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Bonjour à tous
Je viens de poster ma modeste contribution au Mini-Yaz 2017 sur Littéraction. Malgré mon absence sur le forum, il m'arrive de revenir de temps en temps lorsque l'envie soudaine d'écrire me prend. J'ai d'ailleurs réalisé cette AVH en une semaine pour ne surtout pas me laisser dépasser par la procrastination.
Voilà. Bonne lecture, j'attends avec impatience vos retours, et ça sera pour moi un grand plaisir de me remettre à vous feed-backer dans les mois à venir
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11/05/2017, 14:59
(Modification du message : 11/05/2017, 15:01 par Skarn.)
Un peu étonné que cette aventure n'ait toujours pas eu de retour un mois après avoir été postée. Essayons de rectifier le tir.
J'ai bien aimé.
L'histoire a cela d'original que nous incarnons un personnage profondément égoïste et faisant passer ses désirs propres avant ceux des autres au milieu d'un groupe d'individus similaires.
Nous sommes en effet une sorcière solitaire pas particulièrement sympathique venue au Sabbat retrouver d'autres personnes comme elle, non pas pour le plaisir de la discussion mais uniquement pour leur permettre de recharger ensemble leurs batteries d'énergie magique.
En conséquence, l'ambiance est infernale, avec des individus laissant librement s'exprimer leurs pulsions sans considération pour ceux qui les entourent.
C'est assez particulier et intéressant, et logique dans le contexte d'une célébration destinée à invoquer rien de moins que le Diable lui-même.
D'un point de vue structurel, c'est une aventure à codes, sans dés ni inventaire, offrant un très bon degré de liberté (plein de petits choix ouvrant autant de variantes ou de saynètes dédiées). La difficulté est existante mais modérée, avec pas mal de façon de retomber sur ses pattes. Un seul code est ainsi absolument nécessaire pour arriver à la meilleure fin, et il peut s'obtenir de trois façons différentes. Il m'a personnellement fallu quatre essais avant de triompher.
Bref, c'est bien. Le concept est intéressant, ça se lit facilement, ça se joue bien, et l'atmosphère est vraiment particulière.
Au niveau des défauts, le texte manque parfois un peu de puissance d'évocation (la fin notamment) par rapport à ce qu'arrivent à produire certains auteurs majeurs de Litteraction, mais cela tient plus au fait qu'ils sont très forts et que j'ai développé des goûts de luxe qu'à un véritable problème de l'ouvrage lui-même.
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12/05/2017, 21:53
(Modification du message : 12/05/2017, 21:59 par sunkmanitu.)
Skarn a écrit :l'atmosphère est vraiment particulière.
Je n'ai pas pour habitude de commencer une critique par une citation mais là pour le coup oui.
L'avh se lit bien, les descriptions sont plutôt réussies et les détails suffisants pour une immersion réaliste. Les règles n'existent pas, mais le jeu est tout de même là à travers des choix différents au niveau scénar'.
Il m'a fallu deux tentatives pour réussir à finir.
Pour l'originalité je mettrais la note maximale dans mon tableau des notations, incarner une sorcière, méchante, vicieuse et sadique, c'est osé. Le but même de l'histoire est osé.
Pour les descriptions, là aussi tu prends des points, tout est sombre, glauque et lugubre. On se croirait dans un putain d'épisode d'American Horror Story saison 3...
Et tu n'as que 16 ans...
Là où je met un bémol, c'est sur le but même de notre participation à l'histoire : [spoil] incarner la sorcière qui se rend au Sabat pour invoquer ni plus ni moins que le Diable et se féliciter d'être choisie par lui[/fin spoil].
J'avoue faut accrocher d'entrée, et pour ma part ça n'a pas été le cas. Je suis trop magie blanche pour cautionner la noire... C'est un risque que tu as pris, certains aimeront jouer ce rôle, mais je dirais presque que ton récit est "dérangeant". Alors c'est bien car nombre de réalisateurs ou auteurs ont gagné leurs galons en "dérangeant" justement, mais certains détails vont loin
Montrer le contenu
Spoiler le bébé qui finit au feu c'est hard, à 38 ans lorsqu'on est papa, c'est dur de lire ça !
. Après je ne t'en veux pas car à ton âge lorsque je réalisais des cours métrages bien gore avec mon camescope, j'affectionnais aussi ce genre de scènes !.
Donc une ambiance poisseuse pour résumer, bien crade. Ce n'est pas une critique, c'est un compliment.
Le truc qui me tient à distance de ton avh est simple : le background n'est peut être pas assez fouillé pour que l'on s'identifie à cette sorcière en mal d’énergie et du coup on y perd en intérêt pour le jeu, je trouve. De plus aller faire la bibise à Satan, j'ai beau aimer le métal, mais bon, j'aime pas trop les fourches et les flammes !
Donc gros engagement de ta part, à ton âge. Mais ton style est direct, tu écris ce que tu aimes (vénères ?! ) et cela se ressent.
En conclusion, un très bon moment d'angoisse pure, de glauque et de malsain, ROB Zombie aimerais
NB : impossible de faire fonctionner la balise spoiler du coup c'est écrit en blanc...
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
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15/05/2017, 20:38
(Modification du message : 15/05/2017, 20:49 par Fitz.)
