Le premier paragraphe
Dans ce cas, c'est "ensuite" qui ne colle pas vraiment, car il y a la notion de succession "immédiate".

On a 3 actions "effacez, conservez et reprenez ensuite" qui forment un tout (les deux premières injonctions s'adressant uniquement au lecteur, la troisième étant mixte lecteur/personnage). Pour la 3e ce n'est donc pas tant le bon gré du lecteur qui importe que la notion de temps qui doit s'écouler avant de l'effectuer. Je pense que ce "ensuite" devrait être remplacé par quelque chose qui suggère le "plus tard".

Je proposerai quelque chose comme "Lorsque vous sentirez que c'est le bon moment, reprenez l'aventure depuis le début" ou "Lorsque vous vous sentirez fin prêt, reprenez l'aventure depuis le début".
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(19/05/2022, 21:38)tholdur a écrit : Dans ce cas, c'est "ensuite" qui ne colle pas vraiment, car il y a la notion de succession "immédiate".

La même pensée m'est venue en me relisant. J'ai supprimé le mot.
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@Outremer : en tout cas, c'est top que tu ais commencé la rédaction. Félicitations et bon courage pour la suite ! Hâte de lire ça !
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Citation :"on ne perd donc pas tout lorsqu'on perd"


Le gameplay du jeu "Hadès" ... La narration du film "un jour sans fin" ... l'éternel recommencement ... beau défi ...

Attention, dès la première boucle de "respawn" il faut que le lecteur vive quelque chose de différent dans la répétition, les stats ne suffisent pas à mon avis dans le cadre d'une lecture (dans un jeu oui)

Sous réserve que j'ai bien compris l'intention.

Moi je ferais une stat "boucle", "visite du néant", etc . Et ainsi "si votre nombre de boucle est supérieur à 3 [rdv au 123]"
De sorte que, explicitement, le lecteur sache qu'il va se manger des murs et recommencer; que cela fait partie du récit.


Ce qui pourrait donner, à l’extrême :
Si vous ... RDV 123
Si votre nombre de néants est supérieur à 18 RDV 789
Si votre nombre de néants est seulement supérieur à 5 RDV 456

Et là le lecteur comprend qu'il va falloir crever 18 fois pour comprendre un truc. Smile Smile Smile

Encore une fois : Sous réserve que j'ai bien compris l'intention.

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On peut aussi rajouter les souls, returnal, un épisode de stargate, etc....

Le histores de boucles temporelles ont souvent la même structure en 3 actes :
1) déclenchement de la boucle et premières occurences
2) le héros/perso comprend sa situation et la perte de conséquence de ses actes ; c'est la partie "pétage de câble" qui est totalement ingérable dans un format AVH (si qq1 à une idée, je lui refile un Nobel lol)
3) le héros/perso revient à la raison et tente de casser la boucle ; réussi ; fin de l'aventure.

Donc un compteur de boucles, je sais pas... Il faut qu'il y ait suffisament de matière à échec pour que le compteur ait un sens sans lasser le joueur. D'ailleurs, au lieu de proposer un choix que tu le fait, je verrais plutôt un table de case a cocher sur la FA avec un n° de section dans certaines cases afin de faire avancer l'intrigue. Mais ça donne formément une indication et donc un risque de triche, surtout si ce renvoi est nécessaire à le résolution. A voir...
сыграем !
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(20/05/2022, 13:58)Caïthness a écrit : D'ailleurs, au lieu de proposer un choix que tu le fait, je verrais plutôt un table de case a cocher sur la FA avec un n° de section dans certaines cases afin de faire avancer l'intrigue. Mais ça donne formément une indication et donc un risque de triche, surtout si ce renvoi est nécessaire à le résolution. A voir...

