[m-yaz 2017] Bonnet Rouge (Tholdur)
#1
Thread pour les com' de l'AVH de Tholdur.

An de grâce 1333. Le jeune Guilhem, en compagnie de Frère Shelby et de son cousin Corey, arrive en terres de Liddesdale en Écosse, après un long et pénible voyage. Ils sont fourbus mais, aussi près des murs du sinistre château de l'Hermitage, pourront-ils trouver autre chose qu'un repos éternel ?

AVERTISSEMENT : Ce récit est déconseillé aux jeunes lecteurs.
сыграем !
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#2
Bonnet Rouge n'est ni une histoire de révoltes bretonnes ni une immersion dans le bouddhisme tibétain, mais une courte aventure médiévale écossaise.

Nous y incarnons Guilhem, jeune orphelin en route vers le monastère qui va le recueillir, alors que son chemin croise celui du Bonnet Rouge, mystérieux être qui terrorise cette région reculée.

La narration a lieu à la première personne du présent de l'indicatif, avec des choix à la troisième personne, façon Gloire Posthume. Je ne saurais dire si ça apporte quelque chose en plus par rapport au vous, mais en tout cas ça passe plutôt bien.

L'aventure est techniquement un one-true-path, mais étant très courte (30 sections), elle est en réalité plutôt facile puisque les choix sont en fait en nombre très limité.

J'ai bien apprécié le système des trois jauges pour nos différentes variables d'état (forme, stress, révolte), un peu à la Long Live the Queen. Le format ultra-court fait cependant qu'on passe notre temps à les mettre à jour, à chaque paragraphe ou presque, ce qui est un peu pénible à force, mais le concept est cool.

En terme d'histoire, moite-moite. Du bon et du moins bon. Y'a une volonté nette d'être dans du médiéval crade et rude, et ça marche plutôt pas mal, mais le texte cède parfois à la facilité de vouloir choquer à peu de frais ou d'avoir des personnages expliquer le scénario d'un long monologue.

En résumé, une aventure plutôt intéressante, mais qui, je le crains, risque de se faire balayer par un certain nombre de titres vraiment exceptionnels cette année.
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#3
La narration au présent était un test, le but est de renforcer la sensation d'immersion dans "l'immédiateté" de l'action, et j'avais aussi une volonté en fin d'aventure de marquer une rupture intéressante avec les 2 pfa.

Pour le niveau de difficulté je pense quand même qu'elle n'est pas si facile pour un format aussi court. Au jugé je pense qu'il faut au moins 3 ou 4 tentatives en moyenne. La première pour se faire une idée du bon parcours, la seconde pour tenter de le trouver, et la 3e ou 4e pour y arriver effectivement.

Pour le système de règles je pense que ce serait intéressant de le poursuivre sur un format plus long. Je n'ai pas pu le développer autant que je voulais mais je suis persuadé qu'a plus grande échelle cela peut donner quelque chose de très sympa pour l'évolution d'une intrigue.

Pour l'histoire, je suis contraint par le format court, mais aussi par ma lenteur d'écriture^^. En 50 sections j'aurai pu à la fois diluer les éléments de "jauge", et les éléments d'explication. Mais c'est déjà une victoire d'avoir décroché les 30 sections!

Sinon pour l'avertissent au public averti, tu en penses quoi? C'est justifié, surestimé ou pas assez marqué?
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#4
(01/07/2017, 10:12)tholdur a écrit : La narration au présent était un test, le but est de renforcer la sensation d'immersion dans "l'immédiateté" de l'action, et j'avais aussi une volonté en fin d'aventure de marquer une rupture intéressante avec les 2 pfa.
heuh, rédigé à la première personne, tu veux dire, non ? Parce que des AVH "pas rédigées au présent"... c'est plutôt rare, non ? Drunken
сыграем !
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#5
Citation :Sinon pour l'avertissent au public averti, tu en penses quoi? C'est justifié, surestimé ou pas assez marqué?

