12/07/2011, 18:18
Bon et bien j'ai lu et relu ton aventure et je ne l'ai jamais finie ! Oulàlà qu'elle est dure ! Mais d'une difficulté à faire pâlir un joueur débutant, il m'aura fallu pas moins de sept tentatives pour achever de m'achever !
Je vais donc tâcher de faire une critique sur ce que j'ai parcouru, enduré, évité enfin sur mon aventure dans la peau de Pip !
Je n'ai pas aimé :
- La trop grande difficulté de l'ensemble de l'aventure, le chemin à parcourir et extrêmement ciselé mais trop "vicieusement" organisé à mon goût pour laisser un peu de plaisir "de réussite" au joueur. Trop de fois tu te retrouves en échec, trop de fois tu n'a qu'une envie : tricher comme un porc d'Avalon, et dieu sait qu'il sont gras et tricheurs les porcs d'Avalon. Même le perfide Méléagant ne tricherais pas autant que moi, enfin bref, je m'égare !
- Sur la construction propre au jeu, je dirais qu'une chose m'a un peu dérangé : au § 270, tu demandes si le lecteur a déjà vécu "le château des ténèbres" si oui go au 92, sinon, go au 4. Mais au § 4, point de rappel de règles, ni même de calcul de PV. J'ai fait "le château des ténèbres", mais il y a 16 ans que diable !
au § 107, tu évoques "l'éclairage à la lanterne", ce qui suppose que nous l'avons choisi dans l'équipement de base...
- le labyrinthe interminable de la forêt , avec ces carrefours qui se croisent et se re-croisent, mais il me semble que Brennan s'amusait déjà à nous rendre fous avec ce genre de séquence, donc hommage réussi ; en revanche, l'utiliser dans la forêt, dans les cavernes et même autour du fleuve (l'épreuve d'escalade) avec des liens plus ou moins directs entre les trois lieux principaux est une preuve de ta perfidie, seigneur Vador !
Idem pour la porte "téléporteuse" du § 283, on s'en est sorti, puis on s'y retrouve à nouveau, dans ce foutu labyrinthe de malheur !!! Ahhhhhh, je hais les labyrinthes, les monstres qui y vivent et les morts qui m'y attendent !!!
J'ai aimé :
- La couverture (faut bien commencer par le début quand même !) : très belle, rouge à souhait, un message subliminal du sang que le lecteur va verser pour retrouver la Guilde des voleurs (si un jour je croise leur chef dont je tairais le nom pour ceux qui ne l'ont pas encore traqué, je me le prends, le coince dans un étau (j'demanderais au forgeron du village de m'aider) et je lui flagelle la face avec une tresse d'orties...
- Le ton décalé employé par Brennan parfaitement retranscrit ici, adopté, assimilé et ré-approprié, ce qui est une belle preuve de talent.
- Paragraphe 151 : presqu’une larme à l’œil tellement l’émotion était au rendez-vous ! D’abord j’ai tué la maman donc je me sens le devoir de m’occuper du bébé, même si hideux soit-il ! De plus dans les aventures du sieur Brennan, j’ai toujours eu un faible pour les ptites bébêtes qui te suivent tout au long de ton parcours, et là je dois dire que les souvenirs de ce « détail » m’ont rappelé mon enfance.
- Les PFA sont légion : j’ai succombé façon papillon, j’ai eu du mal à respirer car broyé par une saloperie de truc végétal dont je tairais le nom, je me suis cassé en deux (ou plus faut voir) suite à deux chutes avec très mauvais pied d’appel, je suis bein évidemment mort comme un bleu-bite au combat face aux pies (oh la honte !) face aux aigles et face à l’homme-scorback… enfin tout un programme de réjouissances pour apprécier tes PFA succulents d’humour noir, ironiques et tout et tout ! Non pas que je sois maso, mais j’avoue qu’avec la série QDG, c’est presque excitant de lire à quelle sauce on se massacre et on rejoint le 14 !
- La rencontre avec Gregor est bien écrite, dialogues qui percutent et certaines tournures qui font bien rire (100kg-60 kg !...)
Voilà les critiques séparées comme je les livre habituellement, maintenant la critique globale telle que je la ressens après la énième lecture (la vache qu’elle est dure c’te aventure !) :
Tu livres ici une épopée somme toutes classique (aller calmer un peu le chef de la guilde, faudrait pas non plus qu’il s’imagine qu’Avalon va le craindre durant des années ! Et lui, non !) mais pas classique chiant comme un Défi fantastique milieu de gamme : ici on incarne quand même Pip, les dialogues sont croustillants, les descriptions sont nombreuses, précises et participent parfaitement l’immersion du lecteur (pour moi en tout cas : nickel).
