[YAZ 2021] Le rire de Gorulga
#1
Le troisième et dernier opus de ma trilogie est à votre disposition sur Litteraction.
Un accouchement dans la douleur pour un troisième tome terminé dans l'énervement et la lassitude. J'ai hésité avant de le publier sous sa forme actuelle, ce n'est pas ce que j'avais vraiment en tête mais tant pis, il faut absolument que je tourne la page Shamanka. Vos retours m'aideront sans doute à rectifier le tir pour la version qui sera publiée en livre.

Retour à Shamanka donc, dix ans après le premier tome : Méroé n'est plus qu'une cité abandonnée, le règne des seigneurs blancs est terminé, les hommes-lions déclinent, les peuples noirs, enfin libres, se déchirent... Il n'y a plus que vous, reine des Amazones noires, loin au sud derrière les remparts de Gambuju, au coeur de la jungle, pour vous opposer à la menace qui se lève : le retour d'un sinistre culte que l'on croyait oublié, allié à une secte d'assassins fanatiques et qui entend bien imposer son pouvoir sur tout Shamanka...

Bonne lecture !
Anywhere out of the world
Répondre
#2
Ma première tentative vient de s'achever dès mon deuxième combat (en fait, j'aurais perdu dès le premier si celui-ci n'avait pas été interrompu après deux assauts). Ça ne m'a pas trop étonné car je n'avais que 28 points de vie en me lançant à l'aventure (et mes souvenirs des deux livres précédents suggéraient que j'avais peu de chance de survivre sans en avoir au moins 40).

Jusqu'ici (il faudra bien sûr que je fasse plusieurs tentatives supplémentaires), le livre ressemble assez à Alshaya : la motivation n'est pas tout à fait identique, mais c'est le même genre de voyage sur une longue distance et en milieu majoritairement naturel, dont l'itinéraire se divise assez fréquemment (passer par le fleuve ou par la jungle, dormir dans le village ou dans le monastère...) de manière à augmenter la rejouabilité. Les paysages y sont décrits de façon pareillement soignée.

Un micro-détail : il m'a semblé assez inutile de préciser que tel ou tel personnage qu'on rencontre est noir, étant donné que l'immense majorité de la population humaine de la région est noire (surtout depuis la chute de Méroé). C'est un peu comme indiquer qu'un personnage est blanc dans une histoire qui se déroulerait à la cours de Louis XIV, c'est trop ordinaire pour avoir besoin d'être mentionné.

Le fait de nous faire incarner une reine est techniquement intéressant, mais ne semble pas (jusqu'ici) jouer un rôle capital, vu que l'héroïne part très vite à l'aventure toute seule sans autre équipement que son épée, un peu à la manière du héros des "Sceaux de la Destruction".
Répondre
#3
Ma troisième tentative vient de se terminer. J'ai réussi à aller plus loin que lors des deux premières et à m'introduire dans la forteresse du méchant... mais il ne me restait littéralement plus qu'un seul point de vie à ce moment-là et le premier combat venu m'a sans surprise été fatal.

L'usure progressive de nos points de vie est impitoyable. Le système de combat signifie qu'on perd en moyenne presque autant de points de vie que nos adversaires. À moins d'être très chanceux, on peut s'attendre à toujours récolter au moins deux ou trois blessures lors d'un affrontement (et souvent plus). Quant aux combats où la chance préfère sourire à notre adversaire... lors de ma deuxième tentative, mon héroïne était partie avec 40 points de vie et elle en a perdu 34 lors de son premier duel.

L'usure n'est pas une mauvaise chose en elle-même, mais je pense qu'il faudrait offrir davantage de moyens d'y résister. Notre héroïne pourrait partir avec un peu plus de doses d'onguent de soin (voire même un bouclier, soyons fous !), il pourrait y avoir un peu plus d'occasions de récupérer des PVs en se reposant, etc.


L'atmosphère est toujours de bonne qualité, que ce soit au niveau des paysages, des rencontres, etc.

À ce sujet, d'ailleurs, j'ai trouvé la musique parfaite pour accompagner la danse du paragraphe 77.
Répondre
#4
Merci pour ce premier retour Outremer.

