Question de droits ?
#1
Salut les aventuriers !

Je me suis mis en tête d'écrire un roman, un traditionnel (pas jeu donc Sad) et je voulais savoir si quelques uns d'entre vous avaient déjà fait cette expérience. Mon principal souci réside dans les droits d'auteurs des lieux et noms propres utilisés.
On en avait déjà parlé pour les éditions privées/publiques de nos avh's mais je me pose la question pour un futur envoi aux maisons d'éditions (on peut rêver !) : Est-ce que je dois demander les autorisations à chaque ayant-droit des marques citées (Mercedes, Land rover, armes de chasse, marques de fringues etc...). On avait dit que dans la mesure où la marque n'est pas dénigrée, l'ayant droit ne "devrait" pas poser de problème. Mais qu'en est-il des institutions et marques d'établissement (gendarmerie de la ville du Beausset (83), coopérative vinicole du Beausset, Décathlon, Carrefour etc...).
Dois-je faire une demande aux ayants-droits pour avoir la permission de citer leur noms dans le roman ou puis-je les citer librement comme dans n'importe quel article de presse (enfin je crois qu'ils citent sans demander, les journaleux ?) ?

Si la réponse est oui, je suis bon pour envoyer 50 lettres aux 50 noms cités...

Merci de m'aider pour ceux qui ont déjà eux à faire aux éditeurs. Wink
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
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#2
Je ne comprends pas du tout pourquoi tu veux t'embêter à citer tout ce beau monde dans ton récit...
Il suffit juste de parler de "modèle allemand", de "puissant 4x4 de luxe", de fusil à "double barillet", de vêtements "à la dernière mode"...
Tu ne cites pas la ville non plus, tu parles juste d'une "ville du Var" ou d'une "ville varoise". Tu peux préciser la géographie alentours "encaissée dans son vallon" ou "surplombant la mer" (je ne sais pas où est Beausset^^). Parler ensuite de ses coteaux et de sa coopérative, de son magasin de sport, sa grande surface, etc.

Eviter le côté "pub" me paraît bien meilleur pour l'immersion du lecteur, très franchement.
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#3
(16/09/2012, 15:28)tholdur a écrit : Je ne comprends pas du tout pourquoi tu veux t'embêter à citer tout ce beau monde dans ton récit...

Pour faire réaliste ? Certains lecteurs aiment bien ce genre d’ancrage dans la réalité.

Pour ta question, malheureusement, je ne peux guère te renseigner.

Une rapide recherche m’a fait tomber sur ce fil, qui semble répondre qu’il n’y a pas d’autorisation particulière à demander, dixit Maitre Eolas himself, mais sa réponse est quelque peu concise. À creuser.
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#4
Je pense qu'il n'y a pas vraiment de souci de droit. Et même que c'est plutôt les marques qui doivent contacter les auteurs une fois célèbres, afin qu'ils "vantent" indirectement leurs produits en en parlant dans leurs oeuvres.
Après c'est clair qu'une mauvaise pub peut-être mal vécue. Pour ma part, je ferai plus gaffe au nom de la ville, car il y aura toujours quelqu'un pour se sentir vexé de l'image qui en est donnée dans le récit (et ceci même si tu la sens très positive de ton côté), et on ne sait jamais ce que cela peut donner.
Disons que les grandes marques sont au dessus de ça, que tout ce que tu pourra raconter ne devrait leur faire ni chaud ni froid et n'aura aucun impact sur leur réputation même si tu vends à 5000 exemplaires. Par contre, il n'en ira pas de même pour une personne "humaine" (beau pléonasme^^). Après, même dans ce cas je doute qu'on te fasse aller jusqu'au procès où qu'on plastique ta bagnole!
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#5
Merci à vous pour vos réponses ! Pour les marques c'est effectivement pour ancrer le réalisme. Pour les villes je pourrais tout à fait écorcher volontairement les noms sans les rendre ridicules. Le Beausset peut très bien devenir le Beaussoit, ou le Pausset ou un truc du genre.

Bon je vais fouiller encore les forums du net concernant cette question, mais je pense avoir déjà de bons éléments (et on en avait déjà parlé lors de nos discussions sur les auto éditions de nos avh's, donc j'ai des renseignements d'un peu partout et d'un peu tout le monde !)
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#6
Je crois aussi que ça dépend du contexte, si citer une marque a un intérêt ou pas pour l'intrigue.
Pour ma part je pense que dans l'immense majorité des cas il est totalement inutile de citer une marque, car ça n'avance à rien. Que le magasin soit Carrefour Leclerc ou Auchan franchement on s'en moque, en plus les enseignes peuvent toujours changer de nom ou de propriétaire.
Si tu cites alors qu'il n'y a aucun "bénéfice" pour l'intrigue alors pour moi c'est ressenti comme de la pub "gratuite" et donc anti-immersif.

Pour augmenter le réalisme, il vaut mieux je pense citer des éléments de repère, comme par exemple décrire une statue emblématique de la ville, un pont, un parc... Cà oui, c'est à la fois réel et immersif, car c'est unique pour la ville en question. Dire que le supermarché est un Carrefour plutôt qu'un Leclerc par exemple, c'est inutile car cela ne caractérise pas la ville (puisqu'il y a des Carrefours presque partout ailleurs...). Ce n'est pas dans la grande surface que la ville va se différencier des autres, donc pour moi inutile d'entrer dans des détails pouvant être contre-immersifs, et au contraire mettre l'accent sur ce qui singularise vraiment la ville et immerge donc le lecteur.
Pareil pour les bagnoles. Si la voiture d'un personnage est un élément important ou récurrent, comme la Peugeot 404 de l'inspecteur Columbo, alors va pour citer le modèle, mais si c'est juste un élément de pur décor, inutile d'entrer dans ce genre de considération. Car si on pousse la logique jusqu'au bout, il faudrait aussi décrire les marques de vêtements, des chaussures, des montres... Pourtant, là aussi en général il n'est nul besoin de le préciser.

