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Moi je dirais juste que ce n'est pas une "épreuve". Bon oui, c'est un concours, mais un concours "amateur", c'est pas Polytechnique ou HEC. Donc le point important c'est de ne pas se prendre la tête et se stresser avec. La taille de l'AVH est cohérente avec le délai d'écriture. Après, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas changer.
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Les autres inconvénients à prendre en compte si on étend la durée du Mini-Yaz (en plus de parasiter le Yaz) :
- le risque d’une inflation d’AVH : au delà de 20 AVH à lire, on va démotiver les lecteurs et donc diminuer le nombre de votants.
- le travail accru pour les juges : devoir mobiliser la communauté et gérer le concours pendant une longue période va démotiver les vocations
- le pétale de plomb garanti pour pas mal d’auteurs. Cela ne sert à rien de passer 1 an sur 50 paragraphes. Mieux vaut évacuer cela en 3 mois, sans avoir le temps de se poser des questions existentielles et de réécrire 10 fois l’AVH.
- le côté encore plus intimidant de l’exercice pour les débutants : en fait, en accroissant le délai, on va accroître les attentes et donc la pression ! Donc le contraire de l’effet recherché !
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En tous cas sur le premier point je suis d'accord avec toi. On a allongé le délai cette année, et on s'est retrouvés avec 12 AVH. Moi je n'ai pas pu suivre et je pense qu'on est à la limite de ce qui est gérable. C'est à dire qu'au dessus d'une quinzaine d'AVH on risque de se retrouver à être obligés de poser une limite du style: " les X premières AVH postées sont retenues, pas les autres". Et ce sera encore beaucoup plus frustrant pour ceux qui arrivent après.
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Mon impression, c'est qu'il y a deux visions du mini-Yaz' :
- Un concours « pied à l'étrier », sur le principe des game jams, destiné à encourager les gens à écrire via des contraintes qui évitent de se noyer soi-même sous les interrogations (thème imposé, délais resserrés, etc.).
- Un pendant direct du Yaz', simplement avec une limite de 50 sections, mettant en compétition des aventures « pro », fignolées aux petits oignons.
Si 1) était l'intention de base, c'est dans la pratique 2) qui s'est imposé. Probablement parce que presque dès le départ, tous les éléments du concours ont été calqués sur le Yaz' : système de votes, de retours, de podium, etc.
Dans tous les cas, le fait est là : Le mini-Yaz', dans son format actuel, n'est pas un concours facile d'accès, aussi bien pour les participants auteurs que lecteurs.
Il y a une prime évidente aux aventures très écrites, très denses, très travaillées, demandant d'ailleurs souvent une quantité de travail proportionnellement plus importante que pour concourir aux « grands » Yaz'.
Par exemple, sauf erreur de mon logiciel de comptage de mots, Valunazia, Yaz' d'Or 2014, c'est à peu près 90 000 mots en 350 sections tandis que Kintsugi, vainqueur du mini-Yaz' de cette année, c'est aux alentours de 24 000 mots en 50 sections. Des Ombres l'année dernière était plus raisonnable, plutôt de l'ordre de 17 000, mais déjà sur un ratio mots par sections un tiers plus élevé que ce qui n'est pourtant pas une aventure maigrichonne.
Et là, je suis purement quantitatif, mais il faut aussi inclure tous le travail pour construire une structure offrant un jeu riche en seulement 50 sections. Pour citer Pascal (à peu près) : « J'ai écrit une avh longue parce que je n'ai pas eu le temps d'en faire une courte. »
J'en suis personnellement à me dire que c'est devenu plus simple de concourir aux « grands » Yaz' qu'aux « petits ». Y'a moins de pression, et y'a même souvent moins de travail.
Je saurais pas dire à quel point c'est un problème, mais, si c'en est un, je n'ai pas l'impression que c'est quelque chose qui va pouvoir être résolu avec des demi-mesures. Pour caricaturer, je me dis que si on se contentait d'ajouter un nombre de mots maximum, par exemple à 10 000, on se retrouverait avec des aventures qui feraient presque toutes 9999 (plus ou moins 1) mots avec utilisation massive des symboles, flèches, et autres magouilles pour gratter de la place.
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En relisant ma première réponse à Tholdur, je me rends compte que j'étais bêtement véhément. J'aurais dû formuler la phrase en quelque chose comme : « Mais pourquoi ne pas laisser 10 mois ? ». Toutes mes excuses Tholdur. Ce n'est pas ta remarque que je voulais contredire, mais le principe.
