[YAZ 2021] Le Labyrinthe Initial
#1
Une vraie AVH concept, à la dimension et à l'ambition difficilement comparable, triplée d'une originalité à toute épreuve.

Déjà, l'héroïne que l'on interprète est haute en couleurs. Une jeune femme rebelle, gothique et très indépendante. Elle ne cesse de rejeter l'héritage familial, paternel en particulier, trop étouffant pour elle. Quant à sa morale, elle est axée sur la quête incessante de la liberté et le plus éloigné possible de l'influence judéo-chrétienne. Le fait que, lors de son parachutage au XVIIème siècle dans la bonne ville de Nantes, elle prenne comme 2ème option sans trop sourciller de se prostituer pour subvenir à ses besoins m'a fait écarquiller les yeux!
Mais comme ses pensées intimes sont brillamment décrites et qu'elle est malgré son tempérament direct d'une intelligence et d'une sensibilité propres à la remise en question personnelle, elle m'est devenue très rapidement attachante. Et me concernant, c'est une prouesse car malheureusement, en tant que lecteur, j'ai un plus de difficulté à me glisser dans la peau d'une femme que dans celle d'un homme. Ici aucun problème. L'écriture est vive et profonde à la fois. Elle va au coeur des choses et des pensées, souvent brutalement. Dès le début, la description sexuelle avec le démon a un côté provocateur et affranchi de toutes barrières. C'est impudique, barbare et obscène, ça secoue le lecteur d'AVH jusque dans ses tripes... Puis une touche de sensibilité qui ne dure que quelques mots vient donner de la vraisemblance à la scène. Un éclair de beauté et de raffinement après la débauche de violence verbale. En clair, il se dégage une maturité sur le fond en opposition avec le style familier, voire vulgaire parfois de la narration. J'ai trouvé ce mélange savoureux.

L'histoire et le contexte sont déstabilisants et diablement intrigants. On joue une fille de notre époque, qui se réveille dans une pièce en ne sachant pas comment elle est arrivée ici (on parle de Labyrinthe à plus d'un titre dans cette AVH!). En explorant les lieux, elle va découvrir des pièces évoquant la sorcellerie et le Moyen-Age. Puis, selon les directions prises, elle va basculer dans le futur sur une planète où cohabitent mal humains et aliens, chez les indigènes des Caraïbes du XVIIème ou même avec les pirates français de la même époque. Malgré ces situations et ces époques dangereuses, les scènes d'action sont fort rares, voire inexistantes. Les choix à faire sont ceux de la vie réelle : des décisions importantes pour infléchir notre vie ou des petites réparties dans un dialogue qui peuvent avoir de grandes conséquences. Si l'on excepte les choix directionnels du tout début, un peu fatigants à la longue, il s'agit d'une aventure exclusivement sociale. Notre rapport aux autres. Ce qu'on attend d'eux, ce qu'on attend de nous-même. La sensation de liberté est incroyable et s'explique par le nombre vertigineux de paragraphes. Il n'existe pas une voie mais une multitude de chemins. Et chacun est détaillé avec richesse sans que d'autres soient dédaignés. Il fallait une sacrée volonté pour réaliser un tel travail.

Mais le plus fou est que ce gigantesque arbre des possibles présente finalement une construction réfléchie. Il s'agit bien d'un dédale dans lequel on peut progresser à l'aide de "clés", les seules règles du jeu de cette aventure. Quand nous avons vécu quelque chose d'important, susceptible de nous faire évoluer, on gagne la possibilité de se rendre plus tard à une section cachée. Dans les faits, l'aventure est tellement vaste que je n'ai réussi qu'une fois en pas mal d'essais à utiliser une clé...

J'ai été très impressionné par le résultat. Malgré le scénario presque abracadabrant, le ton est hyper réaliste. Le langage aussi, cru et brut de décoffrage. Très moderne. C'est très efficace pour la fluidité et l'immersion. Je regrette juste que les envolées verbales soient assez souvent émaillées de fautes de français qui ne sont pas que des distorsions du vocabulaire convenu. Mais comment ne pas pardonner ça quand on pense au travail de relecture nécessaire pour un tel titan...
Surtout que lorsqu'on s'échappe un peu de la colère intérieure de l'héroïne qui semble marquer chacune de ses actions, on a droit à des passages magnifiques. C'est vraiment bien écrit. Et aussi bigrement documenté (les peuples Caraïbes, le contexte historique des pirates) ou issu d'une imagination fertile (l'aventure S-F).

