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09/02/2012, 11:08
(Modification du message : 09/02/2012, 16:06 par Voyageur Solitaire.)
Si vous êtes d'accord, je vous propose ce topic que j'ai également mis en place sur "La taverne" il y a quelques temps.
Il y a beaucoup d'AVH à lire et se décider est parfois difficile, surtout quand on manque de temps. Dans ce but, et également pour faire connaître ses oeuvres ou donner envie aux autres de les lire, je vous propose d'écrire ici le premier paragraphe de vos AVH (ou de celle(s) que vous écrivez en ce moment). Histoire de donner une idée de votre oeuvre, un bref aperçu, plus parlant qu'un banal résumé de deux/trois lignes.
Donc, pour ma part :
Lîle des dieux sauvages (terminée, relecture en cours)
1
Un vent pur et vif gonfle la voile de toile rayée de votre embarcation. Cette dernière file à vive allure sur les flots éclaboussés de soleil. Au loin, l'île de Feu semble se hisser, vague après vague, de plus en plus proche, le cône de son volcan se découpant sur le bleu dur du ciel. Une nuée de souvenirs vous revient en mémoire alors que vous approchez… De passage dans la région, vous vous êtes dit qu'il serait temps d'aller saluer vos anciens alliés, ceux que vous avez délivré du joug du Roi-Lézard autrefois. En effet, après la déroute de ce dernier et de ses troupes, les nains et autres captifs que vous aviez libérés ont décidé de rester sur l'île et de reprendre à leur compte l'exploitation des mines d'or. Ils se sont installés dans l'ancienne colonie pénitentiaire, formant une petite communauté vivant en autarcie. Le temps a passé depuis, mais vous ne les avez pas oublié et c'est pourquoi, profitant de votre passage dans cette région, vous vous êtes décidé à aller les voir. La petite chaloupe à une voile achetée à ce pêcheur de la Baie de l'Huitre va vous permettre de rejoindre l'île rapidement.
Effectivement, peu de temps après, l'étrave de votre embarcation heurte doucement le fond de sable et vous sautez dans l'eau , tirant votre esquif sur la grève. Une sensation familière vous envahit devant la masse épaisse de la végétation d'un vert tropical bordant la plage. Au-dessus de vous, des mouettes et des goélands tournoient dans la lumière, claquant des ailes comme pour vous accueillir et saluer votre retour. Ayant abordé par la côte nord de l'île, vous pouvez distinguer au loin la masse imposante de l'ancienne colonie pénitenciaire se dresser parmi les rochers. Il ne vous faudra qu'une journée pour la rejoindre, vous devriez y être en début de soirée. Mais pour vous y rendre, quel itinéraire allez-vous choisir ?
Allez-vous traverser la plage et pénétrer sous le couvert de l'épaisse végétation (rendez-vous au 42) ?
Ou préférez-vous longer cette même plage pour trouver un chemin plus facile d'accès (rendez-vous au 26) ?
L'été de la vengeance (en cours, environ 60%)
1
Le train ralentit avant de s'arrêter dans le sifflement de sa sirène et un panache de fumée. Vous descendez sur le quai inondé de soleil, regardant autour de vous. Il fait un soleil radieux en ce lumineux jour d'été, les palmiers ondoient doucement dans le vent et en forçant le nez, vous parvenez presque à sentir le parfum de la mer. Prenant votre valise, vous suivez les autres voyageurs qui entrent dans le hall de la gare, passant sous le panneau «Nice côte d'azur» suspendu à l'auvent métallique. A l'intérieur, les murs du hall sont tapissés d'affiches vantant les dernières liaisons ferroviaires entre la Côte et Paris, les derniers spectacles de music-hall à Monte-Carlo ou Cannes. Un peu désorienté par la langue française que vous maîtrisez correctement, mais dont vous avez perdu l'habitude, vous traversez le hall pour rejoindre l'extérieur. Devant le trottoir écrasé de soleil, vous remarquez tout de suite la superbe Delage qui attend, garée à l'écart. Le chauffeur en livrée vient aussitôt à vous en souriant, portant respectueusement sa main gantée à sa casquette :
- Bonjour Monsieur. Bienvenu à Nice ! Monsieur a fait bon voyage ?
