Mais où est encore passée Mylène Farmer ? S1

[Outremer]

Bon, allons à gauche, si c'est comme ça !

[Marcheur des Cieux]

C'est bon je connais le coupable : Razaak

[tholdur]

Jetant un œil à droite, puis à gauche, parce que vous n'êtes quand même pas bien rassuré, vous vous approchez à pas de loup de la porte, que vous ouvrez en prenant une grande inspiration. Hélas, vous découvrez des W.-C. tout ce qu'il y a de plus banal (le saviez-vous? L'adjectif "banal" ne se met jamais au pluriel, sauf pour qualifier les fours et moulins communs au Moyen-Age : les fours banaux, les moulins banaux, etc.). Vous inspectez néanmoins la pièce, qui sent l'urine et, bizarrement, le potiron. Vous ne trouvez rien de notable, si ce n'est une pile de magazines poussiéreux et des emballages vides de papier toilette. Visiblement, le vigile ne semble pas payé pour faire le ménage. Après avoir inspecté les lieux, vous vous dirigez vers le couloir, non sans avoir assommé à nouveau le gardien, qui commençait à émerger.

Tuméfié par la perspective de peut-être approcher Mylène, mais également tout un tas d'autres stars, vous prenez le plus fermement possible la direction du couloir. Ce dernier est sombre, illuminé par une sorte de faible néon verdâtre qui court tout le long du plafond et donne au lieu une atmosphère immédiatement inquiétante. Au mur, des photos anciennes, soigneusement encadrées, de personnages célèbres que vous reconnaissez immédiatement. Et pour cause: ils sont pour la plupart ici. Le Christ, Elvis, Marilyn, James Dean, Adolph Hitler, Jim Morrison, Dorothée, Le Père Noël, Sheila et bien d'autres que l'on ne nommera pas ici (pour vous faire la surprise)... Vous cherchez fébrilement une photo de Mylène, mais ne la trouvez pas. Au bout du couloir, une douce lumière vous attire. Mais non, vous n'allez pas mourir. C'est simplement que le bout du couloir est illuminé par un puits de lumière diffusée par une verrière. Face à vous, un escalier descend. Un vent doux et frais vous invite à l'emprunter.

Les jambes tremblantes, vous rejoignez l'étage inférieur (donc le 39e, si vous avez bien suivi)... Vous comprenez tout de suite que vous êtes arrivé dans la pièce des cages aperçues sur les écrans de contrôle. Elles sont pour le moment vides. Chaque cage mesure environ 3 mètres sur 3, ce qui est très spacieux pour un espace de captivité, beaucoup d'otages et d'immigrés clandestins payés au lance-pierres par des restaurants prestigieux vous le diront. Les cages sont disposées les unes à côté des autres et portent pour chacune le nom de la célébrité qu'elles abritent. Vous découvrez avec amusement qu'Elvis voisine avec Marilyn et que Kurt Cobain dort à côté de Janis Joplin, elle-même attenante avec Adolphe Hitler. Le Messie et Dorothée sont voisins, ce qui vous étonne à moitié puisque dans votre âme d'enfant, l'animatrice a toujours côtoyé Dieu. Vous n'arrivez toujours pas à réaliser que le lieu incroyable dans lequel vous vous trouvez existe réellement. Dans un premier temps, vous pensez avoir résolu la légende urbaine qui affirme que lorsqu'un personnage célèbre disparaît dans la fleur de l'âge, cette disparition est forcément volontaire et organisée. Voilà enfin le lieu où ils se cachaient tous... C'est drôle, vous auriez imaginé un lieu plus glamour, comme l'Irak ou la Birmanie. Que voulez-vous faire?

Inspecter plus en détail les cages?
Ou bien les dépasser pour aller découvrir le reste du 39e étage?

[Marcheur des Cieux]

inspectons les cages cette fois

[tholdur]

Vous approchez de la cage d'Elvis, qui regorge de sucreries, avisez celle de Kurt Cobain, qui ne sent pas la rose, contrairement à celle de Marilyn Monroe qui diffuse quelques effluves de Chanel n05... Visiblement, tout a été fait pour reconstituer le décorum -voire les clichés- attachés à chaque star. La nourriture pour Elvis, la seringue pour Kurt Cobain, la guitare pour Hendrix, le twirling bâton pour Adolphe Hitler... Tandis que vous arrivez à la dernière cage, vos intestins entament une valse endiablée et votre regard se bloque: quelques photos de songes capucins, un paquet neuf de fraises Tagada, une bouteille de champagne rosé, une robe de princesse chichiteuse très probablement volée à la peu célèbre cantatrice Robert, une touffe de Nathalie Rheims et une petite table de mixage pour enfants. Ruisselant (de sueur), vous levez les yeux vers l'identité de l'habitant, inscrite sur le fronton de la cage: Mylène Farmer. Luttant contre une envie de vomir provoquée par l'excitation, vous ne savez pas quoi faire. Mais vous devez vous ressaisir immédiatement.