Pourtant, ce que je retiendrai le plus, c'est la maturité déjà évoquée plus haut. Il s'agit en fait d'un récit initiatique, qui montre avec justesse combien l'être peut changer, évoluer, sortir de son inné pour développer ses acquis. Il y a une dimension philosophique encore plus marquante que les tribulations, pourtant très intéressantes, au sein des communautés que l'on peut croiser.
Pour ma part, j'ai obtenu après de nombreux échecs la fin de l'ange. Très belle et qui me va bien pour mon héroïne. On devine qu'il existe plein d'autres conclusions tout aussi originales et satisfaisantes, mais je n'ai pas le courage de les chercher tout de suite.
C'est peut-être un rare bémol personnel, le manque de véritable challenge. Cette liberté totale présente une face brillante et éblouissante. Mais le revers de la médaille pour ma part est qu'une fois une fin victorieuse obtenue, je n'ai plus la même motivation à aller chercher les autres. Alors que ça n'aurait pas été le cas si j'étais tombé sur d'autres échecs ou des semi-échecs, ou des victoires mitigées, en sachant qu'il existait l'équivalent d'un paragraphe 400.
Mais bon, ce n'est que très personnel, nombreux sont ceux à adorer les fins multiples. Et ça vient du fait que l'aventure est malgré tout difficile, très longue... et aussi que j'ai plein d'autres LDVELH à lire qui m'attendent!
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#2
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C'est une aventure étrange, longue et avant tout narrative. Pas vraiment d'échec. Nous incarnons Marie, une jeune femme de 22 ans en pleine rébellion qui se retrouve dans un étrange labyrinthe aux références initiatiques et ésotériques. Les portes débouchent sur des aventures. Celle que j'ai vécu m'a amenée aux Caraïbes, d'abord auprès de personnes fuyant des pirates, puis des pirates et enfin les indigènes des îles Caraïbes peuple que Marie finit par intégrer.

Avec les indications données dans la fin que j'ai atteint, on apprend comment avoir un aperçu des autres aventures possibles, que ce soit dans les choix à faire dans les Caraïbes, ou dans le labyrinthe vers d'autres époques.

J'ai apprécié l'univers ésotérique du labyrinthe, étrange et plein de références et symboles dont plus de la moitié que je ne connais pas. On y retrouve cette aura de mystère suffisamment dense et riche pour croire que tout ce qu'on y vit à un sens au-delà de notre compréhension.

J'ai aussi aimé la partie Caribéenne, très crue, avec un réalisme à la fois dans les aspects heureux que les aspects les plus horrifiques. En fin de livre, la biblio indique que le jdr Pavillon Noir a été utilisé, ce jeu de rôle est connu pour être très documenté sur l'époque des pirates des Caraïbes. Je suppose que cette documentation y est pour beaucoup dans cet aspect réaliste.

Le texte est dense, mais le style est simple, la lecture est donc très fluide.

J'avais quelques difficultés avec l'héroïne au début, j'avais un sentiment que c'était un peu caricatural, avec un ton un peu condescendant sur le stéréotype de l'adolescente goth rebelle, mais rapidement, Marie gagne en profondeur grâce à ses interactions et son évolution. On comprend un peu mieux son personnage, son comportement, son désir de liberté.

Une aventure sur laquelle je retournerai forcément. Petite question : y a-t-il du contenu à venir ? Il y a beaucoup de paragraphe vide qui pourrait laisser penser que d'autres portes pourraient s'ouvrir dans le labyrinthe initial. Bon, ce n'est peut être qu'un choix lier à la construction de l'avh, mais je demande quand même Smile
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#3
Du premier coup une bonne fin ? Tout mon respect, j'ai échoué dans plein de PFA avant d'avoir la mienne.
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#4
Il y a des PFA LOL ? J'ai avancé naïvement en pensant que quelque soit mes choix, je ne risquais rien, malgré certains passages critiques (comme lorsque les gens se font capturer sur la plage). Certainement en raison de la situation initiale dans le labyrinthe, où il n'y a aucun danger ou menace apparent. Après, il y a tout un pan de l'histoire que je n'ai pas parcouru et de nombreuses portes que je n'ai pas franchies. Et j'ai l'impression qu'il y a encore beaucoup de mystères à y élucider. De plus, je ne pense pas avoir obtenu la meilleure fin, même rien que pour l'arc parmi les Caraïbes, où en devenant mère, Marie renonce à devenir guérisseuse.
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#5
(15/01/2022, 11:43)Salla a écrit : Il y a des PFA  LOL  ? J'ai avancé naïvement en pensant que quelque soit mes choix, je ne risquais rien, malgré certains passages critiques (comme lorsque les gens se font capturer sur la plage). Certainement en raison de la situation initiale dans le labyrinthe, où il n'y a aucun danger ou menace apparent. Après, il y a tout un pan de l'histoire que je n'ai pas parcouru et de nombreuses portes que je n'ai pas franchies. Et j'ai l'impression qu'il y a encore beaucoup de mystères à y élucider. De plus, je ne pense pas avoir obtenu la meilleure fin, même rien que pour l'arc parmi les Caraïbes, où en devenant mère, Marie renonce à devenir guérisseuse.