- Bonjour Maurice, content de vous revoir. Oui, le voyage était bon, mais fatiguant… Le bateau de New-York à Cherbourg, le train pour Paris, puis pour Nice… Mes bagages sont bien arrivées ?
- Oui, Monsieur, ne vous inquiétez pas. Montez, Monsieur Stéphane et le reste de la famille vous attendent avec impatience.
Vous vous installez confortablement à l'arrière tandis que Maurice prend le volant. La voiture quitte les abords de la gare et se mêle à la circulation. Bientôt, vous quittez la ville pour vous retrouver sur une petite route en lacets qui surplombe la mer. Avec un sourire, vous tournez la manivelle de velours pour baisser la vitre, respirant avec plaisir les parfums de la végétation et l'air marin. La méditerranée est décidément bien différente de l'océan. Vous voilà bien loin du manoir familial de Long Island… Mais vous aviez promis depuis longtemps à Stéphane de venir passer l'été chez lui. Votre rêverie est interrompue par votre arrivée devant les grilles ouvertes d'une grande propriété nichée dans la pinède. Le gravier crisse sous les pneus et la voiture s'immobilise bientôt devant le perron et les colonnes de marbre blanc de la maison. Un grand et solide gaillard, vêtu d'un polo blanc et d'un pantalon crème, une casquette de golf plate penchée sur ses cheveux blonds gominés descend les marches pour vous accueillir, les bras grands ouverts :
- Alors l'Américain, tu t'es enfin décidé ?
Avec un grand éclat de rire, vous ôtez votre chapeau et donnez une étreinte chaleureuse à votre ami d'enfance, lui tapotant le dos avec affection.
- Combien de temps depuis la dernière fois, à New-York ? demandez-vous.
- Trop longtemps, mon vieux. Allez, viens, tout le monde t'attend.
Montant les marches bordées de fleurs, vous traversez la véranda pour entrer dans la maison à la suite de votre ami. Rendez-vous au 150.
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Pas mal ce topic effectivement (par contre je reste allergique aux majuscules^^). Je vais donc le poursuivre avec mes projets en cours.
Le Retour vers Fang (terminé, en cours de mise en page)
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Spoiler
La peur se mêle à l’excitation. Vous savez que si vous échouez à nouveau dans votre tentative c’est une mort certaine qui vous attend. Tandis que vous descendez la pente douce du tunnel qui vous mène vers le sud, vous repensez au concurrent qui vous a libéré quelques instants plus tôt. Il ne sait pas ce qui l’attend, sinon il ne serait pas parti vers le nord. Mais vous savez bien qu’il aurait été inutile de le raisonner. Dans ses yeux brillait une flamme qui vous a quitté depuis longtemps, celle de la certitude de gagner. Mais vous êtes bien placé pour savoir que personne ne peut triompher du piège diabolique du Baron Sukumvit. Et celui-là ne fera pas exception à la règle. Vous espérez tout de même qu’il enverra dans l’autre monde le plus de gardiens possibles, et pourquoi pas un de ces maudits Maîtres de l’Épreuve. Maintenant que vous vous êtes enfui du réduit où l’on vous tenait captif, votre seul espoir de rester en vie est d’atteindre l’entrée du Labyrinthe, puis de réussir à en sortir et gagner la ville de Fang. Grâce à la présence des concurrents de cette année, la tâche devrait s’avérer plus simple que prévue puisqu’ils ont sans doute déjà du pas mal « nettoyer » la zone. Le tunnel débouche bientôt sur une porte. Le concurrent de tout à l’heure est forcément passé par ici, et vous estimez qu’il ne devrait pas y avoir de danger. Vous prenez malgré tout de grandes précautions pour l’ouvrir et retenez votre souffle tandis qu’elle grince fortement en pivotant sur ses gonds. A l’intérieur vous découvrez les cadavres de deux gobelins et, en vous penchant, vous constatez que les corps sont encore tièdes. Sans doute les dernières victimes de votre sauveteur providentiel. Ils possédaient de courtes épées et vous en récupérez une. Vous étiez plutôt un bon bretteur il y a quatre ans, sinon vous ne vous