19/09/2012, 18:11
Peu satisfait par le premier paragraphe de la suite de l'EDT, j'ai décidé de quasi tout réécrire. Je n'ai pas terminé mais je suis content de cet échantillon
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Longues sont les années lorsque le temps s'écoule sans signification. Que reste-t-il de vous et de votre histoire sinon, l'insignifiance justement ? Vous qu'un mauvais sort jeta, comme tous les autres, dans la merde et le sang, dans une rancœur tenace et la crasse soumission. Qu'un destin capricieux affubla coup pour coup des atours de l'esclave qui devint un héros. Que reste-t-il de vous maintenant que tout est terminé ?
Rien précisément.
Le tragique de l'histoire -celui de votre histoire- tient au seul fait que c'est de votre main que fut scellée la porte vers Falywin.
Ce monde, tel qu'en lui-même, fut celui de votre renaissance. Vous étiez mort et vous avez ressuscité. De simple coquille vide dont on aurait à peine pu deviner vivoter le reste d'un espoir vibrant, vous êtes devenu une ardente légende. Le sauveur des deux mondes dont seule la statue aurait dû présider au panthéon céleste. Mais lorsque tout s'efface, et que les meurtrissures du passé n'ont même plus les reflets du souvenir. C'est l'avenir tout entier d'un homme sans passé qui prend alors pour lui les aspects d'un fantôme, glissant sur l'horizon. Celui d'un être errant d'un éternel cimetière, suspendu à un gouffre où il s'abîme sans cesse. Scrutant jusqu'au dégoût ces cadavres animés de ceux-là qui jadis crevaient à ses côtés. Déchiré par la jalousie de ne rien oublier, vous êtes vous ainsi efforcé de surmonter votre affliction. Dans cette vie insupportablement normale à celui qui dont le cœur rempli de solitude, ne croise aucun sembable parmi ceux qu'il rencontre.
Votre mental endurci par des années de servitude n'était pas prêt à admettre qu'il n'y avait désormais plus d'ennemi à combattre ou de guerre à livrer. Tout comme lorsque la lumière du jour brûle les yeux trop longtemps habitués aux ténèbres, retrouver une Terre métamorphosée, nettoyée de tout enfer, fut ressenti par vous comme l'ultime gageure qu'une destinée cruelle vous tenait en réserve.
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Longues sont les années lorsque le temps s'écoule sans signification. Que reste-t-il de vous et de votre histoire sinon, l'insignifiance justement ? Vous qu'un mauvais sort jeta, comme tous les autres, dans la merde et le sang, dans une rancœur tenace et la crasse soumission. Qu'un destin capricieux affubla coup pour coup des atours de l'esclave qui devint un héros. Que reste-t-il de vous maintenant que tout est terminé ?
Rien précisément.
Le tragique de l'histoire -celui de votre histoire- tient au seul fait que c'est de votre main que fut scellée la porte vers Falywin.
Ce monde, tel qu'en lui-même, fut celui de votre renaissance. Vous étiez mort et vous avez ressuscité. De simple coquille vide dont on aurait à peine pu deviner vivoter le reste d'un espoir vibrant, vous êtes devenu une ardente légende. Le sauveur des deux mondes dont seule la statue aurait dû présider au panthéon céleste. Mais lorsque tout s'efface, et que les meurtrissures du passé n'ont même plus les reflets du souvenir. C'est l'avenir tout entier d'un homme sans passé qui prend alors pour lui les aspects d'un fantôme, glissant sur l'horizon. Celui d'un être errant d'un éternel cimetière, suspendu à un gouffre où il s'abîme sans cesse. Scrutant jusqu'au dégoût ces cadavres animés de ceux-là qui jadis crevaient à ses côtés. Déchiré par la jalousie de ne rien oublier, vous êtes vous ainsi efforcé de surmonter votre affliction. Dans cette vie insupportablement normale à celui qui dont le cœur rempli de solitude, ne croise aucun sembable parmi ceux qu'il rencontre.
Votre mental endurci par des années de servitude n'était pas prêt à admettre qu'il n'y avait désormais plus d'ennemi à combattre ou de guerre à livrer. Tout comme lorsque la lumière du jour brûle les yeux trop longtemps habitués aux ténèbres, retrouver une Terre métamorphosée, nettoyée de tout enfer, fut ressenti par vous comme l'ultime gageure qu'une destinée cruelle vous tenait en réserve.