[m-yaz 2018] La Maison aux Esprits (fifre)
#16
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#17
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Feedback plus tard.

Je propose déjà de rajouter une section indices, un peu comme dans un escape game, avec différents niveaux d'aide (pour un même problème, un indice subtil, puis un plus concret). Car j'ai beaucoup aimé certaines énigmes, et il suffit parfois d'un petit coup de pouce pour aller dans la bonne direction (parfois un plus gros aussi c'est vrai) et ce serait dommage de rester indéfiniment bloqué.

Je suggère aussi de revoir la transition du plan 1 au plan 2, car il y a des choses importantes à faire (poème de la Mama-negra) et si on ne le fait pas, on n'a plus la possibilité de revenir en arrière et on est condamné à tourner en rond au plan 2, sans possibilité de gagner.

Edition: et aussi, mettre le niveau de difficulté sur "Très difficile" sur la page Littéraction!
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#18
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j'acquiesce à l'ensemble de tes suggestions

merci d'avoir persévéré. quand on a soi-même élaboré les énigmes, c'est difficile de juger de leur difficulté.
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#19
Concernant les indices, par exemple mettre des * à certains paragraphes-clés, qui indiquent la présence d'indices dans la liste. Cette liste serait sur un fichier séparé, c'est plus pratique à consulter en parallèle. Ou sinon à la fin du texte. Pourquoi ne pas écrire les mots à l'envers pour éviter de trop en dévoiler accidentellement.

Liste d'indices:

§1
indice n°1: icec tse ecidni'l orémun nu
indice n°2: iciov el emèixued ecidni

L'indice 1 étant un indice "subtil", et le 2 un indice plus évident. Et pourquoi pas mettre carrément la solution avec un indice n°3?

Avis sur la mini-AVH:

On est en présence d'un challenge assez redoutable pour les amateurs d'énigmes et de casse-têtes. Cette aventure risque donc de ne plaire vraiment qu'à une petite frange de lecteurs, lesdits amateurs. Les autres risquent fort de baisser les bras assez vite, enfin surtout à partir du plan n°2 où la difficulté est relevée de plusieurs crans.

En fait, la première partie reste abordable, on arrive normalement à progresser avec un peu de réflexion, on obtient des codes et on reste concernés par le challenge du fait de cette progression. Une fois arrivé au plan 2 par contre, si on a manqué de faire ce qu'il fallait lors de la "transition", c'est fichu pour la suite et on tourne en rond sans pouvoir s'en sortir, et on abandonne, désemparé de ne plus savoir quoi faire. Un défaut de conception à cet endroit à mon avis. On ne devrait pas pouvoir accéder au plan 2 tant que le premier n'est pas totalement résolu.

Certains indices récoltés au plan 1 servent au plan 2, ce qui ajoute de la confusion/difficulté (du coup, pourquoi ne pas aller plus loin pour les indices: mettre * pour des indices du plan 1, et ** pour des indices du plan 2).
On devrait pouvoir noter quelque part les numéros des paragraphes du plan 1 concernés, afin de pouvoir revenir les consulter plus tard, quand on est au plan 2 et qu'on n'a plus la possibilité matérielle de le faire.

Après, je trouve que les énigmes sont souvent aussi sympa que redoutables, et qu'il serait dommage d'abandonner faute d'indices. J'ai bien apprécié certains mécanismes, et de subtils indices permettraient, comme dans un escape game, de garder la satisfaction de découvrir le mécanisme par soi-même (parfois fifre j'ai trouvé dans les spoilers que tu avais été explicite trop rapidement
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Il y a les sous-bocks dont je n'ai toujours pas compris, malgré l'avoir résolu, la signification. Ce qui m'amène à parler de l'histoire en elle-même. Le GN, qui reste un simple GN au plan 1, glisse vers quelque chose de dérangeant/fantastique au plan 2. Je trouve que cela fonctionne plutôt bien, avec la sensation de replonger dans un cauchemar éveillé. Mais certains points restent obscurs, je pense qu'il y a des interprétations à faire, mais je n'ai pas de certitudes.
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. Je trouve donc qu'il demeure pas mal de zones inexpliquées, et ce flou de ne pas avoir tout compris me laisse un sentiment d'inachevé.

