[YAZ 2020] Hôtel Lugosi
#1
Nouvelle aventure humoristique de Cobail. Hôtel Lugosi.

http://litteraction.fr/livre-jeu/hotel-lugosi

Citation :"Quand on s’apprête à ouvrir une porte, on ne sait jamais réellement ce que l’on va trouver derrière…"Un homme doit se rendre dans un hôtel pour passer un entretien. Sauf qu'il n'ai pas attendu dans n'importe quel hôtel : il va à l'Hôtel Lugosi. A l'intérieur, il ne trouvera pas son entretien, mais il trouvera toutes sortes de personnes et d'aventures qu'il n'auraient pas pensé trouver le temps d'une seule vie...
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#2
Intéressant.

PS : Juste pour aider

Il n'AI pas attendu => Il n'EST pas attendu
Il n'auRAIT
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#3
Je n'ai pas encore fini cette AVH (je suis au deuxième étage). Jusqu'ici, je dirais qu'elle me fait penser au genre d'œuvres qui participent à l'Interactive Fiction Competition, c'est-à-dire que le "livre" y prime beaucoup sur le "jeu". Les paragraphes sont longs et (à moins que le lecteur ne choisisse intentionnellement de couper court) on visite une bonne partie d'entre eux, ce qui fait que l'aventure prend plus de temps que son nombre de paragraphes ne le laisse penser. Parallèlement, il ne semble pas (jusqu'ici) que nos décisions aient beaucoup de conséquences à long terme. Je n'ai pas encore remarqué de possibilités de perdre, même s'il est possible que je les aie simplement évitées.

Bref, c'est une aventure avant tout atmosphérique, centrée sur les rencontres que l'on fait dans cet étrange hôtel. Cactus Blue Motel s'en tirait très bien avec un concept assez similaire, mais l'étrangeté s'y mariait efficacement avec des éléments psychologiques (le cœur du scénario étant que l'héroïne et ses deux amies, sous l'effet du cadre, en venaient à douter de la vision qu'elles avaient jusqu'ici de leur avenir). Ici, le personnage que l'on incarne manque peut-être de relief et d'individualité ; on n'en sait pas suffisamment sur lui pour apprécier l'impact que peut avoir sur sa vie les curieuses rencontres qu'il fait. Par ailleurs, le fait que l'histoire soit présentée comme un récit qu'il fait à quelqu'un d'autre introduit une distance entre le lecteur et les évènements, et ne me semble pas apporter grand-chose d'intéressant en contrepartie.

Je vais attendre d'être parvenu au bout pour me forger une véritable opinion.
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#4
J'ai terminé, en lisant en diagonales à partir du second étage. J'ai certainement raté pas mal de choses mais peu importe.

Je ne mets pas de balise spoiler pour épargner cette lecture abominable à ceux qui se sentiraient d'attaque. Quoiqu'en disant cela, j'éveille peut-être quelque appétit…

Le véritable enjeu de cette AVH est le même que le sujet de l'entretien pour lequel on se rend dans ce fameux hôtel : parviendrai-je à supporter assez longtemps le délire de l'auteur ? Donc on peut dire que j'ai réussi.

Beaucoup de fautes, mais vu la quantité écrite, c'est peanuts. Pas de liens cliquables, une gestion double de la navigation (paragraphes ET pages). Tout cela est soit totalement volontaire, soit totalement amateur.

Que du dialogue (les "du coup" pullulent, oh joie), des dialogues dans le dialogue, des histoires racontées dans l'histoire racontée, des passages sans intérêt et interminables uniquement pour faire traîner le lecteur… Comble du comble : au début de chaque paragraphe des rappels en italique sur le choix qu'on vient de faire, juste pour agacer davantage.

Je vais me chercher un Doliprane.
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#5
Citation :J'ai terminé, en lisant en diagonales à partir du second étage. J'ai certainement raté pas mal de choses mais peu importe.

Je ne mets pas de balise spoiler pour épargner cette lecture abominable à ceux qui se sentiraient d'attaque. Quoiqu'en disant cela, j'éveille peut-être quelque appétit…

Pas le mien en tout cas, j'ai décroché avant même de changer d'étage...

