[YAZ 2024] le dernier roi
#1
Je ne suis pas l'auteur de cette AVH

Yaz'24 le dernier roi de DenisK11

Une AVH encore plus courte que la précédente (30 paragraphes) mais nettement plus plaisante à lire car extrêmement aérée (vraiment a l'opposé du naufragé de la route..)

On y joue Vercingétorix et nous devons planifier et diriger la révolte contre César.

Le style est simple mais efficace. Les quelques mots romains utilisés sont annotés en bas de page avec leur définition.

L'aventure se fait vite de par le nombre de paragraphes mais reste plaisante avec des fins alternatives par rapport à la vraie fin historique.

Encore une fois pas de règles, juste des choix narratifs et toujours deux choix en fin de paragraphe ni plus ni moins.

C'est une petite aventure vite faite vite oubliée. Rien de spécial mais rien de mauvais non plus.
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#2
Pas de présentation de l'AVH par l'auteur (voulait-il d'ailleurs participer au concours ?). Du coup, difficile de faire un retour de cette aventure qui semble être une AVH à destinée pédagogique pour des CM2/6e. Dans ce cas, je pense qu'elle peut trouver un lectorat. Par contre, si elle s'adresse à des ados/adultes, il y a un certain nombre de points perfectibles.
L'auteur peut-il nous en dire plus ?
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#3
Petite AVH historique à choix multiples, sans règles et avec de longs chapitres. L'écriture est agréable, ça se lit avec plaisir et les choix ne sont pas très difficiles à faire. J'ai apprécié que l'on change de point de vue de temps à autre (on ne suit pas toujours uniquement Vercingétorix). Manque peut-être d'un peu plus de description afin de plonger davantage dans l'Histoire : les costumes, les armes, les lieux (autres que le nom des villes)... Quelques petites fautes par ci par là, mais vraiment pas grand-chose : l'ensemble est propre et bien écrit.
Au final, j'ai bien aimé, et je suis d'accord avec Lady V : cette AVH a tout d'un livre destiné avant tout à la jeunesse.
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#4
Pour ma part, je ne suis pas du tout arrivée à rentrer dans cette AVH. L'idée était pourtant vraiment intéressante et se plonger dans la Gaule du temps de Vercingétorix aurait pu être vraiment sympa. Je trouve que c'est l'écriture qui n'a pas suivi. Le tout manque vraiment de description pour moi, or, la Gaule n'est pas un univers si connu et la plupart de nos références viennent des BD d'Astérix. J'aurais voulu plus d'indication sur le paysage, les odeurs, les bruits etc. Je trouve qu'à cause de ça, le tout reste très abstrait. De même, on ne sait pas comment parle les personnages, on ne sait pas si Vercingétorix a plutôt une voix forte, si son oncle grogne etc. Bref, j'ai eu l'impression souvent de me retrouver avec de long dialogues et des reflexions sur la stratégie et le contexte, rien de plus. Je trouve que le principe du "montre, ne raconte pas" n'est pas très bien respecté ici.
Bref, une AVH peut-être sympathique mais qui n'est clairement pas pour moi.
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#5
J'ai fini cette AVH, mon retour :

nombre de tentatives: 11

Une courte AVH de 30 paragraphes , proposant de revivre la lutte de Vercingétorix contre les romains, dans l'antiquité. C'est une aventure militaire très tactique, les très longs paragraphes ne décrivent que les stratégies militaires, aucune autre description. 
Il y a très peu de recoupes (une seule je crois) ce qui fait que l'aventure est très vite fini, aucun de mes essais n'a duré plus de 8 paragraphes.

Je dirais que c'est agréable à lire, tous les choix tactiques à faire sont intéressant et les descriptions militaires sont bonnes, mais c'est trop vite fini pour rentrer dans les mémoires. Au final cette AVh m'a fait passer un bon moment, mais sans plus.
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#6
Je n'ai pas du tout accroché. Pas de règles, peu de choix. J'aurai eu plus de plaisir à lire un livre sur l'histoire de Vercingétorix...
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#7
Le dernier roi est une AVH franchement atypique. 