Donc pour résumer des énigmes ardues mais sympa, une histoire qui reste trop abstraite (laissant trop de part à l’interprétation du lecteur) avec une conclusion qui ne conclue pas assez à mon goût. J'allais oublier de parler des combats, qui proposent des variantes très intéressantes, mais ils sont presque superflus pour une avh aussi "cérébrale".

Pour ma part une bonne mini-AVH dans son style (énigmes), mais avec un fond (histoire) laissant trop de questions sans réponse. Je n'ai pas vraiment eu l'impression que mon personnage ait progressé par rapport au début. Pour qu'une histoire fonctionne, il faut le sentiment que le chemin parcouru ait été utile quelque part, et je n'ai pas eu cette impression en lisant la fin.

Et pour le respect du thème je suis d'avis mitigé, s'il y a effectivement bien des protagonistes dans cette histoire qui interagissent avec notre personnage, je trouve que celui-ci demeure tout au long du récit très seul avec lui-même. La fin me conforte dans cette impression.
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#20
Idem que Skarn, les enigmes en ldveh c'est pas mon truc, je me lasse vite et je triche. Malgré les autres critiques j'ai essayé mais j'ai vite renoncé.
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#21
Une AVH assez décalée par rapport au titre, je ne m'attendais pas du tout à ce contenu, d'autant que je n'avais pas lu les retours avant de faire mon premier essai pour ne pas être influencé. On est donc en présence d'une AVH dotée d'un certain humour où l'on parcourt de manière très libre une maison. Ce parcours est plutôt bien géré avec des plans sympas pour nous aider. Juste un petit problème au niveau des heures, il ne faudrait pas donner de détail du genre "il est 16 heures" car si l'exploration est libre, comme c'est le cas ici, c'est très difficile à gérer. Par exemple je suis entré dans une pièce où il était 20 heures, mon choix suivant m'envoyant dans une pièce où il était 17 heures. Ou alors limiter ça à des passages obligatoires, où tu sais que le lecteur va passer dans un certain ordre chronologique.
La réalisation est soignée, avec les plans donc, mais aussi de cartes à jouer pour une énigme. Enigmes qui pour moi seront d'ailleurs un gros frein car j'ai beaucoup galéré dessus et a rendu obligatoire la lecture des spoilers présents ici. Prendre le lecteur par la main pour le guider aurait été utile ici, en tout cas pour une partie du lectorat dont je fais partie, qui n'aime pas coincer trop longtemps sur une énigme. Mais je ne doute pas que certains apprécieront de se torturer les méninges !
Un peu de mal avec le format choisi aussi, le texte non justifié et sans marge étant un peu agressif avec sa grosse police.
Reste un humour omniprésent et une grande originalité. Ainsi que des énigmes inventives qui ont dû être particulièrement ardues à créer !
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#22
tholdur et bruenor, merci pour vos retours. je vais potasser sur le fond de l'histoire car c'est le point le plus important pour moi et je suis visiblement passé à côté. ça devrait  rendre intelligible la fin de l'avh. C'est aussi un parti pris de ne pas expliquer clairement la situation au § final.
(pour l'histoire des horloges, antoinette nous dit qu'elles sont détraquées. ça fait partie du côté "étrange/décalé". je ne sais pas si c'est pertinent)
I'll bi baque
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#23
Wow, totalement délirant ! Un remake du Le Manoir de l'Enfer par le fils sous extas / dyslexique de JH Brennan. Et ne dis pas non, Fifre : j'ai bien deviné ton identité secrète ! Et non, je ne la mettrai pas en balise spoiler, te voilà averti.

Les premiers paragraphes m'ont enthousiasmé, un jeu permanent sur la langue et la cocasserie des situations. Bon, on peine un peu à s'imprégner de l'histoire tant la chose est folle. Par exemple, sommes-nous chez nous ou dans la maison d'un tiers (payant) ? On se dit : à un moment il va nous dire « Je me réveille, ouf, tout cela n'était qu'un rêve, décidément plus jamais de rognons aux câpres avant le dodo. » Bah non, en fait on assiste... à un GN (Groupe Nominal ?) à la façon du film The Game mais en pire. Ensuite se mettent en place des mécanismes d'OTP ultime. Que j'ai esquivés tel un joueur de balle aux prisonniers. Comme d'autres lecteurs, je pense, le jeu à la loyale a vite été mis de côté pour lire les sections dans l'ordre numérique (avez-vous remarqué qu'il y en a 51 au lieu de 50 ? Regardez aux alentours du paragraphe 9...).

