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(08/04/2019, 15:56)Voyageur Solitaire a écrit : Normalement, une AVH comporte un renvoi de paragraphe minimum, donc…
Eventuellement, on peut imaginer une intro avec le choix suivant :
- Si vous avez aimé cette intro, rendez-vous au 1.
- Si vous n'avez pas aimé cette intro, rendez-vous au 2.
Paragraphe 1 : Félicitations ! Votre aventure s'achève par un franc succès.
Paragraphe 2 : Votre aventure s'achève ici.
On peut même limiter l'aventure à un seul et unique paragraphe, en ajoutant à la fin de l'intro :
Citation :- Si vous avez aimé cette intro, rendez-vous au début et relisez-la.
- Si vous n'avez pas aimé cette intro, tant mieux pour vous, l'aventure s'arrête ici.
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(09/04/2019, 13:51)Salla a écrit : On peut même limiter l'aventure à un seul et unique paragraphe, en ajoutant à la fin de l'intro :
Citation :- Si vous avez aimé cette intro, rendez-vous au début et relisez-la.
- Si vous n'avez pas aimé cette intro, tant mieux pour vous, l'aventure s'arrête ici. La gueule de l'arborescence
сыграем !
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Premier paragraphe de ma mini-AVH "Ici sont les Dragons", en espérant qu'il vous donnera envie de lire la suite!
« C’est une vraie catastrophe, » soupire Yann Lecuvier, l’un des cinq scientifiques que vous transportez à bord du Belle de Nuit.
Vous laissez votre regard errer au-dessus du pont. Le soleil est déjà près de se coucher, mais sa lumière est encore assez forte pour ne rien vous cacher du spectacle désolant que vous offrent les eaux : une étendue presque ininterrompue de déchets en tout genre, allant du bidon d’huile au filet de pêche, en passant par des emballages en aluminium et autres résidus divers, le tout mêlé à l’épaisse croûte d’algues brunes qui fait la caractéristique de la Mer des Sargasses.
« Le septième continent... » répondez-vous avec une consternation résignée. « Un monde de plastique. »
Yann secoue la tête.
« Comment a-t-on pu en arriver là, sérieusement ? Regarde les algues, jamais elles n’ont été aussi épaisses. La faute aux rejets organiques du Brésil et des États-Unis. Les relevés ont montré qu’elles forment par endroit une couche de plusieurs mètres d’épaisseur ! »
Vous acquiescez d’un mouvement du menton.
« Si ça continue, il ne sera bientôt plus possible de naviguer. »
« Oui, et c’est justement pour ça que des missions comme la nôtre sont si importantes. Il faut faire comprendre aux gens ce qui est en train de se jouer. »
« J’espère que vous y parviendrez, » faites-vous en affichant une moue sceptique. « Allez, je vais me coucher. Je prends mon quart à deux heures du matin. »
« Très bien, bonne nuit alors. »
« Bonne nuit. »
***
« Lieutenant ! Lieutenant ! Réveillez-vous ! »
Une main tremblante vous secoue l’épaule. Émergeant brutalement du sommeil, vous vous redressez sur votre couchette. Un marin se tient à vos côtés, l’air anxieux.
« Qu’y a-t-il ? » lui demandez-vous avec nervosité.
« Quelque chose ne va pas. Le capitaine... La cabine de commandement ne répond plus. Je crois que nous sommes attaqués. Des pirates... »
« Des pirates, au cœur de l’Atlantique ? C’est impossible ! » vous exclamez-vous en vous levant – vous vous étiez couché tout habillé en prévision de votre quart nocturne.
Vous enfilez rapidement vos bottes, puis vous ouvrez la porte de votre cabine et sortez, suivi par l’homme d’équipage. La coursive est plongée dans l’obscurité.
« Pourquoi fait-il si noir ? »
« Je crois que le générateur a sauté. »
« C’est pas vrai ! Mais qu’est-ce qui se passe sur ce rafiot ? »
Vous vous précipitez sur l’escalier qui mène à l’extérieur. Une petite pluie fine et glaçante vous accueille, vous faisant frissonner. Les ténèbres sont presque complètes, seule la lune diffuse une vague clarté à travers le voile des nuages. Vous apercevez alors une forme humaine étendue sur le pont.