Décidément, les règles j'y arriverai pas...
J'ai pourtant rajouté pas mal de récupération de points de vie par des potions ou du repos ici et là dans cet opus. Bon, je le reprends cet après-midi, je vais rééquilibrer les combats et offrir plus de possibilités de regagner de la vie, ce sera rapide, il me suffit de reprendre mes notes. La nouvelle version sera en place ce soir.

Je m'incline bien bas devant ta déduction : la danse du Serpent est bien évidemment influencée par certains passages de Conan le Barbare de John Milius. D'autres moments aussi, comme celui du sacrifice nocturne sur la Colline des Singes, avec le médaillon et les pèlerins encapuchonnés qui montent vers la colline, cierge en main, en chantant. De même pour cette histoire de culte du dieu-gorille s'étendant à travers Shamanka pour en prendre le contrôle.
L'idée des trois tueurs en route pour la forteresse de Maliki et qu'il vaut mieux intercepter est bien sûr tirée, elle, du premier volume de La Voie du Tigre.
Anywhere out of the world
Répondre
#5
Je pense qu'un rééquilibrage pourrait être utile, même s'il ne faut bien sûr pas aller trop loin dans l'autre sens.


(14/05/2021, 05:17)Voyageur Solitaire a écrit : L'idée des trois tueurs en route pour la forteresse de Maliki et qu'il vaut mieux intercepter est bien sûr tirée, elle, du premier volume de La Voie du Tigre.

Ma seconde tentative s'est achevée sous les coups de poignard du deuxième d'entre eux. Je me suis vengé en les massacrant tous les trois lors de ma troisième tentative (c'est le combat avec le dernier qui m'a laissé avec un seul point de vie).
Répondre
#6
Bon, voilà : j'ai suivi tes conseils en donnant un bouclier à notre héroïne, en augmentant le nombre de points de vie procuré par les diverses potions et en baissant un peu les stats de certains combats. On verra bien...

Pour les trois frères assassins, petit spoil :
S'il est mieux de les intercepter tous les trois avant leur arrivée à Maliki, on peut néanmoins poursuivre sans les avoir rencontrés. Mais on tombe alors sur au moins deux d'entre eux une fois au château et là, c'est difficile...
Si on n'en a intercepté aucun, c'est le PFA assuré à moins d'avoir rencontré une certaine personne qui a fait serment de nous aider, mais chut...
Anywhere out of the world
Répondre
#7
J'ai terminé l'AVH. La possession d'un bouclier fait une différence considérable : j'ai été blessé 13 fois au cours de l'aventure et le bouclier m'a donc épargné la perte de 26 points de vie !
(C'est un détail qui peut attendre, mais il ne serait pas déraisonnable, lors d'un combat où on est attaqué par surprise alors qu'on se reposait, qu'il nous faille un tour ou deux pour récupérer notre bouclier.)

Il y a certainement des parties de l'aventure à côté desquelles je suis passé malgré mes multiples tentatives. Je vais y jeter un coup d'œil avant d'émettre une opinion globale.
Répondre
#8
J'aurais dû y penser dès le départ à ce fameux bouclier, surtout pour une reine quand-même...
Je suis d'accord avec certains combats ou passages qu'il faudra modifier en fonction de ce bouclier. Par exemple, quand on est attaquée par un hippopotame et qu'on se bat sous l'eau, j'ai indiqué à ce moment que le bouclier était inutile. Pareil pour le serpent géant qui tente de nous enserrer et broyer dans ses anneaux : dans ce genre de combat, un bouclier ne sert à rien ou quasiment. Et effectivement, si on part sur le fait qu'on le porte dans le dos pour plus de facilité de déplacement, en cas d'attaque surprise, il faut bien un ou deux assauts avant qu'on puisse le passer à son bras, c'est logique.

J'attends ton avis global avec impatience.
Merci à toi.
Anywhere out of the world
Répondre
#9
En avant pour quelques commentaires généraux !

Cette AVH est la conclusion de la trilogie de Shamanka. Les trois aventures ont des liens assez souples, à la fois parce qu'elles ont des personnages principaux différents et parce qu'une dizaine d'années les séparent les unes des autres (cette troisième aventure se passant 20 ans après la deuxième et 10 ans après la première). Cette souplesse me semble plutôt positive, car elle permet d'explorer plus librement les divers aspects de ce cadre d'inspiration africaine.

