillé, une psychologue agoraphobe et McGlen.
-J'ai rapidement dégagé les trois minables. Ne restait plus que McGlen, avec juste ses petits poings, contre moi.
-Pas si rapidement que cela pour des êtres en si piteux état. Et ils vous ont bien entamé. Mais ce pantomime ridicule s'est effectivement achevé sur un petit malfrat, qui avec les doigts nus de ses mains nues, vous a achevé sans mal, à peine le souffle court.
-Effectivement Bob, effectivement. Je pense que pour battre ce record là, il va falloir y aller.
-Ne sous-estimez pas les grands nuls, certains sont aussi misérables que leur nom est imprononçable.

*****

Cette partie met en évidence deux problèmes du jeu :
  • Certains grands anciens sont vraiment mauvais.
  • Les mécanismes prennent parfois le pas sur la logique.

En effet, l'une des raisons pour laquelle le grand ancien s'est réveillé est que nous avons fermé trop de portails. Il y avait 5 sceaux sur le plateau lors du réveil du boss, mais ils n'étaient pas sur les points chauds du plateau (deux sur le plateau de l'extension notamment), et le dernier portail s'est ouvert à un endroit où nous avions simplement fermé un portail au lieu de le sceller, faute d'indices. Si nous l'avions laissé ouvert, nous n'aurions eu qu'une vague de monstres sans grande conséquence. Pour optimiser, nous aurions donc dû choisir de sceller des portails mieux placés (au lieu de les faire au fur et à mesure), et surtout de laisser volontairement ouverts les plus susceptibles d'exploser quand nous ne pouvions les condamner.

C'est assez paradoxal. Cependant, nous sommes aussi passés à un cheveu de l'autre condition de réveil (avoir X portails ouverts simultanément), donc appliquer cette stratégie biscornue n'aurait pas forcément été la solution idéale non plus. Je pense qu'à un moment, il faut arrêter de penser en terme de probas et agir à l'instinct.

Sinon, j'aime bien le système des blessures/folies, car il évite de trop pénaliser le joueur malchanceux, en le condamnant souvent à l'inutilité par absence d'indices/d'armes/de sorts (bien que ma super blessure « Vous ne pouvez pas ramasser d'indices sur le plateau » aura quand même été bien reloue).

PS : Apparemment, il n'est pas clair si Paranoïa s'active ou pas durant le combat final, et cela fait couler beaucoup d'encre sur les forums spécialisés (http://boardgamegeek.com/thread/421233/paranoia ou encore http://community.fantasyflightgames.com/...al-battle/). Dans notre cas, avec une psychologue pour faire remonter la santé mentale aussi vite que notre paranoïaque la perdait, et largement assez de savoir, de mains disponibles et de réserves psychiques pour notre unique sort survivant en coûtant, cela ne changeait rien.
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RE: Boire un bon verre dans un café parisien enfumé... - par Skarn - 28/04/2014, 11:21



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