seriez jamais inscrit pour l’Épreuve des Champions. Mais vous n’avez jamais vraiment combattu avec votre seule main gauche et, comme c’est la seule qui vous reste désormais après l’horrible mutilation que vous ont fait subir les gardiens Orques lorsqu’ils vous ont repris la première fois, cela constituera un réel handicap si jamais vous devez croiser le fer. Sans compter que vos longues années de captivité, les privations et autres mauvais traitements ont ruiné votre santé et votre forme autrefois éblouissantes. Par contre, il semblerait que les Dieux ont enfin décidé de vous sourire. Oui, cette fois vous croyez en votre bonne étoile. Serrant le manche de votre arme, vous sentez votre volonté se tendre à nouveau après avoir été étouffée et brimée dans cet horrible souterrain. Notez vos caractéristiques de départ : Habileté = 8 ; Endurance = 10 ; Chance = 12. Il n’y a rien qui soit digne d’intérêt dans la pièce à part les épées courtes, et de toute manière vous n’avez pas de sac pour transporter un équipement quelconque. Vous remarquez une trappe au sol et une porte dans le mur ouest.
Si vous voulez soulever la trappe, allez au 188.
Si vous voulez ouvrir la porte, allez au 81.
Le Labyrinthe de la Mort n°3 (traduction de Deathtrap Dungeon 3, en attente...)
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Vous franchissez l’entrée. La lumière du soleil décline derrière vous, cédant progressivement place à l’étrange luminescence des cristaux disséminés le long des parois. Vous frissonnez dans la fraîcheur de cet endroit qui n’a jamais été balayé par le moindre rayon de lumière et ne connait que ténèbres et mort. Un peu plus bas le long du passage vous distinguez une série de boîtes nichées d’un côté de la paroi. Quelques-unes sont ouvertes, d’autres fermées et l’une d’elles a même été réduite en charpie comme l’attestent des débris jonchant le sol. Mais ce qui attire surtout votre attention, c’est votre nom inscrit sur une de ces boîtes !
Voulez-vous l’examiner de plus près (allez au 111) ou continuer votre chemin ? (allez au 69)
Les Couloirs de la Mort (En attente d'un bon coup de blues...)
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J-9 avant l'épreuve.
Assis sur la banquette de votre cellule individuelle, privilège rare qui est accordé uniquement aux candidats des Couloirs de la Mort, vous lisez le mémo fourni gracieusement par l'administration pénitentiaire.
Les Couloirs de la Mort - Avis aux Concurrents
Ainsi vous avez accepté de participer aux Couloirs de la Mort. Permettez-moi tout d'abord de vous féliciter pour ce choix. Si vous gagnez, je crois qu'il est inutile de vous rappeler que vous bénéficierez d'une remise en liberté immédiate! Et si par malheur vous deviez échouer la mort est sans doute préférable à une incarcération à vie, puisque telle est la peine que vous purgez actuellement. Vous avez donc su saisir l'occasion qui vous était offerte et je vois en cela une preuve de bon sens.
Le numéro HUIT vous a été affecté et vous serez désormais toujours appelé par ce matricule. Le reste des modalités pratiques sera précisé en temps utile. Je vous conseille de profiter au maximum de l'entrainement de préparation qui va vous être dispensé au cours des prochains jours. Affûter votre condition physique est indispensable, car lorsque vous serez lâché dans les Couloirs tous les coups seront permis! Vous devrez non seulement éviter les pièges qui vous seront tendus, mais aussi traiter avec onze autres personnes qui ont les mêmes motifs que vous. N'attendez donc aucune pitié de leur part car ils n'en éprouveront pas la moindre envers vous! Sachez que si vous tuez un autre concurrent une prime de 100.000$ sera aussitôt créditée sur un compte spécialement ouvert à votre attention. Et pour tout candidat supplémentaire éliminé par vos soins, une nouvelle prime du double du montant de la précédente sera octroyée sur ce même compte. Une sorte de bonus d'intéressement à votre libération en quelque sorte!