Pour cette troisième aventure, notre héroïne va croiser les deux héros des aventures précédentes. C'est bien sûr une bonne idée pour conclure la trilogie, mais je pense qu'il aurait peut-être été plus approprié que ces rencontres se limitent à un passage donné, cette aventure n'étant plus la leur. C'est le cas pour Timkat, que l'on ne croise que le temps de quelques paragraphes ; Ronan est en revanche très présent pendant la dernière partie de l'aventure, peut-être un peu trop.

Nous incarnons une reine, mais cet élément ne joue pas un rôle bien significatif une fois passé le début de l'aventure, puisque notre héroïne quitte son royaume pour aller affronter un culte dangereux et n'emmène pas avec elle la moindre escorte. Il est vrai que c'est son statut de reine qui a fait d'elle une cible pour le chef du culte, mais tout de même, l'aventure serait assez peu différente si on incarnait simplement une amazone chargée par la reine de s'occuper du problème.

Je disais précédemment que la structure générale de l'aventure me rappelait celle de l'aventure précédente, où on effectuait également un long voyage à travers des lieux assez variés. La conclusion de cette aventure-ci est cependant plus développée et plus longue, avec une forteresse dans laquelle il faut s'infiltrer pour débusquer le méchant et lui faire sa fête.

On dispose d'une liberté de mouvement très raisonnable, ce qui contribue bien sûr positivement à la rejouabilité de l'aventure. La beauté et l'atmosphère du cadre sont très bien mises en valeur. Les lieux et les personnages sont vivants et bien détaillés.

Le culte maléfique contre lequel on doit lutter est plutôt pas mal, mais j'ai eu le sentiment que 2-3 choses pourraient être rajoutées pour l'améliorer encore. Au début de l'aventure, ce ne serait pas un mal qu'il y ait un peu plus que des rêves pour présager la menace du culte (il est possible que l'un de nos hôtes se fasse assassiner dans notre palais par les alliés du culte, ce qui est tout à fait le genre de choses qui convient, mais c'est un évènement qui ne se produit pas nécessairement). Par la suite, on a plusieurs fois l'occasion d'observer des massacres commis par le culte, ce qui renforce très bien l'impression qu'il représente une menace ; mais je pense qu'il ne serait pas inutile que l'héroïne continue (au moins de temps à autre) de recevoir des cauchemars envoyés par le chef du culte, ce qui mettrait en valeur ses pouvoirs surnaturels et le fait que les dangers menaçant l'héroïne n'ont pas tous la simplicité d'un combat à l'arme blanche.
Répondre
#10
Merci pour ce retour !

Je suis content qu'il soit globalement positif, ce troisième opus étant celui de la trilogie que j'aime le moins et sur lequel j'ai encore des doutes. Disons qu'en tant qu'auteur, je commençais à fatiguer de Shamanka et j'ai un peu piétiné pour terminer cette AVH, même si je trouve qu'elle a plusieurs bonnes idées. Le passage dans la forteresse de Maliki notamment m'a fait m'arracher les cheveux, je crois que j'ai failli me perdre moi-même dans le château du dieu-gorille...

L'idée d'inclure les deux héros que l'on a incarné dans les précédents tomes était prévue de longue date : c'était un moyen de boucler la boucle, de relier les trois aventures, les trois héros, entre elles/eux. De plus, c'était chronologiquement possible : dans ce troisième opus, Ronan a 47 ans, Timkat en a 37 et Edenrun en a une vingtaine. C'est vrai, Ronan prend une part active à l'aventure, résultat de la faiblesse que j'ai pour lui... Dans la toute première version, il existait une fin alternative où il mourait des suites de ses blessures, nous demandant de transférer son corps dans le mausolée d'Olmec à Méroé, pour reposer à côté de lui. Mais j'ai finalement refusé de tuer mon héros préféré... A sa place, c'est Golgota, notre possible allié homme-buffle, qui peut mourir dans une des (nombreuses) fins possibles.

Pour le fait qu'une reine parte seule à l'aventure, il y a une explication, d'ailleurs citée dans un paragraphe : au départ, on va seulement consulter soit Timkat, soit Monophi, on ne sait pas à quoi s'attendre. Quand on apprend ce qui se passe, il nous faut agir vite, on n'a pas le temps de retourner à Gambuju chercher nos guerrières et il serait peu discret de traverser Shamanka avec une centaine ou même une dizaine de femmes en armes.