Les décors de base sont bien exploités (trop car on y galère longtemps !), les ambiances propres aux lieux visités sont bien rendues, les atmosphères sont palpables. Une mention particulière pour le Nid d’Aigle (qui n’est d’ailleurs pas un aigle) du début du livre, très jolie description, presque de l’art naïf (je ne sais pas si ce terme convient à la littérature autant qu’à la peinture).
Les monstres rencontrés sont coriaces (même ces foutues pies m’ont donné du mal, des pies ? Tu le crois ça ??), je pense qu’une réévaluation de la difficulté au moins pour les combats –même si tu gardes les labyrinthes que tu affectionnes- serait nécessaire. Juste histoire que ton aventure soit jouable « un peu longtemps » !
Ce foutu homme scorpion m’a fait utiliser mon parchemin de la mort ! Tu te rends compte toi, ce parchemin de folie utilisé contre c’te mauviette ? En même temps il a rien compris « Tonton le Scorpion », je l’ai dégondé, lui, ses pattes, ses pinces et son dard de rigolo !
Je ne suis pas expert en probabilités mais pense qu’avec 37 PV pour l’ennemi et une variable de 8 à 48 pour le lecteur, étant donné qu’EJ n’est pas là (sniff !) il est difficile de gagner le combat haut la main, on y laisse forcément des plumes, ou des écailles d’ailleurs…
Beau passage avec la Nounours des cavernes, je m’attendais à autre chose, mais non, et la surprise était de taille …
L’épreuve de descente en rappel est éprouvante, bien décrite, moi qui ai le vertige, j’étais content d’avoir porté tout le matos d’escalade, à chaque pas je me voyais « seventy meters lower, dead and broken»…
Donc pour conclure je dirais que tu t’en sors bien avec cette nouvelle mouture de la série Quête Du Graal, tu as réussi à t’approprier le style Brennan sans vraiment le copier, sans vraiment le pasticher. Tu nous sers une aventure certes difficile mais intéressante ; avec quelques réglages et encore quelques critiques des futurs lecteurs, tu affineras sans doute ton œuvre.
Je me permets de te poser la question : envisages-tu d’écrire un « vrai nouvel opus » de la série ? Une suite à la légion des morts peut être ?...
Si tel est le cas, je suis preneur à 100%, d’ailleurs je te laisse, j’ai enfin réussi à arriver aux portes de la cité romaine, y’a rien là !
Persévérance, mon enfant, persévérance qu’il disait ce vieux fou de Merlin !
Merlin, putain, au fait dans son nid, j’ai oublié mon téléphone et mes clopes, faut que j’y retournes dans tous les cas, j’espère qu’il ne fume pas trop ce barbu !...
Sunk
Je vais donc tâcher de faire une critique sur ce que j'ai parcouru, enduré, évité enfin sur mon aventure dans la peau de Pip !
Je n'ai pas aimé :
- La trop grande difficulté de l'ensemble de l'aventure, le chemin à parcourir et extrêmement ciselé mais trop "vicieusement" organisé à mon goût pour laisser un peu de plaisir "de réussite" au joueur. Trop de fois tu te retrouves en échec, trop de fois tu n'a qu'une envie : tricher comme un porc d'Avalon, et dieu sait qu'il sont gras et tricheurs les porcs d'Avalon. Même le perfide Méléagant ne tricherais pas autant que moi, enfin bref, je m'égare !
- Sur la construction propre au jeu, je dirais qu'une chose m'a un peu dérangé : au § 270, tu demandes si le lecteur a déjà vécu "le château des ténèbres" si oui go au 92, sinon, go au 4. Mais au § 4, point de rappel de règles, ni même de calcul de PV. J'ai fait "le château des ténèbres", mais il y a 16 ans que diable !
au § 107, tu évoques "l'éclairage à la lanterne", ce qui suppose que nous l'avons choisi dans l'équipement de base...
- le labyrinthe interminable de la forêt , avec ces carrefours qui se croisent et se re-croisent, mais il me semble que Brennan s'amusait déjà à nous rendre fous avec ce genre de séquence, donc hommage réussi ; en revanche, l'utiliser dans la forêt, dans les cavernes et même autour du fleuve (l'épreuve d'escalade) avec des liens plus ou moins directs entre les trois lieux principaux est une preuve de ta perfidie, seigneur Vador !
Idem pour la porte "téléporteuse" du § 283, on s'en est sorti, puis on s'y retrouve à nouveau, dans ce foutu labyrinthe de malheur !!! Ahhhhhh, je hais les labyrinthes, les monstres qui y vivent et les morts qui m'y attendent !!!
J'ai aimé :
- La couverture (faut bien commencer par le début quand même !) : très belle, rouge à souhait, un message subliminal du sang que le lecteur va verser pour retrouver la Guilde des voleurs (si un jour je croise leur chef dont je tairais le nom pour ceux qui ne l'ont pas encore traqué, je me le prends, le coince dans un étau (j'demanderais au forgeron du village de m'aider) et je lui flagelle la face avec une tresse d'orties...