Un thème original pour cette mini-AVH qui nous propose d'interpréter une sorcière traditionnelle. Le contexte est également tiré des légendes classiques de la mythologie chrétienne puisque nous allons participer à leur grande messe noire, le Sabbat. On y évoque l'inquisition, Satan et un symbolisme ancré à ces traditions. Le ton général est très réaliste, sans concession mais sans verser non plus dans le cruel. Les sorcières tuent les humains pour s'en nourrir, sacrifient des bébés mais comme le point de vue narratif est celui d'une de ces femmes maléfiques, tout cela nous est présenté d'une manière naturelle et non pas sous un angle horrifié ou dégoûté. Bref, j'avais la furieuse envie d'écouter ceci après ma victoire, à la troisième tentative.
https://www.youtube.com/watch?v=pm_6UvNsx2Q
Tiens, parlons d'ailleurs tout de suite de l'aspect ludique. Aucune règle hormis des codes à noter. Donc des choix importants à faire avec un niveau de difficulté général parfait. Surtout, une bonne liberté d'action qui favorise l'intérêt des relectures. Le pendant est une aventure plutôt courte si, comme moi, on n'a même pas réussi à faire apparaître le Maître au premier essai...
L'aspect littéraire est bon. Tant au niveau de la qualité d'écriture, agréable - admirable même pour un si jeune écrivain, que du rythme. Le début est un peu mou car nous sommes plutôt passive et surtout, avec le sentiment de n'être qu'une parmi tant d'autres. Mais la seconde partie de l'aventure avec plus d'action et d'intensité apporte un contrepoint parfait à l'ensemble, magnifié par l'évolution du style qui devient plus vif avec des phrases courtes et saccadées à point nommé.
A noter plusieurs fautes d'étourderie qui s'accumulent sur la fin de l'aventure mais sinon elles sont rares.
Même si cette mini-AVH n'est ni révolutionnaire ni incroyablement marquante ou captivante, elle est sans doute un véritable challenger pour le titre. Surtout, je suis impressionné par la maîtrise globale de Maléfisse à son âge des aspects d'une AVH qui assurent son indispensable équilibre et sa qualité : style, scénario, construction, linéarité, originalité, challenge ludique. Tous ces paramètres sont déjà bloqués à un niveau satisfaisant sans exception ce qui peut laisser augurer de productions encore plus belles à l'avenir!
EDIT pour Sunk : Ah non moi le bébé n'a pas été immolé, il a été décapité proprement d'un coup de griffes puis coupé en deux. Gnark, bien fait, n'avait qu'à pas vomir sur son dernier bavoir brodé main avec amour
EDIT 2 : Important de préciser qu'on a droit à une scène de lesbianisme avec même suggestion d'un Canary Bay special witches! Continue comme ça Maléfisse, t'es sur la bonne pente
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Tout d'abord, merci à vous pour ces premiers retours ! Ça fait chaud au cœur de savoir que cette petite AVH a été lue et globalement appréciée.
(11/05/2017, 14:59)Skarn a écrit : Un peu étonné que cette aventure n'ait toujours pas eu de retour un mois après avoir été postée. Essayons de rectifier le tir.
J'ai bien aimé.
L'histoire a cela d'original que nous incarnons un personnage profondément égoïste et faisant passer ses désirs propres avant ceux des autres au milieu d'un groupe d'individus similaires.
Nous sommes en effet une sorcière solitaire pas particulièrement sympathique venue au Sabbat retrouver d'autres personnes comme elle, non pas pour le plaisir de la discussion mais uniquement pour leur permettre de recharger ensemble leurs batteries d'énergie magique.
En conséquence, l'ambiance est infernale, avec des individus laissant librement s'exprimer leurs pulsions sans considération pour ceux qui les entourent.
C'est assez particulier et intéressant, et logique dans le contexte d'une célébration destinée à invoquer rien de moins que le Diable lui-même.
Bien que la "héroïne" semble profondément égoïste et rude, j'ai tenté de lui donner une part d'humanité, par exemple à travers son attachement au Clan et son grand respect envers certaines vieilles sorcières. Je nuancerai davantage à l'avenir.
(11/05/2017, 14:59)Skarn a écrit : D'un point de vue structurel, c'est une aventure à codes, sans dés ni inventaire, offrant un très bon degré de liberté (plein de petits choix ouvrant autant de variantes ou de saynètes dédiées). La difficulté est existante mais modérée, avec pas mal de façon de retomber sur ses pattes. Un seul code est ainsi absolument nécessaire pour arriver à la meilleure fin, et il peut s'obtenir de trois façons différentes. Il m'a personnellement fallu quatre essais avant de triompher.
Bref, c'est bien. Le concept est intéressant, ça se lit facilement, ça se joue bien, et l'atmosphère est vraiment particulière.
J'ai vraiment pris du plaisir à faire toutes les petites scènes et à les raccorder entre elles. ^^ J'ai hésité à répartir les codes de cette manière, le juste milieu entre one-truth-path et une aventure simpliste est dur à trouver.
(11/05/2017, 14:59)Skarn a écrit : Au niveau des défauts, le texte manque parfois un peu de puissance d'évocation (la fin notamment) par rapport à ce qu'arrivent à produire certains auteurs majeurs de Litteraction, mais cela tient plus au fait qu'ils sont très forts et que j'ai développé des goûts de luxe qu'à un véritable problème de l'ouvrage lui-même.