Pour conclure je ne vais pas vous souhaiter bonne chance car ce serait bien trop artificiel. D'ailleurs les statistiques ne plaident pas en votre faveur: seulement 23 vainqueurs en 539 éditions des Couloirs de la Mort. Si vous n'avez pas fait de testament je pense même que vous ne devriez plus tarder. Mais je vous dirai aussi que quelque part une lueur brillle au dessus de votre tête. Celle de la promesse d'un avenir non seulement meilleur, mais même radieux pour vous. Et vu le monde dans lequel nous vivons, vous vous devez de croire en cette étoile qui luit, pour parvenir à la décrocher.
Signé: le Directeur du CEPP (Consortium des Etablissements Pénitentiaires Privés)
Le reste du feuillet présente le planning du programme d'entrainement qui vous attend dès demain matin. Essentiellement des séances de lutte, de course à pied et de tir. Vous reposez le feuillet à côté de vous tandis que mille pensées se bousculent dans votre tête. Votre transfert depuis votre ancien établissement jusqu'à celui réservé aux concurrents des Couloirs de la Mort s'est déroulé sans le moindre incident. C'est une unité spéciale qui s'en est chargée, et vous n'avez pas eu l'occasion de croiser d'autres prisonniers, concurrents potentiels.
''Extinction des feux dans 5 minutes'' annonce soudain une voix électronique.
Le garde qui vous a apporté un plateau-repas est reparti depuis une demi-heure environ, encadré par deux autres matons. Impossible d'escamoter quoi que ce soit, vous étiez surveillé constamment et le contenu du plateau a été vérifié soigneusement lorsque vous avez fini de manger. Il est certain que vous êtes placé en isolement, de même que les autres concurrents. Ces derniers ne doivent pas être très loin mais vous n'entendez aucun signe qui trahisse leur présence.
Si vous souhaitez appeler un garde avant que les lumières ne s'éteignent, rendez-vous au 2.
Si vous préférez vous allonger le plus confortablement possible sur la banquette, rendez-vous au 7
Le Rapt des Gobelins (projet d'AVH humoristique/parodique, pour le mini-concours)
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SpoilerCette fois vous venez de capturer une humaine et, au vu de votre expérience, la nature de ses habits semble indiquer une bonne prise. Vous risquez d’en tirer un bon prix.
Vous êtes en train de faire bombance dans le réfectoire lorsqu’un messager arrive soudain en toute hâte. D’un grognement vous lui sommez de faire vite car vous appréciez fort peu d’être dérangé lors de vos festins. C’est d’une voix paniquée qu’il vous informe :
- Seigneur et Maître, Fhog être revenu ! Presque mort !
Le gobelin qui entre alors dans la salle en titubant laisse une trainée de sang derrière lui. C’est Fhog, votre émissaire ! Vous vous précipitez vers lui et recueillez ses dernières paroles.
- Sss… Seignneurrrr…et mmmaître. Un…un guerrier. Lui … chercher l’hummmaine…
Il ne parvient pas à en dire plus. Vous faites signe au cuisinier de l’emporter. Cà fait un bon moment déjà que vous n’avez plus mangé de congénère et vous en salivez à l’avance.
Bog, un de vos lieutenants, s’approche.
- Seigneur et Maître, moi volontaire pour tuer guerrier humain !
Thog, un autre lieutenant, s’interpose.
- Bog stupide ! Nous pas sortir, nous devoir rester caché, humain pas nous trouver !
Pour toute réponse vous montrez les traces ensanglantées laissées par Fhog. Elles forment une piste verdâtre qui va de toute évidence conduire le guerrier tout droit dans votre repaire. Si l’un de vos gobelins a fait preuve de stupidité, c’est bien ce chien de Fhog ! Vous apprécierez d’autant plus la saveur de ses chairs le moment venu.
