L'Épée de Légende S3E07 (Le Port des Assassins)
#61
Vous fouillez rapidement les étagères, renversant des douzaines de bibelots étranges, que vous n'avez pas le temps d'examiner. Soulevant le couvercle d'une jarre d'argile, vous découvrez finalement deux émeraudes scintillants : les yeux du Hatuli. (Ils comptent comme un seul objet.)

Vous vous hâtez de rebrousser chemin, pressés par un sentiment de désastre imminent.


Quelque chose fuse juste à côté de vous au moment où vous arrivez sur le pont. D'étranges objets - ou des créatures ? - ressemblant à des enchevêtrements de trapèzes virevoltent dans l'air tout autour de vous. Chaque fois que l'un d'eux touche le pont ou les cordage, il explose en une fontaine d'étincelles rouges. Des bouffées de vent humides et glaciales ont balayé le brouillard. Devant le navire, vous ne voyez qu'un néant total. Vous vous retournez : la vue qui s'étend derrière vous semble se trouver à l'extrémité d'un tunnel. Vous distinguez l'île et les eaux du golfes baignées par le crépuscule, mais elles s'éloignent à une vitesse alarmante. La Dame de l'Enfer est en train de quitter le monde terrestre !

Sans perdre plus de temps, vous plongez par-dessus bord et nagez vigoureusement pour vous éloigner du navire maudit.

Atteignant l'île, vous vous retournez pour voir disparaître le navire de Hunguk. Le brouillard s'épaissit autour de lui jusqu'à ce qu'il ne paraisse plus qu'une ombre au coeur de la masse cotonneuse rosie par le crépuscule. Puis un vent que vous ne sentez pas contre vos visages semble saisir la brume et la dissiper. Il n'en reste plus que quelques volutes au-dessus de la mer déserte. Les dernières vagues provoquées par le passage de la Dame de l'Enfer viennent expirer à vos pieds, laissant l'océan apaisé et silencieux sous les étoiles naissantes.

*

Vous passez une nuit tranquille et vous levez un peu après le soleil. Les fruits des arbres de l'île vous fournissent votre petit déjeuner. Tout cela vous permet de regagner 5 points d'Endurance.

Il ne vous reste plus désormais qu'à trouver le moyen de partir d'ici...

*


Alors que vous longez la plage, vous découvrez une bouteille de cuivre jaune, scellée d'un bouchon en plomb orné d'un étrange symbole. Haussant les épaules, vous la débouchez pour en examiner le contenu. Une épaisse colonne de fumée noire s'en échappe aussitôt, s'étendant sur la largeur de la plage et s'élevant jusqu'aux nuages. Lorsqu'elle se condense, vous voyez apparaître devant vous un énorme djinn. Sa tête touche le ciel, ses jambes ont des muscles aussi épais que des arbres, et, lorsqu'il étend les bras, vous ne pouvez saisir d'un seul regard à la fois l'une et l'autre main. Il n'est vêtu que de l'épaisse toison de ses cheveux et de sa barbe, qui tombe jusqu'à ses genoux comme du lierre couvrant un massif bloc de pierre. Sa bouche s'ouvre pour révéler des dents noires et tordues ; au-dessus d'elle, ses yeux brûlent comme des torches.

La terreur vous ôte toute force et c'est tout juste si vous pouvez vous retenir de tomber à genoux. Observant la minuscule île où il se trouve, le djinn vous aperçoit et dit d'une voix tonnante : "Où et quand ? Comment et pourquoi ? Répondez-moi, vous qui m'avez libéré."

Vous avez surmonté votre choc initial et lui répondez : "Ce serait très agréable de rester là à échanger nos histoires, mais les évènements ne nous en laissent pas le loisir. Notre premier ordre est que tu crées un chariot volant..."

"Votre premier ordre ?" vous interrompt le djinn avec une grimace mauvaise. "Aha, je sens que vous avez mal deviné la situation. Pour vous éviter davantage d'embarras, je vous informe que les ordres ne sont pas d'actualité. Des supplications seraient plus appropriées, bien qu'également inutiles. Lorsque je lèverai mon pied, d'ici un instant, ce sera pour vous écraser sous lui !"