Ensuite, il y a des réflexions vraiment intéressantes, dont certaines que j'ai eu également après ma réponse, comme l'inflation probable des mini AVH. Je vais essayer de donner mon point de vue en reprenant les réflexions de chacun. Enfin, le message de Skarn est arrivé pendant que je rédigeais le mien. Je le commenterai en fin de post.
D'une manière générale, le Yaztromo et les mini Yaz sont des prix littéraires. La France est une des championnes des prix littéraires dans le monde (plus de 200 quand l'Italie ou l'Espagne n'en ont qu'une dizaine je crois, de mémoire).
Selon Wikipédia, un prix littéraire c'est : « une distinction remise pour une œuvre littéraire particulière par des institutions publiques ou privées, des associations, des académies, des fondations ou encore des personnes individuelles. La plupart des prix sont décernés annuellement et s'accompagnent de la remise d'une somme d'argent, d'une bourse ou encore d'un objet d'art. » On va garder cette définition de distinction qui, pour les Yaz, se traduit par une jolie étoile et un tout petit peu de notoriété, mais vraiment pas beaucoup (ce n'est pas le Goncourt).
Et donc, la première interrogation qui me vient c'est : il est sérieux, ce prix, ou c'est des médailles en chocolat, comme avec Jacques Martin, où tout le monde finissait premier ?
Je n'ai rien ni contre l'un, ni contre l'autre. On peut tout à fait envisager de faire cela entre-nous, de dire qu'untel/unetelle a gagné, mais que tout le monde l'aurait mérité, de se taper sur l'épaule et d'aller boire une bière (ou autre chose). C'est sympa, à la bonne franquette, cela permet de se faire plaisir en écrivant, d'être lu et commenté et finalement on passe tous un excellent moment dans une amicale des AVH (terme mélioratif). Très honnêtement, vu ainsi, moi, je dis banco ! et on ne change rien, ou très peu au « concours » tel qu'il existe. Cela rejoint le commentaire de Gynogege qui suppose un concours amateur. Mais si c'est parfaitement recevable à ce niveau, cela ne l'est plus lorsqu'il s'agit de s'adresser aux personnes extérieures au cercle des AVH. Et forcément, alors, une pression supérieure se fait jour.
L'autre point de vue est de se dire que ces « concours/distinctions » sont des vitrines pour la littérature arborescente et qu'ainsi les résultats obtenus dépassent le simple cercle de l'amicale et entre de plain-pied – plus ou moins – dans la littérature en générale. Avec pour conséquence d'être référencée sur Wikipédia (ce qui n'est pas sans soulever des objections : voir le commentaire sur le Point de vue ; page Wiki qui comporte par ailleurs des erreurs factuelles) et de permettre aux primés d'être potentiellement publiés par une maison d'éditions établie.
On change de paradigme car ce qui compte avant tout (et je dis bien avant tout, ce qui suppose d'autres objectifs moins stricts, moins sévères), c'est la promotion d'un genre, sa reconnaissance, sa visibilité, son impact sur la littérature, sur les formes de littératures. Et donc ici oui, il y a des gagnants du concours, et oui, on tranche, on sélectionne, on élimine.
On pourra dès lors me rétorquer que c'est déjà le cas. Ce qui est vrai. Des décisions sont prises, des textes sont refusés, des titres sont plébiscités. Mais comme on l'a vu cette année, c'est à la cool. On adapte, on arrondit les angles, on tolère, on est accommodant... parce que l'on est entre-nous. Nous nous trouvons dans un entre-deux qui fait que parfois on ne sait pas trop sur quel pied on danse et qu'ainsi, régulièrement, des questionnements sur l'organisation de ces prix reviennent.
Peut-être qu'au fond de nous, nous voulons un peu des deux, un concours sérieux, mais bon enfant.
Néanmoins, je pense (mais je me trompe peut-être) que c'est ce qui d'un côté génère des frustrations tout en empêchant le concours de décoller vraiment (mais le pourra-t-il sans cela, ça, c'est une autre question). Il est donc difficile d'avoir de la visibilité, de la reconnaissance, sans passer par un certain formalisme de fond comme de forme.
Il me semble que si l'on veut faire avec ces concours une vitrine du genre, le concours doit être officiel, professionnel dans ses exigences, mais ouvert à tous, ce qui ipso facto entraîne, oui, c'est vrai, plus d'enjeux (pression sur les auteurs) et plus de travail (pression sur les assesseurs). Mais encore une fois, il s'agit de décider des objectifs que l'on se fixe.