Souhaitez-vous aller inspecter discrètement le reste de l'étage, espérant trouver Mylène?
Ou, si votre intuition vous souffle d'une haleine fétide d'attendre que les occupants des cages reviennent, filer vous cacher sous la robe?

[Outremer]

Vu comme ça nous a réussi d'explorer le reste de l'étage la dernière fois, autant se cacher.

[tholdur]

Caché sous la robe qui ne sent pas que la lavande, vous commencez à avoir chaud. Vous n'avez cependant pas bien longtemps à attendre sans rien faire, et un bruit de conversation vous fige. Deux personnes sont en train de s'approcher des cages, et pas des moindres: en effet, Sheila arrive en traînant Bertrand Le Page, lui-même traînant une bouteille de champagne. Vous percevez quelques bribes de conversation: "Et puis c'est curieux, dit Sheila, il est plus de 19 heures et la cloche n'a pas encore retenti.";"A part toi, grommelle Le Page, je n'ai effectivement pas entendu de cloche. Et puis on va quand même pas s'en plaindre." "A mon avis, c'est encore un de ses satanés pièges, renchérit l'illustre interprète à couettes, il vaut mieux retourner dans nos appartements." Le Page acquiesce, et chacun rejoint une cage. Le manager s'affale sur le lit; Sheila quant à elle se pose derrière sa coiffeuse et se plonge dans le lecture d'un livre de coloriage. Qu'allez-vous faire?

Parler à Le Page?
Dialecter avec Sheila?
Attendre encore?

[Marcheur des Cieux]

alors, être passif ne nous réussi pas toujours, et il y a des PFA partout ici ... est ce que je vais nosu mener au 5ème PFA ?

Parlons à Le Page, qui n'a pas l'air d'être une cloche

[tholdur]

Vous vous dirigez vers le premier manager de Mylène, qui semble tout juste sortir de table. Il ne vous remarque pas, pour la simple et bonne raison qu'il ronfle déjà. Vous avisez de suite une photo de Mylène à son chevet, à côté de quelques autres clichés représentant Jakie Quartz ou encore Ysa Ferrer. Vous hésitez à le réveiller, et puis après tout, s'il y en a bien un qui doit savoir quelque chose, c'est lui. Vous le secouez énergiquement, jusqu'à ce que réveil s'ensuive. Le Page ouvre un œil, puis un second, puis un troisième. Il balbutie: "Qui êtes-vous? Que faites-vous ici?" Vous déclinez votre identité, et lui demandez de ne pas faire trop de bruit. "Je suis à la recherche de Mylène Farmer: elle a disparu et les indices m'ont mené jusqu'à ce lieu. Je tiens tout de même à préciser que je suis très impressionné de vous rencontrer", chuchotez-vous. A l'évocation du nom de la chanteuse, Le Page s'est relevé comme un seul homme de sa couche. "Disparue? Elle serait ici? Mais c'est impossible, je l'aurais reconnue!" Il poursuit: "Je lui avais fait part de mes projets dans une ultime lettre, en 1999. Je sais qu'elle n'était pas d'accord avec ce que je m'apprêtais à faire. Sa série de clichés, incompréhensibles pour le grand public, la représentant au-dessus d'une cage pour Innamoramento m'était adressée. Elle ne supportait pas l'idée de m'imaginer ici, entre des barreaux, et me faisait savoir qu'il ne fallait pas que je vienne, qu'il me fallait garder ma liberté. Mais ma décision était prise, et je suis parti deux jours après la sortie de cet opus. Si elle est là, elle ne peut pas non plus avoir oublié que je m'y trouve." Vous avez maintenant la certitude de ce que vous pressentiez. Ainsi, certaines célébrités ne sont pas retenues ici contre leur gré et ont sciemment choisi de disparaître. Vous restez bouche bée.

"Pardonnez-moi cette question, mais n'est-il pas possible que quelques bouteilles vous aient empêché de la voir?" Rouge, notamment de honte, Le Page reconnaît que cela est possible. Vous avez encore beaucoup de questions à lui poser, comme de savoir l'origine de la rousseur des cheveux de votre star. Mais Le Page vous interrompt: "Il faut que vous fassiez quelque chose, mais rapidement. En fin de journée, le gardien sonne le rappel, je ne sais pas pourquoi il ne l'a pas encore fait. Mais peu de temps après, la relève arrive et il y a une inspection avant le dîner. Chacun doit être dans sa cage. Si vous traînez, vous risquez d'être découvert. Plus de questions. Agissez, et retrouvez-là..." Le Page vous pousse presque hors de sa cage et vous supplie de vous en aller pour poursuivre votre quête. Deux possibilités vous viennent à l'esprit.