Je ne saurais dire. Il est surtout là pour la toute fin j'ai l'impression. On est cependant dans le cas où le lecteur vraiment jeune ne comprendra probablement juste pas ce passage, plutôt que d'en être horrifié, donc… Je sais pas.
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#6
Bonnet Rouge.

À quoi je m'attendais avec un titre pareil ? Rien de précis.
Avec les résumé qui suit le titre , là je voyais déjà plus du paysan bien cradasse (sans être péjoratif pour les paysans que je respecte au plus haut point) dans un moyen âge encore plus cradasse.
J'étais dans le bon.

Que penser de cette histoire ?
Je suis comme les fosses, sceptique.
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Le fait d'incarner un orphelin et tout jeune de surcroît renforce le coté fragile du héros que l'on incarne.

L'utilisation du présent à la première personne me plaît bien, c'est bizarre au départ et puis on s'y fait. Je dirais même que ça renforce l'immersion, mais uniquement à mon avis car on incarne un jeune garçon que l'on sent faible. Le JE nous rapproche de lui et l'on devient finalement son protecteur à travers son périple. Je ne sais pas si je suis clair, mais mon sentiment est celui-ci.

Les protagonistes sont à mettre au feu.
Frère Shelby est le moine aigri et mauvais par excellence, Corey le cousin à exploser toussuite. Si, si, faut pas attendre là.
L'état mental de Guilhem ne bougeait pas mais le mien oui ! Je l'aurais démonté à la moindre occas'.

L'histoire en général , beh c'est là que je suis sceptique. Le scénario est bien, il tient la route mais je dirais qu'il est un peu "j'en reprendrais volontiers". C'est intrigant, bien décrit (très bien même), une bonne tonalité dans les dialogues et le tout est fluide, mais Tholdur ? 30 sections pour une histoires comme ça ?
Bon tu as été pris par le temps, par les à-cotés et tu participes quand même, c'est déjà remarquable, mais il manque 20 sections, 20 sections pour étoffer un peu l'angoisse de la deuxième partie de l'avh (enfin de la troisième partie).
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Donc pour résumer j'ai aimé ton avh car elle baigne dans une ambiance médiévale sombre, froide et torturée (j'ai pensé plusieurs fois au nom de la rose avec ces moines sournois et cette ambiance hivernale glaciale). Mais trop trop courte pour pouvoir éprouver un quelconque sentiment autre que "j'incarne un gamin fragile je vais l'aider"...
Pas eu le temps de flipper en fait.

En revanche le thème du concours est respecté, c'est clair.

PS : Peux-tu m'expliquer
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EDIT : Pour l'avertissement, tu as raison le coté horreur n'est pas trop visuel mais je viens de relire l'avh et j'ai obtenu la "vraie fin" je suppose. donc oui l'avertissement est justifié... Pale
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
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#7
Pour l'explication:

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Pour le glauque de la fin
Je me suis longtemps demandé si j'allais mettre ce dernier paragraphe de la dernière section, peut-être que cela fait d'ailleurs partie des aspects gratuits dont parle Skarn. Mais j'avais envie de finir sur une note très sombre, quitte à flanquer par terre tout le reste du récit sur cette mauvaise impression que cela peut laisser au lecteur. Il y a aussi l'idée de reboucler avec le début du récit dans l'auberge, et
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ce n'est donc pas du tout gratuit, même si on peut le penser a priori. Pourquoi ne pas proposer une version expurgée du dernier paragraphe, j'ai déjà pensé à cette option.

Je suis d'accord, avec 50 sections l'avh serait meilleure (notamment pour distiller l'ambiance). C'était le but au départ. Mais je ne pouvais pas l'atteindre! Je crois que l'AVH se tient malgré tout en 30, que les raccourcis que j'ai dû faire sont acceptables pour la qualité globale. On doit peut-être avoir l'impression que la fin est plus précipitée que le début, aussi.
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#8
Ne touche surtout pas la fin car, je te l'ai dit en éditant mon commentaire, j'ai obtenu la "mauvaise fin", le paragraphe 30. C'est en relisant l'avh que je suis tombé sur la bonne fin, celle qui finalement donne la clé de l'énigme, apporte la touche finale à l'avh et cela en 30 sections. C'est en fait un tour de force que tu nous a pondu là mon cher Tholdur.
Ne change surtout rien, à mon sens.
C'est glauque, médiéval et brutal. Très bien en somme !