C'est pourquoi l'une des critiques à l'allongement de la durée – trop d'œuvres en lice – me semble étrangement antinomique. On ne peut pas reprocher l'inflation d'AVH si l'on veut promouvoir les AVH. C'est même tout le contraire.
Déjà, il n'est pas prouvé qu'il y aura une inflation galopante. Ce serait donc éventuellement à tester. Ensuite, le problème évoqué par grattepapier me semble tout à fait réel : il y a une limite matériel des lectures possibles. Ce qui fait que beaucoup de concours ont un jury et pratiquent une sélection. Alors on en n'est pas là. Mais si l'objectif à terme est de développer cette littérature, vraiment, il y aura un moment où tout juger, tout évaluer, ne sera plus possible ; et je pense que ce sera une bonne chose.
Entre-temps et puisque que nous n'en sommes pas encore là, essayer de donner plus de temps pour avoir plus d'AVH et voir ce qu'il en ressort me paraît tout à fait correspondre aux objectifs des concours du Yaz. Limiter à un numerus clausus le nombre d'AVH ne me parait pas être une solution viable.
Passons au point suivant : Yaztromo et mini-Yaz. Sont-ils en concurrence ou bien risquent-ils, si de mauvais choix sont faits, de le devenir ?
D'un coté nous avons un concours ouvert : pour le Yaztromo, j'écris ce que je veux, comme je veux. Vingt ou mille sections ; le sujet qui me plaît, la date qui me convient. Je sens que je vais rater l'échéance 2023 … pas grave, je repousse à 2024. Les mini Yaz eux ont trois contraintes : 50 sections maximum, un délais encadré (3 mois et demi environ), et un thème à respecter. C'est beaucoup plus contraignant. De l'autre côté, les dates de clôture des résultats sont judicieusement espacées de 6 mois, permettant à chacun d'avoir sa propre temporalité. Je n'ai donc pas le sentiment qu'ouvrir les mini-Yaz à l'année et non plus au trimestre (ou semestre) soit de nature à engendrer des confusions. Je dirais même l'inverse, car cela fais moins de dates à retenir. J'ai dû me faire un calendrier pour savoir quoi commençait quand, et j'avais zappé le fait que le choix du thème était en février : si j'avais voulu participer, j'aurais eu du retard à l'allumage.
Je pense que là encore, cela mériterait d'être testé et de voir sur un an ou deux ce qui se passe.
Enfin viennent les considérations subjectives. Je dis cela dans le plus grand respect des avis de chacun et de chacune, mais on ne peut pas faire de ce qui plaît aux uns ou aux autres des généralités qui s'appliquent à tous. Je reprends en vrac. Si certains aiment travailler dans l'urgence, avoir un rush, un sprint où tout s'enchaîne, ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde. Personnellement, j'aime avoir du temps et triturer ce que je fais dans tous les sens. Je ne participerai donc jamais au mini Yaz avec trois mois pour l'écriture car c'est une contrainte que je déteste. Je ne pense pas être le seul. D'autres n'aiment pas la limite des 50 sections. Et donc à l'inverse, si « pétage de plomb » il y a, ce serait en raison de délais bien trop courts. En fait, chacun voit midi à sa porte et ce sont des paramètres à prendre en compte pour l'organisation du prix avec l'optique d'être le plus équitable possible pour le plus d'auteurs et de lecteurs possibles.
Sauf à considérer que ce concours assume effectivement de telles contraintes pour opérer une sélection indirecte, ou une première sélection.
Alors pourquoi pas plus de temps alloué ? Je vais un peu schématiser. Le concours a démarré au 10 février et les AVH devaient avoir été soumises à approbation le 18 juin. Un délais de quatre mois donc qui, je crois a été un peu rallongé. Les lecteurs ont eu 6 semaines pour voter.
Imaginons que le Mini-Yaz ouvre ses portes début septembre (après les vacances), avec une date limite des participations fin avril, ou fin mars. Cela laisserait entre 7 et 8 mois pour l'écriture, puis pour les lecteurs entre 3 et 4 mois pour tout lire (faire l'aventure au moins une fois), avec la fermeture des votes fin juillet. Les assesseurs auraient deux semaines pour décerner le prix (mi-août), puis deux autres semaines pour choisir le thème (fin août).