Oh la la, oui. Tu n'as donc vu qu'une partie de l'iceberg! En particulier, une très intéressante aventure SF avec des survivants et des aliens, dans un huis clos angoissant.

C'est parce que je suis mort plein de fois que je n'ai pas le courage de chercher d'autres bonnes fins. Mais je te conseille de retenter. La non linéarité est incroyable.
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#6
J'ai passé quelques heures sur cette AVH, c'était globalement sympa, mais vraiment bizarre. La première chose que je tiens à dire, c'est que je suis admiratif pour l'énormité du travail fourni. C'est le genre d'aventure qu'on peut lire et relire sans cesse en étant presque sûr de découvrir à chaque fois quelque chose de nouveau. Je ne suis pas sûr que je le ferai cependant, pour deux raison principales.

D'abord, malgré le temps que j'y ai passé, je reste sur une impression d'énorme flou. Après avoir obtenu du premier coup une fin relativement heureuse où Marie finit son parcours chez les Caraïbes mariée et mère de deux enfants (emportée à 30 ans d'un problème à la poitrine), boum, je me retrouve de nouveau dans le labyrinthe. Je me rends compte alors que la fin que j'ai obtenue n'était qu'une étape dans cette étrange expérience. Quelques paragraphes après, reboum, nouvelle fin, définitive cette fois, assez brutale, plutôt moins satisfaisante que la première. Concrètement, si j'ai beaucoup apprécié l'épisode central chez les Caraïbes, le début et la fin dans le labyrinthe m'ont complètement perdu. Je suis passé à côté, j'ai rien compris. Est-ce que j'ai vraiment envie de retenter l'expérience? Pas sûr, mais bon, allez, nouvel essai chez les pirates. Plusieurs missions dans différents bateaux, qui se terminent cette fois par un vrai PFA (abandonné sur une île puis assassiné). Ce que je retiens surtout, c'est que j'en suis au même point qu'au début. Pas d'objectif défini, des tribulations plaisantes mais assez vaines.

Ensuite, il y a l'écriture. Alors oui, c'est plutôt bien écrit, fluide, très moderne (enfin je suppose), avec quelques grosses fautes qui paraissent vraiment surprenantes quand on voit à quel point certains passages sont bien construits, imaginatifs et travaillés. Les faits se succèdent, les échanges fusent, c'est vif, cru, malin... Les parfums sont forts, mais ils ne restent pas réellement en bouche. Tout s'évapore très vite, je ne ressens pas de réelle ambiance. La matière première est là pourtant, mais l'exécution me laisse de marbre. C'est sûrement dommage, mais je suppose que je ne suis pas le bon client. ça ne peut pas l'être, ça n'a pas été écrit pour moi.