Retournez-vous vous cacher sous la robe dans la cage de Mylène, et attendre que la sirène retentisse pour voir ce qui va se passer?
Ou bien, sachant que le gardien ne peut sonner le retour des stars car vous l'avez ligoté, retournez-vous dans le hall pour actionner vous-même la sonnerie avant que n'arrive la relève?

[Outremer]

Il y a bien quelqu'un qui va finir par se douter de quelque chose si personne n'active cette sonnerie. Retournons dans le hall.

[tholdur]

Vous remontez avec précipitation dans le hall, au 40e étage. Là, le gardien est toujours scotché, mais bien éveillé. Il se débat, visiblement très en colère, en poussant des grognements. Oubliant tous les préceptes religieux avec lesquels vous avez grandi, vous lui redonnez un petit coup derrière la nuque afin qu'il se tienne tranquille encore quelques minutes. Puis, vous vous dirigez vers la console, sur le bureau. Il s'y trouve effectivement une commande à laquelle vous n'aviez pas prêté attention lors de votre premier passage dans ces lieux. "Son.Dîn" est inscrit au crayon au-dessus d'un bouton couleur chagrin. Vous l'actionnez, et retentit alors le générique de "Bon appétit bien sûr!", la cultissime émission qui met en scène un cuisinier que tout le monde est censé connaître accueillant un autre cuisinier que personne ne connaîtra jamais. Et là, stupeur... Sur les écrans, vous voyez s'agiter les diverses stars et apparentés.

Comment avez-vous pu ne pas y penser plus tôt? Si Mylène est là, elle devra rejoindre sa cage dans quelques minutes. Aussi fébrile qu'Amy Winehouse à jeun, vous touchez à tous les boutons et actionnez les molettes présentes pour tenter de fixer une caméra sur la cage de Mylène. Au bout de quelques minutes et quelques neurones qui se touchent plus tard, vous y arrivez enfin. Là, vous apercevez avec émoi une forme gracile qui s'en approche, de dos. Une femme rousse semble voleter vers l'entrée de la cage; il vous semble même qu'elle chantonne, mais là, c'est une hallucination, étant donnée que l'on n'entend rien de là où vous êtes. La porte de la cage se referme, elle se retourne, vous plissez les yeux et ô stupeur...

Ce n'est pas Mylène, mais la chouineuse Robert avec une perruque; la robe dans la cage lui appartenait. "La garce!" vous écriez-vous, en le regrettant aussitôt: elle est quand même méritante, Robert. Mais la désillusion est là, totale, effrayante, accablante, mortifiante. Tout votre périple pour en arriver là... Robert au lieu de Mylène... Le poids de l'échec est cependant de courte durée, car vous entendez une sorte de vrombissement. Vous tendez l'oreille et ne tardez pas à déterminer qu'il s'agit de l'ascenseur qui arrive. Le second gardien, probablement. Vous avez à peine le temps de réfléchir, juste de préciser si vous souhaitez

-vous plaquer contre le mur à côté de l'ascenseur?
-préparer une attaque frontale?

[Outremer]

Heureusement que tu insères des liens pour clarifier l'identité de certains personnages, parce qu'elle me passerait sinon à dix kilomètres au-dessus de la tête.


Bon, il est toujours aussi risible de nous imaginer être capable de vaincre en combat singulier quoi que ce soit de plus dangereux qu'un topinambour, donc cachons-nous.

[tholdur]

[Très franchement quand j'ai joué cette aventure je pensais que "Robert" était un travesti. Et je le penserai encore si je ne faisais pas quelques recherches en amont avant de poster les contenus des sections que vous empruntez! Pour le coffret Mylenium Tour par exemple je n'avais aucune idée qu'une partie du design pouvait ressembler à un décapsuleur, d'où la vanne dans le texte qui prend tout son sens avec une illustration quand on est néophytes de l'univers de MF...]

Le plan est simple: surpris par la vision de son collègue scotché à l'accueil du 40e, le gardien qui arrive devrait se précipiter vers lui, vous offrant le champ libre pour vous glisser dans l'ascenseur avant que les portes ne se referment et redescendre le plus rapidement possible. Et c'est effectivement le cas. Dès qu'il voit la mauvaise posture du gardien du jour, son collègue se précipite vers lui avec un râle de surprise assez strident, qui tranche de façon très ambigüe avec son physique de colosse. Contre toute attente, il détache son collègue et se met à le couvrir de baisers fougueux. Après avoir béni le vieux précepte comme quoi le sexe mène le monde, vous vous glissez dans la cage (encore une) d'ascenseur et appuyez plusieurs fois sur le bouton "0", comme s'il s'agissait d'un appareil bêtement têtu qui risquerait de ne pas prendre en compte votre premier appui. Entendant les portes se refermer, le gardien nouvellement arrivé se retourne, vous aperçoit, lance un autre cri strident et se précipite sur vous.