Mon style n'est pas encore assez bon, pas d'excuse à trouver ^^ C'était vraiment compliqué de décrire le Diable, à force de glisser dans l'horreur, les adjectifs forts me manquaient de plus en plus. Je suis content que tu aies apprécié, en tout cas.
(12/05/2017, 21:53)sunkmanitu a écrit : Skarn a écrit :l'atmosphère est vraiment particulière.
Je n'ai pas pour habitude de commencer une critique par une citation mais là pour le coup oui.
L'avh se lit bien, les descriptions sont plutôt réussies et les détails suffisants pour une immersion réaliste. Les règles n'existent pas, mais le jeu est tout de même là à travers des choix différents au niveau scénar'.
Il m'a fallu deux tentatives pour réussir à finir.
Pour l'originalité je mettrais la note maximale dans mon tableau des notations, incarner une sorcière, méchante, vicieuse et sadique, c'est osé. Le but même de l'histoire est osé.
Pour les descriptions, là aussi tu prends des points, tout est sombre, glauque et lugubre. On se croirait dans un putain d'épisode d'American Horror Story saison 3...
Et tu n'as que 16 ans...
Je ne fais que retranscrire sur le papier ce qui passe au cinéma ou à la télé en continu ^^ Rien de très transgressif, mais s'immoler dans le feu avec l'incarnation du Mal, ce n'est pas un objectif du quotidien. Néanmoins, tu as raison, le poids de cette ambiance me dégoûtait lors de la rédaction des derniers paragraphes.
(12/05/2017, 21:53)sunkmanitu a écrit : Là où je met un bémol, c'est sur le but même de notre participation à l'histoire : [spoil] incarner la sorcière qui se rend au Sabat pour invoquer ni plus ni moins que le Diable et se féliciter d'être choisie par lui[/fin spoil].
J'avoue faut accrocher d'entrée, et pour ma part ça n'a pas été le cas. Je suis trop magie blanche pour cautionner la noire... C'est un risque que tu as pris, certains aimeront jouer ce rôle, mais je dirais presque que ton récit est "dérangeant". Alors c'est bien car nombre de réalisateurs ou auteurs ont gagné leurs galons en "dérangeant" justement, mais certains détails vont loin
Montrer le contenu
Spoiler le bébé qui finit au feu c'est hard, à 38 ans lorsqu'on est papa, c'est dur de lire ça !
. Après je ne t'en veux pas car à ton âge lorsque je réalisais des cours métrages bien gore avec mon camescope, j'affectionnais aussi ce genre de scènes !.
Donc une ambiance poisseuse pour résumer, bien crade. Ce n'est pas une critique, c'est un compliment.
Le truc qui me tient à distance de ton avh est simple : le background n'est peut être pas assez fouillé pour que l'on s'identifie à cette sorcière en mal d’énergie et du coup on y perd en intérêt pour le jeu, je trouve. De plus aller faire la bibise à Satan, j'ai beau aimer le métal, mais bon, j'aime pas trop les fourches et les flammes !
Je m'en veux sincèrement d'avoir touché ta sensibilité de père. Le problème, c'est que je ne pouvais faire autrement que de monter en puissance dans le nauséabond et la violence avec ce thème. L'enfant, c'est la pureté : le sacrifier, c'est le comble de l'horreur. Alors oui, c'est gratuit, c'est crade, mais après avoir débuté la rédaction je ne pouvais faire autrement.
Pour le background, je voulais vraiment faire quelque chose d'épuré pour aller droit au but. Si tu penses avoir perdu en immersion, alors c'est une erreur de ma part.
(12/05/2017, 21:53)sunkmanitu a écrit : Donc gros engagement de ta part, à ton âge. Mais ton style est direct, tu écris ce que tu aimes (vénères ?! ) et cela se ressent.
En conclusion, un très bon moment d'angoisse pure, de glauque et de malsain, ROB Zombie aimerais
NB : impossible de faire fonctionner la balise spoiler du coup c'est écrit en blanc...
Merci pour ce feed ! Peut-être que l'écriture me permet d'expurger des fantasmes cachés. ^^ La prochaine fois, je compte m'essayer à l'absurde et au comique, faut bien rigoler aussi de temps en temps. ^^
(15/05/2017, 20:38)Fitz a écrit : Un thème original pour cette mini-AVH qui nous propose d'interpréter une sorcière traditionnelle. Le contexte est également tiré des légendes classiques de la mythologie chrétienne puisque nous allons participer à leur grande messe noire, le Sabbat. On y évoque l'inquisition, Satan et un symbolisme ancré à ces traditions. Le ton général est très réaliste, sans concession mais sans verser non plus dans le cruel. Les sorcières tuent les humains pour s'en nourrir, sacrifient des bébés mais comme le point de vue narratif est celui d'une de ces femmes maléfiques, tout cela nous est présenté d'une manière naturelle et non pas sous un angle horrifié ou dégoûté. Bref, j'avais la furieuse envie d'écouter ceci après ma victoire, à la troisième tentative. https://www.youtube.com/watch?v=pm_6UvNsx2Q
C'est vrai, qu'à travers le point de vue de la sorcière, toutes les violences deviennent justifiables et censées. Écouter cette musique lors de la lecture aurait sûrement impacté l'immersion. ^^
(15/05/2017, 20:38)Fitz a écrit : Tiens, parlons d'ailleurs tout de suite de l'aspect ludique. Aucune règle hormis des codes à noter. Donc des choix importants à faire avec un niveau de difficulté général parfait. Surtout, une bonne liberté d'action qui favorise l'intérêt des relectures. Le pendant est une aventure plutôt courte si, comme moi, on n'a même pas réussi à faire apparaître le Maître au premier essai...