Vous protestez : "Quelle logique est-ce là ? Ton long emprisonnement t'a peut-être perturbé la cervelle. L'usage veut qu'on récompense ceux qui vous libère de votre captivité, non qu'on leur adresse des menaces de violence !"

"Bien au contraire," gronde le djinn. "Songez au temps que vous m'avez laissé enfermé dans cette bouteille. Pendant le premier siècle, j'étais résolu à accorder des richesses gigantesques à celui qui me libérerait. Mais est-ce que vous m'avez libéré ? Très bien ; pendant le deuxième siècle, je me suis juré chaque jour que mon libérateur recevrait toutes les richesses et les honneurs du monde. Mais est-ce que vous m'avez libéré ? Pendant les quatre siècles suivants, j'ai fait le voeu que j'accorderai les trois souhaits les plus chers de mon libérateur, que je lui accorderai une richesse et un pouvoir jamais vus, que je lui créerai un royaume où sa parole serait loi et qu'il aurait le don de la jeunesse éternelle pour profiter de ces récompenses jusqu'à la fin des temps. Mais est-ce que vous m'avez libéré ?"

"Non ! Et vous me trouvez à présent dans des dispositions bien différentes. Dans mon amertume, j'ai décidé que la seule récompense de mon libérateur serait une mort rapide. Si vous n'avez plus rien à dire, préparez-vous à la recevoir..."

*

Vous avez tous les deux des talents qui vous permettront peut-être d'échapper à ce sort funeste.


- Pharéole peut utiliser sa ruse.


Milena peut utiliser l'un des sorts suivants :
- Téléportation,
- Foudre Noire
- ou Asservissement.
Répondre
#62
Milena récupère les émeraudes.

Téléportation? Pour se retrouver dans la bouteille? Non merci.
Foudre Noire? Pourquoi pas, mais est-ce vraiment suffisant pour terrasser un tel mastodonte? J'en doute.
Asservissement? J'avoue que c'est tentant pour l'ego de Milena... mais sans doute risqué.

La ruse de Pharéole? Pour le coup cela me semble tout indiqué!
Répondre
#63
O.K., utilisons la ruse

(Ne serait-ce que pour le plaisir de voir notre meujeuh préféré faire rimer mon voleur !)
Répondre
#64
"Les djinns sont les plus puissantes créatures
que Dieu ait jamais décidé de créer.
Si tu as ainsi décidé de notre futur,
nous ne saurions certainement t'arrêter."

"C'est vrai," fait le djinn en hochant la tête. "Tout à fait vrai."

"Avant que je ne doive affronter ma fin,
pourrais-tu répondre à une seule question ?
Si je dois vraiment mourir de ta main,
je voudrais dissiper mon incompréhension."

"C'est moi qui ne comprends pas, à présent," dit le djinn. "À quelle question peux-tu bien désirer une réponse ?"

"Sois franc : me jures-tu
de dire la vérité toute nue ?"

Le djinn fronce les sourcils, chacun aussi grand qu'un pin sylvestre. "Bien sûr !"

"Le jures-tu par Dieu Tout-Puissant
et par le sceau qui se trouve céans ?"

Le djinn frémit et lève les yeux au ciel. "Ou-oui. Je le jure par Dieu et le Sceau Sacré. Pose ta question."

"Dans ce cas, dis-moi comment il est possible
que tu aies pu tenir dans cette étroite bouteille
qui ne contiendrait même pas - c'est visible -
l'extrémité de ton plus petit orteil."

"Une telle chose est aisée pour un djinn tel que moi." Voyant l'air dubitatif de Pharéole : "Est-ce que tu en douterais ?"

Pharéole fait une brève pause. "Pour être tout à fait honnête..."

Le djinn l'interrompt en frappant du pied, faisant trembler toute l'île. "Très bien, regarde avec tes propres yeux ! Tu ne railleras plus lorsque tu auras vu !"

