Les mendiants de P-D-S-N
#1
J’ai lu « les mendiants de Port-Du-Sable-Noir » et j’ai passé un bon moment. Tout d’abord, un grand merci à CEBA pour la traduction !

Au niveau des points forts, je retiens :

- Très bonne construction de l’ouvrage avec une gestion du temps bien menée, tout en donnant pas mal de latitude au joueur.

- Difficulté bien dosée (j’ai perdu une fois = PFA en voulant me renseigner à la guilde sans avoir assez d’or ; ensuite j’ai terminé via la fin du §10). Pour les amateurs de défi, il y a une autre fin très ardue à trouver.

- Les personnes rencontrées sont assez charismatiques je trouve.

Ce qui m’a moins plu :

- C’est trop court !

- Présence trop forte de mysticisme à mon goût (= gemme, diablotin fantôme dans une demeure, sans oublier « madame star »).

- J’aurais aimé des descriptions plus poussées des lieux, afin d’étoffer un peu l’atmosphère.

- Bien que Sable-Noir soit décrit comme une ville en désuétude, on dirait que l’or ne manque pas (il suffit de mendier une journée pour s’offrir une arme potable ; d'ailleurs j'imagine mal quelqu'un donner de la thune dans cette cité: l'or est sans doute rare, et surtout un don attirerait la convoitise des malfrats en tout genre qu'on peut croiser).

- Si on ne trouve pas un certain objet noyé au milieu d’autres, on passe à côté d’informations sur le passé du héros, et on termine donc en ayant plein de mystères non résolus (pour moi c’est un défaut, du coup j’ai triché copieusement pour éclaircir tout ça, mais avis aux amateurs).

Pour terminer, un petit parallèle avec « Ténèbres sur Sable-Noir », l’AVH entamée par Meneldur : on trouve ici aussi un système de flashbacks, au temps de la gloire du héros (sauf qu’ici, ces flashbacks sont vécus passivement). La ville et surtout le héros m’ont paru légèrement moins sombres, moins glauques, ce que je regrette un peu : je préférais la vision de Dudur.

Enfin, CEBA, je t’indique la seule faute que j’ai pu me mettre sous la dent : §53 : « onguent que vous donnerez plus tard ». Il y a aussi le titre, qui me paraît bizarre (pourquoi pas « les mendiants du Port de Sable-Noir » ?). En tout cas, bravo encore pour le boulot !
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#2
J'ai très moyennement aimé ce curieux hommage à la Citadelle du Chaos. Pourtant, la structure de cette AVH de seulement 60 paragraphes est assez originale et bien pensée pour lui donner une bonne durée de vie grâce aux paragraphes convergents (la mendicité par exemple) et au décompte du temps. On sent bien que l'auteur a bien conçu son plan à l'avance, n'a pas écrit au simple feeling afin de coller sa surprise scénaristique de la fin.
Le gros problème, c'est qu'après 3-4 tentatives, je tombais toujours sur le même PFA bizarre, quasi victorieux mais énigmatique et très frustrant. Je sentais que je n'étais pas sur la "bonne" fin. Et pour cause, il faut absolument acheter et utiliser un objet très particulier pour débloquer le final de la révélation qui explique nos origines. C'est très retors. Heureusement que j'ai feuilleté au hasard l'ensemble de l'AVH pour découvrir ça sinon je l'aurais jetée sans comprendre où l'auteur voulait en venir. Si c'est un procédé pour augmenter la difficulté, il est plutôt maladroit.
Sinon, le style n'est pas folichon. La visite de Sable Noir plutôt insipide même si l'aspect multi-racial est respecté et le quotidien d'un mendiant plutôt rafraîchissant. Les règles pour interpréter un non-combattant sans le sou plutôt bien ficelées (mieux que dans les Mercenaires du Levant). Mais tout ça ne me laisse pas au final une forte impression.
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#3
Alors pour moi, cette avh de 60 paragraphes est une vraie réussite !
Une mise en situation qui met tout de suite dans l'ambiance. spoil [ on divise par deux ses totaux de départ, un couteau rouillé qui inflige 1 seul Point de Dommage au lieu des 2 habituels et les repas ne rendent pas de PE mais évitent de nous en faire perdre, en gros on crève la faim, on crève la misère, et ça je l'ai ressenti assez vite ]
Les lieux et les visages des differents pnj sont ma foi bien décrits, la division du temps en matin-après midi- soirée et assez originale et les combats somme toutes fidèles à du DF classique. Mais ce que j'ai aimé par dessus tout c'est la façon dont Al Sander (et Ceba pour la "translation") decrit cette ville maudite : on sent vraiment la misère, la crasse et le sordide. Tous les recoins sont des coupe gorge potentiels, la moindre action demande reflection quant à sa conséquence et avec un niveau d'endurance assez bas, la moindre erreur ou le moindre combat inopiné peut s'averer fatal... Malgré tout quelques objets utiles viennent renforcer un peu notre pauvre mendiant de héros [La potion de soin , ah qu'elle fait du bien celle là !]
Enfin, j'ai réussi à finir l'avh en une fois et sans tricher et je pense qu'elle sera sur mon top 3 des votes Yaz.
Je suis resté étonné de voir qu'on pouvait mettre un lecteur dans une ambiance aussi pesante en si peu de paragraphes et c'est là le seul petit défaut que j'y ai trouvé : on en veut encore !
Bravo à Al Sander et un grand merci à Ceba pour sa superbe version française.
A plus.
lorsque chantent les cigales, sois sûr d'avoir des glaçons au congel... Proverbe provençal amateur de pastaga
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#4
L’aventure commence bien. J’aime bien l’idée de réduire les totaux de départ à cause de la précarité du héros. Par contre, je suis mort de rire en voyant qu’on garde son total de chance (comme d’hab je suis chanceux, à 12) alors qu’on a l’air d’avoir eu la plus grande malchance dans sa vie antérieure ! Enfin bon, il aurait été plus original de faire aussi une blague sur la chance, le joueur aurait pu débuter à 0 et essayer d’en regagner au cours du jeu. Bref… Quand j’avais feuilleté cette avh, je croyais (vu le prologue où on a le fameux « Votre vie difficile dans les rues vous a rongé. Si votre total de départ d’HABILETE est de 7 ou 8, votre HABILETE actuelle tombe à 5. Etc… » ) que ce serait une AVH comique mais elle a l’air sérieuse en fait. Dommage, incarner un anti-héros looser aurait été sympa.
Bon j’enchaîne deux combats à la suite, l’un contre un rat, l’autre contre une brute, ça fait beaucoup en peu de temps (ah, et la brute n’a que 5 PE, c’est bizarre qu’il soit aussi faible qu’un rat).
Court (on attend la suite, quoique je l’attende avec un intérêt mesuré), beaucoup de lancers de dés, l’idée de départ –incarner un mendiant- est sympa mais c’est tout, même si l’ensemble se lit bien.
Notons que je ne sais pas dans quelle mesure l’auteur a mis de lui-même dans cet écrit, mais quand je lis, j’ai l’impression que l’auteur est névrosé et dévoré par un désir de puissance inassouvi :p
Le système de demies-journées est pas mal, pratique du moins.