« Mais c’est... »
Un cri de douleur et d’épouvante vous fait vous retourner. Le marin qui vous accompagnait contemple fixement son ventre, les yeux dilatés d’horreur. Trois longues pointes de métal noir émergent de sa chemise ensanglantée. Et dans son dos...
Ce n’est pas possible ! Vous devez faire un cauchemar !
Vous prenez la fuite en direction de la passerelle qui mène au poste de pilotage. La radio, vite ! Prévenir les autorités... Contacter les Bermudes...
Une forme vive, sombre et luisante jaillit hors de l’obscurité. Elle vous percute avec force. Propulsé violemment sur le côté, vous réalisez avec effroi que vous êtes sur le point de basculer par-dessus le garde-fou. Vous tentez de vous retenir à la rambarde, mais une main froide et humide vous empêche de l’agripper tandis qu’une autre vous pousse vers l’extérieur – en direction de l’océan.
Un océan synonyme de mort par noyade, puisque vous n’ignorez pas que vous êtes à plusieurs centaines de kilomètres des côtes les plus proches.
Vous poussez un hurlement de terreur en glissant le long de la coque. Le choc contre la surface de la mer est brutal. Vous pénétrez dans l’eau limoneuse la tête première. Les algues s’écartent puis se rabattent sur vous comme les tentacules d’une pieuvre monstrueuse. Vous vous débattez contre les filaments visqueux, essayez désespérément de regagner l’air libre... Hélas, il fait si sombre que vous êtes incapable de distinguer le haut du bas ; tous vos efforts ne conduisent qu’à vous enfoncer un peu plus vers les abysses. L’oxygène commence à vous manquer, la tête vous tourne... Et vous perdez connaissance.
Rendez-vous au 1.
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11/06/2019, 13:22
(Modification du message : 11/06/2019, 20:36 par Loi-Kymar.)
Efficace ! Même si, pour l'explication sur les rejets organiques, je ne l'aurais, pour ma part, pas placée dans un dialogue (celui-ci me paraît un peu exagérément explicatif, du coup).
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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11/06/2019, 13:26
(Modification du message : 11/06/2019, 19:23 par Loi-Kymar.)
À mon tour de sacrifier à ce fil, en espérant dissiper quelques incertitudes sur mon propre style...
"Prologue
En ce petit matin de mars, dans le village de Beck, la brume se lève à peine du vallon en contrebas, le coq a fini de chanter, les garçons, les filles et leurs parents se préparent aux travaux qui siéent à une communauté proche de la terre, à laquelle les quelques champs alentour évitent de se sentir trop encerclée par l’intimidante forêt Wissenwald.
Non loin de là, le manoir de Beck se réveille, lui aussi. Il faut monter une pente douce pour rejoindre, au sommet du plateau, cette haute bâtisse de pierre de masse modeste en comparaison avec celles des autres seigneuries du duché d’Altstein, entourée d’un haut mur qui fait plus office de signe extérieur d’autorité que de réelle protection. Par bonheur, cela fait quelques générations qu’aucun conflit n’a opposé la seigneurie à ses voisins.
À dire vrai, Konrad von Beck aurait grande peine à faire améliorer ses défenses. Ses serfs le croient pingre, car tel est le bruit qu’il laisse courir au lieu d’un autre qui ne ferait pas honneur à son rang. La réalité est que le seigneur est proche de la ruine, endetté même. Seuls les plus proches de lui, au manoir – ses serviteurs, le fils unique que lui a donné sa défunte épouse – et ses créanciers le savent. Les mauvaises récoltes récentes et la maigreur des revenus tirés des taxes locales n’expliquent pas à elles seules cet état financier déplorable. Ceux qui, ces derniers mois dans le manoir, ont prêté attention aux visites rendues à Konrad, ou capté plus ou moins fortuitement des échos étouffés de conversations qui en ont émané, formulent entre eux les hypothèses de placements mystérieux et risqués, d’associations mal avisées et de créances dangereuses.