Il ferme les yeux et sa forme gigantesque se met à trembler, se brouille comme de l'encre sous la pluie, puis devient un nuage de fumée noire qui descend en tourbillonnant pour rentrer dans la bouteille. "Voilà !" fait une voix désormais étouffée.

Pharéole se jette sur la bouteille et la referme avec son bouchon.

"Oui, voilà ! Et maintenant, brute prétentieuse, créature grossière,
tu vas retourner languir sept cents ans de plus tout au fond de la mer !"

Il lève le bras comme pour jeter la bouteille dans les vagues.

"Non, non !" geint le djinn. "Je t'en supplie, arrête. Un tel tourment est une bien trop grande punition pour le destin que je vous réservais !"

"Il en est peut-être ainsi de ton point de vue insensé,
mais il se trouve que j'attache un grand prix à ma vie,
et que, de la tienne, je n'ai pas de raison de me soucier.
Adieu donc ! Profites de ton nouveau séjour, ô génie !"

Pharéole jette la bouteille...

"Aaah ! Attends !"

...et la rattrape avant qu'elle ne touche les vagues.

"J'accepte de te servir," dit précipitamment le djinn. "Je le jure par Dieu et tous ses anges, par le sceau de Salamin, je te servirai si tu me libères."

Pharéole sourit et retire le bouchon.

(Vous pouvez conserver la bouteille de cuivre si vous le désirez. Elle compte comme un objet.)

*

"Tu n'as qu'à m'ordonner quelque chose et j'obéirai," dit le djinn une fois revenu à sa taille normale. "Mais réfléchis bien, car je serai de nouveau libre après t'avoir accordé trois voeux."

Pharéole proteste :

"Tu recours déjà à un tel marchandage !
Disons que, de tous mes souhaits, le premier
est que tu doives mille souhaits m'accorder,
et ne parlons plus de ces choses davantage."

Le djinn croise les doigts d'un air obséquieux. Vous le trouviez moins déplaisant lorsqu'il était plein de vantardise et de menaces. "Ah, si seulement il pouvait en être ainsi. Mais une autorité supérieure à la mienne a démontré qu'une telle notion aboutirait rapidement à un paradoxe qui, poussé à son extrémité, rendrait absurde le principe même des voeux. Je ne me souviens plus exactement du raisonnement, mais je peux garantir qu'il est juste et solide."

Vous êtes contrariés, mais vous acceptez la chose. Il n'y a au fond qu'un seul voeu qui vous importe. Pharéole dit au djinn de vous apporter la lame de l'Epée de Légende.

"Ce n'est pas dans mes pouvoirs," répond-il, ébranlé. "Certaines choses ne doivent être accomplies que par des héros et je n'en suis certainement pas un ! Du reste, même si je peux t'accorder des richesses et même de l'équipement magique, il est impossible que je trouve un objet précis parmi les millions qui existent dans le monde. Vous seriez devenus poussière avant que je n'ai fini de fouiller la moitié des contrées civilisées, en admettant même que je ne rencontre aucun obstacle magique ! Non, ce que tu me demandes est interdit par la légende et la logique."

"Allons, sans davantage tergiverser,
dis-moi ce que tu peux faire exactement.
Si tous les souhaits sont hors de ta portée,
cela se révèlera très vite agaçant.

"Je vais exposer les différentes possibilités que j'ai de t'aider pour simplifier ton choix," suggère le djinn. "Je possède différents pouvoirs :

- l'Enrichissement, qui vous accordera d'énormes sommes d'argent ;

- la Revigoration, qui est le don de santé parfaite ;

- l'Enchantement, qui améliorera tes armes et armures ;

- l'Augmentation, qui te confèrera une puissance surhumaine ;

- et le Transport, qui me fait simplement vous transporter sur de longues distances."

Ce dernier pouvoir va vous permettre de résoudre votre problème actuel en vous transportant à Hakbad, sans doute en quelques heures au lieu de jours. Reste à savoir comment vous allez employer les deux autres...

