19/06/2009, 14:37
Je ne sais pas quelle édition tu as. Le livret de la réédition chez Reprise (sans bonus tracks) est plutôt miteux, mais le concept y est expliqué : Arthur est un Anglais moyen, qui a passé sa vie à travailler, s'est battu pendant la guerre, et qui se retrouve tout seul chez lui dans son minuscule pavillon de banlieue tandis que ses enfants partent pour l'Australie dans l'espoir d'une vie meilleure (d'où l'aspect « dépliant touristique » d'Australia). À la base, les Kinks devaient produire la BO d'un téléfilm, mais le projet s'est cassé la gueule entre-temps et il n'est donc resté que l'album.
Il y a de l'acidité dans Arthur, c'est évident, mais c'est à mon sens loin d'être le sentiment dominant : l'album est dans la même veine nostalgique que Village Green, simplement à une échelle plus large que celle d'un petit village de campagne (« The Decline and Fall of the British Empire », huh ?). L'album me semble surtout rempli de compassion à l'égard du personnage principal et de sa petite vie rangée : Brainwashed est acerbe, c'est sûr (je l'adore, celle-ci, quasiment punk dans l'idée), mais elle s'attaque plutôt aux puissants (« The aristocrats and bureaucrats are dirty rats for making you what you are »), et Princess Marina me semble plus un constat ironique de la volonté des petites gens de paraître « bien » que l'expression d'un quelconque mépris. La seule qui me paraisse vraiment dégager de l'arrogance est Nothing to Say, mais ça s'explique par le contexte (conversation entre Arthur et son fils). La chanson-titre, avec ses allures d'hymne, clôt quand même l'album sur une note très humaine (« oh we love you, want to help you »).
Enfin, voilà, quelques pensées comme ça. J'avoue que ça fait un petit moment que je n'ai pas écouté les Kinks (tiens, je crois qu'on n'en a pas parlé, mais Muswell Hillbillies est très chouette).
Il y a de l'acidité dans Arthur, c'est évident, mais c'est à mon sens loin d'être le sentiment dominant : l'album est dans la même veine nostalgique que Village Green, simplement à une échelle plus large que celle d'un petit village de campagne (« The Decline and Fall of the British Empire », huh ?). L'album me semble surtout rempli de compassion à l'égard du personnage principal et de sa petite vie rangée : Brainwashed est acerbe, c'est sûr (je l'adore, celle-ci, quasiment punk dans l'idée), mais elle s'attaque plutôt aux puissants (« The aristocrats and bureaucrats are dirty rats for making you what you are »), et Princess Marina me semble plus un constat ironique de la volonté des petites gens de paraître « bien » que l'expression d'un quelconque mépris. La seule qui me paraisse vraiment dégager de l'arrogance est Nothing to Say, mais ça s'explique par le contexte (conversation entre Arthur et son fils). La chanson-titre, avec ses allures d'hymne, clôt quand même l'album sur une note très humaine (« oh we love you, want to help you »).
Enfin, voilà, quelques pensées comme ça. J'avoue que ça fait un petit moment que je n'ai pas écouté les Kinks (tiens, je crois qu'on n'en a pas parlé, mais Muswell Hillbillies est très chouette).