[YAZ 2022] Vacances en Amazonie
#1
Une aventure de 50 paragraphes, qui aurait pu participer au mini-Yaz 2013 si elle avait été écrite à l'époque.

La première chose qui frappe lorsqu'on se lance dans cette aventure... c'est le bloc de texte de l'introduction qui s'étale sur une page entière (47 lignes !) sans aucun retour à la ligne. Les 50 sections de l'aventure (heureusement moins longues) sont pareillement dénuées de retour à la ligne. Cela rend la lecture du texte inutilement incommode ; il aurait été très facile de diviser tout ça en paragraphes de taille raisonnable.

L'histoire est très classique, avec un atterrissage en catastrophe dans la forêt amazonienne, des tribus plus ou moins hostiles, un temple mystérieux abritant de grands trésors, des pièges, une rivière de lave, etc. Honnêtement, j'ai trouvé ça plutôt rafraîchissant ; les vieilles recettes ont leur charme et leur efficacité. Il y a certes des éléments scénaristiques assez naïfs, mais on n'est pas obligé de s'y arrêter.

Il y a une quantité de choix très correcte. J'en ai tout de même remarqué quelques-uns qui ne semblent pas avoir de conséquences réelles (celui de la section 15, par exemple).
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#2
J'étais passé à côté, le feedback d'Outremer m'a intrigué, l'appel de la jungle...

Niveau écriture, je passe sur les nombreuses fautes d'orthographe ou d'accords. Le texte gagnerait effectivement à être aéré. Les paragraphes sont fournis mais c'est normal pour un nombre total de 50.
Niveau vocabulaire, si on veut chipoter : dans un aéroport, on parle de salle d'embarquement plutôt que de salon d'attente, d'un vol long courrier plutôt qu'intercontinental. Le moteur qui "ratatouille" et la "connerie" souvenir à ramener ne me paraissent pas adéquats. Mouvements d'air et turbulences me paraissent la même chose, plus ou moins, dans ce contexte. Dans le temple, le terme "câble" d'acier me paraît malvenu pour une sorte de fil qui traverse le couloir, fil ou filin me paraît mieux. Et, sauf erreur, je ne pense pas que les peuples amazoniens connaissaient l'acier... Quant à dézinguer les assaillants à la "mitrailleuse", puisqu'on est visiblement à notre époque, je parlerais plutôt d'un AK47 par exemple.

Le comportement de l'hôtesse lors du premier vol n'est pas crédible. Déjà, une fois en vol, le personnel de bord ne demande pas en général si on a faim, le repas est servi à un moment précis, surtout en classe économique. Tout est minuté et cadré pour pouvoir servir tous les passagers en même temps. Quand l'homme en gris semble mort auprès de nous et qu'on appelle l'hôtesse, là aussi, c'est pas crédible : le personnel de bord est formé aux gestes de premiers secours et son comportement devrait donc être tout différent. Et, une fois informé, le commandant de bord devrait demander un atterrissage en urgence sur le premier aéroport disponible (après, si on est perdu au-dessus de l'océan, ça se discute). 
Certains choix sont quand-même peu crédibles. Quant on pense que notre voisin de vol est mort, on peut appeler l'hôtesse, partir dans les toilettes regarder le contenu de l'enveloppe et autre chose encore. Franchement, si on se met vraiment dans cette situation, je pense que 99% des gens demanderont du secours avant tout. Pareil après que mon second avion ait atterri dans le fleuve : normalement, on devrait décider de rester sur place à attendre les secours.

Tout ceci reste accessoire par rapport au défaut majeur de l'AVH selon moi : un problème d'époque.
Au début, j'ai vraiment eu l'impression que l'histoire se déroulait dans les années 1950/1960. Et ça aurait bien mieux collé. Cette histoire de temple perdu, de peuples sauvages et d'Amazones, de chasse au trésor, colle parfaitement à l'époque des grands films d'aventures hollywoodiens en couleurs. Mais elle colle mal avec notre époque qui connaît quasiment tout de notre bonne vieille Terre, explorée sous quasiment toutes ses coutures par une nuée de satellites et de données.
Cette AVH a beaucoup de charme, elle a le parfum des grandes aventures exotiques et des films d'aventures en couleurs d'autrefois. Elle est bien plus proche dans l'esprit, dans le style, des récits d'une autre époque où l'on ne savait pas encore tout ou quasiment de certaines régions éloignées. Je pense qu'on pourrait la transposer, à peu de frais, dans les années 1930/1940 et là, elle prendrait une toute autre dimension. On serait un étudiant méritant qui se voit offrir un voyage par son université comme récompense pour ses travaux sur une culture oubliée, un truc comme ça. Ou même directement un archéologue en route pour un voyage d'études.

Au final, la surprise passée, si on fait abstraction de ce décalage, on a une aventure plaisante, avec de nombreux choix (pas évident sur 50 paragraphes), qui a un charme certain. En la lisant, j'avais plein d'images de vieux films ou récits d'aventures en tête. Une AVH qui donne la nostalgie d'une époque plus simple, où l'aventure et le mystère étaient encore possibles. On s'imagine en Indiana Jones improvisé, on se souvient de films comme Le tombeau hindou, L'odyssée de l'African Queen, Les neiges du Kilimandjaro... On s'imagine dans les pages d'anciens pulps comme For Men Only et autres :

[Image: men_on12.png]


[Image: men_on13.png]

images : pulpcovers.com et pulpinternational.com

Rien que pour ça, cette AVH est à lire.
Je l'ai fait deux fois, ayant fini massacré par les sauvages (je m'y attendais) la première fois. La seconde, j'ai terminé comme "invité" à vie au village des Amazones après avoir refusé d'épouser Vanessa. Bienvenue à Galaswindaaaaa... Y a du soleil et des nanaaaas...
Anywhere out of the world
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#3
Des nombreuses avh de Fredlgil, celle-ci est ma préférée. Probablement par son thème qui se prête finalement le plus aux récits d'aventures pulp/série B qui semblent inspirer l'auteur (plus pulp que série B d'ailleurs, probablement pour ça que j'ai préféré aux autres, plus série B). On retrouve certes tous les clichés possibles, même les plus éculés, sur les aventures en zone tropicale, mais ça reste justement dans un esprit un peu décalé. Ayant lu des Bob Morane, il y a quelques années, on est vraiment dans ce genre de délire. Comme pour les autres avh, des choix nombreux, autant que possible pour une avh de 50 paragraphes et une bonne construction.
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