Chroniques Crétoises
#1
Après La Voie du Tigre et Dragon d'Or en leur temps, j'ouvre ce nouveau topic consacré à une série que j'ai relue intégralement récemment : Chroniques Crétoises.

Sans doute la série la plus adulte des LDVELH Folio. Attiré par la mythologie grecque depuis tout petit, j'avais néanmoins eu du mal à pleinement apprécier cette série autrefois, car il faut savoir s'y immerger. La mythologie grecque est ici présentée sous son aspect le plus violent et sombre, sans doute le plus proche de ce qu'elle était historiquement. Il en ressort une ambiance particulière, intéressante, ne manquant pas de saveur et de personnalité, mais pouvant rebuter. La gestion de l'Honneur et de la Honte, par exemple, suppose une certaine connaissance des moeurs de cette époque. Pas évident pour un jeune lecteur.
Les illustrations concourent amplement à cette atmosphère, de façon analogue à celles de John Blanche pour Sorcellerie. Elles créent un univers.

Les règles du jeu sont elles aussi originales. Assez différentes de ce qu'on voit habituellement. Mais pas inintéressantes, et surtout très en phase avec l'ambiance et le background. Un combat, par exemple, se finit par la mort, par la fuite, par la reddition ou par la résurrection made by Zeus.
Une règle assez difficile à appréhender, c'est celle de l'Oracle. Elle permet, aux paragraphes dont le numéro est en italique, de "consulter l'Oracle", c'est-à-dire grosso modo se dire "les choix de fin de ce paragraphe ne me semblent pas bons, le héros que je suis aurait agi autrement". L'idée est intéressante et ouvre des possibilités assez prenantes, j'ai trouvé. Souci : il faut vraiment réussir à entrer dans la logique des auteurs pour l'apprécier. Quand j'étais gamin, je trouvais cet Oracle complètement raté et donc gonflant. Là, lors de ma relecture, j'ai souvent dû me casser la tête pour essayer de comprendre ce que les auteurs avaient voulu dire. Et, à force d'acharnement, les raccords entre paragraphes m'ont paru moins incongrus.

Côté histoire, chaque livre part mal, vu que les intros sont minimalistes au possible. Heureusement qu'il y a les 4èmes de couverture, sinon on saurait à peine ce qu'on fout là.
Hormis ce défaut que je trouve énorme, c'est très agréable à lire et résolument adulte. La violence est assez glauque. Le contexte culturel suppose une connaissance préalable, ou bien des prédispositions pour l'anthropologie. Quant au sexe, si on prend Aphrodite comme déesse protectrice, ça y va carrément. Mais aucun de ces aspects ne tombe jamais dans le raccolage. C'est toujours décrit avec finesse.

1) La Vengeance d'Althéos : La série commence par un excellent ouvrage. La quête est d'apparence classique : on doit parcourir le pays et affronter des épreuves en chemin jusqu'à la ville d'Athènes. Il y a plusieurs chemins différents pour y arriver, et donc pas mal de situations à vivre (620§ en tout, quand même). J'ai pris du plaisir à lire, l'originalité de concept et de ton m'a séduit. Les personnages rencontrés ont de la personnalité.
A noter, et c'est surtout vrai pour ce 1er tome, que la série fonctionne comme Sorcellerie : on peut acquérir dans ce livre beaucoup d'indices pour faciliter la quête du tome suivant, et en débloquer des parties cachées.