Faire en sorte que le perso soit passé auparavant par un § où il a reçu un code avec un chiffre. Une fois arrivé à la case, si vous avez le code MACHIN ajoutez 50 au chiffre qui l'accompagne et rendez-vous au § correspondant. Ou quelque chose de ce genre.
" Ashimbabbar m'a donné une dague et une épée et m'a dit
: Transperces-en ton corps; elles furent forgées pour toi."
Poème d'Enheduanna
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myBB 
(20/05/2022, 17:40)ashimbabbar a écrit : Faire en sorte que le perso soit passé auparavant par un § où il a reçu un code avec un chiffre. Une fois arrivé à la case, si vous avez le code MACHIN ajoutez 50 au chiffre qui l'accompagne et rendez-vous au § correspondant. Ou quelque chose de ce genre.

Alors non, parce que l'intention première de Ledahu (et ma proposition), c'est bien le nombre de boucles effectué qui sert de condition de sortie pour faire avancer l'intrigue. On pourrait imaginer que tu aies un bloc que 50 sections avec une dizaine de PFA rebouclant au début et que l'auteur décide de faire avncer l'histoire au bout de 5 boucles (le moment où il estime que le perso/héros comprend qu'il est dans une boucle et qu'il doit trouver un moyen d'en sortir). Dans ce cas là, tu ne peux pas savoir via quel PFA, ni quels chemins ont été emprunté par le lecteur-joueur. Donc la seule façon d'utiliser ton astuce, c'est de mettre ce message au début ou à tous les PFA qui rebouclent.

On peut aussi envisager un compteur de temps subjectif -- comprendre que le temps nécessaire à atteindre chaque PFA n'est pas toujours le même. C'est presque la solution la plus élégante, car ça enlève l'aspect fatal du nb de boucles obligatoires à se farcir pour avancer. C'est aussi une sorte de point de sauvegarde. Tout dépend après de ce que l'auteur a disséminé comme infos stratégiques dans cette première partie et les conséquences de l'obtention ou non de celles-ci sur la résolution de l'AVH.
сыграем !
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(12/06/2019, 21:17)Loi-Kymar a écrit :
(12/06/2019, 21:03)Kraken a écrit : Eh bien c'est un début qui promet! (...)

Oui, ce sera un gros morceau. C'est peut-être à cause de mes habitudes de joueur de LDVEH à 300+ paragraphes, mais je ne me sens pas (encore ?) prêt à écrire des mini-AVH. (...)

Dans quatre jours, cela fera trois ans que j'ai posté ça LOL
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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Hello

Je voulais participer aux mini-yaz... et puis, le temps ... arff ... le temps
Mais j'ai plutôt envie de continuer. Non ?

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i carré - Mercenaire

Forcément, ça sent la pisse.
Ce sont des toilettes non-genrées, catégorie 1. Ils ne sont entretenus qu’une fois par semaine, par un Roombot certainement reconditionné. Même si votre nouveau métier vous permet des faveurs, votre score i² ne vous permet pas d’accéder aux toilettes catégorie 2, encore moins aux toilettes genrées.
Vous vous lavez les mains avec attention, avec précaution. Du savon, séchage, gel antiviral, gel échantillon beta-testeur. C’est le gel échantillon qui rapporte le plus : -0.1 point en Individualisme. C’est risqué, vous le savez. La dernière fois que vous avez tenté l’échantillon beta, inodore et incolore, ça vous a déclenché une crise d’urticaire purulente de 2 semaines. Après examen, votre réaction n’avait pas été prise en compte, car trop immédiate. Mais ça vaut le coût de participer volontairement aux essais pour « l’amélioration du confort et de la santé de tous », comme ils disent sur la publicité … Oups ! Heureusement que vous ne l’avez que pensé, depuis quelques semaines il est interdit de dire « publicité », ils l’ont remplacé par « message d’encouragement ». 
-0.1, ce n’est pas rien.

Et là, avec votre nouveau job, il faut en profiter à fond pour baisser votre i². En tant que mercenaire, votre faveur est un multiplicateur : x 1.05 ! Tout ce que vous faites de bien est valorisé de 5% de plus ! Une aubaine, le début de l’ascension.  Votre poignet émet une petite vibration en passant sous le distributeur de gel, votre identité est validée. Vous vous frottez les mains en respectant scrupuleusement le protocole indiqué sur l’infographie de la boite métallique et vérifiez immédiatement votre nouveau total i².

45.23 en  Inutilité multiplié par 62.68  en Individualisme, égal 2835.0164 i². Vous êtes en dessous des 3000 points, vous restez un humain « Espérance ». Au-dessus de 3000, vous êtes un humain « Ballotage », souvent surnommés les « ballots » représentant la majorité des classes moyennes et inférieures. Votre objectif : descendre en dessous des 2500 i² et devenir un humain « Promesse », accès à tous les droits de catégorie 2, et le top : pouvoir pisser dans des chiottes pour hommes, debout.
 
Vous vous regardez dans l’écran-miroir qui vous filme et vous renvoie votre image avec quelques indications vitales en surimpression comme votre pouls, taux de glucose, saturation en oxygène, vos nombres de jours jusqu’au prochain benchmark-santé,  un petit message de remerciement pour avoir utilisé l’échantillon-beta, etc.

D’un coup un bruit de chasse d’eau dans une des cabines sur votre droite vous fait sursauter, puis, plus un bruit…

Les toilettes de catégorie 1 sont normalisées au niveau international comme un des services minimums nécessaires à la vie des humains conscients. Tous les centres urbains ont l’obligation d’en proposer en accès libre et d’en assumer les frais: 3 cabines-siège, un lavabo, un écran-miroir, couleurs unies.  Interdiction d’uriner debout, détection d’hygiène au lavabo avec pénalité immédiate de 0.01 point en Individualisme en cas de négligence manifeste.

Quand la loi fut votée, des « Inconscients » (i² supérieur à 6000 points) dirent qu’obliger ainsi la majorité des hommes à ne plus uriner debout était une mesure volontairement humiliante et dégradante. Ils dénoncèrent cette loi comme injustifiable au niveau sanitaire, onéreuse en termes de fonctionnement comparé à des urinoirs, et donc uniquement  destinée à un asservissement de plus. La réponse fut rapide : tous les Inconscients relayant cette critique furent pénalisés de 5% sur leur i². Cela eu pour effet de faire basculer des associations non-gouvernementales entières au dernier niveau, au-dessus de 8500 i², des « Inanes ».
Les « Inanes » sont la lie de l’humanité nouvelle, des existences parfaitement et définitivement inutiles, sans intérêt,  sans valeur, sans espoir. Ils sont considérés comme des déchets, inférieurs à certains animaux.

C’était bien cela le fondement de la nouvelle humanité : des gradations comblant la différence entre les animaux et les hommes. Il n’y avait plus les hommes d’un côté et les animaux de l’autre, deux règnes imperméables. La nouvelle humanité était composée de catégories d’humains, la plus basse était ancrée dans le monde animal, et d’animaux, qui pouvaient être humanisés par des implants IA. La nouvelle humanité avait créé la perméabilité entre les deux règnes, ainsi que des droits et devoirs associés à chaque catégorie.

Vous laissez passer quelques secondes. Rien d’autre que le silence des leds.
C’est certainement une femme qui ne tient pas à croiser un homme et attend que vous partiez.
Votre pouls sur l’écran-miroir reste élevé, il ne faut pas s’attarder ou cela risque de déclencher une procédure de recherche de cause.

Vous sortez sans plus attendre pour éviter son embarras. Le couloir qui mène à l’escalier est plutôt sombre. Le taux d’éclairage est indexé sur la moyenne des i² présents. Cela permet de rendre « coupable » les scores les plus hauts : si on n’y voit rien, c’est de leur faute ! Les gens bien apportent la lumière, les autres la pénombre. Vous êtes seul, l’éclairage est juste adapté.

Quand vous arrivez au bout, l’éclairage baisse d’un coup. Derrière vous, la porte automatique des toilettes se ferme. Il y a quelqu’un dans le couloir, mais la pénombre vous empêche de distinguer quoi que ce soit, qui que ce soit. Il y a quelqu’un, vous en êtes certain et, de toute évidence, cette personne attend que vous partiez, immobile. 

Vous êtes en retard. Vos nouveaux collègues vous attendent dehors.
Malgré votre curiosité, vous descendez l’escalier.

Rendez-vous au 1

https://www.quefaitesvous.com
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Je t’invite à continuer, perso ; le début donne envie de lire la suite !

Original et plaisant, ce début d’aventure dans les toilettes. J’aime beaucoup l’idée de s’appuyer dessus pour mettre en place l’univers. Ça fait une jolie métaphore.

Ce premier aperçu est très intéressant. Bon, ça reste une dystopie, alors je serai très exigeant quant à son traitement… : p mais je trouve qu’elle fourmille déjà de bonnes idées, alors je lirai la suite avec intérêt, si elle paraît.

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Entièrement d'accord avec Jehan. J'ai tout de suite accroché. Les toilettes m'ont furieusement rappelé Isaac Asimov (Les cavernes d'acier), ce qui est un très bon signe.
La mise en place des normes socio-culturelles est un presque sans faute : cela coule tout seul, sans être ni trop surchargé, ni trop rapidement évoqué.
Et déjà, la pression, entre rester dans la norme (on continue) ou devenir curieux...

Si AVH il y a, je la lirais avec plaisir.
Goburlicheur de chrastymèles
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C’est prometteur ! Cela m’a fait penser à un mix entre le film «  Thx 1138 » pour le côté totalitaire de la société et un épisode de la série « Black mirror » où tout le monde est noté par les autres de zéro à cinq étoiles et où cette notation conditionne l’accès à tous les services (rentrer dans un commerce, prendre l’avion, louer une voiture ou un appartement...)
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Je fatigue avec la saga des Fils du Soleil, même pour la relecture du dernier opus, l'envie n'est pas là.
Grosse envie de passer à autre chose. Je me suis donc attelé à une nouvelle AVH qui va radicalement changer de décor, Un si froid soleil. J'avance bien, l'inspiration est là et ça devrait aller vite car elle est plus courte que mes AVH habituelles, 350 paragraphes, peut-être moins. Une AVH assez simple, pour le plaisir plus qu'autre chose. Et, en passant, un petit hommage à Joe Dever et ses terres de Kalte...
Je vous en propose donc ici l'introduction et le premier paragraphe (première version).