Elle se présente comme une sorte de récit historique pédagogique : les péripéties commentées par les deux chefs de guerre, les reproches de Luctérios - notamment lorsque l'on fait fausse route - et les descriptions soignées des tactiques et stratégies militaires de l'époque pourraient aider à former... un futur chef gaulois !
Les "mauvais" choix ouvrent sur de courtes uchronies menant presque assurément à une défaite cuisante (toujours bien expliquée) tandis que le chemin principal permet de revivre la campagne de Vercingétorix pour unir les peuples gaulois contre César. En soi, le périple est plutôt intéressant, réaliste, et semble particulièrement bien documenté (même si je ne suis pas du tout un spécialiste et que je n'ai pas vraiment creusé la question).

D'un point de vue ludique, la brièveté de l'aventure ne permet pas de contrôler grand-chose (hormis quelques décisions stratégiques ponctuelles, essentiellement) ni d'éprouver une sensation de liberté. Le côté épique de cette histoire presque légendaire aurait pu nourrir une arborescence beaucoup plus ambitieuse (avec des choix tactiques, par exemple). Mais peut-être, alors, l'aventure aurait été encore bien plus répétitive ou indigeste. Et puis, je ne vois pas comment on aurait pu gérer les multiples sous-récits qui en auraient découlé (à moins de multiplier les PFA à outrance...).

Du point de vue de l'écriture et du récit, compte tenu du principe de l'AVH (raconter, en tutoyant le lecteur et de manière aussi efficace que possible les batailles et les décisions, notamment au travers de nombreux dialogues), je n'ai pas de gros reproche à formuler. L'immersion est quand même très faible, et les surprises rares (à l'exception de l'introduction régulière du point de vue romain, que j'ai trouvé très réussie). 
Peu ou pas de description sensorielle, ni même sur les lieux ou les personnages (en dehors des batailles, des mouvements de troupe, des discours, etc.).