- Le ton décalé employé par Brennan parfaitement retranscrit ici, adopté, assimilé et ré-approprié, ce qui est une belle preuve de talent.
- Paragraphe 151 : presqu’une larme à l’œil tellement l’émotion était au rendez-vous ! D’abord j’ai tué la maman donc je me sens le devoir de m’occuper du bébé, même si hideux soit-il ! De plus dans les aventures du sieur Brennan, j’ai toujours eu un faible pour les ptites bébêtes qui te suivent tout au long de ton parcours, et là je dois dire que les souvenirs de ce « détail » m’ont rappelé mon enfance.
- Les PFA sont légion : j’ai succombé façon papillon, j’ai eu du mal à respirer car broyé par une saloperie de truc végétal dont je tairais le nom, je me suis cassé en deux (ou plus faut voir) suite à deux chutes avec très mauvais pied d’appel, je suis bein évidemment mort comme un bleu-bite au combat face aux pies (oh la honte !) face aux aigles et face à l’homme-scorback… enfin tout un programme de réjouissances pour apprécier tes PFA succulents d’humour noir, ironiques et tout et tout ! Non pas que je sois maso, mais j’avoue qu’avec la série QDG, c’est presque excitant de lire à quelle sauce on se massacre et on rejoint le 14 !
- La rencontre avec Gregor est bien écrite, dialogues qui percutent et certaines tournures qui font bien rire (100kg-60 kg !...)
Voilà les critiques séparées comme je les livre habituellement, maintenant la critique globale telle que je la ressens après la énième lecture (la vache qu’elle est dure c’te aventure !) :
Tu livres ici une épopée somme toutes classique (aller calmer un peu le chef de la guilde, faudrait pas non plus qu’il s’imagine qu’Avalon va le craindre durant des années ! Et lui, non !) mais pas classique chiant comme un Défi fantastique milieu de gamme : ici on incarne quand même Pip, les dialogues sont croustillants, les descriptions sont nombreuses, précises et participent parfaitement l’immersion du lecteur (pour moi en tout cas : nickel).
Les décors de base sont bien exploités (trop car on y galère longtemps !), les ambiances propres aux lieux visités sont bien rendues, les atmosphères sont palpables. Une mention particulière pour le Nid d’Aigle (qui n’est d’ailleurs pas un aigle) du début du livre, très jolie description, presque de l’art naïf (je ne sais pas si ce terme convient à la littérature autant qu’à la peinture).
Les monstres rencontrés sont coriaces (même ces foutues pies m’ont donné du mal, des pies ? Tu le crois ça ??), je pense qu’une réévaluation de la difficulté au moins pour les combats –même si tu gardes les labyrinthes que tu affectionnes- serait nécessaire. Juste histoire que ton aventure soit jouable « un peu longtemps » !
Ce foutu homme scorpion m’a fait utiliser mon parchemin de la mort ! Tu te rends compte toi, ce parchemin de folie utilisé contre c’te mauviette ? En même temps il a rien compris « Tonton le Scorpion », je l’ai dégondé, lui, ses pattes, ses pinces et son dard de rigolo !
Je ne suis pas expert en probabilités mais pense qu’avec 37 PV pour l’ennemi et une variable de 8 à 48 pour le lecteur, étant donné qu’EJ n’est pas là (sniff !) il est difficile de gagner le combat haut la main, on y laisse forcément des plumes, ou des écailles d’ailleurs…
Beau passage avec la Nounours des cavernes, je m’attendais à autre chose, mais non, et la surprise était de taille …
L’épreuve de descente en rappel est éprouvante, bien décrite, moi qui ai le vertige, j’étais content d’avoir porté tout le matos d’escalade, à chaque pas je me voyais « seventy meters lower, dead and broken»…
Donc pour conclure je dirais que tu t’en sors bien avec cette nouvelle mouture de la série Quête Du Graal, tu as réussi à t’approprier le style Brennan sans vraiment le copier, sans vraiment le pasticher. Tu nous sers une aventure certes difficile mais intéressante ; avec quelques réglages et encore quelques critiques des futurs lecteurs, tu affineras sans doute ton œuvre.
Je me permets de te poser la question : envisages-tu d’écrire un « vrai nouvel opus » de la série ? Une suite à la légion des morts peut être ?...
Si tel est le cas, je suis preneur à 100%, d’ailleurs je te laisse, j’ai enfin réussi à arriver aux portes de la cité romaine, y’a rien là !
Persévérance, mon enfant, persévérance qu’il disait ce vieux fou de Merlin !
Merlin, putain, au fait dans son nid, j’ai oublié mon téléphone et mes clopes, faut que j’y retournes dans tous les cas, j’espère qu’il ne fume pas trop ce barbu !...
Sunk
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga