Je vous laissez décider entre vous, même si Aragorn a le dernier mot puisque c'est Saenad qui a vaincu le djinn.
Il est vrai que la partie suit assez les traces de la précédente. Le début aurait bougé davantage si vous étiez aller voir Psyché ou si vous n'aviez pas négocié avec Langresin, mais le parcours que vous avez suivi a seulement retardé votre rencontre avec Eméritus (à partir du moment où on va voir les Chevaliers de la Chapelle, presque tous les chemins y mènent, à moins de dire non à tout).
La partie de l'aventure qui va de la rencontre avec Eméritus à celle du djinn est plus linéaire et, considérant les infos/objets dont vous disposiez, vous aviez fait les meilleurs choix lors du premier essai.
La quête secondaire est très utile lorsqu'on parvient au labyrinthe pour la première fois. Elle vous aurait certainement permis de réussir l'aventure du premier coup. Elle resterait utile cette fois-ci, bien qu'à un degré moindre. Il est en revanche vrai que son utilité ne dépasserait pas ce livre-ci (notez cependant que l'utilité de certains voeux ne durera pas jusqu'au cinquième livre).
(18/09/2011, 19:53)Lyzi Shadow a écrit : 3)garder le troisième voeu pour plus tard
L'un des trois voeux vous sert pour regagner le continent, vous ne pouvez pas l'utiliser à autre chose.
(En attendant que vous vous décidiez, voici la suite.)
Vous ordonnez au djinn de vous conduire à Hakbad.
"Ah, la Cité des Etoiles de Jade," fait-il en vous prenant dans la paume de sa main. "Elle était célèbre avant même mon maudit emprisonnement. Les Sassaniens l'ont fondée après avoir pris les territoires occidentaux de Kaikuhuru à l'Empire Sélentin. Ils étaient comme deux chiens galeux se battant pour un os moisi et j'imagine que l'histoire les a fait disparaître aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, je serai heureux de revoir Hakbad, ses tours majestueuses, ses domes élégants, ses jardins en terrasse, ses allées entourées de palmiers..."
"Mettons-nous en route maintenant," l'interrompez-vous, "avant que sept siècles de plus ne s'écoulent."
Toute la journée, le djinn marche à travers la mer. Les eaux peu profondes du golfe sont pour lui comme un ruisseau pour un homme normal. Des nuages de tempête s'amoncellent autour de lui, drapant ses épaules comme un manteau, jusqu'à dissimuler le soleil et emplir le ciel d'un gris sombre et agressif. Le tonnerre gronde et le djinn vous protège de la pluie avec son autre main.
Vous songez tout à coup qu'il pourrait y avoir des navires en périphérie de cette tempête. Si leurs marins regardaient dans votre direction, verraient-ils vraiment un hideux géant barbu, plongé dans la mer jusqu'à la taille ? Cela semble incroyable. Vous posez la question au djinn.
"Tout dépend de la perspective," fait-il d'une voix assez forte pour couvrir le fracas ambiant. "Vous savez qu'un djinn est en train de vous transporter dans sa main jusqu'à Hakbad et vous voyez donc mon apparence avec la même certitude que la vôtre. Mais ce serait différent pour quelqu'un d'autre. Un marin sur le pont d'un navire distant, s'il avait de l'imagination, croirait peut-être apercevoir un nuage de tempête ayant la forme d'un géant. Rien de plus. Peu de gens ont le don de reconnaître la magie lorsqu'elle apparaît dans leur monde habituel et je pense que seul un sorcier reconnaîtrait ce que je suis en m'apercevant. Mais nous ne rencontrerons pas de sorcier sur notre route, sauf peut-être Sahaknatur, s'il vit encore."
Hunguk le Pirate a tué Sahaknatur il y a plus de quatre siècles. "Non, il est mort," dites-vous au djinn.
"Ah. Même Sahaknatur ? J'ai été emprisonné si longtemps..."
Le ton mélancolique du djinn vous inspire une certaine pitié. Vous lui demandez ce que penserait un marin s'il vous apercevait, portés par une main gigantesque. "C'est certainement là une réalité qui ne dépend pas de la perspective," observez-vous. "Une vague dans la tempête peut faire penser à la barbe d'un djinn et un nuage à un dragon, mais un humain est un humain."
"Notre marin hypothétique - que Dieu le préserve du naufrage ! - penserait qu'il voit des mortels infortunés pris dans la tempête et balayés par les vents. Il penserait voir des malheureux pris dans la main impitoyable du destin." Le djinn éclate de rire. "Etes-vous certain qu'il aurait tort ? La vérité a plus de facettes que tous les joyaux de l'Orient."
A l'approche du soir, la tempête se calme jusqu'à n'être plus qu'une bruine légère. Devant vous, un mince pic de roche émerge de la mer. Son sommet est au même niveau que la tête du djinn. Vous réalisez qu'il doit s'agir du fameux Roc Gris, où Sahaknatur avait construit sa citadelle presque inexpugnable. Les ruines de celle-ci sont encore visibles, s'accrochant à la pierre comme des coquillages.
Puis vous apercevez une lumière. "Halte !" dites-vous au djinn.
Il s'arrête et lève sa main pour mieux vous voir. "Qu'y a-t-il ? Notre voyage est-il trop long à votre goût ? Ou est-il si rapide que vous avez la nausée ? Parlez franchement, je n'existe que pour vous satisfaire."
"Ce n'est pas un souhait dans le sens contractuel du terme, mais il serait plaisant que tu cesses tes sarcasmes. Notre association est temporaire et cessera à Hakbad. Inutile de nous quereller entretemps."
"Très bien. Pourquoi demandiez-vous une halte ?"
Vous désignez les ruines du doigt. "Quelqu'un s'est installé dans la citadelle de Sahaknatur. Il pourrait être intéressant d'investiguer."
"En vertu de notre toute nouvelle amitié, permettez-moi de vous le déconseiller. Il est peu probable que celui qui vit dans les ruines du palais de Sahaknatur ait envie de compagnie. La curiosité peut être dangereuse ; ne connaissez-vous pas l'histoire du vizir et des quatre nains...?"
Vous l'arrêtez avant qu'il ne puisse se lancer dans une histoire certainement assommante.
- Allez-vous explorer les ruines
- ou poursuivre vers Hakbad ?