Une telle organisation (elle ou une autre) permettrait de se projeter dans le concours, de prendre en considération le rapport de chacun avec l'écriture ou la lecture, laisserait aussi un peu plus de temps pour commenter, offrirait une vraie respiration pour un prix très encadré, mais donc aussi très intéressant.
Le message de Skarn
Je suis bien d'accord avec toi. Même si notre analyse n'est pas complètement la même, on voit bien qu'effectivement, ce concours possède deux approches qui ne coïncident pas. Ce sont les auteurs expérimentés qui ont toutes les chances de l'emporter. Doubler la durée du concours permettrait surtout à ceux moins expérimentés – surtout justement dans la gestion du temps – de rattraper une part de leur handicape. Je te rejoins aussi sur l'idée de travail et de pression en ce sens qu'avec ton commentaire, on voit bien à quel point ces notions sont subjectives et ne devraient être abordées qu'avec des pincettes lors de l'établissement d'un règlement ou de la modification de celui-ci.
Et donc pour conclure, oui, si l'on souhaite quitter la compétition entre connaisseurs, réfléchir profondément à la forme que pourrait prendre dans l'avenir un tel concours me semble nécessaire, ce qui supposera de faire des choix probablement assez clivants. Si au contraire c'est le climat bon enfant qui est préféré, le concours fonctionne alors plutôt bien comme cela et seules des réformettes seraient nécessaires de temps en temps.
Goburlicheur de chrastymèles
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04/08/2022, 16:51
(Modification du message : 04/08/2022, 16:53 par tholdur.)
Il me semble bien que la vocation du mini-Yaz était de permettre à des auteurs débutants de se lancer dans un projet qu'ils seraient capables de terminer. En effet, combien de personnes sont arrivées ici pleines de motivation, proposant des idées intéressantes, mais n'allant jamais au bout de leur projet à cause de l'ampleur de la tâche? Je ne sais pas le nombre exact, mais je sais que c'est trop!
50 sections, c'est souvent une contrainte. Mais au moins cela permet de ne pas partir dans toutes les directions et se perdre. Pour les débutants c'est parfait. Et ainsi, mêmes de jeunes auteurs peuvent arriver à produire quelque chose.
Il me semble qu'il a été un jour question d'interdire aux lauréats (ou juste au gagnant) de participer à nouveau, pour faire de ces mini-Yaz une porte d'entrée réservée en substance aux nouveaux auteurs (pouvant se mesurer à des "anciens" non primés).
C'est une autre piste à étudier.
Pour la dichotomie amateur/sérieux, les bases de ce "problème" me semblent bien posées. On en revient souvent à la question du temps et de l'investissement. Par ce qu'on pourrait par exemple trouver une personne ou un groupe de personne qui se chargent à temps plein de la promotion, de la com, du recrutement des assesseurs, du règlement et de ses ajustements, etc. De manière "sérieuse", même si ce n'est pas aller jusqu'à "professionnel". Mais au moins de manière assidue et avec un certain niveau de compétence pour faire ce "job". Sauf qu'au bout de 2 ou 3 ans cette ou ces personnes se trouvent contraintes, et ne peuvent plus assurer ce service. Et hop, retour vers le côté improvisé: quelqu'un poste un jour un message "au fait, quid des mini-Yaz cette année, c'est pas le moment de choisir le thème?" , et alors la machine se met en route. De bonnes âmes finissent par se dévouer pour être assesseurs, et tout fonctionne bon gré mal gré. Mais rien n'est cadré et c'est dommage. Mais en même temps, le moyen de faire autrement?
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Rapido, il me semble que la seule solution viable, c'est de reprendre, mais avec beaucoup moins d'ambition, le projet d'Alendir (si je ne me trompe pas) de faire une association. Il y a besoin d'une structure.
Goburlicheur de chrastymèles
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En général ce genre de discussion aboutit à une remarque du genre; "c'est cui qui dit qui s'y colle"
Sérieusement, à ce stade tout est bénévole, même les éditeurs qui font la promotion des Yaztromo (Posidonia et Alkonost) sont des éditeurs associatifs. On a adapté les contraintes de calendrier du Yaz et du mini-Yaz pour coller au fait que les prix sont remis au FIJ à Cannes.