Un autre gobelin, tout essoufflé, fait soudain son apparition. Il ne prend même pas le temps de solliciter la parole (et vous vous promettez de le faire fouetter lorsque la situation sera moins urgente) :
- Seigneur et Maître. Humain devant entrée. Moi de garde avec deux autres. Eux combattre et moi prévenir Seigneur et Maître !
Thog tente alors de se racheter de sa bévue.
- Seigneur et Maître, moi prêt. Moi accompagner Bog au combat ! clame-t-il en se frappant vigoureusement la poitrine.
Bog se contente de cracher par terre en regardant Thog d’un air plein de mépris.
Si vous confiez la défense à Bog, allez au 2
Si vous la confiez à Thog, allez au 3
Si vous les chargez tous les deux de cette mission, allez au 4.
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09/02/2012, 15:36
(Modification du message : 09/02/2012, 15:37 par Meneldur.)
On sent bien laquelle des quatre est une traduction avant même de les lire
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09/02/2012, 16:07
(Modification du message : 09/02/2012, 16:08 par Voyageur Solitaire.)
MENELDUR, merci pour ton message.
THOLDUR, j'ai édité mon post et mis le titre en minuscules...
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(09/02/2012, 16:07)Voyageur Solitaire a écrit : THOLDUR, j'ai édité mon post et mis le titre en minuscules... Arf! Avec mon pseudo en majuscules^^
Sinon je me demandais quel intérêt de mettre un seul renvoi à la fin du §1? Mais peut-être que §150 est un noeud qui peut être atteint "en retour" autrement que par le seul §1?
Deux AVH qui démarrent sous un franc soleil... tout le contraire des miennes!
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La mienne démarre au crépuscule.
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SpoilerL'Âge des Héros
« Et donc, j'étais là, prisonnier de ce sort de Pétrification, tandis que les deux Golems de Fer se préparaient à me tailler en pièces... »
« Et alors, grand-père, qu'est-ce que tu as fait ? »
« Ce que la sorcière ne savait pas, Rory, c'est que j'avais justement sur moi l'Amulette de Constance. Ni une ni deux, je me libère du sort. Ces imbéciles de Golems réagissent, mais lentement, bien trop lentement ! Deux coups d'épée, tchak ! tchak ! et ce ne sont plus que deux tas de ferraille inanimés. Seule sur son trône, ses derniers maléfices épuisés, la Rose Noire était à ma merci. »
« Et alors, tu l'as tuée, dis, grand-père ? » demande le petit garçon avec enthousiasme.
« Non, Rory, non ! Je n'en avais pas le droit : ce n'était pas ma mission. Non, je l'ai capturée et conduite devant le prince, et elle a été jugée et condamnée pour tous les horribles crimes qu'elle avait commis. C'est important, la justice, Rory, mais elle ne doit pas être rendue par n'importe qui. »
Le petit garçon fait la moue. Il comprend confusément l'idée qu'essaie de lui inculquer son grand-père, mais à son âge, cela ne vaut pas grand-chose comparé à la perspective d'une bonne histoire qui se termine avec du sang. Enfin, Rory aime bien son grand-père quand même. Il a toujours de chouettes histoires à lui raconter et il ne l'oblige jamais à se coucher tôt. Pas comme maman !
« Rory ! Allez, c'est l'heure d'aller au lit ! Embrasse papy, dépêche-toi ! »
Quand on parle du loup... Le petit garçon passe ses bras potelés autour du cou de son grand-père et lui plante un gros baiser sur la joue avant de rentrer dans la maison, trottinant derrière l'imposante matrone qui lui a donné le jour. Resté seul sous le porche, le vieil homme tire d'une poche de son manteau sa vieille pipe, qu'il allume en regardant le vent agiter les hautes cimes des peupliers dans le lointain, tandis que le soleil couchant teinte le ciel de pourpre et d'or. Il tire quelques bouffées en repensant à son histoire, et à ce qu'il n'a pas raconté à Rory, ni à personne d'autre, jamais. Le bon vieux temps...
