[m-yaz 2025] À la recherche du temps merdu
#16
Je plussoies la plupart des critiques : le style, la satire, l’absurdité grinçante, les personnages, les situations, l’élément fondateur (celui issu du fondement des personnages et qui colle tellement bien au propos de l’AVH ! Quelle magnifique image ! Une société de merde décrite avec tant de subtilité !) font de cette aventure une réussite. Je suis même sûre que certains se sont reconnus dans ces Résistants fantoches (à commencer par moi).

La lecture de ton aventure est exigeante. Peu d’actions, de gros blocs d’écriture, beaucoup de rhétorique. Au risque de laisser certains au bord de la route. Est-ce un choix ? Sinon, je pense qu’il est possible d’épurer quelques passages sans en enlever la saveur.

Du point de vue du concours :
Le vortex ? Contrairement à d’autres AVH, la tienne respecte le thème.
192 000 caractères avec espaces ? Cela ne me gêne pas. Je crois que la limite fixée était là pour éviter d’avoir trop d’AVH longues à lire.
Les 50 sections ? Au vu des éditions précédentes, il me semble que tu les dépasses. Soit parce que tu mets des renvois au milieu de sections, soit parce que tu mets plusieurs paragraphes dans une même section. Pour le coup, ne pas respecter les seulement douloureux 50 paragraphes ne m’apparaît pas équitable…

En tout cas, le fait de participer au mini-yaz aura permis de faire connaître ta prose et c'est une belle découverte !
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#17
Superbe texte, c'est tout un morceau (à digérer) !!
Vraiment, toutes mes félicitations pour avoir pondu quelque chose de ce niveau. C'est très réfléchi, plein de sous-entendus, de jeux de mots... J'ai aimé beaucoup de passages, par exemple le petit monologue autour de ''gerre et paix'', la satire sur les piétons et voitures du dimance, etc...
Un texte qui requiert beaucoup d'attention pour pouvoir tout comprendre (dans mon cas).
J'ai beaucoup aimé cette ambiance fataliste à la 1984. Et le thème est dérivé de manière très astucieuse, on se retrouve dans un espèce de vortex administratif, qui m'a aussi fait pensé à cette bonne vieille maison des fous dans les 12 travaux, en beaucoup plus sombre bien sûr.

Autant j'ai apprécié le texte, autant pour moi les énormes pavés c'est un peu en opposition avec l'essence d'une AVH. Au final, je dois dire que j'ai eu l'impression de lire une nouvelle ou un roman, plus que de parcourir un livre-jeu. C'est mon plus gros bémol pour cette aventure.

Bravo fifre, tu nous proposes toujours un truc hyper-original !
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#18
Une oeuvre totalement inclassable, difficile à commenter tellement il y aurait de choses à dire. Je souscris d'ailleurs à tous les précédents retours, d' Outremer à Flam, en passant par Kraken et Steflip, et j'en oublie. Que dire de plus... si ce n'est que, par cette "AVH somme", fifre confirme qu'il est décidément un "esprit libre" qu'aucun tabou ou souci des convenances n'arrête, et qu'il est aussi surement l'auteur de RDV1 et de Litteraction le plus "virtuose", càd capable de jouer sur tous les registres de la langue française, dont il semble maitriser toutes les arcanes ? Il faut en effet un sacré talent pour trouver dans le sujet le plus trivial de quoi verser dans l'imagerie bucolique ("Avec une lenteur processionnaire, des limaces tendres d'un brun orangé s'échappaient du trou pour se lover confortablement dans un lit de verdure.") ou composer un poème en alexandrins (paragraphe 43). Lors de cette lecture, j'ai alterné entre grands moments de gêne (la scène de la "drague" dans les WC et la "relation de couple" qui s'ensuit) et franches rigolades (les situations incongrues, les noms des personnages, les tournures amusantes et drôlement bien troussées, les réflexions bien senties sur l'asservissement de nos vies modernes...).  Bref, avec "A la recherche du temps perdu" (ce titre...), l'alchimiste fifre a enfin accouché le Grande Oeuvre qu'on attendait de lui depuis des années, en transformant la matière la plus banale en or littéraire.  Je ne sais pas si c'est encore une AVH, mais en tout cas, c'est de la sacré bonne littérature, quelque part entre "Le procès", "L'écume des jours", "Ses messieurs les ronds de cuir" et "Les onze mille verges" ! Chapeau bas, l'Artiste !
PS : À noter que sur Litteraction l'œuvre est "taguée" comme "réaliste" (et dans un sens, elle l'est...) et non pas "humoristique" ou "inclassable". Je soupçonne qu'il s'agit d'une ultime facétie de fifre...
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