L'aspect littéraire est bon. Tant au niveau de la qualité d'écriture, agréable - admirable même pour un si jeune écrivain, que du rythme. Le début est un peu mou car nous sommes plutôt passive et surtout, avec le sentiment de n'être qu'une parmi tant d'autres. Mais la seconde partie de l'aventure avec plus d'action et d'intensité apporte un contrepoint parfait à l'ensemble, magnifié par l'évolution du style qui devient plus vif avec des phrases courtes et saccadées à point nommé.
A noter plusieurs fautes d'étourderie qui s'accumulent sur la fin de l'aventure mais sinon elles sont rares.
Linéarité et longueur, voilà un autre juste équilibre à trouver. Je suis heureux que ma plume te plaise, surtout lorsque je vois la qualité de ton style. En ce qui concerne les étourderies, je fais encore beaucoup trop de fautes d'orthographe : il va falloir que j'y remédie.
(15/05/2017, 20:38)Fitz a écrit : Même si cette mini-AVH n'est ni révolutionnaire ni incroyablement marquante ou captivante, elle est sans doute un véritable challenger pour le titre. Surtout, je suis impressionné par la maîtrise globale de Maléfisse à son âge des aspects d'une AVH qui assurent son indispensable équilibre et sa qualité : style, scénario, construction, linéarité, originalité, challenge ludique. Tous ces paramètres sont déjà bloqués à un niveau satisfaisant sans exception ce qui peut laisser augurer de productions encore plus belles à l'avenir!
EDIT pour Sunk : Ah non moi le bébé n'a pas été immolé, il a été décapité proprement d'un coup de griffes puis coupé en deux. Gnark, bien fait, n'avait qu'à pas vomir sur son dernier bavoir brodé main avec amour
EDIT 2 : Important de préciser qu'on a droit à une scène de lesbianisme avec même suggestion d'un Canary Bay special witches! Continue comme ça Maléfisse, t'es sur la bonne pente
Alors, selon mes sources, l'enfant n'avait pas grand chose à se reprocher, à part effectivement ce problème de bavoir couvert de vomi. ^^ Et pour le lesbianisme, je me suis inspiré des fameuses légendes du Sabbat, où les intervenantes n'agissaient pas exactement comme la morale l'exigeait. ^^
Je vais continuer sur cette lancée !
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Il m'aura fallu trois tentatives pour l'emporter. (La première fois, il ne s'est rien passé ; la deuxième fois, mon héroïne s'est fait tuer.)
Les sorcières qui sont le sujet de l'histoire sont très classiques (adoratrices du Diable, pratiquant des sacrifices humains, etc.). De façon assez ironique, ça les rend originales, parce que plus personne ne représente les sorcières comme ça (dans 80% des oeuvres de fiction, ce sont désormais des féministes mystiques opprimées par le patriarcat).
Ce n'est pas courant d'incarner un personnage aussi amoral et j'ai apprécié le caractère audacieux de ce choix scénaristique. Ce qu'elle observe et ce qu'elle fait ne posent absolument aucun problème de conscience à notre héroïne, au contraire.
L'histoire est relativement brève, ce qui est normal car elle offre une bonne dose de choix. Dans l'ensemble, j'ai trouvé ces choix intéressants et bien pensés. Si je devais critiquer (légèrement) un élément, je dirais que l'importance du code "Transe" pourrait être mieux justifiée. On ne comprend pas parfaitement pourquoi l'état émotionnel/mystique de l'héroïne (qui n'est qu'une sorcière parmi beaucoup d'autres) fait à ce point la différence entre la réussite et l'échec de la cérémonie.
J'ai vraiment bien aimé la fin. Le fait qu'on réussisse l'aventure en mourant dans une union extatique avec le diable est clairement quelque chose d'assez unique !
Le style m'a semblé pas mal du tout. Il est clairement encore possible de l'améliorer un peu, mais à ce stade, c'est le genre de choses qui se fait naturellement avec le temps.
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Ne connaissant pas Maléfisse, j'ai d'abord pris le temps de faire sa précédente AVH Les Limbes du Passé pour me mettre dans l'ambiance. Une AVH sur la mort faite par un jeune auteur, pas évident!
La Dans des Sorcières marque une nette progression par rapport à l'AVH sus-nommée au niveau du style et le récit se lit de manière très fluide.
J'ai eu un peu de mal à comprendre où Maléfisse voulait en venir à ma première tentative, peut-être que c'est dû à sa vision des sorcières qui n'est pas la plus courante dans la culture actuelle. J'ai finalement réussi à ma troisième tentative ce qui est pour moi signe d'un bon dosage de difficulté pour une AVH de 50 paragraphes.
Les intéractions avec les PNJ sont très agréables et bien développées ce qui n'est pas toujours évident dans une histoire courte.
