[m-yaz 2021] Anoki et le Dieu Ours
#16
Une aventure plutôt simple dans son sujet et son scénario, mais à la conception soignée et réussie.

Dans un univers fantasy à la fois amérindien et préhistorique, nous jouons un chasseur qui va traquer les ravisseurs de sa soeur pour délivrer cette dernière. Une course-poursuite qui s'étale sur dix jours et qui est l'occasion de parcourir des lieux sauvages et de faire des rencontres atypiques, tout en récoltant au passage des objets qui peuvent nous être utiles pour le grand final.

L'écriture est originale, un passé composé à la première personne. Pourquoi pas, surtout que l'écriture est recherchée avec des descriptions poétiques, imagées avec un vocabulaire riche pour décrire les immensités froides de ce Canada imaginaire. J'ai relevé un ou deux termes typiquement québécois. Serais-tu de la Belle Province, Flam?
Deux choses que j'ai quand même un chouilla regrettées sur le style : des concordances de temps parfois erronées. Je n'ai malheureusement pas relevé où exactement mais parfois, du présent se mêle au passé composé, surtout quand le subjonctif s'en mêle. Mais bon, pas souvent.
Par ailleurs, des phrases qui s'enchainent parfois avec la même structure pronom + verbe pour débuter. Mais c'était surtout au début, je l'ai moins remarqué à la fin. D'expérience, pour ma part, je suis toujours plus maladroit lors de l'intro, de la première section. L'écriture coule mieux ensuite.
Mais bon je chipote, c'était plaisant à lire. 

Quant à la structure de l'aventure, le facteur course-contre-la-montre, les choix proposés, l'utilisation des dieux, l'immersion grâce à l'artisanat et aux considérations "primitives", les règles de combat, la gestion du temps, des blessures et de la guérison, c'est du sans faute. Parfaitement équilibré. Le système de combat à la Dragon d'or avec un dé ne paye pas de mine au début mais avec les diverses possibilités d'augmenter d'un point le résultat du dé (chien,objets, dieu du vent...), le hasard est assez maitrisé, c'est fluide, rapide et même un peu épique. Le combat final en tout cas!

J'ai réussi à atteindre le 50 au deuxième coup, mais je ne dirais pas que l'aventure est facile car ce pauvre big boss a raté toutes ses attaques, les dés m'étaient hyper favorables.
Quelques PFA, le sentiment de prendre des initiatives judicieuses, c'est très bien ficelé. Parfois, le voyage peut sembler un peu longuet pendant les déplacements mais ces moments de détente ne durent guère, les scènes d'action étant judicieusement placées.

Bref, c'est frais, dépaysant, ça se joue et ça se lit bien. J'ai beaucoup aimé le rêve maléfique et le cimetière des mammouths.
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#17
Merci pour le retour Fitz. Oui, j'étais conscient de ce problème de temps / narration. En fait, j'ai essayé ce truc délibérément, où le narrateur raconte une histoire vécue, mais parfois plonge librement dans l'action, au présent. Parfois ça coule bien, à d'autres moments ça peut accrocher en effet. J'ai conçu l'AVH pour être réussie disons en trois tentatives au plus, histoire de pas relire sans fin les mêmes paragraphes, alors tu es pas mal dans la moyenne avec deux essai Smile. Eh oui la Belle Province j'y ai toujours vécu, c'était quoi au juste les termes québécois ?
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#18
Je me souviens des arbres croches  Big Grin
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#19
Ah oui! Tordu ? ... pas vraiment. Penché, ça sonne pas, non. Incliné ? Beaucoup trop majestueux. Non, je n'ai pas d'équivalent, vous devriez réintégrer ce mot   Tongue
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#20
C’est purement excellent.

Un mot sur la forme pour commencer : c’est tout bête, mais c’est tellement agréable d’être accueilli par un texte aéré, justifié, sans fautes… Rien que pour ça, merci ! Les petites illustrations qui séparent certains paragraphes sont très jolies et contribuent également au plaisir de la lecture, d’autant plus qu’elles font vivre la formidable atmosphère qui se dégage du récit, sur laquelle je m’attarderai un peu plus loin. Bref, c’est du travail soigné, et c’est très appréciable.