Malheureusement, pour moi, cela n'a pas été une formule très agréable. 
J'ai rapidement décroché de l'enjeu principal et j'ai lu plutôt distraitement les paragraphes (plutôt longs) en recommençant juste assez souvent pour atteindre le 30. Encore une AVH où je me sentais "détaché" (après La disparition et Aventures à Roudmeule, mais aussi juste après avoir lu La Pagode de Vent-Noir et expérimenté une immersion intense, à l'inverse, ce qui est vraiment déstabilisant dans un sens). 
Globalement, une expérience intéressante mais pour laquelle je n'étais pas le public rêvé. D'ailleurs, je me demande à qui est destiné ce texte car s'il s'avère très documenté, sérieux et bien conçu, son contenu oscille entre un jeune public (tutoiement, aspect didactique) et un public plus âgé (complexité "géostratégique", côté un peu répétitif tout de même des situations).
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#8
Bonjour, Voici mon retour de lecture.
J’ai bien aimé cette histoire, assez courte mais avec de nombreuses fins alternatives. Nous incarnons Vercingétorix, et le suivons dans ses choix de chef de guerre contre César…
Bien écrit, j’ai passé un bon moment Clown
Les relations entre les personnages et les dialogues sont bien trouvés.
Il y a néanmoins quelques petites choses qui m’ont gênées dans ma lecture :
Déjà la mise en page, et les énormes interlignes qui m’ont agacés lorsque je devais chercher les paragraphes, ce n’était pas du tout facile de trouver les séparations…
Puis le fait d’appeler l’histoire « Le dernier roi » : Vercingétorix n’avait pas un royaume centralisé avec des institutions fixes. Son autorité reposait sur son charisme, son prestige militaire et sa capacité à rallier les élites gauloises à sa cause. Alors en effet, du côté de César et de l’interprétation romaine : Les Romains, qui avaient leur propre vision de la royauté, ont parfois qualifié Vercingétorix de "roi", car cela simplifiait leur récit en le présentant comme un souverain unique d’un peuple ennemi. Mais ici nous incarnons le peuple gaulois, pas la vision des romains, j’aurais plutôt écrit : « Le dernier chef de guerre ».
Et pour finir, un autre truc qui m’a bien plus embêté : la description des habitations gauloises du l’oppidum de Gergovie n’est pas crédible. Nous ne sommes pas encore ici dans une cité romaine avec ses rues ! Nous sommes chez les gaulois libres ! Les habitations dans l’oppidum de Gergovie étaient construites en pierre volcanique mais de bois et de torchis. Les toits étaient recouverts de chaume. Ces habitations étaient rectangulaires ou légèrement ovales. Leur taille moyenne allait de 10 à 20 m² pour les structures modestes, bien que les élites locales aient eu des maisons plus grandes. Mais comme dans les autres oppida, les maisons avaient une seule pièce principale, utilisée pour dormir, cuisiner et vivre ! Les sols étaient souvent en terre battue, parfois recouverts de nattes ou de peaux. Un foyer central servait à chauffer et cuisiner. Des cloisons légères en bois ou en tissu (peaux d'animaux, lin tissé) pouvaient créer des espaces de stockage ou d’intimité… Bref ! pas du tout la description qui en est faite dans ce texte ! Ici on peut lire à trois ou 4 reprises que les maisons ont de nombreuses pièces dont une chambre (exemple chapitre 29 : « Toutes les pièces de la maison… ») et aussi qu’elles étaient mitoyennes dans des rues, et on peut entrer dans une auberge et en ressortir dans la rue de derrière pour fuir par la porte arrière… en fait il n’y avait qu’une porte d’entrée et les maisons étaient les unes à côté des autres… Bref, ces éléments m’ont titillés ma perception d'amoureux de cette période ;o)
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#9
J'ai fini le dernier roi en 7 paragraphes.. je suis d'accord avec Valérian c'est la nuit et le jour avec le naufragé.. un a trop d'espace et l'autre pas assez...
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#10
(24/01/2025, 15:14)Valérian Venet a écrit : Et pour finir, un autre truc qui m’a bien plus embêté : la description des habitations gauloises du l’oppidum de Gergovie n’est pas crédible. Nous ne sommes pas encore ici dans une cité romaine avec ses rues ! Nous sommes chez les gaulois libres ! Les habitations dans l’oppidum de Gergovie étaient construites en pierre volcanique mais de bois et de torchis. Les toits étaient recouverts de chaume. Ces habitations étaient rectangulaires ou légèrement ovales. Leur taille moyenne allait de 10 à 20 m² pour les structures modestes, bien que les élites locales aient eu des maisons plus grandes. Mais comme dans les autres oppida, les maisons avaient une seule pièce principale, utilisée pour dormir, cuisiner et vivre ! Les sols étaient souvent en terre battue, parfois recouverts de nattes ou de peaux. Un foyer central servait à chauffer et cuisiner. Des cloisons légères en bois ou en tissu (peaux d'animaux, lin tissé) pouvaient créer des espaces de stockage ou d’intimité… Bref ! pas du tout la description qui en est faite dans ce texte ! Ici on peut lire à trois ou 4 reprises que les maisons ont de nombreuses pièces dont une chambre (exemple chapitre 29 : « Toutes les pièces de la maison… ») et aussi qu’elles étaient mitoyennes dans des rues, et on peut entrer dans une auberge et en ressortir dans la rue de derrière pour fuir par la porte arrière… en fait il n’y avait qu’une porte d’entrée et les maisons étaient les unes à côté des autres… Bref, ces éléments m’ont titillés ma perception d'amoureux de cette période ;o)

Alors...

Je ne doute pas que tu sois un passionné de cette période, mais j’aimerais bien connaître tes sources pour avancer tout ça ! (Au passage, désolé auprès de l’auteur pour la digression.)