Vous êtes de ces témoins-là, vous qui n’êtes pas un paysan mais faites partie du personnel du manoir, sous l’autorité directe du seigneur. Cependant, votre cas a ceci de particulier que vous avez connaissance d’autres choses que vous ne jugez pas opportun de partager avec les autres. Vous savez, par exemple, que Konrad n’a pas seulement reçu des visites en rapport avec ses affaires malheureuses, mais aussi fait envoyer quantité de messages à divers interlocuteurs à travers le duché et même au-delà, pour certains de hautes personnalités que le rang du seigneur ne devrait même pas lui permettre de côtoyer.
Vous savez cela parce que vous n’êtes pas non plus un cuisinier ni une femme de chambre, ni même techniquement un serf (ce qui interpelle un peu les autres serviteurs), et encore moins le fils du seigneur. Vous êtes son messager.
-x-
Trois ans se sont écoulés depuis que les habitants de Beck ont commencé à voir circuler, entre le manoir et le reste du monde, une silhouette étrangère à la seigneurie : la vôtre. Ce petit village planté sur le flanc d’un des reliefs qui bordent le lit du fleuve Stag vous avait paru un point de chute approprié pour la reconstruction d’une vie, après de longs mois de pérégrinations. Les gens de Beck, eux, n’ont d’abord pas vu d’un très bon œil ce jeune homme prématurément mûri que l’on disait survivant de la Guerre de la Croisée, là-bas dans le vallon, au confluent du Stag et de la Wibeka ; mais après avoir constaté que le seigneur vous trouvait quelque fonction et qu’en outre vous saviez tenir votre place en leur présence, ils ont cessé de rechigner à vous saluer à votre passage, et ont même tendance à vous ménager un peu lorsque, en des occasions chichement choisies, vous daignez lâcher quelque information distrayante – mais rien de compromettant ni surtout de confidentiel – sur la vie au manoir. Ainsi avez-vous pu vous intégrer ici, dans cette campagne tranquille quand vous n’êtes pas en mission sur les routes : en louvoyant et en assurant une hypothétique jonction entre deux classes sociales, avec des distances bien mesurées avec l’une et l’autre qui vous permettent de ne pas trop exhiber votre bagage intime.
Les cinq années de la Guerre de la Croisée avaient vu trois duchés se déchirer pour un lopin de terre limitrophe. Arraché à votre vie de garçon des rues mal nourri mais débrouillard pour être jeté dans le fracas des armes et des meurtres, vous en étiez sorti physiquement à peu près intact, un peu plus riche d’expériences, mais moralement en une quête désespérée de nouveaux repères qui vous libéreraient des pièges des anciens. Après la survie dans la misère urbaine, puis celle au milieu de la violence militaire, vous n’entrevoyiez le salut de votre âme que dans un changement radical de milieu. Vous aviez donc laissé derrière vous à la fois la ville et les propositions de carrière dans les armes, pour vous diriger vers l’intérieur des terres, en offrant divers services contre rétribution, et en particulier celui auquel vous excelliez déjà sur les pavés et les champs de bataille : porter les communications entre les personnes. Bien sûr, l’immense majorité de vos clients ne savait ni lire ni écrire mais, singulièrement, vous pouviez pallier ces manques : ceux qui vous ont élevé dans la rue ont su eux-mêmes vous enseigner le sens des lettres et des chiffres, et même l’art d’en reproduire quelques-uns – une éducation que vous avez tenu à prolonger du mieux que vous pouviez dans l’armée du duc d’Altstein. Alors, pour ceux nombreux dans l’incapacité de vous remettre un message écrit, c’était vous qui retranscriviez leurs paroles pour les transmettre, oralement, à leurs destinataires.