Sur le fond, j’ai beaucoup aimé ; que dis-je, j’ai adoré. Je me suis senti happé par cette histoire. Rien que la façon dont elle est contée la rend captivante. On a le sentiment d’être dans cet univers, au coin d’un feu de camp, pendant qu’Anoki nous narre son aventure… Ce sentiment est renforcé par un style poétique et empreint d’une forme de nostalgie… Le vocabulaire est riche et plein de jolies trouvailles.

L’univers est particulièrement marquant. Les personnages qu’on croise, les coutumes, les éléments de la vie quotidienne… Je ne liste pas tous les détails qui m’ont marqué, il y en a trop. Il se dégage de ces descriptions une atmosphère d’une grande beauté, qui transporte notre imagination dans ces contrées sauvages, au milieu de ces peuples qu’on a envie de découvrir davantage. Vraiment, c’est superbe. On y croit, on s’y croit. C’est presque un regret de se dire que ce n’est qu’un monde imaginaire, qu’on ne pourra jamais visiter.

J’ajoute qu’on sent un souci de cohérence des plus plaisants. Par exemple, la largeur de l’espacement des stries, mentionnée au début de la traque et qui revient lorsqu’on trouve l’inukshuk, nous confirmant qu’on a retrouvé la piste. Ou encore le poteau de bois aux multiples usages, régulièrement mentionné, ou bien les taches en forme de plume de corbeau sur le poitrail de l’ours, qui font écho à l’introduction… Ce soin apporté aux détails est vraiment agréable.

L’aspect ludique peut paraître un peu en retrait, mais m’a quand même fait passer un bon moment. Les règles sont simples, juste ce qu’il faut pour ne pas briser l’immersion, et efficaces. J’ai atteint la section 50 à ma première tentative, mais ça s’est joué de justesse au niveau du temps comme lors du combat final, donc je ne pense pas que l’aventure soit trop facile.

Je me permets de lister sous la balise ci-dessous quelques fautes que j’ai repérées au fil de ma lecture, car le récit mérite d’approcher la perfection :

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Deux autres remarques avant de conclure : section 2, le texte change de couleur sans que cela paraisse justifié, et section 12, on nous demande de rayer toutes les lunes, mais si on vient du 37, on se rend au 12 parce qu’on les a déjà toutes rayées.

Je conclus donc, par un très grand : Bravo ! Anoki et le Dieu Ours est une superbe réussite.
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#21
Merci pour se retour très généreux Jehan, ça me fait plaisir que tu es apprécié ma petite histoire. Et également pour le signalement des petites coquilles, tu as l'œil du lynx Smile, je corrigerai tout ça.
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#22
Félicitations !



Très prenante, très poétique et très "apaisante".

Tu décris cette histoire avec tant de finesse et de calme.

TOut est à sa place, les noms, les tribus et leurs particularités, les lieux, les croyances, les petits objets, bref, c'est un véritable Wikipedia tribal que tu nous livre ici. Et j'adore.

Tu as cette qualité de contemplation de la nature qui image ton histoire et qui nous immerge très vite dans l'histoire.



J'ai noté quelques phrases qui m'ont vraiment plu :
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Le fait que tu choisisses d'écrire en ocre rouge est tout bonnement génial et renvoie direct aux ocres qui ornent les cavernes.
L'utilisation du passé-composé, peu courante, trouve très bien sa place ici. C'est vraiment la légende contée au coin du feu qui vient à l'esprit lorsqu'on lit ton texte (très propre d'ailleurs niveau mise en forme).

Chaque personnage secondaire me plaît, chaque lieu visité aussi.

J'ai perdu une fois par manque de lunes, je suis mort une fois à cause de
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.
J'ai recommencé en perdant moins de temps et j'ai obtenu le paragraphe de fin.

J'ai recommencé, pris un autre chemin, une autre bénédiction et enfin débloqué d'autres objets, eu la fin.

