Thank you for smoking
#1
Thank you for smoking


J'ai vu ce film sympathique hier soir. C'est un film qui raconte les péripéties d'un lobbyiste travaillant pour l'industrie du tabac aux États-Unis. Son but : convaincre les potentiels clients que fumer, c'est pas si mal que ça, que c'est même bien. Ses ennemis : les associations et les politiques anti-tabac. Son arme : son don pour le baratin et la manipulation ( « Mickael Jordan joue au basket, moi je parle »).

Nick Naylor, si on s'en tient à cette présentation est un personnage détestable. Mais l'humour et le talent d'éloquence du personnage font que le sujet est ici prit à la rigolade et le « héros » nous est finalement sympathique, son cynisme portant plus à sourire qu'à vomir. Nick Naylor a beau rencontrer régulièrement ses amis du club des « Marchands de Mort » (composé d'un lobbyiste pro-marchand d'armes et d'une autre pro-alcool) à qui il se plaît de rappeler la supériorité du nombre de victimes de la cigarette sur ceux des victimes d'armes à feu et d'alcool; il a beau éduquer son propre fils pour l'amener à suivre sa voie, rien y fait, on arrive pas à le détester. Même quand tout son monde semble s'écrouler en une journée, il s'en sort comme n'importe quel héros de film (toujours grâce à son talent). Le personnage n'est pourtant pas traité en profondeur, et les raisons de cas de consciences qu'il pourrait se faire ne sont que survoler (notamment lorsqu'il dit à son fils que pour faire son métier il faut une morale « flexible »); voir ignorer (à aucun moment il est question d'une sensibilité ou d'une empathie vis-à-vis des victimes)

Ce que j'ai énormément apprécier dans ce film, c'est l'absence de discours moralisateur que je craignait voir apparaître vers la fin. L'intelligence du scénario est justement de ne pas dénoncer et diaboliser ce genre d'individu, mais d'exposer de manière flagrante les procédés manipulatoires grâce au ton détaché et faussement nonchalant du film. Thank you for smoking nous épargne un ton désagréablement pédagogue et moralisateur, tout en exposant de manière flagrante quelques syllogismes récurrents dans les débats télévisuels.

Un film agréable et efficace.
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#2
Un avis égal à Sallazar, filme agréable et drôle, on s'attend peut-être à des arguments chocs et les personnages sont un peu trop convaincus, mais on rit beaucoup, au début, et au milieu du film.

Par contre la fin, si elle n'est pas moralisatrice, tourne quand même au Happy End. Welcome to Hollywood, quand tu nous tiens...
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
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#3
Ce qui est excellent dans ce film, c'est surtout la façon dont le héros se sort de situation complètement catastrophique, dont il est perdant d'entrée de jeu, et dont il ressort gagnant, haut la main, un petit sourire au lèvre. (Tout en pronant des valeurs envers lesquels on est complètement contre.)

Non, et puis, il y a un petit jeu avec ce film qui s'appelle : "Zut, il s'appelle comment cet acteur et il jouait quoi et dans quelle série?" (5 à 6 visages recensés!)
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#4
Vu le film dimanche soir sur Arte.

(15/10/2006, 10:40)Glutinus a écrit : Par contre la fin, si elle n'est pas moralisatrice, tourne quand même au Happy End. Welcome to Hollywood, quand tu nous tiens...

ça m'a fait cet effet. J'ai bien aimé le film globalement, l'absence de morale ne m'a pas gêné, mais la fin fait bidon. La fin de Lord of War, sur le même créneau, était plus sobre.


(15/10/2006, 12:52)Mad_Dog a écrit : Non, et puis, il y a un petit jeu avec ce film qui s'appelle : "Zut, il s'appelle comment cet acteur et il jouait quoi et dans quelle série?" (5 à 6 visages recensés!)

Que des acteurs de films de super héros :

- Aaron Eckardt : Dent dans Batman 2.
- Katie Holmes : Rachel dans Batman 1.
- JK Simmons : JJJ dans les vieux Spider-Man.
- Sam Elliott : le croque-mort dans Le Cavalier Fantôme et Ross dans Hulk.
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