C’est de cette manière que vous avez vécu sans confort excessif mais en mangeant à peu près à votre faim, battant la campagne de village en village en ne pouvant compter que sur vos jambes et vos ressources (le cheval est un luxe dans le pays). Arrivé au village de Beck, ces perspectives d’avenir ont quelque peu évolué : le seigneur local, ayant eu vent de votre compétence, vous a fait mander. Sensible à votre expérience, à votre degré d’instruction modeste mais supérieur à la moyenne de votre condition, et à votre capacité à défendre votre vie, Konrad a proposé de vous attacher à son service – ce que vous avez accepté avec d’autant plus d’empressement que ce service était non exclusif, vous permettant de le poursuivre également auprès des serfs. Voilà qui vous a amené au statut un peu intermédiaire où vous vous trouvez aujourd’hui, travaillant autant pour la noblesse que pour la populace avec tous les efforts d’adaptation aux différents milieux que cela implique. Comme vous êtes arrivé étranger à la seigneurie de Beck, Konrad n’a à ce jour pas jugé utile de vous soumettre formellement au servage. Cependant, pour le même motif de non-priorité, vous ne portez pas de livrée – seul le blason de Beck sur les boîtes à messages que vous transportez attestent de votre service. Et bien que le seigneur dispose de quelques chevaux, il ne vous a toujours pas offert l’opportunité d’en monter un, se conformant à la légende de sa pingrerie proverbiale – sans parler du fait qu’avant d’espérer user d’une telle monture, il vous reste à acquérir de sérieuses notions d’équitation…
-x-
Or donc, en ce petit matin de mars, vous avez fait une pause dans la cuisine du manoir de Beck pour grignoter un bout de pain laissé sur une table, en vous demandant qui de votre maître, du sabotier ou du meunier aura un message à vous faire transmettre aujourd’hui, à moins que vous ne deviez aller prêter vos bras à quelque activité manuelle au village. C’est alors qu’un serviteur apparaît dans la pièce et met fin à vos réflexions, en annonçant que le seigneur Konrad vous fait mander sans délai dans sa salle de commandement. Vous engloutissez le reste du bout de pain que vous achevez de mâcher tout en vous dirigeant vers la salle à l’étage.
« Entre », fait une voix quand vous frappez à la porte – une voix curieusement située entre fermeté et lassitude.
La salle de commandement est une grande pièce décorée sans ostentation et meublée dans le seul souci de la pratique : quelques portraits d’ancêtres titulaires de la seigneurie accrochés aux murs, et au milieu une grande table où s’entassent confusément (pour le visiteur, du moins) cartes et documents manuscrits. Derrière la table, une chaise à accoudoirs simple soutient le corps de grande taille mais quelque peu accablé du seigneur Konrad von Beck, dont la rigueur de la barbe sombre parfaitement taillée forme une curieuse combinaison avec le front strié de plis trahissant sans équivoque une anxiété inscrite de trop longue date. À votre entrée, le grand corps lève le nez d’un document.
« Tankred. »
Il a prononcé votre prénom sur un ton d’une étrange neutralité, comme s’il s’apprêtait à vous annoncer le décès d’un de vos proches ou – plus inquiétant pour vous – qu’il compterait dorénavant se passer de vos services. Un indice, cependant, infirme cette dernière hypothèse : une boîte à messages au blason de Beck fermée et posée en évidence sur la table – pas n’importe quelle boîte. Celle-ci, vous ne l’avez transportée qu’en de rares occasions, à chaque fois avec un raffinement de recommandations de l’expéditeur. Elle a la particularité assez extraordinaire de paraître parfaitement hermétique : nulle trace d’ouverture, de serrure ou de mécanisme tangible sur sa surface ouvragée. La singularité de cet objet vous a toujours fasciné, et titillé votre imagination quant à son contenu si bien protégé.
Konrad pousse la boîte de quelques centimètres vers vous.
« J’ai besoin que tu trouves un certain Albrecht Grimm à la taverne du "Joueur de flûte", à Rachenburg, et que tu lui remettes ceci. »
La demi-seconde qu’il vous faut pour assimiler cette information vous semble en durer le triple.
Rachenburg. La ville portuaire autonome au confluent du Stag et de la Wibeka. Vous aviez fini par oublier l’éventualité que vous pourriez y revenir un jour. Vous ignorez si vous y êtes né, mais c’est bien là, dans le danger de ses rues, que vous avez commencé à vous forger. Après que vous l’ayez quittée, vous n’avez même pas eu à vous efforcer d’éviter d’y retourner : étrangement, aucune de vos commissions ne vous y a ramené, jusqu’à maintenant. Mais sans doute cette esquive ne pouvait-elle durer éternellement. Vous qui avez connu Rachenburg au crépuscule de sa bonne fortune, puis en déclin inexorable après la guerre, dans quel état allez-vous aujourd’hui retrouver le théâtre de votre enfance ?
