Battlestar Galactica
#1
Dans la série des jeux à franchise, on aurait pu attendre quelque chose d'horrible venant de Battlestar Galactica. Cependant le jeu est très intéressant, en ce sens qu'il reprend beaucoup de la série, notamment la situation paranoïaque.

L'objectif : au début du jeu (et en milieu de partie), on distribue à chaque joueur des cartes de loyautés. Les joueurs du côté humain doivent faire suffisamment de "sauts" pour atteindre le nouvel eden : la Terre. Ils affrontent alors les Cylons, des robots à apparence humaine, qui veulent les tuer. Les joueurs Cylons ou sympathisant Cylons, doivent tout faire alors pour les empêcher d'arriver... tout en se fondant parmi les humains !

ça marche comment ? : chaque joueur choisit au début un des personnages de la série (la Présidente, l'Amiral, Starbuck, Boomer...), qui possèdent des bonus mais également des inconvénients. Chaque personnage peut prendre des cartes correspondant à son niveau (la présidente pourra piocher des cartes Politique par exemple, tandis que Starbuck plutôt des cartes pilotage).

A chaque tour, un joueur peut exécuter une action, très souvent pour se protéger directement ou indirectement des Cylons. Il peut par exemple sortir d'un vaisseau pour attaquer des vaisseaux Cylons et protéger l'armada humaine, voter des lois au Quorum, se rendre au poste de pilotage, accuser un joueur de trahison, jouer une de ses cartes...

A la fin de son tour, une carte crise est tirée : il contient une crise qui peut apporter pas mal de malus si elle ne se termine pas. La carte crise demande des cartes de couleur, celle-là même qui contient des pouvoirs dans les mains des joueurs. Ceux-ci peut donc tenter de passer la crise en glissant face cachée. Si la somme des cartes face cachée est supérieure ou égale à la valeur de crise, celle-ci est résolu (en règle général, il n'y a pas de malus), sinon quelque chose de très désobligeant risque de se passer !

Attention, car seules quelques couleurs peuvent augmenter la somme ; par exemple, une crise peut-être plutôt "politique" et demanderont des cartes jaunes ou vertes. A l'inverse, les cartes bleues et rouge (ingénierie et pilotage) peuvent faire perdre des points ! C'est à ce moment que les traîtres peuvent intervenir, en faisant croire qu'ils glissent des cartes pour augmenter la valeur, alors qu'ils tentent de tout saborder ! Afin d'augmenter la difficulté et occulter un peu les traîtres, on tire au hasard deux cartes de la pile. Celles-ci peuvent donc faire passer une crise malgré le sabotage d'un traître, ou au contraire tout faire capoter... le tout face cachée !

Chaque carte de crise contient (ou non) un symbole astronomique ; au bout de quatre, un joueur peut durant son tour, sauter dans le cockpit et faire un saut, ce qui permet de distancer tous les Cylons.

A la moitié du jeu, on redonne des cartes loyauté : certains humains peuvent donc finalement être Cylon et changer de bord (un Cylon ne petu devenir humain). Si un joueur tire la carte Sympathisant, il se met du côté le moins équilibré (si les humains sont "gagnants" pour le moment, il est Cylon, sinon il est humain).

On gagne quand ? : Les joueurs humains gagnent après le saut qui les emmène sur la Terre. Les Cylons gagnent s'ils réussissent à détruire suffisamment de vaisseaux humains de l'Armada du Galactica ; ils gagnent également si un des marqueurs Population, Moral, Carburant ou Rations tombent à zéro ou si des Cylons ont débarqué dans le vaisseau et causé trop de dégât.

Au final ? : un jeu coopératif, mais à traître ! L'esprit du jeu y est omniprésent, la méfiance de chacun et la constante sensation d'être toujours en danger. Un bon jeu d'ambiance, où il est bon de se cacher derrière le masque de la traîtrise...
Il ne faut pas attendre d'être heureux pour sourire... il faut sourire pour être heureux.
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#2
C'est le jeu auquel je joue le plus avec mes potes : l'idéal est 6 joueurs et évidemment, je ne peux que vous le recommander !
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#3
Mardi dernier, nous avons voulu jour à Myrmes. Cependant, il nous a été expliqué qu'il s'agissait d'un jeu de gestion avec très peu d'interactions entre les joueurs, ce qui nous a passablement effrayé. Nous nous sommes donc orientés vers un jeu beaucoup plus sociable, c'est-à-dire impliquant moult trahisons : Battlestar Galactica.