Je n'ai pas bien saisi quel était finalement le nom du Démon du Foyer. Conclusivement, ça se termine relativement mal, ou, mâle, puisqu'on perdra notre femelle. Enfin notre femme, quoi. C'est pas grave, de toute façon elle en pinçait pour un requin aux dents longues et en prime on la trompe avec une professionnelle qui parle comme un cosplay d'Arletty.

Si vous vous posez encore des questions sur le sens de l'intrigue, le sens de la vie, le sens de circulation, sur la fin de l'histoire, sur la fin du monde ou la faim dans le monde, dites-vous que La Maison aux Esprits ne vous donnera qu'une seule réponse : escargot. Ces sympathiques gastéropodes à maison colimaçonnée reviennent en effet comme une image obsédante de la première à la dernière ligne droite. Je vous dis pas le pain sévère que le psy de Fifre doit avoir sur la planche.

Du pain au beurre d'escargot, évidemment.

Bref, je n'ai rien pigé mais j'ai beaucoup rigolé ! Big Grin

EDIT : maintenant que j'ai posté, je lis les feeds précédents... Ah en fait c'était pas un délire, c'était véritablement un jeu, pouvant se jouer en vrai ! C'est peut-être ça, le plus démoniaque de l'affaire Wink
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#24
Cette aventure est particulière à plus d’un point. Nous incarnons un personnage a priori très terre-à-terre, qui se retrouve plongé dans une sorte de jeu de rôle grandeur nature. Mais assez vite, la limite entre la réalité et la fiction sont brouillées. J’ai rapidement eu l’impression d’être plongé dans le monde onirique d’un personnage contemporain, mais dont les préoccupations sont assez éloignées des miennes.

On explore la maison où a lieu le GN, mais on comprend que pour avancer, il va falloir résoudre des énigmes chiffrées, avec recherches de paragraphes et cie. Et autant le préciser : il y a beaucoup d’énigmes, et elles sont très dures. Après avoir réussi à tirer laborieusement mon épingle du jeu sur la première moitié de l’aventure, le plan 1, arrivé au plan 2, je suis resté bloqué longtemps, très longtemps, j’ai passé plusieurs soirées à essayer de comprendre. J’ai commencé à tricher, à identifier les paragraphes non reliés aux autres pour voir où je devais atterrir, mais impossible. J’ai finalement abandonné, j’ai vu le sujet sur le forum, et constaté que Tholdur était bloqué exactement au même endroit que moi. Et en voyant les solutions données par l’auteur, je me suis dit, « mais c’est bien sûr », avec ce sentiment d’avoir raté une occasion de réussir par soi-même quelque chose de faisable…

En soit, il y a beaucoup de choses, et démêlé les informations utiles des fausses pistes est quelque chose de très complexe, surtout quand on se retrouve dans un univers à la limite de l’onirique, où les points de repères sont régulièrement brouillé.

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Je suis pour le coup mitigé sur la conclusion à avoir sur ces énigmes : suis-je bête, ou pas assez persévérant ? Après tout, tout est dans le texte. L’auteur voulait-il que j’échoue, que j’éprouve cette émotion de regret, d’avoir loupé quelque chose, un peu comme dans ces rêves où je tourne en rond, pour finir par comprendre que je rêve, en profiter pour l’orienter à ma guise, pour finalement le voir se désagréger sous l’effet de ma volonté ? Oula, je sens que j’ai passé trop de temps sur cette aventure ^^

Quoiqu’il en soit, quand j’ai pu de nouveau avancer, je me suis rappelé que j’incarnais un personnage, et que dans cet univers onirique, les choses qui n’ont pas de logiques en ont peut-être une qui m’échappe. D’une certaine façon, le côté sans queue ni tête de façade m’évoquais le LDVELH de Walrus, la Bibliothèque Infernale, que j’ai lu il y a quelques années. Le genre d’aventure, une fois lue, on ne comprend pas ce qu’on vient de lire, mais on a le sentiment que ça a ouvert une porte sur quelque chose d’autres, en rendant l’incohérent moins terrifiant. Ici, c’est un peu pareil, même si on identifie des éléments récurrents (escargots, miroirs…) qui peuvent avoir une signification symbolique. Pour l’instant, je ne me sens pas de fouiller plus en avant pour comprendre le fond de l’affaire, et préfère rester avec ce sentiment d’étrangeté qu’on peut avoir lorsqu’on sort d’un rêve incompréhensible.