2) Le Labyrinthe du Roi Minos : Objectivement, je pense que ce livre baisse en qualité par rapport au 1er. La faute à des bugs de conception et un final dans le labyrinthe sans doute en deça des espérances de beaucoup de lecteurs. Et pourtant, c'est mon livre préféré de la série.
Il se démarque par une originalité et une maturité intéressantes. L'aventure consiste essentiellement à vivre à la cour du Roi Minos (c'est d'ailleurs le titre en VO), à évoluer avec les personnages, à composer avec les vélléités des différentes factions, à se mêler ou pas des intrigues. Il n'y a quasiment aucun combat. Les relations entre personnages, sur lesquelles repose donc tout le bouquin, sont bien travaillées. Si on arrive, une nouvelle fois, à s'immerger dans le contexte culturel et à s'habituer à des dialogues parfois à l'emporte-pièce, on prend un plaisir fou ; j'en venais quasiment à m'imaginer vraiment être Althéos et accomplir ces actions. Qui a dit identification ?
Un point fort du livre est aussi la grande diversité des situations. Il y a des tonnes de façons de le finir. Le défaut de cette non linéarité extrême, c'est que le livre se finit assez vite par rapport à ses deux congénères. Et que, à force de multiplier les situations, les auteurs les ont mal géré, et des méchants bugs apparaissent : le texte suppose qu'on sait des choses ou qu'on a rencontré des gens alors que ce n'est pas le cas. C'est dommage.
A noter, pour Sombrecoeur qui, à en croire sa revue sur le site de Jeveutout, n'apprécie par la vie à la cour, que le livre offre l'incroyable possibilité de le finir sans passer une seule seconde à la cour du roi, et sans même rencontrer une seule fois Minos !! Pour cela, il vous faudra avoir rencontré la bonne personne dans le tome précédent. Autant dire que le livre peut ainsi se termeiner très très rapidement. Il faut cependant avoir emmagasiné pas mal de points d'Honneur dans le tome 1 pour espérer triompher du minotaure à la loyale.
Pour ma part, la façon que j'ai préféré de terminer le bouquin, c'est l'histoire d'amour avec Thaisia, lorsqu'elle vous avoue la raison de son surnom... C'est émouvant.

3) L'Odyssée d'Althéos : Le gros point Noir de la série. Ce livre est une grosse daube. Il n'a ni queue ni tête. Il a l'originalité de débuter par un PFA (il fallait oser). Mais après ça, ça part complètement en live, et on s'aperçoit vite que les auteurs (les méconnus Butterfield, Honigmann et Parker) n'ont aucun scénario. Une vague histoire de rédemption, assez téléphonée suivant les paragraphes par où l'on passe.
C'est long, c'est ch..., on n'attend qu'une chose : que ça se termine. La difficulté est la plus élevée de la série, avec notamment une utilisation intensive de l'Oracle, mais ça ne rend nullement le challenge plus passionant, vu qu'il se résume grosso modo à survivre jusqu'au paragraphe suivant, sans vraie finalité.
Quant à la fin du livre, c'est du niveau d'un Démons du Manmarch : ultra frustrant. Et comme on s'est fait ch... des heures pour en arriver là, on se dit : "Tout ça pour ça...?" Neutre

En conclusion, je dirai que ce n'est pas ma série préférée, mais que j'ai pris beaucoup de plaisir à la relire (du moins les 2 premiers tomes). Elle apporte du dépaysement et une profondeur trop rare dans les LDVELH, bien que pas accessible de façon évidente.
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#2
Je partage en gros ton avis mais je serais encore moins positif que toi. Le premier livre est effectivement génial, le meilleur de la série haut la main. On est bien pris par l'histoire, l'aventure est longue, variée, et on a plusieurs itinéraires différents pour atteindre Athènes. Plusieurs idées qui m'ont toujours plues, comme l'attitude des Dieux envers Althéos, le dieu protecteur, le système d'honneur/honte, l'oracle Enfin, le système de jeu est remarquable, peut-être mon préféré tout ldvelh confondus.