Pour le culte du dieu-gorille, j'étais parti au départ sur un dieu-serpent. Mais cela faisait trop classique et rappelait trop une des sources d'inspiration de l'AVH, le film Conan le barbare. J'ai donc fouillé dans mes notes sur Shamanka pour y choisir Gorulga, le divin gorille, d'autant plus qu'il apparaît déjà, et de manière défavorable, dans un passage du premier tome. S'y sont ensuite rajoutés ses alliés, le culte de Kalkru le dieu-serpent (alliance symbolisée par la fameuse danse du Serpent ou la présence du serpent géant qui rôde dans les fosses de Maliki si tu as eu ce passage) et la confrérie d'assassins de Ceux qui vivent dans l'Ombre, avec ses trois frères en route pour Maliki et qu'il faut intercepter (merci La voie du Tigre et Les sept serpents). Pour les rêves envoyés par Kolonaki, on peut encore les subir au cours de l'aventure si on a été envoûtée au début : à étapes régulières, on a alors des visions cauchemardesques lorsque l'on se repose. Si on n'a pas été envoûtée, j'ai compensé avec la découverte, ici et là, de villages pillés et incendiés par les adorateurs de Gorulga. Il fallait rendre cette impression de menace diffuse, insidieuse, avec ces sinistres fidèles se répandant à travers Shamanka, le poignard en main, le masque d'ivoire à l'effigie du gorille cachant leur visage. D'après ton retour, c'est plutôt réussi, tant mieux.

Voilà, en gros.
Merci pour ta lecture et, comme toujours, si mon AVH t'a fait passer un bon moment, j'en suis très content.
La trilogie étant terminée, j'ose la question : même si les précédents opus remontent à loin, de mémoire, en gros, lequel serait ton préféré ?
Anywhere out of the world
Répondre
#11
(17/05/2021, 05:54)Voyageur Solitaire a écrit : La trilogie étant terminée, j'ose la question : même si les précédents opus remontent à loin, de mémoire, en gros, lequel serait ton préféré ?

J'oubliais de répondre à cette question, mais je ne pense honnêtement pas pouvoir le faire sans réexaminer en détail les deux aventures précédentes, car les trois tomes de la trilogie ont beaucoup de points communs et leurs qualités sont globalement similaires.

La différence principale sépare le premier tome des deux autres : ce n'est pas le même genre de scénario, de structure, de gestion du temps et de relations avec les autres personnages. Mais ces deux types d'histoire peuvent être également intéressants à leur manière.
Répondre
#12
Merci pour ta réponse.
A titre personnel, comme je l'ai déjà signalé, Alshaya reste mon opus préféré sur les trois, bien que ce soit Ronan qui soit mon héros préféré parmi les trois qu'on incarne.
Anywhere out of the world
Répondre
#13
Hello VS ! J'ai beaucoup aimé cette AVH comme les deux précédentes.
Je ferai un retour détaillé plus tard (plutôt quand j'aurais lu toutes les AVH du mini-Yaz) mais voilà déjà une petite erreur que j'ai relevée :
au paragraphe 372, il y a écrit "COMBAT" au lieu qu'il soit indiqué les caractéristiques de notre adversaire.
Répondre
#14
Horreur, malheur !
C'est ma faute, ma très grande faute.
Le temps de me raser les sourcils, de répandre de la poussière et de la cendre sur ma tête et je corrige ça immédiatement !
Voilà, c'est fait.

Edenrun la reine noire te remercie !
Anywhere out of the world
Répondre
#15
Voyageur Solitaire mes respects !
Je constate que tu as achevé ta trilogie "africaine".
Alors je vais être direct et te poser une question à TOI !
Étant repiqué par le virus avh-ique, je me pose une question existentielle... (je déconne) :

Mon projet "Terre noire" (tu sais le tome II de ma putain de trilogie shamaan en projet depuis ...2011), et ben j'ai ré-ouvert mes pochettes cartonnées, relu mes arborescences et constaté que TOUT était planifié, tout est schématisé.
Il me reste juste 479 paragraphes à écrire sur 480. Une paille, une broutille, l'affaire de quelques jours...
La question est :
À ma place partirais-tu sur des idées et un cheminement vieux de 10 ans ou repartirais à zéro pour une nouvelle arborescence (en soi ce n'est pas long, c'est la rédaction le plus long) ?

Simple non comme question ?!
Merci de ta réponse Wink
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
Répondre




Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 4 visiteur(s)