Concrètement, j'ai quand-même passé un bon moment, le fait de vivre une aventure quasi exclusivement sociale est original et dépaysant. Il y a eu des passages marquants et même très forts (spécialement chez les Caraïbes), mais tout ça pourquoi? Eh bien, je ne sais pas. Je parcours l'aventure en diagonale et je tombe par hasard sur de petites perles (par exemple le PFA du 1169, excellent), mais je ne réussis toujours pas à trouver un vrai but à cette aventure tentaculaire, hormis le fait d'obtenir différentes descriptions assez laconiques du destin qui peut attendre Marie après son passage dans le Labyrinthe. Bof. Au final cette AVH me laisse un peu la même impression qu'un rêve/cauchemar certes prenant, mais dont le scénario sans queue ni tête fait qu'il sera, au final, vite oublié.
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#7
CLAC !
ça, c'est la grosse claque que j'ai ramassée sur le coin du nez à la lecture de cette AVH
lors de sa lecture, oubliez tout, le plan, les crayon et gomme, la feuille d'aventure, les combats, les énigmes, la logique, la raison, l'entendement...
l'auteur ne vous prend pas par la main mais carrément à bras le corps pour vous emmener dans son monde, il vous enserre et vous triture et se joue de vous, de votre curiosité, de votre voyeurisme et de votre sensationnalisme
il vous montre où vous pouvez aller pour mieux vous perdre, et vous y prenez goût
une AVH adulte, moderne, philosophique, furieuse, organique, futuriste, sexuelle, démoniaque, labyrinthique (comme son nom l'indique), brouillon, illuminée, imparable...
le style est vulgaire, grossier même par moments, la mise en page peut vous faire perdre le fil (par exemple, des quadratins manquent parfois pour signifier les répliques) (mais est-ce que ce ne serait pas voulu ?), des paragraphes n'existent même pas (bien une cinquantaine, tout de même), des erreurs d'accord émaillent le texte...
tout cela fait croire que l'aventure a été écrite au dictaphone et sous l'effet d'herbes exotiques ou de poudres magiques, puis mise en page avec plus ou moins de sérieux (mais est-ce que ce ne serait pas voulu ?)
mais le pire est que tout cela répond à une construction élaborée et réfléchie : le labyrinthe en pierre du début vous perd vraiment si vous comptez le parcourir entièrement, un seul (mauvais ?) choix peut vous faire omettre un pan entier de l'aventure, vous pouvez vous fourvoyer en un clin d’œil, ou, presque par hasard, tomber sur une fin heureuse (soi-disant...)
la seule condition est qu'il faut accepter, de rentrer là-dedans, de renoncer aux schémas établis, de jouer le jeu, de mettre de côté son ego
pour résumer : plus de 1300 paragraphes pour parler de déterminisme, de résilience et de laisser-aller, car tout ceci n'est qu'à propos de cela au final
et, ma foi, l'auteur réussit le pari haut la main
et, pour cela, bravo et merci
jouez cette aventure, jouez-la vraiment
Le trolley part, minou !
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#8
Difficile de commenter cette oeuvre atypique. J'ai commencé par être relativement agacé par le "labyrinthe initial" proprement dit. Un style nerveux et adolescent plutôt efficace, qui n'est pas sans me rappeler parfois la prose de fifre, mais un intérêt narratif assez léger. Ensuite je sors du labyrinthe et je plonge dans le passé chez les indiens Caraïbes. Et là je dois dire que dans le genre on confine au chef d'oeuvre ! Non seulement le style se métamorphose mais la description de la vie et de la culture dans le village est impressionnante. Ca pose un petit souci de cohérence psychologique parfois avec le personnage de Marie tel qu'on se le représente au début.
Ensuite je me fais embarquer par des pirates, et là je reconnais que j'ai laissé tomber parce que je ne vois pas où tout ça me mène malgré un talent qui saute aux yeux. Bref, un Yaz de bronze mérité pour une oeuvre résolument atypique.
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#9
Hey hey salut Kraken, c’est Martin l’auteur du livre en question.
Je comprends ta frustration sur les fins.
Quelques explications (et non justifications) :
1 je ne suis pas à cent pour cent satisfait de toutes les fins, mais il fallait bien terminer (ha ça ressemble beaucoup à une justification ça ! !).
2 : j’ai construit ce livre en m’inspirant énormément du yi King, le livre des métamorphoses taôistes. L’idée était la suivant, et c’est une idée récurrente dans les arts divinatoires.
Le hasard permet une réponse à une question dans un langage poétique et ésotérique, qui est le seul et vrai monde magique.
L’idée est donc que ce livre est un miroir poétique du monde psychique du lecteur, ce qui fait que chaque lecture est unique et personnelle.
Je me suis aussi beaucoup servi du tarot de Marseille. En réalité, je faisais un tirage de trois cartes à chaque n° pour guider les aventures.
Quelle était l’idée ? Que moi-même je sois surpris et n’écrive pas la suite des aventures de Marie avec mes idées mais avec des pistes inspirés par le tarot. Quitter le subjectif, le monde de mes opinions, limités, souvent idiotes, pour aller dans le monde objectif, le monde de la vie, ouvert, passionnant, vivant.
3 L’idée  était d’écrire huit livres avec huit personnages et un dernier livre final les faisant tous rejoindre dans le labyrinthe. Ce qui se justifiait dans mon idée originales (le retour dans le labyrinthe initial à la fin) est peut être moins fort avec un seul héros.
 
