[YAZ 2024] Iacchos

[anthony]

Même dans les AVH où je m'efforce d'équilibrer le livre et le jeu, j'ai tendance à préférer les systèmes de jeu plutôt légers. J'utilise rarement des points de vie et des jets de dés, je ne donne pas des masses d'objets, et je fais noter assez peu de choses excepté des codes. Même si cela dépend bien sûr du genre d'aventure qu'on veut raconter, je trouve que le minimalisme des règles contribue de façon généralement positive à l'atmosphère et à l'immersion.

Evidemment, ça dépend des préférences de chacun en matière de façon de raconter, et aussi en matière de façon de jouer...

Pour ce qui est de la linéarité, elle est indéniable. Mon but était d'écrire une AVH dont le scénario soit comparable à celui d'un roman, et ça ne me semble tout simplement pas compatible avec une liberté de déplacement importante.

OK, je comprends, c'est logique. Et de ce point de vue là, tu as réussi à concrétiser le but que tu t'étais fixé, donc bravo pour ça 

[Flam]

Question pour toi Outremer. Le texte est très bon, le scénario est complexe, même si une histoire comme celle-là a toujours des sections plus linéaires. À vue de nez c'est du 80,000 à 100,000 mots. Tu as une idée du nombre d'heures que tu y a passé ?

[Outremer]

À vue de nez c'est du 80,000 à 100,000 mots. Tu as une idée du nombre d'heures que tu y a passé ?

L'AVH fait un peu plus de 105 000 mots.


Pour ce qui est du nombre d'heures, j'aurais beaucoup de mal à être précis, mais voici quelques détails sur le temps que m'a pris la rédaction de l'aventure.

Il y a eu une période assez longue où le concept de l'histoire flottait dans mon esprit dans un état encore fuligineux et où je ne me concentrais pas spécifiquement sur ce projet. Puis il y a eu une phase d'écriture d'un plan détaillé ; cette période s'est étalée sur plusieurs mois, mais j'ai progressé de façon très irrégulière, et j'aurais pu aller bien plus vite avec davantage de rigueur et d'organisation.


Pour la phase d'écriture, je peux être nettement plus précis : pour me motiver, je notais chaque jour combien de mots j'avais écrit. Ma productivité n'est bien sûr pas resté tout du long au même niveau.

J'ai commencé la rédaction le premier juillet, avec motivation mais aussi des tâtonnements (n'ayant rien écrit de long depuis 18 mois). J'ai écrit tous les jours, mais c'était parfois à peine 100 mots et parfois plus de 800. Il y a eu deux jours où j'ai dépassé les 1200 mots.

En août, l'ampleur de la tâche qui s'étendait devant moi a commencé à me faire sérieusement flancher : je tournais le plus souvent autour de 200-400 mots, et il y a eu quelques jours où je n'ai pas du tout écrit.

Fitz est venu à ce moment à mon secours en publiant La Pagode de Vent-Noir. L'émulation m'a rendu beaucoup plus productif et régulier en septembre : j'ai rarement écrit moins de 500 mots par jour et il y a eu huit jours où j'ai écrit plus de 1000 mots.

En octobre, le rythme a légèrement baissé, mais je restais régulier et il m'arrivait encore rarement d'écrire moins de 500 mots par jour. Je tournais plus souvent autour de 600-800.

En novembre, la fatigue a commencé à me faire de nouveau flancher ; comme je ne voulais pas manquer la date-butoir, je mettais régulièrement des coups de collier ; le résultat était un rythme d'écriture en dents de scie. En moyenne, même si j'étais substantiellement en-dessous des deux mois précédents, je suis resté suffisamment productif pour achever la rédaction le 29 novembre.

[Valérian Venet]

Bonjour, j'ai hâte de m'y plonger ! En effet, l'écriture est un exercice long et fastidieux (mon propre texte ne sera pas fini avant 2026 ou 27...)
Je commencerai dans la semaine ce texte, et espère y trouver autant de plaisir que la lecture de Fleurir en hiver.
Pour info, la nièce de ma femme (grande lectrice de 14 ans) qui est venue à noël chez nous a mis 3 jour pour lire Fleurir en hier, et elle l'a aimé)

[Flam]

Merci pour la réponse, très intéressant. J'essaie de faire un paragraphe par jour, mais ma limite est plutôt que la plupart du temps je perd mon temps à essayer d'imaginer ce qui va se passer, comment ça va finir, etc... Comme je travaille sans vraiment de plan, pas évident d'avoir une production constante.

[Belotti1]

Encore une AVH super bien écrite mais comme la pagode du vent noir encore une AVH que je n'ai pas fini (je me suis arrêtée lors d'un énième retour en arrière qui remplace le PFA dans cette aventure..)

L'histoire est intriguante mais je trouve qu'il y a parfois des longueurs. Gros paragraphes sur gros paragraphes j'ai plus l'impression de lire un roman qu'un livre-jeu.. et c'est justement cette impression qui m'a fait abandonné ma lecture après plus de 2h dedans.. J'aime les livres-jeux par contre je suis pas fan des simples histoire à choix et même si on est clairement plusieurs crans au dessus des histoires à jouer de bibliothèque verte/rose on reste sur le même principe de faire que des choix narratifs..

[Outremer]

Je commencerai dans la semaine ce texte, et espère y trouver autant de plaisir que la lecture de Fleurir en hiver.
Pour info, la nièce de ma femme (grande lectrice de 14 ans) qui est venue à noël chez nous a mis 3 jour pour lire Fleurir en hier, et elle l'a aimé)

Je suis très heureux de savoir qu'elle et toi avez apprécié Fleurir !

Même s'il y a sans doute des similarités dans le détail, cette AVH-ci est dans l'ensemble assez différente.

Merci pour la réponse, très intéressant. J'essaie de faire un paragraphe par jour, mais ma limite est plutôt que la plupart du temps je perd mon temps à essayer d'imaginer ce qui va se passer, comment ça va finir, etc...  Comme je travaille sans vraiment de plan, pas évident d'avoir une production constante.

Initialement, j'écrivais mes AVH au fur et à mesure en ayant seulement une idée assez générale de leur structure. C'est avec Fleurir en Hiver (dont le scénario était un peu trop complexe pour une telle approche) que je me suis mis à faire des plans détaillés avant de passer à la rédaction. Cela prend du temps, mais cela facilite considérablement l'écriture elle-même, puisqu'on sait alors beaucoup mieux où on va et que cela diminue d'autant les hésitations.

Lorsque j'ai entamé la rédaction d'Iacchos, il y avait à vrai dire 2-3 parties que je n'avais pas encore planifié dans le détail ; mais comme elles se situaient plus vers la fin que le début, ça n'a pas trop posé problème.

J'aime les livres-jeux par contre je suis pas fan des simples histoire à choix et même si on est clairement plusieurs crans au dessus des histoires à jouer de bibliothèque verte/rose on reste sur le même principe de faire que des choix narratifs..

Merci beaucoup pour tes commentaires. Je comprends bien sûr ton point de vue. Avec cette AVH, j'essayais vraiment d'explorer un extrême : un livre-jeu qui, sans renier le "jeu", soit aussi "livre" que possible (en ce qui concerne le scénario, les personnages, l'atmosphère, etc.). Cela rendait nécessaire de faire certains sacrifices - notamment en matière de liberté de déplacement - et il est tout à fait normal que certains joueurs jugent ces sacrifices trop importants.