Tout cela reste extrêmement officieux puisque, comme tu le dis, il n'y a aucune structure associative qui chapeaute officiellement les concours, ceux-ci n'appartiennent à personne. Et on observe plus souvent qu'on ne croit des situations qui perdurent tranquillement sans aucune structure officielle et qui s'écroulent dès qu'on se met en tête de les structurer. Bref, mon avis c'est que:
- les évolutions doivent se faire de manière incrémentale;
- elles doivent épouser la volonté des gens de s'investir -> les concours ont évolué, marginalement, parce que Posidonia et Alkonost ont décidé de leur donner de la visibilité et qu'ils ont dépensé de l'énergie pour ça;
Donc, si structure associative il doit y avoir, il faut quelqu'un qui soit prêt à porter ce projet avec le risque assez fort de déplaire à beaucoup (dans la mesure où il s'agira d'approprier quelque chose qui de base n'a pas de propriétaire). Si professionnalisation des assesseurs il doit y avoir, il faudra trouver les personnes motivées pour le faire. C'est déjà pas facile dans la structure actuelle. Etc, etc...
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(04/08/2022, 16:51)tholdur a écrit : 50 sections, c'est souvent une contrainte. Mais au moins cela permet de ne pas partir dans toutes les directions et se perdre. Pour les débutants c'est parfait. Et ainsi, mêmes de jeunes auteurs peuvent arriver à produire quelque chose.
Il me semble qu'il a été un jour question d'interdire aux lauréats (ou juste au gagnant) de participer à nouveau, pour faire de ces mini-Yaz une porte d'entrée réservée en substance aux nouveaux auteurs (pouvant se mesurer à des "anciens" non primés).
C'est une autre piste à étudier.
D'un côté, je ne suis pas favorable à ce que le mini-Yaz soit interdit aux auteurs qui ont déjà figuré sur le podium. Le format des mini-AVH offre de grandes qualités et je pense qu'il ne faut pas dissuader les gens d'en écrire.
Certes, rien n'empêche un auteur de présenter une mini-AVH au Yaz classique, mais il n'est tout de même pas facile de faire entrer en compétition des aventures de 50 paragraphes et des aventures de 400 paragraphes ou plus, ce sont des choses très différentes.
Si les auteurs confirmés doivent participer au Yaz classique et même s'ils veulent toujours écrire des aventures courtes, ils vont de plus avoir tendance - par commodité - à dériver vers des formats un peu supérieurs (70-80 paragraphes au moins) et je pense qu'on risque de perdre ce qui fait le sel des mini-AVH.
D'un autre côté, je conçois que ce n'est pas exaltant de se lancer dans une compétition avec tout l'enthousiasme d'une première participation et de se heurter à un mur parce qu'on se retrouve face à des auteurs beaucoup plus expérimentés.
À noter que ce n'est pas une fatalité : Merlinpinpin et Salla ont obtenu un mini-Yaz d'or dès leur première participation. Flam, après une première œuvre qui a obtenu la sixième place au Yaz classique, a enchaîné aussitôt sur deux mini-Yaz d'argent.
Même si l'expérience ne garantit pas une place sur le podium (comme en témoigne certains mini-Yaz ultra-compétitifs, notamment en 2017 et 2020), il est certain qu'elle joue. Au cours des deux derniers mini-Yaz, il n'y a aucun nouvel auteur qui a fini parmi les quatre premiers. Il est certain que ce n'est pas de nature à inciter les auteurs potentiels à se lancer.
Une solution qui me vient à l'esprit serait de décerner, dans le cadre même du mini-Yaz, un prix spécial du genre "Meilleur espoir" (on peut sans doute trouver un meilleur nom). Pour qu'une aventure y prétende, il faudrait que ce soit tout au plus la deuxième œuvre de son auteur (et si c'est la deuxième, qu'il ne se soit pas retrouvé sur le podium avec la première).
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Gynogege a écrit : « En général ce genre de discussion aboutit à une remarque du genre; "c'est cui qui dit qui s'y colle" ».
Pourquoi pas, même si je sais que tu plaisantes. Mais pas comme cela, pas maintenant et pas tout seul.
Déjà, j'habite en Allemagne. Donc je ne me déplacerai pas, je ne connais personne, je serai un super mauvais ambassadeur et un encore plus mauvais commercial (j'ai essayé une fois dans ma vie et cela a été une catastrophe). Par contre, être présent sur la toile, organiser, gérer, structurer. Oui. Je suis tout à fait prêt à m'investir.
