L'Épée de Légende S3E07 (Le Port des Assassins)
Oui.

Si c’est un P.F.A., je boude.
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Les émeraudes projettent de vifs reflets verts sur le visage de Susurrien tandis qu'il les examine. "Excellent, excellent... Ils restent imprégnés de la magie de Sa'aknathur après tout ce temps." Il tire le Hatuli d'un cabinet et place les joyaux dans ses orbites vides, puis l'installe au centre d'une petite table. Vous le regardez se servir ensuite d'un pinceau pour tracer une spirale dorée autour du mannequin. Enfin, il dispose tout autour douze pierre d'onyx gravées et prononce les paroles : "Didan, jostan, peidaan, aavardan !"

Vous jureriez presque voir l'objet sursauter.

Susurrien sourit, puis lève les yeux sur vous. "Il est activé. D'ici quelques minutes, il aura tiré assez d'énergie du flux cosmique pour se déplacer. Il pourra alors me trouver la Griffe du Démon."

*

Alors que Pharéole fait mine d'examiner certaines des babioles de Susurrien, son pied se prend dans dans un tapis et il trébuche contre la table, faisant tomber au sol plusieurs des pierres gravées.

"Stupide maladroit !" crache Susurrien, le foudroyant du regard tandis qu'il ramasse les pierres. "Vous autres Coradiens vous déplacez avec autant de grâce qu'une chamelle enceinte !"

Pharéole s'excuse. Faisant mine de remettre en place le Hatuli, il le subtilise et le remplace par le mannequin sculpté par le pêcheur. Susurrien est trop irrité pour le remarquer.

*

Susurrien se tourne soudain vers la fresque, qu'il vous désigne de la main. "Ce magnifique vestige a été découvert dans un temple enterré par une éruption volcanique. Il est plus ancien que la foi ta'ashim, comme vous pouvez le voir. Il y a cinq siècles, beaucoup des gens qui vivaient dans cette partie du monde vénéraient les dieux que vous voyez ici."

Vous essayez de réprimer un frémissement. Vue de près, la représentation des activités démoniaques est à peine supportable. "Comment des gens auraient-il pu vénérer des monstres si vils ?"

Il rit. "Vous autres Coradiens êtes si prudes ! Ces divinités n'étaient pas vénérées dans le sens où vous employez ce mot. Les êtres représentés ici n'étaient pas des objets de suprême vénération, mais de suprême abomination ; ils étaient les démons des légendes anciennes. Quand je dis qu'ils étaient vénérés, c'est un peu comme vous vénérez le Diable de votre propre foi, n'est-ce pas ? Son pouvoir est réel parce que vous y croyez. C'est la force du mythe qui compte..."

"Absurde." Vous commencez à trouver la compagnie de Susurrien fort pesante. "Quand pourrons-nous partir ? Le Hatuli est-il prêt ?"

"Si impatients..." Il rit à nouveau. "Regardez là, cette créature serpentine aux trois têtes humaines. C'est Azidahaka, le démon de la destruction." Il désigne une autre image, représentant un vieillard dont le crâne laisse échapper des racines. "Voici le Yazir, démon de la tromperie et de l'illusion. Les légendes en font un maître de la magie. Et voilà Nasu (il désigne une forme féminine boursouflé, avec la tête d'une mouche géante), la démone de la putréfaction. Si un homme meurt parce qu'il a mangé de la nourriture avariée, c'est souvent Nasu qui en est responsable."

"Prince Susurrien," dites-vous, "votre fresque est répugnante et les dieux qu'elle représente sont de vulgaires démons. Vous-même êtes quelqu'un de sinistre, voire d'ouvertement dépravé. Si le Hatuli est prêt, prenons-le et allons chercher les épées. Nous pourrons ensuite mettre un terme à cette odieuse alliance."

Il se tourne pour vous regarder. Un calme sourire flotte toujours sur ses lèvres, mais une lueur de menace brille dans ses yeux. "Je n'avais pas réalisé que je vous inspirais un tel dégoût."

"Le fait que vous ayez été exilé de tous les pays où vous avez vécu parle de lui-même. Mais nos buts sont complémentaires, comme vous l'avez dit. Nous n'avons pas de raison d'entrer en conflit."

Il hoche la tête. "En réalité, vous avez raison. Je n'ai rien contre vous, excepté mon antipathie pour toute votre race et mon mépris pour les puritains étroits d'esprit. Mon motif est actuellement la curiosité et non la haine."

"De quoi parles-tu, Susurrien ? Ton motif pour quoi ?"

Il désigne à nouveau la fresque. "J'ai quelques théories concernant la nature du mythe et de la réalité. Je pense que, tout comme on peut former des images d'objets distants grâce à des lentilles, on devrait pouvoir former par magie des images d'entités mythiques. Une ombre projeté par le plan des mythes dans notre monde, en quelque sorte. Ces concepts vous paraissent-ils difficiles à comprendre ? Les Coradiens sont si incultes ! Permettez-moi de vous faire une démonstration."

Il prononce des paroles sifflantes et l'air devient aussitôt lourd, chargé de menace comme l'atmosphère précédant une tempête. La flamme des bougies vacille fortement, menaçant de plonger la pièce dans les ténèbres. Quelque chose ne va pas, mais il vous faut un instant pour réaliser ce que c'est : les figures démoniaques ont disparu de la fresque.

La clarté des bougies se rétablit, projetant trois énormes ombres contre le mur.

*

Vous faites face aux simulacres - ou mimomythes - de trois divinités de l'ancien temps.