« Papa ! Arrête de rêvasser ! Tu devrais te dépêcher de rentrer, la nuit va bientôt tomber. »
Un rictus vient aux lèvres du vieil homme. S'il couchait ici, sa fille l'aurait sans doute déjà mis au lit en même temps que son propre fils. Cela fait deux ou trois ans qu'elle le traite comme une poupée de porcelaine, ce qui l'agace prodigieusement. Peut-être n'a-t-il plus les jambes ou les bras de ses vingt ans, mais tout de même, ce n'est pas cela qui va l'empêcher d'aller livrer lui-même ses pommes de terre au village ! Toutefois, il doit admettre qu'elle a raison sur ce point : il ferait effectivement mieux de rentrer. Rosie doit sûrement l'attendre pour dîner, et même si elle sait qu'il aime passer du temps avec leurs petits-enfants lorsqu'il rentre de livraison, la patience reste l'une des rares qualités qui lui font défaut. Et si le vieil homme a vu mugir les Taureaux de Bravant, s'il a entendu les vagues de l'Océan se briser sur les falaises de Massarmet, il ne craint rien tant que les colères de dame son épouse. Allons, il est grand temps de rentrer à la maison…
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On dirait plus une intro qu'un premier paragraphe, mais en tout cas cela suscite l'intérêt: qui allons-nous incarner, et quand? Je miserai sur le grand-père, avec l'époque "actuelle", mais le champ des possibiltés me semble très ouvert.
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1
Notre traversée de le mer d'Émeraude à bord du petit voilier s’acheva quand nous accostâmes dans le port de Faëlitta. L’enchantement se dissipant, je me trouvais sujet à de violentes migraines et à des pertes d’équilibre qui m’empêchaient de clarifier mes idées. Je devais en conséquence m’en remettre à ma compagne pour débarquer du navire. Celle-ci semblait jouir d’un immense prestige car de nombreux bras vinrent spontanément apporter leur aide afin d’extraire du navire le fruit des pillages.
Malgré mon esprit hagard, je remarquai avec étonnement que les seules gens d’armes étaient des femmes. Les miliciennes portaient des chemises de mailles épousant leurs formes comme une seconde peau ainsi que de hauts casques surmontés de cimiers blancs. Elles n’étaient qu’une poignée mais leur expression farouche et les lances qu’elles brandissaient suffisaient à créer le vide autour d’elles. Trois de ces amazones juchées sur des chevaux alezans avancèrent vers les quais en tenant par la bride deux autres montures. Je n’avais jamais grimpé sur un véritable cheval de selle mais Valunazia ne tint pas compte de ma maladresse. Quelques minutes plus tard, nous quittions au petit trot la ville avec les miliciennes en direction d’une forêt qui s’étendait jusqu’à l’horizon.
Notre chevauchée dura deux journées au cours desquels j’assimilais douloureusement les événements sur Vargass sans l’influence du sortilège, à présent dissipé. Le souvenir de mes meurtres sapa mes dernières forces et je sombrai dans un désespoir abrutissant jusqu’à ce que nous atteignîmes notre destination finale. J’avais appris au cours du voyage que Valunazia était une Maguistraë, une magicienne de très haut rang qui enseignait la sorcellerie à une centaine d’apprenties. Cette école était située comme plusieurs autres de ce pays à l’écart de la civilisation, au plus profond de la forêt d’Ayffeline, et c’est en ce lieu que je devais connaître ma captivité.
La communauté dirigée par Valunazia était établie dans une vaste trouée au milieu de la forêt, une clairière traversée par une calme rivière et abritant quelques baraquements en bois. Des habitations plus coquettes étaient disséminées aux abords de la clairière, certaines construites dans les arbres avec leur plancher installé sur les branches basses d’épicéas centenaires. De délicats escaliers à balustrades permettaient de grimper jusqu’au seuil de ces maisons arboricoles. J’avisai également un moulin à aubes au bord du cours d’eau, un lavoir, plusieurs enclos abritant bétail et volaille, un très grand potager, le tout n’étant ceint d’aucune fosse ni de palissade protectrice. Des hommes travaillaient en extérieur, certains sarclant le potager pour préparer les semailles du printemps, d’autres occupés à soigner les animaux. Je fus plus surpris d’en voir occupés au lavoir.