Ensuite, il faudrait commencer (ou reproposer) cela en septembre, quand les gens reviendront des vacances pour que tout le monde puisse participer, exprimer ses idées avant de faire quoi que ce soit si cette direction en séduit plus d'un.
Enfin, il faut être un certain nombre ; je dirais au moins 5 personnes prêtes à s'investir un minimum et sur la durée. Avec 5, on pourra remplacer un ou deux départs et permettre ainsi que la structure l'emporte sur les personnes. Moins, il suffirait de 2 départs pour que tout ne repose pus que sur une ou deux personnes, signe avant-coureur de la fin.
Le bénévolat reste à mon sens le fondement de tout ça. Assesseurs inclus.
« On observe plus souvent qu'on ne croit des situations qui perdurent tranquillement sans aucune structure officielle et qui s'écroulent dès qu'on se met en tête de les structurer. » Tu as des exemples ? Je ne m'y connais pas suffisamment pour donner un avis sur le sujet. Mais ne rien faire et laisser les prix Yaz vivre leur vie, est-ce la bonne solution ? Peut-être. Ce n'est évidemment pas à moi de le dire.
Mon point de vue n'est certainement pas celui de tout transformer (ne serait-ce que parce que je débarque et que j'ai une légitimité égale à zéro), mais plutôt de tenter de rationaliser en offrant un cadre officiel, passerelle pour des évolutions futures. Et en tous les cas, en démarrant modestement.
« Épouser la volonté des gens de s'investir » : tout à fait d'accord.
« Il faut quelqu'un qui soit prêt à porter ce projet » : moins d'accord. Je pense qu'il faut un groupe et surtout pas une personne unique. Ce doit être un mouvement collectif, ce qui permet d'ailleurs de tempérer la non légitimité, le fait de déplaire ou de s'approprier.
Pour reprendre : si l'objectif est de promouvoir la littérature arborescente, il me semble intéressant de reprendre l'idée d'Alendir de mettre en place une association. Cela devrait se faire après discussion sur le forum, en regroupant un collectif qui commencerait à plancher sur un objectif simple, comme l'officialisation des Yaz (c'est un exemple). Il y aurait bien sûr un entre-deux afin de se laisser du temps pour tout organiser sans se presser – aucune urgence.
~*~
Idem : « je ne suis pas favorable à ce que le mini-Yaz soit interdit aux auteurs qui ont déjà figuré sur le podium. »
Je suis super favorable à un prix du style Révélation ou Découverte. Cela pourrait stimuler les nouveaux qui, même en visant le podium, pourraient également viser cette distinction.
Goburlicheur de chrastymèles
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Pour les exemples sur les structures informelles. Difficile, ce sont des exemples que tu ne connais pas (des trucs que j'observe dans les structures associatives ou professionnelles autour de moi). Disons que l'informel repose nécessairement sur la confiance des uns envers les autres. Ce que je trouve assez incroyable avec ces concours, c'est que tous les ans il y a quelqu'un qui se réveille pour le lancer, l'organiser, et ça fonctionne plutôt très bien. Et ce ne sont pas les mêmes personnes depuis dix ans, ça tourne progressivement avec un passage de témoin qui se fait naturellement. Maintenant, si on commence à formaliser dans une association qui porte officiellement le truc, toute la communauté reposera sur l'association et ses membres, sans se dire "mince, si les autres ne le font pas, cette année c'est moi qui le fais". Si l'association tourne mal pour des raisons diverses, le concours périclitera parce que le reste de la communauté ne se sentira pas légitime pour le reprendre.
C'est une vision un peu négative et je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire. Pour moi le passage à la structure associative deviendrait nécessaire dans le cas où on observe un changement de dimension notable de ces concours. Il est vrai que Alkonost et Posidonia ont donné de la visibilité aux Yaz et mini-Yaz avec la collection "Littéraction", malgré tout on n'a pas vu une marée de gens débouler sur le forum en disant "c'est quoi ce concours ? c'est vous qui l'organisez ? Ca fonctionne comment ?" Le rythme de renouvellement me semble toujours à peu près le même, même si il semble y avoir une certaine inflation des AVH sur le mini-Yaz depuis deux ans. Pour le Yaz, ça reste assez calme (bon, cette année apparemment il y aura beaucoup d'AVH). Bref, l'énergie à déployer pour un changement de structure ne me semble aujourd'hui pas justifiée au regard du rayonnement de ces concours.
Mais si il y a cinq personnes effectivement qui arrivent avec un projet d'évolution associatif clair et bien ficelé, qui reste cohérent avec l'esprit, pourquoi pas ?