Vous n'êtes pas au contact et c'est fort heureux, car leur puissance est visiblement extraordinaire. Vaincre un seul d'entre eux serait un exploit.

Vous pouvez fuir.
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https://www.youtube.com/watch?v=aQ0yOmtl96A#t=5m35s
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Euh, techniquement parlant, sans voleur dans la partie les joueurs se débrouillent comment pour subtiliser le Hatuli??? Ou alors ce truc n'est en fait pas vraiment indispensable pour la suite???

Bon, transformons ce "pouvez fuir" en "devez fuir": ce n'est sans doute pas pour rien qu'on n'est pas au contact en début de combat, contrairement à ce qui se passe d'habitude.
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(03/04/2018, 22:20)tholdur a écrit : Euh, techniquement parlant, sans voleur dans la partie les joueurs se débrouillent comment pour subtiliser le Hatuli??? Ou alors ce truc n'est en fait pas vraiment indispensable pour la suite???

On ne peut pas voler le Hatuli sans voleur (pour une fois que ce n'est pas le prêtre qui a les meilleures options...), mais il y a d'autres façons de s'en tirer par la suite.

Le fait d'avoir ce bonhomme de bois va tout de même beaucoup vous simplifier les choses... si vous survivez aux trois pseudo-dieux.

*

Vous vous précipitez hors de la pièce et dans les escaliers. Une cacophonie de cris et de hululements vous poursuit, réverbérée par les murs qui vous entourent. Les créatures divines ont senti l'odeur de leur proie ; la poursuite ne s'arrêtera pas avant qu'ils ne vous aient rattrapés et tués.

Le visage de Susurrien apparaît au-dessus de vous. "Vous ne pourrez pas vous échapper !" raille-t-il. "Mes ombres de dieux ne connaissent pas la fatigue. Où que vous fuyiez, ils vous poursuivront. Lorsque vos jambes seront devenues lourdes comme le plomb et que votre souffle sera haletant, ils vous rattraperont. Et lorsqu'ils vous saisiront, ils déchireront votre faible chair !"

Vous émergez dans la cour. Les divagations meurtrières de Susurrien ne vous parviennent plus, ce qui est en soi un soulagement. Jetant un coup d'oeil en arrière, vous voyez que les créatures divines ont à moitié descendu l'escalier. Leur carrure imposante et leur soif de sang effrénée les font se gêner les uns les autres, ce qui vous accorde quelques secondes de répit.

Vous balayez du regard la cour, que la faible clarté qui précède l'aube baigne de couleurs bleues et violettes.

- Vous pouvez fuir par l'entrée principale, par laquelle vous êtes arrivées ;

- ou passer sous une petite arche, à l'arrière de la cour.

*

Milena peut changer les sorts qu'elle a en tête, si elle le souhaite.
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Mouais, autant prendre téléportation, j'ai dans l'idée que le reste ne servirait pas à grand chose. Et même pour téléportation, je reste dubitatif... Prendre le contrôle de l'un d'eux serait sympa pour qu'il nous aide dans le combat, mais peut-on vraiment contrôler une ombre de Dieu? Allez, banco, Milena mémorise téléportation pour la survie hypothétique et asservissement pour le fun.

Bon la petite arche va sans doute gêner nos trois gros balourds de poursuivants, mais n'est-ce pas une voie sans issue?

La logique voudrait qu'on passe par l'entrée principale, et qu'on trouve ensuite un moyen quelconque de les semer définitivement.

Jehan, pas de souvenir de ce passage non plus?
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Si, du moins je crois que l’arche est un cul-de-sac… Donc j’opte pour l’entrée principale.
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Haletant, vous traversez la cour aussi vite que vos jambes peuvent vous porter, franchissez l'entrée principale et émergez dans la rue. Derrière vous, les trois créatures divines sont des silhouettes indistinctes dans la pénombre, véritables cauchemars qui auraient forcé le seuil du monde éveillé.

Vous regardez à gauche et à droite. Les rues sont désertes. Une fraîche brise venue de l'est vous fait frissonner. D'ici une heure, la cité sera baignée d'une chaleur accablante.

D'ici une heure, vous serez peut-être morts.

*

Ici - et c'est peut-être la seule fois que ça arrive dans toute la série - vous devez choisir sans indication entre aller à gauche et aller à droite.
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https://www.youtube.com/watch?v=abI5YUaR0pY
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Bon, ben, suivons Caliméro : droite.
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Y'a une vidéo où il part à gauche au moins ? (^.^)b
сыграем !
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Je crois bien: le Caliméro de Schrödinger peut partir des 2 côtés à la fois...
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(04/04/2018, 07:09)tholdur a écrit : Je crois bien: le Caliméro de Schrödinger peut partir des 2 côtés à la fois...
moi je veux une preuve ; sinon, c'est un choix par défaut (et c'est mal !)
сыграем !
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Vous fuyez le long d'une large avenue. En son milieu, un bosquet de palmiers entoure une fontaine ornementale, comme une île au milieu d'un océan de terre sèche. Passant à proximité en courant, il vous semble distinguer une silhouette élancée parmi les arbres. Une expression vous vient à l'esprit : L'Étranger à l'Oasis. Le nom que les Badawins donnent à la mort.

Atteignant la fin de l'avenue, vous avez le choix entre deux directions.

- À votre droite, une étroite avenue bordée de hauts murs. Un petit singe se trouve là à vous regarder, mais il ne tarde pas à décamper.

- À votre gauche, un passage aux dalles de céramique verte.
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Je pense que le vert a une symbolique négative. Suivre le singe pourrait être la planche de salut recherchée.

Encore à droite?
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