*

Notez que vous n'êtes pas du tout obligés de choisir maintenant. Vous pouvez simplement commencer par dire au djinn de vous amenez à Hakbad. Une fois que vous serez arrivés à destination, le djinn exaucera alors les voeux qui vous restent.

Même si Milena peut bien sûr donner son avis, le djinn obéit à Pharéole et c'est donc au voleur de choisir les voeux.

Notez par ailleurs que les compagnons du personnage auquel obéit le djinn ne bénéficient parfois pas autant (quelquefois pas du tout) de l'effet des souhaits.
Répondre
#65
Espérons que le transport bénéficie également à Milena!

Je pense qu'on peut garder le Djinn et ses autres vœux pour plus tard. Il pourrait peut-être nous aider dans d'autres situations, avec d'autres vœux?
Répondre
#66
Ça me va, mais j’espère qu’on ne le perdra pas en route !

Je sais que l’augmentation donne des bonus surhumains au personnage qui le reçoit. C’est vraiment un bon choix.

L’enchantement, vu qu’on n’a plus d’armure, ce serait un peu du gâchis.

L’enrichissement, je serais curieux de savoir quelle forme ça prendrait, mais je ne suis pas sûr que ce soit très utile. On n’a jamais eu aucun problème d’argent jusqu’ici.

La revigoration, si c’est juste remonter l’endurance d’un personnage à son niveau maximum, aucun intérêt présentement.

Je pencherais pour augmentation pour Pharéole, ce qui le rendrait très efficace et résistant au combat. Mais pour le dernier vœu, je ne sais pas trop. Peut-être enchantement malgré tout sur la dague de Pharéole, et tant pis pour l’armure ? Ou on risque revigoration (en espérant que ce soit plus qu’une super potion de laumpsur) sur Milena, ou on s’amuse à découvrir l’effet de l’enrichissement ?
Répondre
#67
Pharéole ordonne au djinn de vous conduire à Hakbad.

"Ah, la Cité des Étoiles de Jade," fait-il en vous prenant dans la paume de sa main. "Elle était célèbre avant même mon maudit emprisonnement. Les Sassaniens l'ont fondée après avoir pris les territoires occidentaux de Kaikuhuru à l'Empire Sélentin. Ils étaient comme deux chiens galeux se battant pour un os moisi et j'imagine que l'histoire les a fait disparaître aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, je serai heureux de revoir Hakbad, ses tours majestueuses, ses domes élégants, ses jardins en terrasse, ses allées entourées de palmiers..."

"Mettons-nous en route vers elle dès maintenant,
sans laisser s'écouler à nouveau sept cents ans."

Toute la journée, le djinn marche à travers la mer. Les eaux peu profondes du golfe sont pour lui comme un ruisseau pour un homme normal. Des nuages de tempête s'amoncellent autour de lui, drapant ses épaules comme un manteau, jusqu'à dissimuler le soleil et emplir le ciel d'un gris sombre et agressif. Le tonnerre gronde et le djinn vous protège de la pluie avec son autre main.

Vous songez tout à coup qu'il pourrait y avoir des navires en périphérie de cette tempête. Si leurs marins regardaient dans votre direction, verraient-ils vraiment un hideux géant barbu, plongé dans la mer jusqu'à la taille ? Cela semble incroyable. Vous posez la question au djinn.

"Tout dépend de la perspective," fait-il d'une voix assez forte pour couvrir le fracas ambiant. "Vous savez qu'un djinn est en train de vous transporter dans sa main jusqu'à Hakbad et vous voyez donc mon apparence avec la même certitude que la vôtre. Mais ce serait différent pour quelqu'un d'autre. Un marin sur le pont d'un navire distant, s'il avait de l'imagination, croirait peut-être apercevoir un nuage de tempête ayant la forme d'un géant. Rien de plus. Peu de gens ont le don de reconnaître la magie lorsqu'elle apparaît dans leur monde habituel et je pense que seul un sorcier reconnaîtrait ce que je suis en m'apercevant. Mais nous ne rencontrerons pas de sorcier sur notre route, sauf peut-être Sa'aknatur, s'il vit encore."