Iouk fût le premier comptoir marchand installé sur les terres gelées du Septentrion. Les marchands audacieux à l'origine de sa fondation avaient reçu des signaux encourageants de la part des farouches barbares des glaces qui régnaient sur ces immensités aux jours bleus et aux nuits blanches. Depuis sa forteresse de glace et de givre, le seigneur des douze clans avait jugé qu'il serait bon de commercer avec les nations plus au sud et il en avait convaincu les chefs assemblés autour de lui, les orgueilleux et redoutables guerriers en fourrure, parés d'os, d'ambre et d'ivoire, aux membres tatoués de bleu où se mêlaient le cerf, le nerval et l'ours. Les marchands aux doigts chargés de bagues, la langue de velours et l'œil calculateur, avaient été reçus au pied du trône du Fils du Givre et le traité avait été signé. Il avait alors été décidé de créer un évènement qui symboliserait cette nouvelle entente, de manière grandiose. C'est ainsi que fût créée la Course.
La Course… Un voyage de plusieurs jours le long de l'immense plaine enneigée et continuellement battue par les vents qui sépare Iouk de la forteresse de glace. Un voyage parcouru sur des navires à voiles équipés sur les côtés de grands patins recourbés, glissant sur la neige immaculée. Désormais, chaque année, pour lancer la saison commerciale, a lieu la Course : chaque marchand qui en a les moyens affrète un navire et un équipage et espère être le premier à rallier la forteresse où la récompense pour le vainqueur est un accord de commerce privilégié et de nombreux et riches présents. A cette occasion, un grand nombre de navires mouille en rade d'Iouk, attirant les foules pour assister au départ. Une agitation inhabituelle (et profitable) avant que le gel ne renferme ces terres dans un long hiver silencieux et glacé. Une course non dénuée de périls également… Car arriver le premier est parfois tout simplement survivre…
Aventurier mercenaire reconnu, vous êtes entré au service d'Olaf le marchand, comme capitaine de son navire, la Nef des Glaces. Le riche marchand vous a payé une fortune pour gérer son vaisseau et pour gagner bien sûr. Grâce à vous, il entend bien parvenir en premier à la forteresse du Fils du Givre et en retirer tous les avantages. Arrivé à Iouk une semaine plus tôt, vous avez supervisé les préparatifs de cette compétition qui va vous emmener loin, très loin au sein de ces immensités bleues, de ce désert blanc et poudreux cerné de montagnes aux cimes étincelantes sur lesquelles, dit-on, le soleil ne se couche jamais. En ce petit matin, alors que le jour naissant éclaire le monde d'un éclat blafard, vous quittez l'auberge où vous vous êtes installé pour gagner la ligne de départ, en bordure de laquelle se découpe déjà une foule enthousiaste et animée.
Mais auparavant, il est bon de faire un point sur vos concurrents…
- Voici le Taureau des Neiges, robuste et massif navire, à la ligne basse, aux larges patins de chêne et d'ivoire, dirigé par Norim et son équipage, tous issus du peuple nain venu des montagnes de Fer, plus à l'est, où d'ordinaire ils règnent sur les mines et gisements de leur domaine. Emmitouflé dans ses fourrures, sa longue barbe noire tressée de perles colorées, ses doigts épais chargés de bagues, Norim trottine et peste parmi ses congénères, trop lents selon lui à hisser caisses et barils à bord.
- Voici la Vierge des Glaces, commandée par Etaïre et sa compagnie de mercenaires, uniquement composée de femmes guerrières. L'intrépide aventurière, grande et bien découplée, ses cheveux d'or rouge flottant au vent, les poings sur les hanches, vous salue avec ironie, une lueur moqueuse dans ses yeux verts comme les forêts et les halliers qui l'ont vu naître.
- Voici le Nerval, commandé par Auro, le Prince des Voleurs, dont le nom est prononcé avec respect dans tous les bouges, tous les bordels et maisons de jeux où se retrouvent voleurs, assassins et hommes ayant des choses à cacher. Sans doute lassé de piller caravanes, tombeaux oubliés emplis de richesses ou palais des rois, le voleur a décidé de tenter sa chance à la Course, à la tête d'un bel équipage de ruffians dont certains portent la marque du fouet ou des esclaves en fuite.
- Voici enfin l'Intrépide, à la tête duquel se trouve Artémidès, ancien chevalier de grande maison ruiné par le jeu, les orgies et les dettes. Déchu, disgracié, il a néanmoins gardé la vanité et l'arrogance de sa lignée et, pour cette course, s'est entouré de ses semblables, des fils de maison ruinés, désargentés et avides, qui n'ont plus de noble que le nom. Du pont de son vaisseau aux couleurs voyantes, à la lisse ouvragée et ornementée, Artémidès vous décoche un regard plein de hauteur quand vous le saluez, drapé dans son ample manteau bordé de zibeline aux agrafes d'or.
Enfin, voici La nef des Glaces, mise à votre disposition par Olaf. Un grand et robuste navire, aux larges patins recourbés de frêne et d'ivoire, gravés de runes à l'or fin, équipé de deux grandes voiles triangulaires. Dans ses cales sont installés également trois canots à patins et les chiens destinés à les tirer, les canidés jappant joyeusement tandis qu'on les monte à bord par la passerelle arrière. Vos hommes ayant quasiment terminé le chargement, vous gagnez rapidement la ligne de départ.
Et maintenant, rendez-vous au 1.