Konrad connaît-il votre lien avec Rachenburg ? A-t-il constaté votre trouble en cet instant ? De cela, il ne laisse rien paraître. Prenant une bourse posée sur la table, il la déplace à côté de la boîte à messages. Elle, vous devinez ce qu’elle contient : quelques deniers en supplément pour couvrir vos frais, notamment le droit d’entrée dans la ville.
« Ne tarde pas », ajoute-t-il.
Vous prenez la boîte et la bourse sans un mot ; vos acquiescements aux ordres de mission se sont toujours passés de paroles, et il est rare que vous ayez des commentaires à y faire.
Sur quoi Konrad von Beck met fin à l’entretien d’un « Bonne route » aussi neutre qu’au début, le nez déjà replongé dans son document. Vous jureriez pourtant qu'au moment où vous repassez la porte, il relève brièvement les yeux pour vous partir, avec un vous-ne-savez-quoi dans le regard.
Une demi-heure plus tard, vos affaires de route rassemblées, vous êtes de retour à la cuisine, étudiant les modalités de votre voyage, et la tête agitée d’autres interrogations.
Rendez-vous au 1."
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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Le nom du héros est Char rouge? Propagande communiste! ^^
Texte agréable qui laisse des pistes intéressantes: la boite dont on ne connait pas le contenu, c'est un ressort puissant, de même que le retour sur les lieux d'enfance qui laisse présager plein de surprises.
Il faudra évidemment que les règles du jeu soient à la hauteur, en général c'est le point le plus délicat à gérer.
Et pour celui de Kraken j'ai hâte de voir ce que donne le mélange de dark fantasy d'un côté et d'écologie de notre temps de l'autre. Il y a comme un relent de Les Noyés de Zyx, c'est bon signe!
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(11/06/2019, 19:31)tholdur a écrit : Le nom du héros est Char rouge? Propagande communiste! ^^
Texte agréable qui laisse des pistes intéressantes: la boite dont on ne connait pas le contenu, c'est un ressort puissant, de même que le retour sur les lieux d'enfance qui laisse présager plein de surprises.
Il faudra évidemment que les règles du jeu soient à la hauteur, en général c'est le point le plus délicat à gérer.
Et pour celui de Kraken j'ai hâte de voir ce que donne le mélange de dark fantasy d'un côté et d'écologie de notre temps de l'autre. Il y a comme un relent de Les Noyés de Zyx, c'est bon signe!
Merci pour cette réaction ! Concernant les règles... j'en ai une idée assez bien établie, mais en discuter nécessiterait un autre fil.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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Sympa cette intro, Loi-Kymar! Le style est bon, et c'est vrai que ce colis intriguant donne envie d'en savoir plus. C'est quelle AVH? Ta traduction ou une oeuvre perso?
@ Tholdur: c'est marrant, en écrivant je ne pensais pas du tout à cette très bonne AVH de Zyx! En y repensant, il est pourtant plus que probable qu'elle m'ait influencé inconsciemment. Je ne m'en rappelle plus très bien, il faudrait que je la relise pour voir dans quelle mesure...
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Merci, Kraken ! C'est un travail personnel, le premier que j'ai commencé.
Et ces quelques feed-back me font du bien à plus d'un titre, en ce qu'ils me rappellent de ne pas perdre de vue les promesses qui ont suscité l'envie d'écriture et cette introduction. Pour ma première écriture interactive, je réalise qu'entre l'envie de raconter, celle de multiplier les possibles et celle de créer du jeu (jets de dés, mécanismes de codes, paragraphes cachés, etc.), on peut facilement s'éparpiller et laisser le projet se dénaturer.
Donc, merci encore à tous.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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Eh bien c'est un début qui promet!