Hunguk le Pirate a tué Sa'aknatur il y a plus de quatre siècles. "Non, il est mort," dites-vous au djinn.

"Ah. Même Sa'aknatur ? J'ai été emprisonné si longtemps..."

Le ton mélancolique du djinn vous inspire une certaine pitié. Vous lui demandez ce que penserait un marin s'il vous apercevait, portés par une main gigantesque. "C'est certainement là une réalité qui ne dépend pas de la perspective," observez-vous. "Une vague dans la tempête peut faire penser à la barbe d'un djinn et un nuage à un dragon, mais un humain est un humain."

"Notre marin hypothétique - que Dieu le préserve du naufrage ! - penserait qu'il voit des mortels infortunés pris dans la tempête et balayés par les vents. Il penserait voir des malheureux pris dans la main impitoyable du destin." Le djinn éclate de rire. "Êtes-vous certain qu'il aurait tort ? La vérité a plus de facettes que tous les joyaux de l'Orient."

À l'approche du soir, la tempête se calme jusqu'à n'être plus qu'une bruine légère. Devant vous, un mince pic de roche émerge de la mer. Son sommet est au même niveau que la tête du djinn. Vous réalisez qu'il doit s'agir du fameux Roc Gris, où Sa'aknatur avait construit sa citadelle presque inexpugnable. Les ruines de celle-ci sont encore visibles, s'accrochant à la pierre comme des coquillages.

Apercevant une lumière, Pharéole demande tout à coup au djinn de s'arrêter.

Il s'exécute et lève sa main pour mieux voir le voleur. "Qu'y a-t-il ? Notre voyage est-il trop long à ton goût ? Ou est-il si rapide que tu as la nausée ? Parle franchement, je n'existe que pour te satisfaire."

"Ce n'est pas un souhait à proprement parler,
mais j'aimerais que tu t'abstiennes de railler.
Notre association sera bientôt terminée,
il est inutile entretemps de nous quereller.

"Très bien. Pourquoi demandais-tu une halte ?"

Pharéole désigne les ruines du doigt :

"Quelqu'un s'est établi apparemment
dans la citadelle de Sa'aknatur.
Il pourrait se révéler intéressant
que notre petit groupe s'y aventure."

"En vertu de notre toute nouvelle amitié, permets-moi de te le déconseiller. Il est peu probable que celui qui vit dans les ruines du palais de Sahaknatur ait envie de compagnie. La curiosité peut être dangereuse ; ne connais-tu pas l'histoire du vizir et des quatre nains...?"

Pharéole l'arrête avant qu'il ne puisse se lancer dans une histoire certainement assommante.



- Vous pouvez explorer les ruines (cette pause sur votre trajet ne compte pas comme un voeu)

- ou poursuivre vers Hakbad sans vous arrêter.
Répondre
#68
Pharéole a très envie de s’aventurer dans la tour… Que voulez-vous, c’est sa nature !

Mais il se rendra à la sagesse de Milena si elle décide de continuer.

Par contre, si on explore, je suis d’avis de demander nos vœux maintenant. Ce serait bête de ne pas profiter des bonus qu’ils procurent.
Répondre
#69
(01/04/2018, 14:59)Jehan a écrit :
Par contre, si on explore, je suis d’avis de demander nos vœux maintenant. Ce serait bête de ne pas profiter des bonus qu’ils procurent.

Dans le cas du pouvoir du guérison, ça sera sans doute plus utile après avoir affronté les dangers de la citadelle, si dangers il y a !


À vrai dire, le texte n'offre pas explicitement la possibilité d'utiliser les autres souhaits à ce moment (le choix est seulement offert avant et après le voyage). Cela dit, il n'y a pas de raison logique que cela soit impossible, si vous ne voulez réellement pas attendre plus longtemps.
Répondre
#70
On peut demander une "augmentation" dès à présent pour Pharéole.
Milena n'est pas intéressée par l'enrichissement. On peut garder un dernier vœu en réserve. Qui sait si le Djinn ne nous laissera pas tomber une fois les 3 vœux exaucés? Ce serait dommage, surtout si on n'est pas encore arrivés à destination!