Maléfisse fait donc ici beaucoup mieux qu'à sa première AVH avec un seul bémol, un lien avec le thème des mini-yaz que je trouve un peu léger. En tout cas j'espère avoir le plaisir de lire d'autres de ses AVH à l'avenir!
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Une histoire originale et bien menée (bon style), et une bonne rejouabilité.
Un point "bof":
Je trouve que la sorcière fait un peu trop guérisseuse dans sa description du début, quand elle soigne les rhumatisme du menuisier! Il faudrait trancher radicalement en expliquant que les services rendus à ses visiteurs se monnaient de manière plus ou moins sordide (de la mèche de cheveux de l'être sur lequel jeter un mauvais sort, jusqu'au sacrifice d'animal pour obtenir une guérison...). Autrement le côté maléfique disparaît: pourquoi rendrait-elle service aux gens sans compensation autre que de simples ragots? Et puis elle ne paraît pas inspirer beaucoup de crainte si une jeune fille n'a pas peur de venir la trouver: il faudrait la rendre plus redoutable aux yeux des villageois, qui ne viendraient la consulter qu'en dernier recours.
Pour le respect du thème, je trouve que c'est à la limite. C'est plus de la possession, de la frénésie collective, que de la hantise. Pour moi cela ressemble plus à une sorte d'embrigadement comme on pourrait en voir dans une secte. Mais j'ai peut-être une vision trop étroite de ce qu'est la hantise?
Au final j'ai passé un bon moment. Le coup du bébé ne m'a pas choqué, il faut accepter de voir ce passage du point de vue de la sorcière, totalement dépravée. Évidemment qu'en sortant du personnage et en voyant la scène de l'extérieur, c'est choquant, mais pas plus que dans des films plus ou moins glauques (cf. le bébé dans Trainspotting, qui m'avait vraiment choqué car il montre vraiment l'inconscience des parents, avant et après!).
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Histoire: on incarne une jeune sorcière qui doit recharger ses batteries de noirceur un soir de Sabbat. Tout l'objectif de l'aventure est de réaliser une rencontre du 4ème type avec Satan himself (si señor!)
Règles: Sans! Pas de jet de dés, de caractéristiques particulières. Tout est affaire de choix et de codes à la manière des Destins.
Jouabilité: malgré cela, l'AVH se lit avec un réel plaisir; trouver la meilleure fin n'a rien d'évident. Personnellement j'ai dû m'y reprendre à 4 reprises
Montrer le contenu
Spoilerune première fois, l'invocation de Satan échoue, la 2ème je finis façon junky, le 3ème je me suis fait trucider, la 4ème j'atteints enfin le Graal de toute bonne sorcière qui se respecte...
. D'après ce que j'ai pu en voir, il existe six fins différentes ce qui remarquable pour une AVH limitée à 50§.
Illustrations: Sans. Mais j'imagine très bien une ou deux scènes illustrées...
Difficultés: Très convenable. On peut relire l'AVH à plusieurs reprises, d'abord pour trouver la fin la plus "convenable" puis ensuite pour envisager tous les chemins possibles.
Ambiance: Franchement excellente. On commence par quelques bavardages sympathiques
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Spoiler du genre "J'ai kiffé le sang de moine, ça me fait un bien fou" "Ah moi, je préfère croquer des os, ça me rappelle mon chien"...
puis la mise en tension se fait de manière progressive et de plus en plus rapide à mesure qu'on se rapproche de l'instant fatidique. En tout cas, l'immersion se fait sans difficulté. Le fait d'incarner un personnage plein de noirceur m'a personnellement attiré. Un très bon point!
Style: La très bonne surprise; j'ai cru comprendre que l'auteur était un jeune padawan de moins de 20 ans. Honnêtement, ce que Maléfisse écrit montre une certaine maturité. Certes, tout n'est pas parfait: des tournures sont un peu bancales, il y a quelques fautes d'orthographe (dont il faudrait pour le bien faire la recension...) mais le style s'avère très agréable et la lecture se révèle des plus divertissantes!
Personnages:
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SpoilerMagia, Azla et Demi-Oeil sont les PNJ les plus saillants. Il me faudrait une relecture à tête bien reposée pour pouvoir en parler de manière plus détaillée... A suivre!
Faits marquants:
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Spoileril y en a quelques-uns: le bébé sacrifié; la prise de stupéfiants pour voir Satan au plus vite, l'excellent §32...
Bilan: J'ai adoré... Une AVH très plaisante (normal pour quelqu'un qui savoure le Côté Obscur... ) qui devrait remporter des suffrages lors de ces Mini Yaz!
Note: j'ai dû supprimer certains passages de mon message en raison des ratés de la balise spoiler (voir mon message original sur la Taverne), j'en ai masqué d'autres à l'encre blanche...
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(22/05/2017, 20:56)Outremer a écrit : Il m'aura fallu trois tentatives pour l'emporter. (La première fois, il ne s'est rien passé ; la deuxième fois, mon héroïne s'est fait tuer.)
Les sorcières qui sont le sujet de l'histoire sont très classiques (adoratrices du Diable, pratiquant des sacrifices humains, etc.). De façon assez ironique, ça les rend originales, parce que plus personne ne représente les sorcières comme ça (dans 80% des oeuvres de fiction, ce sont désormais des féministes mystiques opprimées par le patriarcat).