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@ Gynogege
Remarques très intéressantes, et qui finalement rejoignent l'analyse de Skarn et la mienne, et qui renvoient à la manière dont on envisage tout cela.
Si, dans le fond, les participants aux différents Yaz apprécient le déroulement des deux prix, il n'y a effectivement aucune raison de toucher à quoi que ce soit.
Les risques de mort d'un prix existent pour à peu près tous les prix, quelle que soit leur structure. Et parfois un changement a du bon. Mais loin de moi l'idée de pousser à cela. C'était juste une pensée sur comment faire évoluer les Yaz.
D'ailleurs, je reviendrai sur celle de l'asso, en ce sens que l'on peut en fonder une sans toucher aux Yaz. Il y a suffisamment de pistes à développer.
~*~
Pour en finir avec le débriefing, quelques remarques que je m'étais faites en participant cette année. Je précise qu'il s'agit de mon ressenti – les autres participants et participantes en ont probablement eu des différents.
1/ Les dates m'ont longtemps perdu. Je ne savais jamais quoi, quand, à quelle heure. Si bien que j'ai dû me faire un document avec le récapitulatif précis pour tout suivre. Peut-être qu'un post-it sous forme de panneau organisationnel reprenant toutes les échéances à l'année pourrait aider. Surtout quand des changements interviennent.
2/ Les AVH à télécharger. Là encore, au bout d'un moment, je ne savais plus ce qui était en lice ou non. J'ai dû me créer un fichier Concours mini Yaz 2022, puis numéroter les AVH en les retitrant pour être sûr de n'en oublier aucune ou d'en faire qui ne seraient plus dans le concours.
J'aurais aimé, une fois les AVH officiellement en compétition sélectionnées, avoir un fichier Zip, avec toutes les AVH, plus un récapitulatif des règles du concours. Un autre avantage serait que ce sont les AVH de ce fichier qui prévalent pour l'évaluation et pas les nouvelles versions postées sur Littéraction.
3/ Je n'aime définitivement pas ce système de notation. J'ai lu tous les commentaires sur le sujet. Aucun soucis. Et je comprends qu'on le conserve. Aucun soucis, vraiment. Néanmoins, je préfère que chaque évaluateur donne une note sur 20 (c'est le système qui est normalement le plus connu pour les français ; pour les francophones, je ne sais pas), sans classement. Il peut y avoir trois 12. Puis que les assesseurs fassent une moyenne des notes. Les ex æquo sont donc tout a fait possibles. Le classement se ferait automatiquement, de la meilleure moyenne à la moins bonne.
4/ Là, je n'ai pas de solution : le vote des auteurs et la règle des deux points. Tout ceci m'a paru bancal dès le début. Les deux points ne servent que dans le cas d'une égalité, avec un auteur qui vote, un autre qui ne vote pas. Dans le concours de cette année, sauf pour les places 9, 8 et 7, cela n'aurait strictement rien changé (aucun bonus, tous un bonus, bonus un auteur sur deux). Je m'interroge donc. J'en comprends la raison, mais cela reste à mes yeux un pis-aller.
5/ Tout lire fut terriblement difficile et très chronophage, d'autant plus que j'ai tenu à mettre un commentaire argumenté pour chacun et chacune. Dans la forme présente, je ne le referais pas. Je m'angoisse déjà (j'exagère) pour le Yaz de fin d'année. Le comment on lit me paraît donc quelque peu problématique.
6/ Enfin, nous savons tous qu'être sur le podium permet d'avoir une belle étoile qui tourne. D'un côté, je trouve cela parfaitement suffisant. Et de l'autre, je me dis qu'un petit truc en plus ne ferait pas de mal. Moi, en tant que lecteur, par exemple, j'aurais aimé pouvoir ensuite me procurer la compilation des trois œuvres victorieuses en format papier, nanties des révisions idoines. Je sais, je sais. C'est super compliqué à mettre en place : c'est un vœu pieux. Mais c'est un truc qui m'aurait bien plu, qui aurait de la gueule et qui sonnerait comme une sorte d'accomplissement. Comme les étoiles, entendons-nous bien.
Voilà. Encore un grand bravo aux auteurs et aux œuvres plébiscitées, aux organisateurs (c'est quand même pas facile à gérer tous les ans) et je vous dis à l'année prochaine, avec grand plaisir.