Les portes ont heureusement pour vous le temps de se refermer. Le gardien éructe et une fois la descente entamée, vous lancez de votre côté un: "Enculé! Numismate attardé! Graine de fion, je t'ai bien eu!" certes peu courageux, mais tellement défoulant. La tension se relâche et vous vous surprenez à respirer encore très fort. La descente vous semble durer une éternité et vous craignez de retrouver la masse de muscles à l'ouverture des portes au rez-de-chaussée. Une pensée quelque peu irréelle qui ne se réalise pas, puisque le hall à votre arrivée paraît très calme. Un corpulent vigile de nuit est là et a remplacé le portier du matin. Discrètement, vous bloquez les portes de l'ascenseur en déplaçant le petit tapis de sol et prenez, l'air de rien, la direction de la sortie. Presque arrivé à la porte, la vigile vous interpelle; vous n'aviez pas vu qu'il était au téléphone et vient de raccrocher. "S'il vous plaît, d'où venez-vous, vous logez ici? Sans même attendre votre réponse, le vigile se soulève de son siège et se presse vers vous. Qu'allez-vous faire?

Une nouvelle fois, fuir?
Inventer quelque chose à brûle-pourpoint?

[Marcheur des Cieux]

Je ne sais quoi en penser ... Si on fuit, c'est qu'on est louche et il va nous courir après

Autant inventer un prétexte idiot (rendre visite à une tante, un entretien d'embauche chez jean paul gauthier etc)

[tholdur]

Votre raison turbine plus vite qu'un cycliste sous EPO. Vous vous raclez la gorge et presque dans un état second, vous vous entendez dire: "Comment diable osez-vous me haranguer de la sorte? Jean-Salace ne va pas être très joyeux en l'apprenant, je vous préviens. Vous n'avez pas un trombinoscope, un scanneur de badge, un télégraphe qui vous informerait sur qui peut passer ou non? Eh bien, je ne vous félicite pas." "Jean-Salace?" lance le vigile, l’œil torve. "Jerbemoix, enfin chéri! Je sors de son bureau, on avait une réunion avec ses collaborateurs pour déterminer la stratégie de campagne. Ils me suivent. Si vous voulez vraiment faire du zèle occupez-vous plutôt de la personne qui s'est précipitée hors de l'ascenseur à notre étage. Une sale tête, vraiment. On aurait dit qu'elle n'avait pas digéré les quelques étages de descente qu'elle a dû faire." Le vigile se confond en excuses, se précipite vers l'ascenseur, et vous vers la sortie. Vous rejoignez en courant le coin de la rue, hélez un taxi et vous vous y engouffrez.

Vous intimez l'ordre au conducteur de rouler, et que vous lui communiquerez l'adresse par la suite (le saviez-vous? Le père de Pascal Sevran était chauffeur de taxi). Il semble habitué aux excentricités des touristes et s'exécute. Peu à peu, vos idées retrouvent leur place et c'est tout de même la déception qui règne... Rien en Nouvelle-Gouinée, rien dans cette cache aux célébrités, que des questions sans réponses, pas de Mylène, ni le début d'une ombre de nouvel indice à explorer. Rien, nada, macache, queue de cerise et pépins de noix. Toujours un peu tendu et surtout vidé, vous finissez par donner l'adresse du motel "Le Trou", où vous attend Micolas.

Il est aux alentours de 21 heures et vous mourez de faim. Toutes ces aventures vous ont épuisé la rate. Micolas vous saute aux genoux lorsque vous arrivez dans la chambre, avec une familiarité presque indécente. Sa première phrase est: "Est-ce que Mylène est là-bas?" Il a visiblement l'air tendu comme une corde à linge en Provence. Vous jetant sur un énorme paquet de chips, vous entreprenez de lui raconter vos aventures par le menu. Le building, le portier, schkrountch, ascenseur, cachette, schkrountch, cages, laboratoire [pas forcément!], schkrountch, célébrités. Vous êtes tellement excités que les mots s'entrechoquent dans votre bouche, comme les grains de sel de vos chips. Les yeux brillants, Micolas vous coupe (ça fait mal) la parole: "Et Mylène?" demande-t-il, haletant. Vous êtes un peu perplexe, car c'est la seconde invective de Micolas concernant Mylène. Pourtant, il était avant tout sur la piste de Rondeline Micuit, qu'il semble avoir totalement oubliée. Y aurait-il un lien entre Rondeline et Mylène?

Décidez-vous de lui demander pourquoi il s'intéresse soudainement à Mylène?
Préférez-vous lui parler délibérément de Rondeline et voir sa réaction?