Ce n'est pas courant d'incarner un personnage aussi amoral et j'ai apprécié le caractère audacieux de ce choix scénaristique. Ce qu'elle observe et ce qu'elle fait ne posent absolument aucun problème de conscience à notre héroïne, au contraire.
L'histoire est relativement brève, ce qui est normal car elle offre une bonne dose de choix. Dans l'ensemble, j'ai trouvé ces choix intéressants et bien pensés. Si je devais critiquer (légèrement) un élément, je dirais que l'importance du code "Transe" pourrait être mieux justifiée. On ne comprend pas parfaitement pourquoi l'état émotionnel/mystique de l'héroïne (qui n'est qu'une sorcière parmi beaucoup d'autres) fait à ce point la différence entre la réussite et l'échec de la cérémonie.
J'ai vraiment bien aimé la fin. Le fait qu'on réussisse l'aventure en mourant dans une union extatique avec le diable est clairement quelque chose d'assez unique !
Le style m'a semblé pas mal du tout. Il est clairement encore possible de l'améliorer un peu, mais à ce stade, c'est le genre de choses qui se fait naturellement avec le temps.
Effectivement, les femmes fortes opprimées par le patriarcat font plus vendre que la sorcière bossue, friande de viande humaine. ^^
En ce qui concerne l'importance du code "Transe", qui est obligatoire, j'ai pensé à une justification pendant la rédaction : à toi de voir si cela te satisfait. Le Malin est l'incarnation des fantasmes les plus vils, sans limites. La seule façon d'éveiller son attention est donc de s'abandonner complètement aux passions. Si le Malin se tourne vers la sorcière, c'est justement parce qu'elle est hors de contrôle, prête à s'immoler à ses côtés.
Je vais travailler mon style le plus possible, merci pour ce feed-back !
(27/05/2017, 10:05)Bruenor a écrit : Ne connaissant pas Maléfisse, j'ai d'abord pris le temps de faire sa précédente AVH Les Limbes du Passé pour me mettre dans l'ambiance. Une AVH sur la mort faite par un jeune auteur, pas évident!
La Dans des Sorcières marque une nette progression par rapport à l'AVH sus-nommée au niveau du style et le récit se lit de manière très fluide.
J'ai eu un peu de mal à comprendre où Maléfisse voulait en venir à ma première tentative, peut-être que c'est dû à sa vision des sorcières qui n'est pas la plus courante dans la culture actuelle. J'ai finalement réussi à ma troisième tentative ce qui est pour moi signe d'un bon dosage de difficulté pour une AVH de 50 paragraphes.
Les intéractions avec les PNJ sont très agréables et bien développées ce qui n'est pas toujours évident dans une histoire courte.
Maléfisse fait donc ici beaucoup mieux qu'à sa première AVH avec un seul bémol, un lien avec le thème des mini-yaz que je trouve un peu léger. En tout cas j'espère avoir le plaisir de lire d'autres de ses AVH à l'avenir!
Je suis heureux que tu aies constaté une évolution entre ces deux AVH. Mais maintenant que j'y pense, elles se ressemblent assez en substance, elles ont toutes les deux un cadre spatio-temporel assez diffus et sombre. Il faut que je me renouvelle ^^ Développer des personnages secondaires, c'est toujours plaisant, j'ai adoré décrire le personnage de Demi-Oeil.
Pour le thème, c'est une erreur de ma part. J'ai fait une fixation sur le mot "démon", au détriment du thème global.
C'est avec grand plaisir que je vais continuer les aventure avhéliques !
(28/05/2017, 06:36)vador59 a écrit : Histoire: on incarne une jeune sorcière qui doit recharger ses batteries de noirceur un soir de Sabbat. Tout l'objectif de l'aventure est de réaliser une rencontre du 4ème type avec Satan himself (si señor!)
Règles: Sans! Pas de jet de dés, de caractéristiques particulières. Tout est affaire de choix et de codes à la manière des Destins.
Jouabilité: malgré cela, l'AVH se lit avec un réel plaisir; trouver la meilleure fin n'a rien d'évident. Personnellement j'ai dû m'y reprendre à 4 reprises
Montrer le contenu
Spoilerune première fois, l'invocation de Satan échoue, la 2ème je finis façon junky, le 3ème je me suis fait trucider, la 4ème j'atteints enfin le Graal de toute bonne sorcière qui se respecte...
. D'après ce que j'ai pu en voir, il existe six fins différentes ce qui remarquable pour une AVH limitée à 50§.
Illustrations: Sans. Mais j'imagine très bien une ou deux scènes illustrées...
Difficultés: Très convenable. On peut relire l'AVH à plusieurs reprises, d'abord pour trouver la fin la plus "convenable" puis ensuite pour envisager tous les chemins possibles.
Ambiance: Franchement excellente. On commence par quelques bavardages sympathiques
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Spoiler du genre "J'ai kiffé le sang de moine, ça me fait un bien fou" "Ah moi, je préfère croquer des os, ça me rappelle mon chien"...
puis la mise en tension se fait de manière progressive et de plus en plus rapide à mesure qu'on se rapproche de l'instant fatidique. En tout cas, l'immersion se fait sans difficulté. Le fait d'incarner un personnage plein de noirceur m'a personnellement attiré. Un très bon point!