Seul bémol, les paramètres qui fluctuent de section en section, c'est un peu chiant de modifier souvent. Presque sans aucun paramètre, avec juste des choix scénaristiques, tu aurais pu conduire cette avh de bout en bout et tu aurais fait à mon sens un sans faute. Wink
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
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#9
Bon voilà je tente humblement un premier feedback : et ce sera donc Le Bonnet Rouge ! Wink

Tout d’abord, Tholdur, j’aime beaucoup le cadre médiéval rude et âpre que tu as choisi : ce n’est pas un décor mais bien la toile de fond indispensable à l’histoire que tu développes. On sent autant la dureté dans les descriptions de l’environnement (les matières, l’auberge misérable, le froid…) que chez les personnages (les cavaliers, la matrone…).
Cela m’a fait penser bien sûr au Nom de la Rose mais aussi à l’Auberge Rouge (celle d'Autant-Lara). Même si le destin des novices y est quand même bien différent de celui du malheureux Guilhem… Pale

Un grand bravo en tous cas pour la cohérence de cet univers très efficacement posé (en peu de paragraphes, plutôt courts en plus !).
 
J’ai bien aimé le système des paramètres (cela ne me gêne pas de les modifier souvent, vu que c’est toujours légitime… et puis l’histoire est courte).
Je n’ai pas été perturbé par l’emploi du « je » et si, comme l’a signalé Sunkmanitu, c’est sans doute dû à la fragilité de l’enfant que l'on a envie de protéger, cela ouvre quand même des perspectives intéressantes.
J’ai beaucoup apprécié aussi le fait que tu sois parti de faits réels. Le château existe (merci Wiki Geek ), De Soulis également, et les bonnets rouges sont une légende « locale » : tu as même respecté une certaine cohérence géographique, du bon travail !
 
Enfin, il y a l’histoire. Là aussi je suis plutôt bluffé par ton interprétation de la hantise ! Yep

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Un seul regret dans ce sens :

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Par ailleurs deux trois petites choses que je n’ai pas bien comprises, au niveau de l'histoire :

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Enfin deux coquilles (c'est-à-dire rien du tout !) que j'ai notées : "nul réponse" au XXI et "dans la quelle je me trouve" au XX.

Voilà. Donc pour moi c’est une bonne AVH, efficace et très cohérente ! Cool

Alors évidemment, c’est court (je suis amateur de longueur, ceux qui ont tenté de me lire s’en sont peut-être aperçu  Twisted ) et le potentiel de relecture/rejouabilité n’est pas énorme (on repasse presque toujours par les mêmes événements)...
Mais ce n’est pas grave car on passe un très agréable moment (d’horreur tout de même...) et l’ensemble m’a vraiment marqué !
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#10
Je suis effectivement parti d'un lieu existant géographiquement et historiquement, et de personnes, mais aussi d'une légende "existante" liée à ces lieux et personnes, un peu remaniée. Le Cercle des Neuf Pierres, c'est ma traduction de "Ninestane Rig" par exemple. Initialement je pensais aussi faire intervenir la rivière à proximité mais faute de temps je ne l'ai pas fait.

Pour le premier spoiler effectivement il y a des échos "après-coup", des liens à faire sur des éléments qui à la première lecture ne ressortent pas du lot.

Pour le deuxième spoiler
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Et pour le troisième
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Et merci pour ce retour!
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#11
Merci à toi pour ces réponses !
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#12
Deux mini-AVH en Ecosse dans le même concours, ce n'est pas banal. Mais après tout, quoi de plus normal pour le pays le plus célèbre quand on parle de fantômes et de hantise! Mais par rapport à celle de Sunkmanitu qui était plus axée action et mise en scène dynamique, Bonnet Rouge mise sur l'ambiance et un point de vue "témoignage historique" avec l'utilisation de la première personne, les détails sur la vie quotidienne dans la campagne des Highlands et les conclusions a posteriori.