Si j'avais à relever un petit défaut, je dirais que c'est peut-être un peu long comme intro, surtout si ta future AVH est de petite taille. Si tu prévois d'écrire un gros morceau alors ça peut aller. (grosse intro = beaucoup d'éléments à assimiler pour le lecteur. C'est un investissement pour lui, qui se justifie sur la longueur mais moins pour quelque chose de trop court, à mon avis. Ne pas oublier que le lecteur d'AVH il veut jouer, faire des choix.)
Il y a aussi la phrase "À votre entrée, le grand corps lève le nez d’un document" qui sonne un peu bizarre, je trouve. Mais ce n'est peut-être qu'un sentiment personnel.
Continue bien!
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12/06/2019, 21:17
(Modification du message : 12/06/2019, 21:18 par Loi-Kymar.)
(12/06/2019, 21:03)Kraken a écrit : Eh bien c'est un début qui promet!
Si j'avais à relever un petit défaut, je dirais que c'est peut-être un peu long comme intro, surtout si ta future AVH est de petite taille. Si tu prévois d'écrire un gros morceau alors ça peut aller. (grosse intro = beaucoup d'éléments à assimiler pour le lecteur. C'est un investissement pour lui, qui se justifie sur la longueur mais moins pour quelque chose de trop court, à mon avis. Ne pas oublier que le lecteur d'AVH il veut jouer, faire des choix.)
Il y a aussi la phrase "À votre entrée, le grand corps lève le nez d’un document" qui sonne un peu bizarre, je trouve. Mais ce n'est peut-être qu'un sentiment personnel.
Continue bien!
Oui, ce sera un gros morceau. C'est peut-être à cause de mes habitudes de joueur de LDVEH à 300+ paragraphes, mais je ne me sens pas (encore ?) prêt à écrire des mini-AVH.
Et le "grand corps" est une des figures de style que je tente de temps en temps, mais je n'ai pas fini de peaufiner
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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12/06/2019, 21:57
(Modification du message : 12/06/2019, 21:59 par Voyageur Solitaire.)
Le style est littéraire ou du moins soutenu sans être rébarbatif ou hermétique, ce qui n'est pas toujours évident à rendre. Et étant moi-même familier d'AVH à 450 paragraphes minimum, je ne peux qu'apprécier la perspective d'une longue et riche histoire.
Bonne continuation donc !
Anywhere out of the world
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03/07/2019, 20:06
(Modification du message : 03/07/2019, 20:23 par Voyageur Solitaire.)
C'est mon dernier grand projet, longtemps resté à l'état de brouillon et de notes, qui devait venir en tout dernier. Mais, saturé de Shamanka et ayant quasiment terminé [i]À la dérive[/i], je me suis surpris à m'y plonger sérieusement et à vraiment bien progresser. Alors je ne sais pas quand elle sera terminée mais elle verra le jour, c'est décidé.
Je vous propose donc le quatrième de couverture, l'intro et le premier paragraphe de [i]Retour à Puerto Virgen[/i], AVH contemporaine, oscillant entre GTA et film d'action.
Trois ans… Trois ans depuis que vous avez quitté Puerto Virgen. Vous hissant à la force du poignet, vous et vos inséparables trois amis avez réussi, depuis le quartier sordide de votre enfance jusqu’à votre situation actuelle. Mais la mort de Scott, un de vos trois compagnons, vous ramène vers la prestigieuse métropole, là où le sordide se dissimule derrière les paillettes et le décor de carte postale. Un accident stupide, une nuit sur la corniche surplombant la ville… Très vite cependant, vous réalisez qu’il ne s’agissait pas d’un accident mais d’un meurtre. Votre ami a été tué, vous et les autres êtes en danger désormais. Qui a tué Scott ? Quel secret se dissimule dans son passé ? Et surtout, quel sort sera réservé à votre groupe quand éclatera la vérité ?
- Monsieur ? Monsieur, nous entamons notre descente, veuillez attacher votre ceinture s'il vous plaît.