Salutation ! ! !
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#10
Hey hey salut Steflip, c’est Martin l’auteur du livre en question.
Merci de ton retour, il me fait chaud au cœur car il me montre que j’ai atteint certains de mes buts.
J’ai (enfin) répondu à chacun et mes autres réponses pourraient t’intéresser, par ailleurs :
1 Les seules drogues ont été le tabac et le café (c’est largement suffisant pour mon état de santé), mais d’après mes amis amateurs de psychotrope : « Je suis tombé dans la marmite quand j’étais petit … » et n’ai plus besoin d’en prendre.
2 Je te remercie de penser que mes erreurs typographiques et grammaticales sont faites exprès, mais je crois qu’elles sont simplement le fruit de l’ampleur de la tache de correction.
Une fois que la musique de la langue me satisfait, je n’ai plus forcément les capacités d’attention pour traquer les autres erreurs.
Merci de ton enthousiasme ! ! !
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#11
Hey hey salut Fitz, c’est Martin l’auteur du livre en question.
Tout d’abord merci pour ton analyse pointue du labyrinthe.
 
1 : j’ai construit ce livre en m’inspirant énormément du yi King, le livre des métamorphoses taôistes et du tarot de Marseille. Ce sont deux objets permettant par le hasard d’invoquer des images surprenantes et profondes
L’idée était systématiquement de sortir des rails d’une pensée toute prête, toute faite. Bref, d’ouvrir les horizons mentaux. Puisque nous ne sommes jamais prisonniers que de notre façon de voir les choses.
Je suis heureux de voir que cela a en partie fonctionné.
De la même façon, le livre a été imaginé comme un livre divinatoire et n’a pas vocation à être forcément répété immédiatement.
Mais plutôt quand le labyrinthe vous rappellera plus tard …
Dans un an, dix ans, six mois, jamais ….
2 J’ai fait lire mon livre à plusieurs femmes, aucune n’a été choquée de mon appropriation de genre, ce qui là aussi m’a encouragé. Le sujet pouvant être un peu délicat ces derniers temps.
3 : J’ai hésité à laisser les passages hardcore du livre, pensant qu’il me couperait inutilement de certains lecteurs. Je suis heureux de ta réaction. Mais cela n’en fait définitivement pas un livre pour enfant.
Salutation ! ! !
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#12
Hey hey salut Salla, c’est Martin l’auteur du livre en question.
1 : A l’origine, le Labyrinthe initial est une œuvre de huit livres avec huit héros. Ils sont tous commencés et plus ou moins aboutis.
Les idées étaient les suivantes (ce qui explique que des numéraux soient vides)
Un personnage emprisonné dans le labyrinthe dans les premières parties du livre pouvait être sauvé et rencontrer l’un des sept autres personnages.
Il était même prévu quelques passages à deux, trois … personnages.
Techniquement, le personnage sortait de son livre à son nom, libérait (ou pas) un personnage dans son livre, vivait un bout d’aventure en commun et retournait dans son livre.
La fin des huit livres devaient être communes. Tous les personnages arrivant à un fin satisfaisante arrivaient au dernier livre qui se trouvait disséminé dans les huit livres et perçaient en groupe et en prenant en compte qui était là, le labyrinthe final.
Devant la tache cyclopéenne et la difficulté à diffuser cette œuvre, le projet est à l’arrêt.
Si je devais le continuer je serais moins ambitieux sur le matériel de chaque personnage.
 
2 : Oui, la partie dans les caraïbes doit beaucoup à Pavillon loir, le jeu de rôle.
 
Salutation ! ! !
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#13
Bienvenu Martin,
l'avh telle qu'elle est actuellement est déjà bien conséquente en volume. Bon courage à toi si tu y reviens.

Citation :2 : j’ai construit ce livre en m’inspirant énormément du yi King, le livre des métamorphoses taôistes. L’idée était la suivant, et c’est une idée récurrente dans les arts divinatoires.
Le hasard permet une réponse à une question dans un langage poétique et ésotérique, qui est le seul et vrai monde magique.
L’idée est donc que ce livre est un miroir poétique du monde psychique du lecteur, ce qui fait que chaque lecture est unique et personnelle.
Je me suis aussi beaucoup servi du tarot de Marseille. En réalité, je faisais un tirage de trois cartes à chaque n° pour guider les aventures.
Quelle était l’idée ? Que moi-même je sois surpris et n’écrive pas la suite des aventures de Marie avec mes idées mais avec des pistes inspirés par le tarot. Quitter le subjectif, le monde de mes opinions, limités, souvent idiotes, pour aller dans le monde objectif, le monde de la vie, ouvert, passionnant, vivant.

C'est une démarche intéressante. Non seulement pour l'aléatoire que de partir des bases poétiques et sibyllines des tirages de Yi-King ou de tarot pouvant être interprété de très nombreuses manières.
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