Ok pour explorer la tour. Milena mémorise 2 foudres noires, vu qu'il semble qu'on ait des chances de se trouver face à un seul (et coriace) occupant...
Répondre
#71
« En cette tour dressée, j’incite à pénétrer !
D’un second vœu, il est temps que tu me bénisses.
Ô ! colosse empressé, commence à t’affairer :
Sans vouloir t’ébranler, augmente mon… »
Répondre
#72
Fort heureusement pour la suite de cette aventure, le djinn - qui s'y connaît autant en rimes poétiques que Tobias de Vanterie en dialogue inter-religieux - s'imagine que le dernier mot de la phrase est "héroïsme".

Son regard se fixe sur Pharéole tandis qu'il incante un sortilège ancien. Des globules de lumière verte affluent depuis ses yeux pour envelopper le voleur. Lorsqu'il sont absorbés par son corps, Pharéole éprouve un vertige enivrant de puissance brute.

La lumière se dissipe, mais le voleur est désormais plus qu'un humain normal. Sa chair est robuste comme une maille d'acier, lui conférant 1 point de Protection naturelle (qui peut se cumuler avec le port d'une armure). Ses poings peuvent frapper comme des massues et il ne reçoit aucune pénalité lorsqu'il se bat à mains nues. Sa Force, son Habileté et son Pouvoir augmentent chacun d'un point. Son Endurance augmente de 10 points.

Le djinn observe son oeuvre. "Excellent. Tu dégages désormais une aura de puissance que - si je puis me permettre respectueusement - tu ne possédais pas auparavant..."

"Fais trêve à ton impertinence
et observe donc le silence !" grogne Pharéole.

En même temps que le corps du voleur était transformé, ses émotions ont atteint une intensité nouvelle. Il lui faudra un peu de temps pour s'habituer à ces changements.

*

Vous négociez avec le djinn : il accepte de vous attendre ici et de reprendre ensuite le voyage vers Hakbad sans que vous ayez à utiliser un voeu de plus, et vous le laissez rester en-dehors de vos investigations.

"Je suis trop grand pour rentrer dans ces ruines de toute façon," souligne-t-il. "Très bien, je vous attendrai jusqu'à minuit. Si vous n'êtes pas revenus alors, j'assumerai que vous n'avez plus besoin de mes services."

Vous avez bien l'intention d'être revenus avant minuit. "C'est entendu," dites-vous, descendant de sa paume sur une terrasse de marbre dont la balustrade est encore intacte çà et là. Vous suivez la lumière que vous avez aperçue, franchissant une colonnade et passant sous une arche pour arriver à un grand hall.

A ce moment, le soleil couchant émerge des nuages et ses rayons ensanglantés traversent une haute fenêtre à l'autre extrémité du hall. Ils se mélangent à la clarté d'un feu mourant et vous révèlent une étrange scène : une géante, aussi grande qu'un palmier et à la peau aussi noire que le charbon, se tient avec une large marmite de fer entre ses genoux. Elle y prélève de temps à autre des portions d'un ragoût gras, à l'aide de ses mains nues. Bien que sa taille soit étrange en elle-même, sa caractéristique la plus frappante est qu'elle n'a qu'un seul oeil : un large globe vert-jaune au centre de son front.

A côté d'elle se trouve une cage de fer, qui n'a qu'un unique occupant : un vieil homme avec une longue barbe. Il porte une tunique et un pantalon de coton gris, recouverts en partie d'un surplis de velours bleu froissé. Ses mains étreignent les barreaux de sa cage et il regarde la géante consommer son repas avec une expression malheureuse.