Style: La très bonne surprise; j'ai cru comprendre que l'auteur était un jeune padawan de moins de 20 ans. Honnêtement, ce que Maléfisse écrit montre une certaine maturité. Certes, tout n'est pas parfait: des tournures sont un peu bancales, il y a quelques fautes d'orthographe (dont il faudrait pour le bien faire la recension...) mais le style s'avère très agréable et la lecture se révèle des plus divertissantes!
Personnages:
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SpoilerMagia, Azla et Demi-Oeil sont les PNJ les plus saillants. Il me faudrait une relecture à tête bien reposée pour pouvoir en parler de manière plus détaillée... A suivre!
Faits marquants:
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Spoileril y en a quelques-uns: le bébé sacrifié; la prise de stupéfiants pour voir Satan au plus vite, l'excellent §32...
Bilan: J'ai adoré... Une AVH très plaisante (normal pour quelqu'un qui savoure le Côté Obscur... ) qui devrait remporter des suffrages lors de ces Mini Yaz!
Note: j'ai dû supprimer certains passages de mon message en raison des ratés de la balise spoiler (voir mon message original sur la Taverne), j'en ai masqué d'autres à l'encre blanche...
Oh oui ! De belles illustrations glauques et sobres, ça serait bien ! Néanmoins, représenter le Diable me semble être une mauvaise idée : laisser l'imagination du lecteur travailler est bien plus efficace.
J'ai vu l'arbre des paragraphes que tu as réalisé. Un tel travail de décorticage, ça me fait chaud au cœur ! Malgré les 6 fins, j'ai la sensation d'avoir été brimé par la contrainte des 50 paragraphes. Il y a quelques nœuds (comme quand Azla joue du tambour), que je voulais éclipser, mais le risque de dispersion était trop grand...
Merci pour ce commentaire encourageant, seigneur Vador ! Je m'en vais réviser ma grammaire.
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(27/05/2017, 10:06)tholdur a écrit : Une histoire originale et bien menée (bon style), et une bonne rejouabilité.
Un point "bof":
Je trouve que la sorcière fait un peu trop guérisseuse dans sa description du début, quand elle soigne les rhumatisme du menuisier! Il faudrait trancher radicalement en expliquant que les services rendus à ses visiteurs se monnaient de manière plus ou moins sordide (de la mèche de cheveux de l'être sur lequel jeter un mauvais sort, jusqu'au sacrifice d'animal pour obtenir une guérison...). Autrement le côté maléfique disparaît: pourquoi rendrait-elle service aux gens sans compensation autre que de simples ragots? Et puis elle ne paraît pas inspirer beaucoup de crainte si une jeune fille n'a pas peur de venir la trouver: il faudrait la rendre plus redoutable aux yeux des villageois, qui ne viendraient la consulter qu'en dernier recours.
Pour le respect du thème, je trouve que c'est à la limite. C'est plus de la possession, de la frénésie collective, que de la hantise. Pour moi cela ressemble plus à une sorte d'embrigadement comme on pourrait en voir dans une secte. Mais j'ai peut-être une vision trop étroite de ce qu'est la hantise?
Au final j'ai passé un bon moment. Le coup du bébé ne m'a pas choqué, il faut accepter de voir ce passage du point de vue de la sorcière, totalement dépravée. Évidemment qu'en sortant du personnage et en voyant la scène de l'extérieur, c'est choquant, mais pas plus que dans des films plus ou moins glauques (cf. le bébé dans Trainspotting, qui m'avait vraiment choqué car il montre vraiment l'inconscience des parents, avant et après!).
L'idée que je m'étais faite de l'héroïne, au début, était celle d'une femme avec un code d'honneur très particulier. Grossièrement, ce n'est pas parce qu'elle égorge des gens qu'elle est méchante, d'où son double-rôle : tueuse/guérisseuse. Mais après réflexion, tu as raison, le personnage est mal planté dans ce premier paragraphe.
Ta vision du thème est sévère. A mes yeux, même si c'est un raccourci fallacieux, l'omniprésence de l'épouvante et de la folie suffit à évoquer la "hantise". On peut penser le Clan comme une secte, l'idée que je m'en fais est plus celle d'une tribu avec un fort esprit communautaire, et qui tire sa force de la violence.
Merci pour cette critique, si tu as passé un bon moment, c'est le principal !
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(05/06/2017, 20:39)Maléfisse a écrit : En ce qui concerne l'importance du code "Transe", qui est obligatoire, j'ai pensé à une justification pendant la rédaction : à toi de voir si cela te satisfait. Le Malin est l'incarnation des fantasmes les plus vils, sans limites. La seule façon d'éveiller son attention est donc de s'abandonner complètement aux passions. Si le Malin se tourne vers la sorcière, c'est justement parce qu'elle est hors de contrôle, prête à s'immoler à ses côtés.
J'avais bien saisi le fait que le Diable était attiré par le déchaînement des passions et ça me paraît tout à fait logique. Mais peut-être faudrait-il mieux suggérer pourquoi l'héroïne est capable d'atteindre un état de transe passionnée de nature à éveiller l'intérêt du Diable, alors que la frénésie de toutes les autres sorcières présentes n'y parvient pas.
Citation :Je vais travailler mon style le plus possible
En fait, je voulais précisément dire que ce n'était pas vraiment la peine.