Avec un sourire confus, vous vous exécutez avant de replonger dans vos pensées tandis que l'avion perd régulièrement de l'altitude. Votre regard reste fixé sur la photo que vous avez en main, un vieux cliché où sur fond de pavillons de banlieue, de palmiers et d'antennes paraboliques, quatre adolescents sourient d'un air bravache à l'objectif, se tenant par les épaules. Quatre adolescents devenus des hommes et surtout des amis, des frères même. Quatre adolescents issus du même quartier minable, quatre amis qui se sont battus pour s'en sortir. Et qui s'en sont sortis… Teddy Marquez, Scott Eisen, Denis Falker et vous-même. Et aujourd'hui, Scott n'est plus là… Du bout des doigts, vous caressez le visage de votre ami sur la photo. Vous n'avez pas encore vraiment réalisé depuis le coup de fil de Teddy vous annonçant en pleine nuit l'accident ayant coûté la vie à votre ami. La route sur la corniche, la nuit, les pneus qui crissent, la voiture qui s'envole… La gorge serrée, Teddy vous a simplement demandé de rejoindre Puerto Virgen au plus vite pour les funérailles, ajoutant qu'il avait prévenu Denis également. Si vous vivez à Paris et Denis à New York, Teddy et Scott eux sont restés dans la ville où vous avez grandi. Teddy en est devenu le roi de la nuit, régnant sur ses fêtes et ses soirées tandis que Scott en était devenu l'un des plus brillants avocats.
L'avion a traversé la couche nuageuse. Avec émotion, vous voyez se profiler les rivages, les collines et les plages de Puerto Virgen. L'immense statue de la Vierge qui a donné son nom à la ville apparaît au sommet de sa colline, sur votre droite. Progressivement, les détails se détachent sous le soleil éclatant : les tours futuristes et orgueilleuses des beaux quartiers et de Downtown, les petites maisons coloniales aux couleurs vives de Santa Anna et Flores, les plages de Itabala, Inglès… Celle de Corvada avec sa grande roue et son ponton s'avançant dans la mer… Votre appareil se pose en une longue glissade sur le tarmac de l'aéroport Cristobal.
- Mesdames et messieurs, bienvenue à Puerto Virgen. Il est 17h35 heure locale et la température extérieure est de 28 degrés Celsius. Pour votre sécurité, merci de rester attaché jusqu'à l'extinction de la consigne lumineuse…
Sans écouter l'annonce de l'équipage, vous regardez défiler les bâtiments de l'aéroport, les autres appareils en attente aux couleurs de tous les pays. Une fois votre avion positionné et à l'arrêt, vous en sortez enfin et rejoignez, après le contrôle des passeports, le terminal des arrivées internationales. Il fait un temps radieux, les baies vitrées sont grandes ouvertes, laissant entrer la lumière, la chaleur, l'odeur de la mer… Les gens ont l'air heureux, vont et viennent librement. Les hauts palmiers bruissent doucement, des grappes de touristes piétinent, excités, devant les bus rutilants qui les emmèneront à leur hôtel. Ils ne verront de Puerto Virgen que la carte postale bien sûr. Vous, vous savez ce qu'il en est, vous connaissez la face cachée de cette ville, la loi de la rue et du couteau, les trafics et la coke, la lutte pour s'en sortir… La crasse et le sordide derrière les paillettes et les couleurs tropicales… Vous traversez le hall à pas lents, votre sac en bandoulière, regardant à droite et à gauche, encore presque surpris d'être là. Trois ans. Trois ans déjà… Soudain, votre cœur bat plus vite en apercevant une silhouette qui agite le bras dans votre direction, affichant un grand sourire…
Et maintenant, rendez-vous au 1.
Teddy et vous restez un long moment dans les bras l'un de l'autre, puis vous vous reculez pour mieux observer votre ami. Egal à lui-même : costaud et solide bien que desservi par une taille médiocre, un peu enrobé, le crâne rasé et le collier de barbe noire soigneusement taillé. Et toujours ce sourire à fossettes auquel on résiste mal, ce regard malicieux et coquin, ce rire enjoué qui feraient presque oublier le gamin trop gros, mal dans sa peau et complexé que vous avez connu autrefois. Ce gamin devenu aujourd'hui l'un des personnages les plus en vue de la ville et de sa faune nocturne. Qui aurait cru que le petit gros qui se faisait insulter et tabasser par les autres au lycée serait un jour le roi des nuits de Puerto Virgen ? Votre amitié est née l'après-midi où vous l'avez sauvé d'un groupe de jeunes cons qui tentaient de le noyer en lui fourrant la tête dans les toilettes du gymnase… Votre mère l'appréciait, elle le trouvait gentil et poli quand il venait faire ses devoirs avec vous à la maison. Du moins quand votre père n'était pas totalement défoncé… Ces jours là, elle vous envoyait chez Teddy. Vous bavardiez et vous amusiez, assis à la petite table de la cuisine couverte d'une toile cirée, pendant que sa mère épluchait ses légumes, un œil sur le poste de télé posé sur un meuble… La voix de votre ami vous arrache à des souvenirs que vous aimeriez avoir oublié.