Le deuxième volume est, quand à lui, spécial...Il n'y a aucun combat ou aucun rebondissement. Il s''agit plutôt d'une infiltration dans la cour crétoise, où l'on recherche des informations pour entrer dans la labyrinthe et en sortir vivant. A noter, comme tu l'as souligné, qu'on peut finir le livre très rapidement: on peut ainsi foncer directement dans le labyrinthe, tuer le minotaure, s'en sortir par miracle, le tout sans avoir vu une seule fois Minos. Le problème, c'est que le paragraphe final est le même et que la présence d'Arianne, que l'on a jamais vu auparavant, est assez étrange pour le lecteur.
Mais pour en revenir à la cour de Minos, j'avoue qu'elle ne m'a guère passionnée. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, à cause des trops nombreux personnages notamment. Je me suis vite embrouillée dans les noms et j'ai trouvé les courtisans très peu attachants. Le livre manque surtout cruellement de rebondissements à mon goût. Sans parler des combats, il ne se passe vraiment rien de notable. Et les complots contre Minos m'ont laissées de marbre. Le combat contre le Minotaure est en fait le seul moment intéressant, avec la traversée du labyrinthe.
Bref, j'ai trouvé ce livre tout à fait moyen et bien en deça du premeir opus.

Le troisième volume est effectivement une bouse. Contrairement aux deux précédents, il ne comporte aucun scénario. En fait, j'ai plus eu l'impression d'incarner Ulysse de retour de Toie qu'Althéos de retour de Crète. On retrouve beaucoup de passages tirés de l'Odyssée: Circé, les nombreux naufrages, la visite aux Enfers....Althéos ne met-il pas lui aussi 10 ans pour renter chez lui d'ailleurs? Comme JFM, le livre m'a rapidement lassé et la fin de la lecture ne s'est faite avec aucun plaisir, juste pour pouvoir contempler le paragraphe final. Et ce dernier est assez énigmatique. Mais contrairement à JFM, il m'a bien plu, précisément à cause de cette part de mystère. C'est d 'ailleurs le seul point positif du livre, avec le début qui est très original et le rituel de la fin.

En conclusion, je dirais que plus la série avance, et plus le niveau baisse. On a nettement l'impression que les 3 auteurs se sont défoncés pour le premier livre, ont fait le second avec difficulté, et ont tout repompé pour le troisième. Dommage car le système de jeu laissait présager une grande série.
Debout, debout cavaliers de Théoden!
Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclat,
Une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !
Au galop ! au galop ! courez ! Courez à la ruine et à la fin du monde !
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#3
Et dire que j'ai commencé par le troisième...Sad


Grosbill
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#4
Aragorn a écrit :A noter, comme tu l'as souligné, qu'on peut finir le livre très rapidement: on peut ainsi foncer directement dans le labyrinthe, tuer le minotaure, s'en sortir par miracle, le tout sans avoir vu une seule fois Minos. Le problème, c'est que le paragraphe final est le même et que la présence d'Arianne, que l'on a jamais vu auparavant, est assez étrange pour le lecteur.
En fait, je faisais référence à la possibilité de rencontrer Ariane sans rencontrer Minos et obtenir d'elle la pelote de laine grâce à quelque chose obtenu dans le tome 1.

Tu dis qu'il est possible de tracer dès le début sans rencontrer ni Minos, ni Ariane. Comment fais-tu ? Je viens d'essayer : soit je rencontre Minos à sa cour, soit je rencontre Ariane en prison, mais impossible d'éviter les deux. Comment dois-je faire ?


Aragorn a écrit :Mais pour en revenir à la cour de Minos, j'avoue qu'elle ne m'a guère passionnée. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, à cause des trops nombreux personnages notamment. Je me suis vite embrouillée dans les noms et j'ai trouvé les courtisans très peu attachants. Le livre manque surtout cruellement de rebondissements à mon goût. Sans parler des combats, il ne se passe vraiment rien de notable. Et les complots contre Minos m'ont laissées de marbre. Le combat contre le Minotaure est en fait le seul moment intéressant, avec la traversée du labyrinthe.
Je n'ai pas trouvé les personnages trop nombreux. Pour une fois qu'on a des PNJ un peu travaillés !

La vie à la cour n'est pas forcément passionnante tout le temps, mais j'ai beaucoup apprécié la façon de finir avec Thaisia. A la fois il y a du rebondissement, et à la fois il y a un perso attachant...
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#5
Le premier livre de la série est le plus classique mais aussi le plus solide d'un point de vue structurel (une qualité essentielle, comme on s'en rend compte avec les deux suivants...). Ce n'est pas le plus marquant, mais il est sympathique et vif. Les éléments mythologiques qu'on y retrouve à la pelle en font une oeuvre originale et c'est, somme toute, un livre qu'on a plaisir à jouer.