Avant toute chose, voici les règles et la FAQ. L'occasion de s'apercevoir que nous nous sommes trompés sur tellement de points de règles que nous n'avons probablement eu aucun aperçu de la vraie difficulté du jeu. Je n'ai pas la force de lister toutes nos erreurs, mais, a minima, il faut savoir qu'à 6 joueurs, il y a normalement 2 Cylons et un sympathisant, pas 3 Cylons et un sympathisant comme lors de cette partie, et qu'en revanche, une fois les 8 unités de distance parcourues, les humains doivent encore faire un ultime saut pour gagner.

De plus, je suis persuadé que nous avons tous joué comme des manches, humains comme cylons. Malgré ces couacs de débutants, j'ai trouvé le principe du jeu très sympa, avec une thématique très présente et bien exploitée. C'est un jeu qui utilise réellement sa licence plutôt que de s'en servir comme simple emballage cadeau.
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#4
(16/01/2014, 23:41)Skarn a écrit : à 6 joueurs, il y a normalement 2 Cylons et un sympathisant, pas 3 Cylons et un sympathisant comme lors de cette partie

J'avais l'impression que c'était à cause de particularité de mon personnage qu'il y avait trois cartes Cylons.
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#5
Les règles a écrit :ajoutez une carte «Vous n’êtes pas un Cylon» si le personnage Gaius Baltar est en jeu
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#6
Est-ce bien dans ce jeu que le traître ne se découvre que plus tard (ou que quelqu'un puisse retourner sa veste au bout d'un certain temps) ?

Combien de temps a duré votre partie finalement ?
Et si on devait le comparer à Horror à Arkham niveau "épaisseur" et gestion des règles, cela vous semble plus lourd à gérer ou pas ?
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#7
Règles : Nettement moins épaisses qu'Horreur à Arkham. Il y a bien sûr quelques points de règles tordus mais la mécanique générale, bien que très similaire, est plutôt plus légère. Les combats de vaisseaux sont ainsi plus rapides que les affrontements avec les créatures des abysses, la phase de déplacement/action plus fluide (pas de notion de points de déplacement). La phase de crise/mythe est par contre plus longue, car c'est là qu'ont lieu toutes les trahisons et négociations.

Durée : Difficile de se prononcer sur une seule partie, d'autant que ce paramètre semble très variable, en fonction du placement initial (le camp des pontes est par exemple très important), de l'habileté des gentils et des méchants, des cartes de crises et de sauts spatiaux qui sont piochées... À la très grosse louche, au moins deux ou trois heures. Notre première partie a dû en prendre 2 et demie, explication de règles incluse, mais les méchants ont été outrageusement avantagés par l'erreur de distribution initiale, ce qui a fortement accéléré la fin de partie.

Trahison : Oui, c'est le jeu où il existe des agents dormants, qui ignorent eux-mêmes qu'ils sont des méchants jusqu'à un certain point.
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#8
De passage au Meisia, nous n'avons en fin de compte fait que deux parties.
[...]

Nous avons ensuite rejoué à Battlestar Galactica. Pendant la première moitié de la partie, il n'y avait pas de traître. Les assauts des Cylons ont malgré tout presque réussi à nous faire perdre ! Notre premier bond nous en a heureusement débarrassé... et ils ne sont pour ainsi dire jamais réapparus ensuite.
Les crises ont beaucoup usé certaines de nos ressources, mais nos bonds nous ont néanmoins permis de progresser assez rapidement. Lorsque Salla a découvert qu'il était en réalité un traître Cylon, ses possibilités de nous arrêter étaient déjà fort limitées (j'étais quant à moi un Cylon traître, c'est-à-dire que je trahissais les Cylons).
Il s'en est néanmoins fallu de peu : notre carburant était tombé à 1, le moral à 2 et notre ultime bond a fait tomber notre population à 1.
Cette partie a illustré le dilemme qui se pose aux joueurs non-Cylons en première moitié de jeu : s'ils jouent aussi bien que possible et qu'ils tirent ensuite une carte Cylon, ils se tirent une balle dans le pied.
Je dois avouer que je n'y ai pas du tout réfléchi sur le coup (même lorsqu'il est devenu clair en début de partie qu'il n'y avait actuellement pas de Cylon). Etant donné ma position de président et mon pouvoir spécial (tirer deux cartes Crise et choisir celle qui s'applique), j'aurais cependant eu une chance raisonnable si j'étais devenu Cylon, en dépit de ce manque de prévoyance.
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#9
[...]

Pour Battlestar Galactica, comme l'a fait remarquer Salla durant la partie, les producteurs ont mis tout le budget dans l'épisode pilote, et ont fait le reste de la série à l'économie.

Tout a commencé avec des combats spatiaux dantesques. Le soldat Salla a ainsi arrêter 5 vaisseaux cylons à lui seul, le Battlestar a failli être mis en pièce par des tirs répétés (quand il s'agissait de lancer les dés pour l'ennemi, nous étions incapables de faire moins de 4), la présidente et l'amiral gueulaient des ordres dans tous les sens...