- Tu m'as l'air en forme, tu as fait bon voyage ?
- Teddy, que s'est-il passé ? Scott…
Le visage de votre ami se referme et il remet précipitamment ses Ray Ban, détournant la tête.
- Je te dirais tout ça à la maison, viens, je suis garé pas loin. Fais voir ton sac.
Quelques minutes plus tard, la Dodge Viper quitte le parking courte durée et prend la direction de la ville. Les cheveux ébouriffés par le vent, le visage chauffé par le soleil, vous regardez défiler le paysage, perdu dans vos pensées. A l’échangeur de Coronado, la voiture s’arrête au péage et vous rendez son salut de la main à l’employé mexicain qui vous lève la barrière. Teddy prend alors la bretelle hérissée de panneaux publicitaires géants menant à Dowtown. Vous vous tournez vers votre ami :
- Comment va Puerto Virgen, Teddy ?
- Ho, à écouter le gouvernement, Puerto Virgen va très bien. Fréquentation touristique en hausse, boom de l'immobilier, commerce en plein essor avec toute l'Amérique Latine… Ville cosmopolite et accueillante où chacun est le bienvenu… Le racisme, la drogue, la prostitution, la corruption à tous les étages ? Allons, foutaises messieurs les journalistes… Fake news… Circulez, y a rien à voir…
Vous dissimulez un sourire avant de vous retourner pour regarder derrière vous, puis dans le rétroviseur, sourcils froncés :
- Teddy, on nous suit. Le Hummer aux vitres teintées, deux bagnoles derrière nous… Il nous colle depuis l'aéroport.
Votre ami jette un coup d’œil dans le rétroviseur mais ne vous pose pas de questions. Comme vous, il a grandi dans la rue, comme vous, il a appris à sentir ces choses.
- Il faut faire gaffe, il y a pas mal de car-jacking en ce moment entre l'aéroport et la ville, surtout avec les belles caisses et les voitures de location. On va bien voir…
L'habileté au volant de Teddy est de 9. Lancez deux dés : si le résultat est inférieur à son habileté, rendez-vous au 51. Si le résultat est égal ou supérieur à son habileté, rendez-vous au 102.
Anywhere out of the world
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Woaou. Rapide, puissant, on a à peine le temps de s'interroger sur les détails qu'on est déjà dedans. J'espère bien que tu iras au bout !
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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04/07/2019, 13:38
(Modification du message : 04/07/2019, 13:40 par Voyageur Solitaire.)
Oui, j'ai décidé de la terminer.
C'était une idée que j'avais en tête, sans plus, j'en avais fait un canevas on va dire mais ça restait optionnel. Et puis, je suis arrivé à saturation avec l'univers de Shamanka et comme j'ai de la marge pour les délais de ma trilogie, je me suis replongé dedans pour me changer les idées et c'est venu tout seul, j'ai écris des paragraphes entiers et développé l'intrigue en une soirée. Alors oui, autant la faire. Ma trilogie et A la dérive passent avant quand-même, donc pas de date, ça viendra quand ça viendra.
Puerto Virgen est un pastiche de Rio de Janeiro, Miami et Los Angeles, l'atmosphère louche du côté de GTA San Andreas et Vice City. La première partie sera plus une enquête, pour savoir qui a tué Scott Eisen et la seconde partie sera plus tournée vers l'action. J'avais pensé situer cette dernière dans les années 80 mais c'est trop contraignant finalement.
Merci pour ton retour !
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