Une excellente avh qui restera longtemps dans ma mémoire. Je te remercie.

Durant la lecture, j'ai écouté cette zique (c'est en gros ce que j'écoutais lorsque j'écrivais le Voyage initiatique, je me suis dis que l'ambiance collerait au texte) :


youtube ici
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
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#23
Merci pour ces commentaires sunkmanitu, je suis très heureux que tu es apprécié cet univers, ton avatar a un petit air d'Abika  Wink . 
C'est vrai que ça cadre bien cette musique de feu de de flûte. Autre suggestion : Fortitude / The Chant de Gojira en boucle, un peu moins apaisant mais quel vers d'oreille!
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#24
(05/06/2021, 14:10)Flam a écrit : Merci pour ces commentaires sunkmanitu, je suis très heureux que tu es apprécié cet univers, ton avatar a un petit air d'Abika  Wink . 
C'est vrai que ça cadre bien cette musique de feu de de flûte. Autre suggestion : Fortitude / The Chant de Gojira en boucle, un peu moins apaisant mais quel vers d'oreille!

Quelqu'un qui a d'aussi bons gouts musicaux mérite forcément des points Cool
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#25
Une bien belle aventure que celle-ci, toute dans le détail de la traque, les rencontres marquantes et l'immersion dans les terres sauvages. J'en ai triomphé aux 6e et 7e tentatives, en me disant que même avant le combat final, il valait mieux ne pas avoir eu trop de malchance au lancer de dé ! Car un certain nombre d'options m'ont semblé, à l'arrivée, d'une utilité équivalente, si bien qu'on peut parvenir au but par plusieurs chemins, mais à chaque fois avec une certaine dépendance à l'aléatoire.

Un tout petit bémol : concernant le temps du récit, je crains de ne pas avoir saisi la logique de l'emploi, tantôt du présent, tantôt du passé composé...

Quoi qu'il en soit, chapeau !
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#26
En passant, je réalise qu'Anoki et le Dieu Ours et Terreurs boréales présentent un certain nombre de points communs : inspiration canadienne, caractéristiques "vie" et "compteur de temps" (dit grossièrement), détails surlignés en gras pour être notés. Ce n'est évidemment que pure coïncidence ! Eek !
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#27
Grand merci pour le retour Loi-Kymar ! Oui avec les chiens en plus Smile, on fera quelque chose en duo la prochaine fois tant qu'à faire haha! Oui les temps de verbe c'est mélangeant, je voulais que le narrateur suive sa propre histoire, parfois il la devance légèrement, parfois il se jette dans le moment présent, parfois c'est carrément un flashback. J'aurais pu mettre tout au présent pour faire plus simple, ou au passé simple, mais voilà ça donne ça. Je pourrai retravailler dessus éventuellement.
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#28
Vu comme ça, c'est une belle idée ! À travailler encore sur le plan du style, sans doute Yep
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#29
une tres belle histoire qui m'a fait plaisir à lire.

voila ci dessous mes quelques petits retour :


- Il manque des mots (paragraphe 38) "C'est un mortel qui porte une sur sa tête", et quelques fautes p43 "ce sont des hommes qui l'on taillé."
- A vérifier si le personnage connait bien l'existence des tortues, comme j'ai l'impression que l'histoire se déroule en Amérique du nord, pas certains. P2 "L'intérieur est arrondi, comme une carapace de tortue."
- Le texte est beau, sympathique et poétique par moment.
- L'histoire reste simple, le hasard joue beaucoup à cause des jets de dés, ou des choix. Mes choix ont été faits au hasard, pas certain que des indices laissent deviner les bons choix, d'ailleurs, un mauvais choix laisse souvent la place à la mort.
- Enfin, le décor du récit est très bon, riche de description dans ce paysage indien. J'avoue que sans cela, la lecture m'aurait déplus.
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#30
Merci beaucoup pour le retour frogeaters, je vais corriger ces vilaines fautes Smile Pour les tortues oui c'est très commun en Amérique du nord.
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