Le deuxième a beaucoup de potentiel, mais il est tellement mal ficelé qu'il le gâche. La cour du roi Minos, où se situe l'essentiel de l'histoire, offre des personnages fouillés, des histoires secondaires intéressantes et des intrigues palpitantes, mais la non-linéarité du livre est arrangée de telle façon qu'on ne peut saisir qu'une très petite fraction de tout ça au cours d'une tentative donnée. Les choix que l'on est amené à faire nous ferment systématiquement beaucoup de possibilités, ce qui se révèle très frustrant.

Le troisième livre est frustrant, mais je ne l'ai pas trouvé aussi mauvais qu'Aragorn et JFM. Il suit un rythme et une logique très différents de ceux de la grande majorité des LDVH, ce qui se révèle un peu déroutant et parfois agaçant (d'autant que l'oeuvre est très longue). Le livre consiste en une succession de rencontres indépendantes (comme le premier, notez bien) sur le chemin que va devoir suivre Althéos pour rentrer chez lui. Le but en lui-même n'est pas fantastiquement excitant et les délais et obstacles innombrables peuvent agacer. Le marchand phénicien qu'on n'arrête pas de croiser (Markos, je crois) est un personnage très irritant. Pourtant, j'ai apprécié l'atmosphère générale du livre, qui est désabusée et assez amère. Althéos doit faire face à la perte de sens qui suit l'accomplissement de sa quête héroïque. Il est ballotté au gré du hasard et du plaisir des dieux, privé du rôle qu'il avait dans les deux premiers livres. Son aventure n'a plus vraiment de signification, mais il n'arrive pas à la terminer.
J'ai personnellement adoré toute la fin. C'est peut-être la meilleure conclusion d'un LDVH que j'ai jamais vue (et je dis ça en ayant joué à "L'ancienne prophétie", aux "Esclaves de l'éternité, à "La créature venue du chaos", etc.).
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#6
Globalement j'aime bien la série, mais en effet les deux derniers tomes souffrent de défauts importants. Je suis toujours curieux de savoir comment les 3 auteurs s'y sont prit (1 pour chaque livre ??, ce qui expliquerait leur qualité inégale ?) . En tout cas, c'est une série qui mériterait d'être réécrite, car elle brille trop par certains points pour ne pas être profondément frustré par le résultat final.
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#7
Je n'ai lu que le tome il y a très très longtemps (+ d'une dizaine d'année en tout cas) et je n'ai que peu de souvenir, sauf celui vague qu'on pouvait se faire protéger par les dieux. J'ai réussir à le finir, mais l'ambiance de ce livre m'avait mis mal à l'aise : massacre de personnages, envoit de jeunes garçon dans l'antre du minotaure, et les dessins rajoutaient à cette impression de malaise (à l'époque je les trouvaient "moches".)

Maintenant, une relecture devrait s'imposer.
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#8
Je les ai joués il y a quelques temps et j'en garde un souvenir vraiment moyen.. le premier m'avait bien plu et les deux autres, bof. Je les relirai (et non les jouer) l'un de ces jours pour m'en refaire une idée.
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#9
Mad_Dog a écrit :J'ai réussir à le finir, mais l'ambiance de ce livre m'avait mis mal à l'aise : massacre de personnages, envoit de jeunes garçon dans l'antre du minotaure, et les dessins rajoutaient à cette impression de malaise (à l'époque je les trouvaient "moches".)
Pour moi cette ambiance sombre, crépusculaire, est un plus de la série. Elle donne un ton et une personnalité, sans doute plus proche de la "vraie" mythologie que les versions romancées habituelles.