Ton style n'a pas de problème crucial. Je pense qu'il pourrait être amélioré, mais que cela se fera tout seul, si tu continues d'écrire régulièrement. Il me paraît inutile de te concentrer sur ce point en particulier.
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Avis subjectif, écrit avant lecture des autres retours.
La danse des sorcières
Dans cette aventure de Malefisse, nous incarnons Dabbhé, une sorcière qui se rend au Sabbat donné à l'occasion du solstice d'hiver. Présenté comme un événement annuel normal, il est assez vite suggéré que cette itération du Sabbat pourrait être particulière. Soyons clair, quand on parle de sorcières ici, il ne s'agit pas de la vision rationalisée de la brave femme qui touche sa bille en herboristerie en marge du village, et encore moins de la vision new-age bienveillante populaire ces derniers temps. Non, il s'agit de terribles femmes ouvertement tournées vers le diable, celles qui terrifiaient l'imaginaire des braves gens d'antan. La plume de Malefisse est crue quand il s'agit de décrire les scène violente. Il réussit à transcrire une fascination pour une ambiance glauque et morbide. De même, la manière de penser toute particulière de Dabbhé est retranscrite d'une façon claire, on comprend assez vite les aspirations du personnage, et sa réaction au cours des éventements. Tout particulièrement ses émotions, lors des moments cruciaux de l'aventure, sont bien retranscrites. C'est là, je pense, la plus grande qualité de cette aventure, nous transmettre les aspirations d'un personnage pourtant malfaisant, sans jouer la caricature ou d'artifices.
La structure de l'aventure peut se couper en deux parties : d'abord les événements précédant la cérémonie, où on peut rencontrer d'autres sorcières et constater les relations complexes de sororité et de rivalité qui nous lient à elles, puis la cérémonie du Sabbat à proprement parler. Néanmoins, la relation et les antécédents avec certains personnages ne sont expliqués qu'après avoir fait nos choix, ce qui peux être troublant.
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Par exemple, ...
Par exemple, l'affrontement avec Azla, où on apprend qu'elle ai condamné et exécuté notre mentor, donnant un caractère vengeresque à notre confrontation, il y a comme un côté cheveux dans la soupe, dans la mesure où cet antécédent n'était pas même suggéré dans nos précédentes interactions avec la cheffe des sorcières.
Dans les deux parties, les choix à faire seront relativement nombreux pour une aventure de 50 sections, et il existe plusieurs façons d'atteindre le dénouement le plus satisfaisant de l'histoire. Il m'a fallut 4 tentatives pour l'atteindre.
Sinon il n'y a pas de règle, si ce n'est un système de codes pour mémoriser les choix qu'on a pu faire. Le style est correct, même si occasionnellement il y a des problèmes de répétition, de phrase mal construites et de ponctuation, mais rien qu'une relecture attentive ne pourrait déceler.
Pour résumer, une aventure originale, à la structure et la thématique maîtrisées, qui réussit le tour de force de nous amener à vouloir jouer le jeu, le temps d'une aventure, d'un personnage autrement malfaisant.
Note : j'ai joué cette aventure avec le thème des moires de the Witcher 3 dans un coin de la tête.
https://www.youtube.com/watch?v=J8J9HXcOxrs
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12/07/2017, 00:24
(Modification du message : 12/07/2017, 00:32 par Sukumvit.)
C'est très bien fait, félicitations. Si on la juge à l'aune de ses ambitions, je ne trouve pas de défaut à cette aventure.
La seule frustration, c'est que j'aurais aimé que cela aille plus loin, mais je ne sais pas trop dans quel sens (peut-être que le style aurait pu être un peu plus empreint de la folie qui entoure l'héroïne).
Mais bon, là tu as bon à tous les niveaux, donc continue, Si j'était toi, je me lâcherais encore davantage au niveau style et poétique la prochaine fois.
Au fait, tout ce que tu racontes est issu de croyances populaires, ou est-ce une grande partie vient de ton imagination ?
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Une sorcière comme on en faisait d'antan, cruelle, vénérant Satan, ayant du savoir sur les secrets de la nature et membre d'un groupe soudé et traître à la fois. De manière ironique, on se retrouve devant un ancien cliché qui a été tellement parodié et détourné, qu'il en redevient frais et original et que c'est la parodie ou le détournement qui feraient éculés.
On se retrouve donc à vivre l'histoire du Sabbat par les yeux d'une jeune (si perverse) vénératrice des forces obscures.
C'est bien écrit. Très bien écrit. C'est bien pensé en terme de structure. On sent parfois une très légère maladresse ou hésitation dans les évènements, mais franchement c'est assez léger pour donner plus une impression de fraîcheur que de manque de talent. C'est original. La fin est à la fois osée et tout à fait dans l'ambiance.
Ce n'est pas encore "magistral" comme peuvent l'être les AVH des grands noms du forum, mais franchement, tout comme le regretté Oorgan (qui ne passe plus depuis longtemps, et c'est du gâchis), y'a un potentiel sévèrement burné (si vous me passez l'expression) pour ce tout jeune auteur, et avec un poil plus d'expérience, pas de raison qu'il ne puisse lutter à armes égales contre tout le monde.
Je valide !
La violence n'est pas la bonne réponse !
La violence est la question. La bonne réponse est "oui".
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