Pour résumer, une aventure qui tient plus du livre d’énigme que des AVH habituelles, mais qui ne fait pas pour autant l’impasse sur le texte et l’histoire, donnant un sentiment d’étrangeté intéressant. Peut-être qu’un guide permettant d’orienté le joueur lorsqu’il est bloqué serait un plus.
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#25
Probablement l’une des aventures les plus étranges qu’il m’aura été donné de jouer sur ce site, la Maison aux esprits est assez marquante en bon, comme en moins bon.

Nous y incarnons donc un chef d’entreprise, se retrouvant sans prévenir dans une situation particulièrement insolite après une soirée particulièrement alcoolisé. Se réveillant dans une maison inconnue, entourré de personnages loufoques, pour la plupart inconnu de lui, il est entraîné par la force des choses dans un GN, devenant de plus en plus bizarre et surnaturel au fur et à mesure que nous avançons, le tout pour débarrasser la maison d’un démon qui la hante...

Commençons par le gros point fort de l’aventure, déjà souligné plusieurs fois : la langue. Truculente, loufoque, particulièrement riche en anagramme et en jeu de mots, Fifre pose par son écriture un cadre parfaitement adapté pour cette aventure complètement délirante. On est un peu pris par surprise au début par ce style extrêmement coloré, mais on s’y fait très vite, et grâce à lui le capharnaüm qui règne dans cette maison nous est rendue de la meilleure façon qui soit. Si l’essentiel de l’aventure nous présente plutôt un espèce de grand n’importe quoi loufoque et coloré, les passages plus sombres dans le récits ressortent d’autant mieux avec un style qui s’adapte en conséquence. Sur la partie littéraire, cette aventure est donc une belle réussite.

Cependant, cette AVH a un problème de taille, qui a été souligné à de multiple reprise, à savoir qu’il est extrêmement difficile de la terminer. Si quelqu’un y est parvenu tout seul, sans tricher, je lui tire mon chapeau. Je crois bien qu’aucune aventure parmi celles que j’ai lues (à l’exception peut-être de Labyrinthe) ne m’a autant résisté. J’ai passé un temps fous sur les différentes énigmes, me demandant si j’avais raté quelque chose, si le livre était buggé, ou si j’étais juste stupide. A terme, j’ai fini par lire les indices sur le forum pour arriver à terminer ce GN infernal. C’est là le contrecoup d’un style aussi riche en détail, qui multiplie les indices et les fausses pistes, jusqu’à nous égarer complètement dans ses méandres.
Cela dit, les énigmes sont remarquablement bien pensées, et je n’imagine même pas le temps que Fifre a dû passer pour les imaginer, et les mettre sur papier. Je n’en ai résolue que quelques unes par moi même, mais c’était à chaque fois très satisfaisant. Malheureusement, la difficulté est trop frustrante pour que l’on puisse pleinement profiter des qualités de cette aventure.
Je glisse juste un mot pour finir sur les combats, qui sont à chaque fois ridiculement complexe, ce qui correspond bien au contexte de cette maison de fous. Il n’empêche que je les ai passés à chaque fois, car ils paraissaient bien long.

Pour résumer, une aventure très originale et bien écrite, mais bien trop frustrante à mon goût. Nul doute, en revanche, que les amateurs d’énigmes y trouveront leur bonheur.
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#26
Bon, en ce qui me concerne j'abandonne. Non pas que ça soit mauvais. J'aime beaucoup le style, l'esprit, et en général j'aime bien les énigmes. Mais là ça me paraît trop tordu. Je comprends bien qu'il faut reconstituer un nom mais apparemment il y a une tonne d'énigmes intermédiaires. Je n'aurai pas le temps de démêler avant la fin du vote.
C'est dommage, encore une fois le style est prenant, j'aime bien le principe des plans. En dehors des combats qui me paraissent superflus (sauf contre Trouduc peut-être), ça me paraît bien géré. Mais là je n'ai pas le courage de me triturer les méninges (faut dire que je viens de finir un Nils Jacket...)
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#27
J'aime bien les casse-têtes (je m'étais attaqué aux douze énigmes de Dalmas pour trouver un crâne d'or, comme la chouette d'or, mais qui lui paraît-il a été déterré)... mais :

- Je ne suis pas aussi doué que je le voudrais
- Je manque de temps (à l'époque de Dalmas j'y avais passé des soirées avec ma jeune épouse ^^, mais aujourd'hui, avec deux enfants et davantage de boulot, sans parler des AVH à lire et à écrire...)