Mais les femmes les surpassaient aisément en nombre. Elles circulaient ou tenaient conciliabule dans le village, leurs pelisses en daim s’ouvrant sur de longues robes uniformément vertes, strictement identiques à celle portée par Valunazia. Jouvencelles ou femmes faites, toutes dégageaient la même assurance et une certaine curiosité à mon égard ; une attitude qui contrastait avec les regards fuyants des travailleurs. J’eus rapidement l’occasion de comprendre par la suite les raisons d’une telle servilité.
Sous la menace des lances, je pénétrai dans l’un des baraquements sans savoir que j’allais y demeurer pendant d’interminables semaines. La pièce dans laquelle je fus incarcéré n’était qu’une chambre garnie d’une paillasse, d’un coffre, d’une bassine et d’un pot d’aisance. Je voulus me débattre quand l’une des guerrières entreprit de me priver de mon armement mais un geste et un seul mot de Valunazia suffirent pour paralyser mes membres. Impuissant et soumis à la terrible sensation de ne plus pouvoir contrôler mon corps, je ne pus qu’assister à ce délestage en règles, même si la sorcière me laissa mon pécule, mon sac à dos et son contenu.
Une fois livré à moi-même, mon premier souci fut de trouver un échappatoire à cette inconfortable cellule. Mais tous mes assauts contre la porte se révélèrent vains alors qu’elle ne comportait aucune serrure. La lucarne donnant sur la rivière était tout aussi incassable. Je fus gagné par une crainte primitive à l’égard de ces phénomènes surnaturels et ma peur de la sorcellerie pratiquée par mes geôlières ne fit que s’affirmer dans les temps qui suivirent.
Je pouvais voir par l’étroite fenêtre les apprenties magiciennes s’exercer à la pratique de leur art. La plupart de leurs cérémonies en plein air n’avaient aucun sens à mes yeux mais mon effroi redoubla quand j’en vis animer à distance les branches du chêne le plus proche. La vision du végétal agitant son feuillage à la manière d’un animal s’ébrouant au sortir de l’eau me terrifia pendant de longues journées au cours desquelles je m’écartais craintivement des mes visiteuses.
Les amazones avaient disparu. Dans un premier temps, des apprenties à chaque fois différentes vinrent m’apporter de quoi me sustenter ou des effets plus propres que mon uniforme. Elles profitaient de leur passage pour m’examiner avec attention mais sans jamais prendre la parole, même lorsque je tentais prudemment une amorce de dialogue. Puis les repas ne me furent prodigués que par les quelques hommes de la communauté, qui s’enfuyaient sitôt leur tâche accomplie. Les jours et les nuits se succédaient ainsi entre inquiétude et ennui mais j’eus ensuite l’occasion de regretter ma solitude.
Deux semaines s’étaient écoulées quand Valunazia commença à venir me voir. Je trouvai alors le courage d’épancher toute ma haine à son égard pour les crimes irréparables qu’elle m’avait forcé à commettre mais mes éclats ne la touchèrent guère. Son léger sourire et sa sérénité me donnèrent l’envie de me jeter sur elle pour lui faire payer ses forfaits mais la peur de ses sortilèges me bloquait plus sûrement qu’une entrave physique. Lorsqu’elle m’estima enfin prête à l’écouter, elle prit le temps de m’exposer ses intentions à mon égard.
Bien que je ne croyais plus à ses promesses sucrées, elle me resservit une fois encore son refrain habituel au sujet du lien tissé par le destin entre nos existences. Son voeu le plus cher était de m’avoir comme compagnon, même si dans sa bouche le terme sonnait plutôt comme serviteur. Elle m’assura qu’avec moi à ses côtés, elle était certaine d’accomplir avec succès la mystérieuse et grande entreprise à laquelle elle avait voué les dernières années de sa vie. Mais je devais m’engager de plein gré dans cette voie alors qu’elle devinait en moi surtout des désirs de fuite et de vengeance.