- Vous pouvez vous avancer et annoncer votre présence,

- faire demi-tour et reprendre votre voyage vers Hakbad,

- attaquer la géante

- ou rester cachés et les écouter (minuit est encore loin, vous n'avez pas à vous soucier du temps qui passe pour l'instant).
Répondre
#73
Peut-être que la ruse de Phareole va encore être utile?
Présentons-nous. Sauf si Phareole préfère attaquer directement.
Répondre
#74
Chacun son tour : Pharéole suit l’avis de Milena.
Répondre
#75
Émergeant de derrière les piliers, vous traversez le hall, les mains écartées en un signe de paix. Le vieil homme ouvre la bouche pour crier, mais la géante cogne contre les barreaux et grogne : "Silence ! Nous ne voulons plus de tes tours de sorciers !"

Se tournant vers vous, elle sourit et vous dit : "Bienvenue au palais en ruine de Sa'aknatur. Je suis Yamlika, une princesse d'Opalar, et ce misérable n'est autre que Sa'aknatur lui-même."

Vous jetez un regard plein de doute au vieil homme. Il a une expression suppliante, mais semble trop terrifié par la géante pour dire un mot.

"L'opinion générale est que Sa'aknatur est mort," dites-vous.

"Non," insiste la géante. "C'est bien lui. Regardez seulement son oeuvre maléfique. J'ai été la plus belle jeune fille de Siout, aussi délicate qu'une tulipe et gracieuse qu'un héron. Mais je suis désormais plus hideuse que le monstre rencontré par Ulixès lors de son voyage légendaire."



"Mon histoire est bien triste," dit la géante. "J'étais sur un navire pour Crescentium, où m'attendait mon futur époux. C'est un prince qui a reçu le don du courage, de la santé et de vastes richesses. Les récits le décrivaient comme ayant le visage d'un ange, mais comment pourrait-il encore le tourner vers moi, maintenant que Sa'aknatur m'a jeté ce maléfice et donné cette apparence hideuse ?"

"J'étais sur le navire, avec un entourage de vingt-et-une esclaves, sept dames d'honneur et une garde de quatorze jeunes soldats. Quel spectacle aurions-nous offert en débarquant à Crescentium ! Moi, vêtue de soie splendide, d'or et de joyaux ; les dames dans leurs robes de brocart azur ; les gardes avec leurs armures flamboyantes, leurs lances dressées..."

Elle enfouit son visage dans ses mains. Le vieillard vous lance un regard désespéré et semble vouloir dire quelque chose, mais la géante tourne son regard vers lui et donne un brusque coup de pied à la cage. "Ne dis rien, chien ! Pas le moindre de tes mots trompeurs ou je te ferai souffrir."

Son ton change tandis qu'elle se retourne vers vous. "Notre destin n'était pas d'arriver à Crescentium. Une tempête nous a précipité sur les rochers de cette maudite île. Lorsque les eaux se sont refermées au-dessus de ma tête, j'ai pensé que ma dernière heure était venue, mais je n'ai pas eu cette chance. Sa'aknatur nous avait observé et m'a amené à lui par magie. Je suis devenue son sujet d'expérience et il m'a finalement changé en ce que vous voyez devant vous. Mais, malgré sa fameuse intelligence, ce sorcier légendaire avait oublié de prendre en compte ma force nouvelle. J'ai brisé les chaînes qui me retenaient et la situation s'est trouvée renversée ! Si je semble le tourmenter à présent, ce n'est qu'une fraction insignifiante de ce qu'il m'a infligé auparavant."

"C'est faux !" crie le vieil homme au désespoir, accroché aux barreaux de sa cage presque comme un singe. "Elle... argh !" Elle le fait taire d'une chiquenaude.

"Merci d'avoir prêté attention à mon malheur," vous dit la géante, regardant toujours le vieil homme d'une expression sadique. "Cependant, je peux me débrouiller désormais. Vous pouvez me laisser."

- Vous pouvez partir

- ou l'attaquer ;

- Miléna peut par ailleurs essayer d'Asservir la géante

- ou lancer une Détection de la Magie.


Montrer le contenu
Répondre




Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 15 visiteur(s)