J'ai bien aimé cette atmosphère, ce parti pris médiéval réaliste qui tranche avec la fantasy. Les réactions des protagonistes en particulier sont très pertinentes : le prêtre inflexible, les villageois courroucés, le cousin à baffer... Le héros aussi bien sûr. Seul le personnage à la toute fin avec son monologue m'a paru bien moins senti. Sinon, c'est immersif. La scène centrale de la cérémonie (avant l'attaque) est réussie car on la voit vraiment avec les yeux d'un enfant confronté à l'horreur ordinaire de l'époque. Cela aussi c'est un élément intéressant car peu courant : interpréter un enfant de dix ans.

Le jeu est un chouilla moins satisfaisant même si c'est très correct. Si le système de règles avec ces états à passer est diablement original, il souffre du format étriqué de l'aventure. Par contre, il pourrait être vraiment sympa dans une bonne grosse AVH avec même des modificateurs à lancers de dés si l'on est un peu fou.
Ici, il débouche sur une autre variation du OTP. Mais comme l'aventure est rapide et fluide, cette difficulté et ces nombreux pré-PFA ne sont pas rédhibitoires. J'ai atteint le dernier paragraphe au 4ème coup.

Ce qui conduit enfin à parler du truc énorme : les dernières lignes du paragraphe "happy end" qui peut rester dans les annales de Littéraction. Bien chocking pour le coup.

Je pense être partisan du politiquement incorrect, je n'aime pas les tabous. Quand je lisais le récent débat sur la Taverne à propos du héros violeur, je me sentais plutôt à contre-courant en me disant "pourquoi pas" plutôt que "au bûcher!". D'une manière générale, j'aime la phrase de Desproges qui disait "On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui."
Enfin, là il ne s'agit pas d'humour. Le tragique et le glauque nous sont balancés en pleine face, même si j'ai trouvé cette partie : -------- (...) d’une manière qui ne lui avait pas paru si terrible tout d’abord. Un peu étrange, un peu douloureuse, mais qui ne laissait pas présager de conséquences si néfastes pour tout le reste de son existence. (...) ------ très bien vue.

Mais l'effet est globalement raté quand même. De mon point de vue tout du moins. Il aurait fallu préparer le terrain car là, c'est le coup de massue surréaliste qui rend presque tout le reste insignifiant. Peut-être que développer le personnage de l'homme au bonnet, glisser des indices sur ses bas instincts eut été pertinent pour préparer un minimum le lecteur? Ou alors sont-ce les détails un peu cradingues, en relation avec le titre certes, qui ont torpillé le truc? J'ai quand même senti la volonté de proposer quelque chose de dramatique, volontairement dérangeant mêlé d'une amertume profonde.
De toute façon, si ces deux derniers paragraphes sont un peu le pavé dans la mare, l'AVH reste surtout marquante pour le reste : l'enfant, la campagne écossaise...
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#13
Merci pour ce retour.

La campagne écossaise, je ne l'ai pas vraiment décrite. Je pensais au départ le faire, mais cette histoire pourrait se passer n'importe où ailleurs si on changeait simplement le nom du château et des lieux. Je me suis centré sur les profils des personnages et leur attitude vis à vis de Guilhem: certains veulent s'amuser à ses dépends en lui flanquant la frousse, d'autres sont directement hostiles, etc. Au mieux c'est de l'indifférence. Je n'ai pas fait intervenir d'autres enfants qui auraient pu, au moins pour certains, vouloir devenir son ami.

Dommage que le monologue final soit moins bien passé. Il aurait été logique que le personnage reste silencieux et ressasse ses pensées, mais d'un autre côté je devais forcément expliquer les choses au lecteur.