Je crois vraiment qu'il faut faire attention à un bon équilibre entre réalisme et immersion. Si tu cites tout ce que tu veux citer dans ton premier post, à mon avis le risque est grand de glisser sans t'en rendre compte vers le "catalogue de pub" pénible pour le lecteur. Je crois que tu devrais cibler, et à chaque fois que tu veux citer une marque te demander si tu peux t'en passer ou non pour l'intrigue. Si c'est important pour l'intrigue (je ne pense pas que cela arrive souvent mais c'est possible), alors tu es évidemment obligé de citer la marque. Dans les autres cas, ou ce n'est pas essentiel, à toi de limiter. C'est subjectif, mais certains - comme moi - risquent d'être vite exaspéré (le mot est trop fort mais c'est l'idée) de voir sans arrêt des marques dans tout le récit. C'est comme pour l'histoire du ressenti vis à vis de la ville. Il faut penser qu'il y aura toujours des gens qui ne vont pas forcément apprécier, même si c'est une minorité.

Comme ne pas citer de marque n'est pas anti-réaliste, alors qu'en citer trop peut devenir anti-immersif, je crois qu'il vaut mieux aller du côté de la modération que de l'excès. Comme je le dis plus haut, si tu décris les éléments de "singularité", cela suffira pour ancrer le réalisme de ton récit.
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#7
Ton commentaire est très intéressant et très instructif. C'est très gentil à toi de répondre en prenant soin de détailler, argumenter et donner des exemples concrets (les villes et les statues, les parcs). C'est évident qu'avec des conseils comme ceux-là j'y vois déjà bien plus clair dans l'utilisation ou pas de marques ainsi que dans l'utilisation de certains détails de lieux.

Pour le réalisme et l'immersif je pense comprendre ce que tu veux dire, je verrais au final ce que j'en ai retenu !
Je lis et adore les romans policier de JC Grangé et en ce qui concerne les marques il cite souvent les bagnole pour montrer la puissance en marche lors de poursuite par exemple : Une merco qui poursuit une audi, c'est un bon duel de gros moteurs ! Pour les flingues c'est pareil, hormis les séquences de pure "études balistiques", un flic a souvent un flingue préféré (peut un hommage à l’inspecteur harry et son fameux 44 Magnum ?). enfin tu vois le genre d'utilisation qu'il en fait. D'autres auteurs citent à discrétion certaines marques et il est vrai que le côté immersif n'est en rien entamé, par contre on situe beaucoup plus vite la scène lorsqu'on nous parle d'une enseigne connue (pour ma part je me projette plus vite dans le lieu décrit – à condition d'avoir un enseigne similiare près de chez soi, je te l'accorde !).

enfin en tout cas je suis déjà bardé (lardé ?!, non influence Masterchef !) de conseils avisés. Merci beau-coup ! Wink
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#8
En tous cas, tu as le droit de citer des marques, des villes (il y a plein de romans qui se passent à Paris, Londres, New York... pourquoi pas le Beausset ?).

Après si tu cites le "tenancier de tel établissement de tel patelin", le mec risque de se reconnaître, et si le portrait est peu flatteur, il y a des recours judiciaires (des affaires de ce genre sont déjà arrivées, citées au JT).
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#9
Non je ne citerais personne en particulier, juste un passage ou je parle de la gendarmerie (!) et peut être que certains trucs qui s'y disent risqueraient de gêner le peloton du Beausset. Après dans beaucoup de films et/ou romans policiers souvent les flics ont des portraits brossés de tous styles (des mous, des virils, des ripoux, des carrément nazi (Tcheky Karyo et son rôle dans Dobberman...Eek ! ).
Donc ce serait plus un portrait servant l'histoire qu'une critique de nos agents de l'ordre préférés...
Surtout que ce n'est pas un portrait au vitriol, plus un des gendarmes qui parle un peu comme un flic de la crim' usé et déçu...

Pour les villes tu as raison aussi, je ne dépeins pas le Beausset comme un nid de frelons, au contraire, j'en vante les vignes, les forêts et tout l'environnement provençal qui m'est cher. En fait ma crainte dans la citation de marques et/ou enseignes comme Carrefour est que certaines personnes pourraient (encore faut-il que le bouquin sorte de mon cercle familial et amis !) mal voir certaines choses. Mais bon... Risque à prendre ! Merci en tout cas de ton aide Wink
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#10
De toute manière si tu passes l'étape de publication, avant cela on te demandera toujours quelques petites retouches. Donc tu verras bien à ce moment-là si on te suggère ou pas "d'ajuster" les noms propres. Car l'avis de l'éditeur sera bien le seul à prendre en compte!
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#11
Tholdur a écrit :Car l'avis de l'éditeur sera bien le seul à prendre en compte!

D'ailleurs ! Et ça en discutant j'ai impression de l'avoir légèrement oublié ! Pas rien quand même hein !!! Wink
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#12
Je me permet de remonter ce fil : as-tu pensé à contacter le service juridique de la Société des gens de lettre ?
http://www.sgdl.org/
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Vous êtes mort.
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