Elle venait chaque jour me tenir le même discours avec toujours de nouveaux arguments. Tantôt enjôleuse, tantôt menaçante, elle usait de tout son charisme pour me convaincre, sa patience nullement affectée par mon hostilité viscérale. Ma volonté faiblissait après chacune de ces entrevues. Cependant, son manège cessa après qu’elle eut finalement éclaté de colère suite à une nouvelle preuve de mon insoumission. Valunazia disparut de mon quotidien mais laissa à ses apprenties des consignes précises en guise de châtiment. Rendez-vous au 2.
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Prometteur ! Il n'y a pas assez de méchantes mémorables dans les LDVH, ni même les AVH. De plus, on a tout de suite envie de savoir de quoi il retourne. Est-ce qu'il doit y avoir une introduction auparavant ou est-ce que les explications viendront ensuite ?
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C'est le tome 3 de Gloire Posthume. ^_^
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Quelle buse je fais ! La fin du deuxième livre m'était complètement sortie de l'esprit...
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Fitz, tout le livre est à la première personne ?
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(10/02/2012, 10:09)Vertical a écrit : Fitz, tout le livre est à la première personne ?
Oui ; d'ailleurs, c'est la particularité des Gloire Posthume
Tholdur > C'est fait exprès que le style de Deathtrap soit très livingstonien ? C'est un peu idiot de se limiter ainsi... (Ce qui ne remet pas forcément en cause les qualités de cette AVH.)
Enfin, c'est personnel, mais je préfère écrire des trucs comme celui de notre bon VS, très howardien et smithien, et super classe ^^
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je viens de regarder tout ça sur Xho, je connaissais pas Gloire Posthume
"Vivre commence toujours maintenant" Roberto Juarroz, poésie verticale (XIII, 65)
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(10/02/2012, 12:56)oorgan a écrit : Tholdur > C'est fait exprès que le style de Deathtrap soit très livingstonien ? C'est un peu idiot de se limiter ainsi... (Ce qui ne remet pas forcément en cause les qualités de cette AVH.)
Enfin, c'est personnel, mais je préfère écrire des trucs comme celui de notre bon VS, très howardien et smithien, et super classe ^^
Deathtrap Dungeon 3 est une oeuvre de fans (peut-être même de sectateurs!) de Livingstone et de ses deux opus concernant l'Epreuve du baron Sukumvit. C'est donc assez logique qu'ils aient écrit quelque chose qui soit très (trop?) fidèle aux deux oeuvres concernées. Après, j'ai essayé de faire la meilleure traduction possible (et ce sera ma meilleure puisqu'il s'agit de la première^^), ce qui veut dire pour moi qui soit le plus fidèle possible justement, avec quand même lorsque je pense que c'est préférable quelques petits ajustements, mais sans aller jusqu'à "écrire à ma sauce". Je ne vais d'ailleurs pas tarder à me remettre à la tâche.
Pour la qualité globale de l'AVH, je ne sais pas encore trop. Je pense quand même qu'elle sera satisfaisante, au moins pour ceux qui apprécient bien le Labyrinthe de la Mort et/ou l'Epreuve des Champions.
Pour les styles ça dépend aussi du contexte de l'histoire. Dans un souterrain "monotone", il y a vraiment peu d'intérêt de décrire les lieux, en tout cas une fois qu'on a l'a fait au départ, le décor est planté pour tout le reste de l'aventure. Il y a peu de rythme finalement, juste un enchainement d'actions sans véritables ruptures. Tout le contraire d'un retour à Gruiseguilde avec des péripéties nombreuses (le ballon par exemple), une alternance de moments de calme (découverte, promenade) et de tension (fuite, attaque....) sans compter la variété des paysages (cité, extérieurs...). C'est certain que c'est tout à fait le genre d'aventure avec laquelle on s'attend voir briller la plume de VS. Je pense qu'il serait malheureux (comme les pierres!) s'il devait écrire une aventure souterraine. Mais bon il en profiterai pour nous mettre des grottes magnifiques pleines de cristaux muticolores, des cascades scintillantes, une civilisation raffinée réfugiée sous terre, et certainement pas un tunnel qui part du sud au nord avec le classique enchainement Porte Monstre Trésor!
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