Je me suis donc lancé avec beaucoup d'enthousiasme dans La Maison aux Esprits une première fois, puis une deuxième, puis une troisième... et là j'ai commencé à faire grise mine... j'ai été voir quelques spoilers, mais malgré quelques nouvelles tentatives je n'ai pas pu aller jusqu'au bout.

Toutefois, mes impressions restent étonnamment positives : tout d'abord l'ambition de créer un livre à énigmes me séduit (je n'en connais pas parmi les AVH), d'autant que les puzzles que j'ai réussi à résoudre ou à comprendre m'ont paru bien ficelés et très créatifs. Bravo pour le projet et la réalisation donc !
Ensuite, l'aspect littéraire m'a vraiment enthousiasmé dans l'ensemble : il s'agit pour moi d'une véritable poésie humoristique qui joue avec la musicalité et les ressources de la langue, avec des situations surprenantes et outrancières, très rafraichissante et réjouissante ! J'ai lu tous les paragraphes juste pour le plaisir de baigner dans ce style et cet univers délirant.

Concernant les bémols, au-delà de la difficulté (et du manque d'indice accessible, ou au moins de guide pour savoir comment procéder : je pense que Tholdur propose des pistes très intéressantes), je trouve dommage que le texte ne soit pas "justifié", car cela rend la lecture parfois confuse. Les plans et indices graphiques sont bienvenus, j'aurais apprécié d'en avoir encore davantage !
Le sens global (tu parles de la déchéance du personnage) est un peu noyé dans le déluge de scènes loufoques et colorées. On en sort finalement avec une impression pas très agréable de nihilisme peut-être un peu aggravée par les remarques acerbes du personnage.
Enfin, et là c'est très personnel, je n'aime pas justement le ton souvent cynique. Cela va avec l'humour, sans doute avec l'idée générale, mais c'est un peu trop pour mon côté fleur bleue.

En résumé, pour moi, une AVH de qualité, avec beaucoup d'imagination et de style, qui souffre surtout de ne pas avoir été testée pour calibrer la difficulté et la rendre abordable aux non-spécialistes du genre.
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#28
Cette AVH a été un vrai casse-tête pour moi, non seulement pour essayer de la finir, mais aussi pour l'évaluer.

En effet, je me suis retrouvé complètement cisaillé entre deux appréciations, selon que je demandais à mes préférences personnelles ou à mon objectivité.

Personnellement, j'ai beaucoup (BEAUCOUP) de mal avec les AVH déconneuses, j'ai besoin d'immersion et d'avoir une aventure qui se prend un minimum au sérieux (j'adore l'humour, mais l'histoire doit avoir un poids par elle-même). Je préfère les histoires aux puzzles, le réalisme à l'onirique, la clarté au chaos. Inutile de dire que sur l'ensemble de ces aspects, LMAE ne part pas gagnante.

De l'autre côté, il est vite évident que derrière l'aspect potache se cache un message et une idée beaucoup plus sérieuse, voire tragique. Qu'il y a beaucoup (trop ?) à réfléchir et à déduire. L'écriture est très bien maîtrisée, avec parfois même des passages qui frisent l'art (le fameux 49, un tour de force). La précision, les détails, la minutie avec laquelle tout cela a été monté démontre un travail remarquable. L'AVH respecte ses lecteurs en ne les prenant pas par la main, et ainsi chaque victoire a la saveur de la réussite personnelle (pour tout dire, elle pêche même par l'excès inverse, en en attendant trop des lecteurs Big Grin). Les niveaux de lecture sont multiples, et montrent qu'il y a une vraie réflexion en amont (là encore, c'est même trop poussé, et cela devient franchement trop fouilli au final d'ailleurs).

Je suis donc partagé entre une admiration du travail produit, et le fait que ce travail, dont je reconnais la valeur, ne correspond tout simplement pas à mes goûts.
Je pense donc que je vais en conclure par tirer mon chapeau à Fifre pour son ouvrage, et lui donner un succès d'estime.
La violence n'est pas la bonne réponse !
La violence est la question. La bonne réponse est "oui".
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