Ta vision me semble vraiment passéiste (mais encore tenace dans l’esprit collectif), et même un brin réductrice : on retrouve trop souvent la caricature « Gaulois libres vs. cité romaine », sous-entendant qu’avant la conquête, les Gaulois vivaient en sauvages dans de simples villages tribaux épars. Rien n’est moins vrai  !
Certains oppida gaulois étaient déjà de vrais centres urbains, qui ont servi plus tard de base aux futures villes gallo-romaines. Les indices archéologiques (céramiques, monnaies, amphores importées, enduits peints, forges, etc.) témoignent d’un niveau technique et culturel parfois très avancé, avant même l’arrivée de Rome. Si tu vas à Bibracte, ou si tu discutes avec des archéologues de Corent, tu verras qu’on continue encore aujourd’hui à mettre au jour des vestiges prouvant l’organisation sociale complexe des Gaulois (comme un grand sanctuaire monumental à Corent).
En ce qui concerne les techniques de minage (par exemple, les mines d’or gauloises attestées en Limousin ou dans le Massif Central), elles faisaient déjà appel à des procédés d’extraction parfois impressionnants pour l’époque ; on retrouve dans certaines fouilles des traces de galeries, de canaux de dérivation, voire de matériel spécialisé.  En tant que géologue, j’ai appris que certaines techniques, témoignant d’un savoir-faire certain (creusement de galeries, usage d’eau pour le lavage du minerai, séparation gravimétrique) se sont maintenues (avec des adaptations, bien entendu) sous une forme ou une autre jusqu’à des époques relativement récentes.
On sait aussi que certains oppida disposaient de théâtres, de rues empierrées et d’habitats structurés, parfois selon un plan orthonormé, avec des quartiers artisanaux et des espaces cultuels.
Certes, il y avait de nombreuses habitations simples (bois/torchis), mais aussi des maisons à murs de pierre. Même sur les toitures, on connaît ,certes, des toits de chaume, mais aussi des tuiles plates (trouvées à Bibracte). Certains édifices dans ces oppida atteignaient plusieurs dizaines de m², voire plus de 100 m² pour les élites ou des fonctions publiques. On y observe des influences méditerranéennes ou romano-italiques (enduits décorés, importation d’objets de luxe), preuve d’échanges soutenus avant la conquête.
Alors oui, peut-être qu’à Gergovie il y a moins de traces (moins bien conservées) et donc plus d’hypothèses à formuler. Mais il est tout à fait probable qu’on y trouvait aussi des maisons plus élaborées pour les notables locaux. Cette image de « barbares gaulois » civilisés par Rome est simplement un héritage d’un roman national : la réalité est plus nuancée.
Mon commentaire vise seulement à nourrir la discussion, car j’aime aussi beaucoup cette période. Je ne nie pas que certaines habitations étaient modestes, parfois construites avec des matériaux périssables, mais présenter l’ensemble comme de petites cahutes de 10–20 m² me paraît un brin réducteur. Même si l’AVH exagère peut-être dans l’autre sens, elle a le mérite de s’interroger sur des décennies de contre-vérités à propos de l’organisation de la société gauloise, laquelle est bien mieux comprise aujourd’hui grâce aux travaux formidables de nombreux archéologues !

PS : j'aime bien rappeler aussi que la cote de maille est une invention celtique, et que les romains, impressionnés, l’adopteront ensuite (lorica hamata). L’historiographie propagandiste a dépossédé les gaulois de toutes ces innovations pour ne garder d’eux qu’une caricature de barbares crasseux (on pourrait aussi citer l’usage du savon, de l’invention du tonneau, des techniques métallurgiques etc...)
[+] 1 personne remercie Gwalchmei pour ce message !
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#11
Bonsoir,
Merci Gwalchmei pour ta réponse, qui est également pertinente. Je ne vais pas exposer plus en avant mes sources ou mes suppositions, ce n’est pas le but ici, je préfèrerais laisser la parole à l’auteur, qui pourrait nous exposer les raisons de ses choix. En tout cas, en tant qu’archéologue amateur (en lien avec l’Inrap et les services archéos municipaux) durant 8 ans dans ma ville en région Centre, j’ai pu me faire une idée des habitations de l’époque au moins dans ma région…

Bilan :
Voilà ce que je tire comme enseignement de mon retour de lecture : je pense encore que sur ce forum, il est possible de parler de ses lectures et de dire ce que l’on en pense en argumentant, pour participer aux échanges de discussions ouvertes. J’ai ici simplement dit en premier ce qui m’a plu, et ensuite les points qui m’ont gêné. Mais au final, j’ai contrarié un membre historique de ce forum, qui considère que mon type de message ne correspond plus à sa philosophie d’autrefois ? En tout cas c’est ce que je comprends ou interprète. Ce qui est pour lui la goutte d’eau qui fait déborder le graal. Et il quitte donc ce forum aujourd’hui après 16 ans et près de 600 messages… Je suis vraiment désolé d'y avoir contribué.
Je vais donc à l’avenir lors de mes futurs retours de lecture adapter mes textes. Pour prouver que j’ai bien lu les AVH en compétitions, je posterai quelques lignes disant ce que j’ai bien aimé, et pour le reste, si des choses m’ont gêné, je les éclipserai, cela s’exprimera dans mon vote secret (si je souhaite voter et si j’arrive à lire toutes les AVH du Yaz).
Car en y réfléchissant bien, il est en effet plutôt gênant de faire une critique en exposant les points que l'on a trouvés négatifs dans les AVH en compétition avant le résultat des votes, cela peut évidemment influencer les autres futurs votants.
Encore désolé.
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