Et je l'apprécie d'autant mieux maintenant qu'étant môme, c'est sûr.
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#10
D'ailleurs, heureusement qu'il y a cette atmosphère plus "adulte", sans ça, la série ne serait vraiment pas terrible..
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#11
C'est mon premier post ici mais comme je n'ai pas vu de sujet de présentation, je post directement sur ce sujet.
Vous parliez de la fin des "Chroniques Crétoises" et comme j'ai terminé le troisième tome il y a peu, je voulais avoir une réponse.
Le dernier paragraphe (600) se termine comme suit: "Et, à quelques milliers de stades à l'Est, votre fille attend son heure en aiguisant ses ciseaux". J'ai fait toute l'aventure dans l'ordre et il ne me semble pas qu'Althéos ait eu une fille alors est-ce une erreur de traduction avec les Moires?
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#12
Vengeur a écrit :Le dernier paragraphe (600) se termine comme suit: "Et, à quelques milliers de stades à l'Est, votre fille attend son heure en aiguisant ses ciseaux". J'ai fait toute l'aventure dans l'ordre et il ne me semble pas qu'Althéos ait eu une fille alors est-ce une erreur de traduction avec les Moires?

En fait (surligner pour voir la suite), Althéos a couché avec Ariane avant de devoir l'abandonner, même si ce n'est pas dit expressément ; lorsqu'Althéos la rencontre à nouveau dans les Enfers, il apprend qu'elle est morte en couches. Il rencontre d'ailleurs leur fille, même s'il ne s'en rend absolument pas compte : c'est elle qui accompagne la Sybille qu'Althéos doit aller voir pour descendre aux Enfers.

Un élément que j'avais d'ailleurs oublié de mentionner au sujet du livre 3, c'est que le monde mythologique donne parfois l'impression de s'y déconstruire : Althéos est persécuté par les Erynies pour des crimes qu'il n'a pas commis et son guide aux Enfers lui explique que tout ce qu'il voit est au fond métaphorique. Cela contribue à l'impression de perte de sens à laquelle Althéos doit faire face.
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#13
Merci de ta réponse. En effet, je n'avais pas prêté attention à ce détail quand on va visiter Ariane en Enfer. C'est quand même troublant au regard des moeurs antiques qu'ils aient eu des rapports avant le mariage, qui n'a pas eu lieu.

Personnellement, il y a un passage assez long que je trouve très bien fait dans le tome 3. C'est lorsqu'Althéos revient à Athènes où il ne trouve pas sa place, il revoit les jeunes otages qu'il a sauvés et qui ressemblent à des parias, des reliques d'un passé que tous veulent oublier.
Il sourit alors à la fille qui ressemblait à sa mère et celle-ci lui retourne un sourire édenté, le poussant à fuir précipitamment la ville.
Là on n'est plus dans du jeu de rôle mais dans du pur roman type colonel Chabert.

Je vais aller me présenter maintenant que j'ai vu le lien, si mon précédent message était inutile, un modérateur en jugera et le supprimera.
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#14
Il y a un malentendu LOL

C'est mon message qui était inutile ... et d'ailleurs celui-ci aussi est inutile car floodesque Tongue

Enfin je crois Twisted
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#15
Vengeur a écrit :Personnellement, il y a un passage assez long que je trouve très bien fait dans le tome 3. C'est lorsqu'Althéos revient à Athènes où il ne trouve pas sa place, il revoit les jeunes otages qu'il a sauvés et qui ressemblent à des parias, des reliques d'un passé que tous veulent oublier.
Il sourit alors à la fille qui ressemblait à sa mère et celle-ci lui retourne un sourire édenté, le poussant à fuir précipitamment la ville.

Tout à fait. C'est effectivement un moment très marquant, qui contribue à l'atmosphère d'amertume que j'évoquais. Dans une aventure classique (et dans l'immense majorité des LDVH), l'histoire s'arrête juste après que le héros a triomphé et suggère que tout ira pour le mieux par la suite. Dans ce livre 3 des Chroniques, rien ne se passe comme on aurait pu le penser à la fin du livre 2. Althéos n'est pas accueilli en héros, il passe des années à errer inutilement et, dans cette scène, le résultat même de ses exploits est en fin de compte remis en cause.
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