Pour l'homme au bonnet j'ai glissé quelques indices, mais c'est vrai qu'il sont minces:
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Digression:
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#14
Je me sens toujours obligé de préciser que je n'ai pas lu les autres commentaires. Donc si certains points que je soulève on déjà été discutés, pas la peine d'y repondre Smile

Bonnet Rouge

Cette aventure de Tholdur nous emmène au moyen-age, dans la peau de Guilhem, un jeune orphelin de dix ans qui s’apprête à rejoindre un monastère en Écosse, accompagné de Frère Shelby, un moine, et de son cousin Corey. En chemin, il arrive à un village où semble peser une malédiction, celle du Bonnet Rouge, un monstre vengeur kidnappeur d'enfants.
Le système de règles sert à illustrer l'état émotionnel de Guilhem, avec trois échelle de quatre crans chacune, illustrant respectivement le niveau de trsitesse/rebellion, de peur et de fatigue de Guilhem. Et autant dire qu'il y en a que la vie ne gatte pas, et c'est le cas de Guilhem : dans la situation la plus stable il sera chagriné, las et inquiet. Ces états influent les choix qui sont donnés au joueur. C'est quelque chose de plutôt bien vu, qui est parfaitement utilisé dans cette aventure pourtant très courte (30 sections).
Au départ, Guilhem subit bien plus sa situation, ce qui ne s'améliorera pas vraiment au cours de l'histoire. En fait, c'est un univers médiéval très sombre dans lequel nous évoluons, et l'occasion de trouver de la bienveillance pour ce petit garçon est rare. Il en ressort des émotions assez pénible, parfaitement retranscrite au lecteur. Et les deux conclusions possibles de l'histoire vont dans ce sens, même si elles semblent en rajouter un peu trop :
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Sinon, pour ce qui est du style, le choix du présent et de la première personne me semble assez mal utilisé. Alors que la forme devrait être associé à une spontanéité et à une vision d'un enfant de 10 ans, elle apparaît étrangement désincarnée. Des phrases qui passeraient sans problème au passé et/ou à la troisième personne, sont assez dissonantes avec la situation. Un exemple qui me paraît assez significatif :
« Je tourne le regard vers Frère Shelby et, malgré mon jeune age, je comprends que l’affaire est grave. » Ce « malgré mon jeune âge », j'imagine difficilement un enfant avoir en temps réel ce recul sur sa propre maturité et ce qu'on peut en attendre d'un enfant de cet âge. En fait, c'est cette prise de distance excessive, qui finalement donne l'impression que Guilhem ne vit pas sa vie, qu'il semble être spectateur. Peut être est-ce voulu, comme l'illustration d'un détachement vis à vis de situations trop lourdes à vivre, d'une forme de sidération ? Car finalement, ça semble rendre les choses encore plus pesante, ce qui finalement va avec le propos de l'histoire.
Pour résumé, une aventure très sombre, avec une ambiance assez lourde, très bien retranscrite, voire trop pour les personnes un peu trop sensibles ou empathiques. Seul l'inconsistance du choix du style pose réellement problème.
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#15
Merci pour ce retour.

Concernant la "mauvaise fin", si tu veux des précisions je t'invite à lire le questionnement de MerlinPinPin sur le sujet, ainsi que ma réponse.

Pour la "bonne fin" j'aime effectivement beaucoup cette idée, que
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Pour le style tu touches du doigt quelque chose qui m'a posé question dès le départ. Pour l'exemple que tu proposes effectivement j'aurai pu me passer du "malgré mon jeune âge". Guilhem a 10 ans et n'est normalement un "bleu", un naïf. Mais de manière globale il fallait que le lecteur comprenne les agissements des personnages. Le vocabulaire employé aussi ne correspond pas à celui d'un enfant de 10 ans, qui de surcroît ne sait ni lire ni écrire.
Mais cela se justifie
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Je crois qu'on retrouve un peu la même idée dans des romans, où des gens racontent des événements du passé comme s'il arrivaient au fur et à mesure, avec une précision diabolique. Ok c'est bien plus immersif, mais d'un point de vue pratique ce n'est pas du tout plausible car après un certain temps le tout devrait être bien plus flou, plus vague, plus approximatif. Mais pas moyen de faire autrement pour que le récit soit fluide et intéressant.
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