L'un des gimmicks de l'aventure, c'est que l'histoire est présentée comme si son protagoniste nous la racontait oralement au coin du radiateur. Pourquoi pas, le récit dans le récit, c'est un classique depuis au bas mot les 1001 nuits. En terme de livre-jeu, c'est utilisé plutôt bien dans le tout récent Escale à Poésie pour ne citer qu'un seul exemple.

Sauf que là, on a un peu l'impression de se retrouver coincé avec un type éméché qui n'arrive pas à retrouver le fil de son histoire, se répète, part dans tous les sens, et bien sûr se refuse à nous lâcher la jambe avant d'en avoir fini.

Rappelez-moi pour la v2, quand le texte racontera la même chose mais avec moitié moins de mots. Là, j'ai pas le courage.
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#6
J'ai une impression un peu similaire: au début je me suis dit "tiens je vais me faire une petite AVH de 150 paragraphes". Puis j'ai vu le nombre de pages, 350. Je peux pas de donner de leçons, j'ai déjà fait des AVH aussi longues, mais bon elles avaient 600 paragraphes.
Ce qui est dur surtout c'est le manque d'interactivité je trouve. Le style est agréable (avec quelques maladresses des fois), il y a des idées, mais ça ressemble plus à une parodie de livre-jeu. Les deux salles que j'ai visitées ne laissaient que très peu de choix (après quatre pages de lecture), voire pas du tout. Pour l'instant je n'ai pas l'impression de progresser dans une intrigue mais de me promener dans un conte philosophique.
Après c'est un choix de l'auteur que je respecte mais c'est vrai que c'est dur de s'accrocher.
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#7
Je n'ai rien contre les textes longs dans la littéraction, bien au contraire : après tout, c'est Fleurir en hiver qui m'a ramené au genre et fait découvrir RDV1 ! Mais la prose du bijou d'Outremer a, entre autres pouvoirs, une puissance immersive dont celle d'Hôtel Lugosi m'a paru, hélas, totalement dépourvue. Axé autour d'un quasi-monologue où le narrateur à la première personne raconte à l'autre son aventure dans un mystérieux établissement, le récit s'avère pollué à tous ses étages par un amoncellement fort mal maîtrisé de digressions et de considérations "méta", au point qu'on croirait lire le compte-rendu de quelqu'un qui aurait joué à un livre-jeu de J.H. Brennan et qui s'évertuerait en vain à être aussi drôle que ce dernier. La conséquence est qu'il faut lutter, littéralement, pour conserver une once d'intérêt pour le contenu des sections et ne pas sauter directement aux choix à faire à la fin.

Mais là encore, sur l'interactivité et la part ludique, le bât blesse. On comprend assez vite (impression renforcée par l'oubli apparent de l'auteur de mélanger les numéros de sections pour qu'ils ne s'enchaînent pas dans l'ordre croissant...) que la structure de l'AVH s'apparente à un long, très long couloir agrémenté d'embranchements qui ne bifurquent de l'axe principal que pour mieux y converger de nouveau plus loin. L'immense majorité des embranchements ont une utilité purement narrative (ni scores, ni combats, ni pièges dans cette AVH) : comprendre que tout en décrivant les rencontres du protagoniste, ils alimentent le style digressif et "méta" si encombrant du récit. Surtout, le lecteur se rendra compte que quels que soient ses choix, il retombera toujours sur l'axe principal qui le mènera à la phase finale - inexorabilité qui nuit encore un peu au plaisir de l'interactivité. Seuls quelques embranchements offrent des indices qui permettront à terme de percer les mystères de l'hôtel. L'ennui est qu'au moment où on comprend cela, on a de grandes chances d'être déjà saturé par la lecture et la monotonie du parcours, au point de perdre progressivement toute volonté d'aller au bout et de comprendre les tenants et les aboutissements de cette aventure plus pénible pour "l'auditoire" que pour le héros. Je ne suis pas allé au bout.
Souris ! Tu ne peux pas tous les tuer...
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#8
Moi qui m'attendait à une histoire de maison hantée, suis satisfait de ne pas avoir à le lire.
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