1
Saisi par le vent mordant venu des hauts plateaux et qui souffle sur la plaine, vous marquez un temps d'arrêt à la vue des embarcations alignées le long de la ligne de départ, matérialisée par une traînée de sang issue d'un mouflon sacrifié par les prêtres. Les silhouettes des différents vaisseaux se profilent sur le ciel d'ivoire délavé, grinçant et gîtant doucement, au gré des puissantes rafales, comme des lévriers avides de s'élancer et tirant sur leur laisse. Oui, ils sont tous là, de même que leurs capitaines, que vous rejoignez sous le grand pavillon de toile où vous attendent vos patrons et l'envoyé du Fils du Givre. Dans la tente surchauffée par les réchauds de bronze, chaque concurrent est là pour recevoir les dernières directives de son employeur avant le départ. Olaf, imposant rouquin à la barbe épaisse, les yeux marqués par le cerne de l'alcool et des orgies, sa pipe à la main, vous souhaite bonne chance d'une voix bourrue. Lui et ses confrères vont rejoindre, par des voies moins périlleuses, votre destination où ils attendront l'arrivée du vainqueur. Une sourde clameur retentit, couvrant momentanément les mugissements du vent, lorsque chacun rejoint son navire : le départ est imminent désormais. Les grandes voiles sont déferlées, aussitôt tendues à se rompre et vous sentez La Nef des Glaces vibrer sous vos pieds, impatiente et nerveuse. Debout sur une estrade décorée de guirlandes de houx, endurant les bourrasques glacées qui font claquer son manteau, un prêtre baisse soudainement le bras. Un rugissement monte de la foule des spectateurs tandis que les lourdes haches tranchent enfin les amarres. Aussitôt, les différents navires bondissent en avant, leurs patins recourbés crissant sur la neige épaisse. Un départ un peu chaotique où l'Intrépide manque percuter Le Taureau des Neiges par le travers, l'évitant de peu sous la bordée d'injures de Norim, poing brandi :
- Enfant de salaud ! Tu me paieras ça !
Depuis le pont de son navire, Artémidès réplique par un geste vulgaire avant de tourner les talons avec majesté. Bientôt, chacun trouve sa voie et son rythme, les bâtiments et les quais d'Iouk s'éloignent, emportant avec eux l'odeur de la mer. Gagnant votre cabine, vous frottez vos oreilles rougies et engourdies par le vent, allumez une lampe de bronze et vous penchez sur la carte en peau de daim étalée sur la table. Trois itinéraires s'offrent à vous :
Vous pouvez poursuivre tout droit, à pleine vitesse, à travers la plaine jusqu'au monastère d'Akivasha, qui se dresse sur une colline plus au sud (rendez-vous au 26).
Vous pouvez également dévier sur tribord et longer la vaste forêt qui borde la chaîne des collines (rendez-vous au 52).

Vous pouvez enfin virer sur bâbord pour emprunter la Passe des Géants du Gel, ce qui vous permettrait de gagner un jour d'avance si le vent reste favorable. Mais l'endroit est réputé accidenté et dangereux… Dans ce cas, rendez-vous au 350.
Anywhere out of the world
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bonsoir Voyageur Solitaire, j'ai hâte de pouvoir te lire. Pour moi pas d'hésitation : Akivasha la vampire.
Je poursuis tout droit, à pleine vitesse, à travers la plaine jusqu'à son monastère, au sommet de la colline plus au sud (rendez-vous au 26).
A bientôt
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On reconnaît les amateurs d'Howard (rires) !
Mais pas de vampire au monastère...
Anywhere out of the world
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