Et puis après, plus rien. Tout le reste de la partie s'est résumé aux autorités compétentes sacrifiant la population du vaisseau pour conserver leur confort (« Ils n'ont plus d'eau ? Et bien, qu'ils boivent du vin ! ») tandis que les sous-fifres réparaient les dégâts.

Salla était probablement dans la pire position pour être traître. Il n'avait ni rôle décisionnel, ni pouvoir lui permettant de provoquer le chaos, et il a découvert qu'il était seul dans le mauvais camp alors que le Galactica était redevenu comme neuf, avec 75% du trajet déjà accompli, des joueurs aux mains pleines et pas le moindre ennemi en vue.

Bon après, comme l'a dit Outremer, malgré nos avantages énormes, on a failli y passer. Comme quoi...

EDIT : Point de règle mineur où nous nous sommes trompé pour BSG : lors d'un test, le joueur actif mise en dernier, pas en premier. C'est surtout important pour les effets déclenchés manuellement, comme d'envoyer quelqu'un en prison, puisque cela empêche l'accusé de savoir à quel point l'accusateur veut le pourrir.
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#10
C'est long une partie de BSG ?
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#11
(22/03/2014, 11:42)Albatur a écrit : C'est long une partie de BSG ?

Au moins deux heures, je dirais.

On passe assez rapidement d'un joueur à un autre et le nombre total de joueurs n'a qu'un impact limité sur la durée du jeu. S'il y a beaucoup de batailles spatiales (ce qui dépend en partie du hasard), elles allongeront cependant un peu la partie.
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#12
Hier, Battlestar Galactica. J'étais le dévoué amiral de la flotte. Malgré un comportement exemplaire, le nettoyage de la galaxie à coup de charges nucléaires, mon habileté au commandement qui permettait à notre vaisseau d'éviter les tirs ennemis et de bondir dans l'espace sans heurt, j'ai immédiatement été soupçonné d'être un Cylon. Parlez d'une reconnaissance !

Mes chers collègues humains ont eu les deux intelligentes idées, contre mon avis, de 1) donner le titre de Président au premier Cylon 2) libérer la deuxième Cylon de prison. Avec des alliés pareils, on a plus besoin d'ennemis. J'en ai été réduit à déclarer la loi martiale pour arranger les choses, m'attribuant les pleins pouvoirs, mais la politique interne était tellement désastreuse (cartes Quorum magnifiquement pourries) que cela n'a eu guère d'effet. La partie s'est conclue sur ma difficile décision entre sacrifier nos ultimes rations ou nos dernières gouttes de carburant.

PS : Bon, en vrai, le fait d'avoir eu une pioche pourrie dans les destinations après la phase d'agent dormant (superbe saut de 1) n'a probablement pas aidé le groupe. J'aurais tiré un 3 à ce moment-là, on l'emportait.
PPS : Pour info, les chances qu'Outremer ne soit pas un Cylon, ce qui impliquait qu'Alendir ne le soit pas non plus car il avait vu sa main, étaient de 13%. En effet, comme chacun connaît ses cartes, il fallait qu'aucune des deux cartes Cylons présentes sur les 10 inconnues ne soit parmi les 6 qu'ils se partageaient. Source : http://stattrek.com/online-calculator/hy...etric.aspx

Point de règle erroné : Les vaisseaux civils détruits ne sont pas remélangés, ils sont retirés du jeu.
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#13
Tellement vert le Skarn qu'il raconte deux fois la même chose dans son topic ! Big Grin
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#14
(28/06/2014, 09:54)Skarn a écrit : PPS : Pour info, les chances qu'Outremer ne soit pas un Cylon, ce qui impliquait qu'Alendir ne le soit pas non plus car il avait vu sa main, étaient de 13%.

Pas tout à fait obligatoire. Si j'avais été humain, il aurait pu dire la vérité à ce sujet, ce qui lui aurait permis de me faire soupçonner à tort plus tard (lorsqu'il serait devenu clair que lui était un Cylon).
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#15
Après avoir fait pour ma part une pause dans les jeux de société, je me suis retrouvé ce soir dans une position bien agréable où, confortablement installé dans mon fauteuil de Commandant du Battlestar Galatica, je prenais par ailleurs quelques décisions cruciales du fait de mon statut de Président (en suivant parfois les conseils avisés du caporal Skarn, qui n'hésitait pas à sacrifier des vaisseaux civils quand c'était nécessaire).

Bien entendu, cette centralisation des pouvoirs présente de menus désavantages quand le chef à la fois militaire et politique est un traître cylon Mrgreen
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