Goburlicheur de chrastymèles
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Sur le dernier point, pourquoi c'est vraiment compliqué (mais intéressant):
le concours, qui déjà a une structure plutôt informelle, n'a évidemment aucun droit sur les oeuvres en lice. Il faudrait donc pour cela inclure dans le réglement le droit pour le "concours" d'imprimer le livret que tu évoques. C'est un premier point qui peut freiner certains auteurs. Ensuite, une impression c'est une impression et c'est pas gratuit, donc il faudrait naturellement que ces livrets soient vendus. Par qui ? Comment ? Avec un bénéfice pour les auteurs ou pas ?
Là on rejoint immédiatement la question d'une structure ou association.
L'autre option c'est qu'un éditeur comme Posidonia ou Alkonost s'en charge en demandant ex-post aux auteurs. On rentre dans un truc plus structuré mais sans garantie que ça se fasse, à moins que ces éditeurs prennent la main sur le concours.
Aujourd'hui la position c'est plutôt de proposer des recueils (Les Eveilleurs et bientôt Alterférences ) avec des AVH primées et retravaillées. Donc je vois mal ces éditeurs se lancer là-dedans. Même si à titre personnel je milite pour l'impression de mini-AVH (primées ou pas) en format livret de poche N&B comme les "Tracts Gallimard"
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@ Astre* : non, pas à l'année prochaine, mais à très bientôt, les yaz 23 se profilent déjà à l'horizon !
concernant précisément ton point n°2 : Salla (louanges à lui pour sa présence salutaire et son investissement durant chaque concours) avait comme à chaque fois repris, dans le premier post du thread dédié au mini-yaz 22, chaque détail nécessaire à son bon déroulement (liste, échéances, règles, points bonus, etc.), vois ici : https://rdv1.dnsalias.net/forum/thread-4035.html
@ Salla, justement : peut-être est-il pertinent de regrouper dans un nouveau sujet toutes les dernières interventions à propos de l'intendance du concours, afin d'y apporter une autre visibilité sur le forum ? ça t'est possible ?
cela permettrait en outre de recenser non pas les seuls cinq, mais tous ceux qui se sentent prêts à réfléchir, échanger, proposer et (j'en profite pour remettre ça sur le tapis) apporter leurs compétences, bref former une équipe de travail
nous sommes, à cette heure, 634 membres inscrits sur rdv1, le diable si, nouveaux et anciens, nous n'y parvenons pas
et plus nombreux nous y serons, plus riches seront les résultats, même si ces derniers prennent du temps à émerger (mais y'a pas l'feu au lac, comme ils disent par chez moi)
j'aime accroire que les Yaztromo et mini-Yaztromo ne sont pas figés ni moribonds, ils sont vifs et vivants, il est donc normal qu'ils évoluent et grandissent, comme ils le font depuis qu'ils existent et jusqu'à présent
gardons juste en mémoire qu'ils ont, bon an mal an, perduré dans leur forme actuelle avec un certain bonheur, parce que basés principalement sur l'entende cordiale, l'entraide chaleureuse et l'investissement désintéressé des anciens (qui, j'en remets une couche, ont besoin de soutien...)(idem sur littéraction...)
Le trolley part, minou !
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Citation :Salla (louanges à lui pour sa présence salutaire et son investissement durant chaque concours) avait comme à chaque fois repris, dans le premier post du thread dédié au mini-yaz 22, chaque détail nécessaire à son bon déroulement (liste, échéances, règles, points bonus, etc.), vois ici : https://rdv1.dnsalias.net/forum/thread-4035.html
Merci, mais c'est assez récent (Yaz 2020) que je m'implique au début, et encore, pas à chaque fois. Disons que la récompense du mini-yaz d'or 2020 m'a fait plaisir, et que j'ai eu envie de contribuer un petit peu au bon fonctionnement du concours (même si j'avais déjà joué le rôle de juge auparavant). Mais assez rapidement, j'ai laissé l'organisation aux assesseurs. Je ne sais pas si je le ferais les prochaines fois, on verra le moment venu, mais rien n'interdit à n'importe qui d'autre de faire de même, généralement début novembre pour le Yaz et début février pour le mini-Yaz.
Pareil pour les différents sujets soulevés ici (système de vote, calendrier du mini-yaz, organisation générale), si des gens souhaitent se lancer dans l'organisation de discussion et prise de décision (par vote, comme ça se fait pour la plupart des modifications), libre à eux de le faire.
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