Tout ça me fait penser qu’une fois que j’en aurai fini avec la prépa, je serai ouvert à toute proposition de traduction de livre-jeu anglais. C’est un bon exercice et en plus d’autres en profitent. Si en plus c’est une bonne AVH, j’en serais ravi.

En conclusion :
Règles / jeu : beaucoup de lancés de dés, difficulté moyenne-basse, système de demies-journées bien pensé, le système de sort n’est pas incroyable mais passe. 5/10
Scénario : idée de départ plutôt originale mais au final c’est du classique, j’aurai bien vu à peu près le même début mais ensuite un truc humoristique. 4/10
Personnages : Bon c’est court, mais on sent la personnalité du perso qu’on incarne –ou du moins certains de ses traits de caractères- (peut-être que l’auteur est passé par là), sinon le peu qu’on peut voir des autres persos tient debout. 6/10
Style : correct, sans fioritures. 6/10
Général : Trop court, pas aussi original que je m’y attendais. Bon ça dure pas longtemps donc ça se lit, l’idée des points de caractéristique baissés dès le départ est amusante (même si après coup on se rend compte que l’effet comique n’était pas recherché). 5/10
[Image: litteraction5.png]Littéraction.fr
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#5
Les mendiants de port de sable noir...

UN mot me viens tout de suite, c'est bien de trop court!!!Grr

Autrement j'ai apprécié l'originalité d'être un pauvre mendiant, affaiblis par le temps et sans rien de bien valable sur lui...

Chose étonnante cependant: En une journée tu peux te faire plein de PO alors s'y notre héros de base avais économiser il n'en serais pas là, mais assez divagué allons droits au but.

Déjà les façon de finir l'aventure sont pas au nombre de 1, l'a première fois que j'ai fais cette AVH j'ai terminer le jeu sans rien faire d'autre que de gagner un jet de chance et de mettre le feu sur une maison, ducoup jeu me suis retrouver un peu sur ma fin...Sad

Mais la seconde fois que j'ai fait cette aventure, là j'ai eu une belle victoire avec le plaisir de tuer la femme de Balthus Leterrible en prime!Smile

J'ai aussi su apprécier les références a certain sort de magie que l'on disposais en faisant la citadelle du chaos!

Donc au final, c'est un livre original qui s'y il y avait un peu plus de détail, aurais put être un coup de coeurs mais tel n'est pas le cas, donc désolé...

Les combats sont très serrés, chose que j'ai apprécié aussi!
Tout ce qui est or ne brille pas...
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#6
Passembleu, cette aventure m'a fait vivre le combat le plus épique de ma courte vie. Songez donc : un mendiant affamé, armé d'un couteau rouillé (H4E7) contre un terrible, un terrifiant homme-rat, avec ses griffes pointues (H5E6) ! Que de violence, que de souplesse, que d'énergie ! Même un Zagor contre Razaak aurait été moins palpitant. Le mendiant réussit à l'emporter à l'arraché, avec un seul point d'endurance restant, mais sera finalement éliminé par le nouveau champion du titre, le légendaire, l'unique, le tout-puissant Diablotin !

Une chose est sûre : voilà une aventure où on ressent bien la faiblesse du personnage que l'on joue, commençant l'histoire à moitié mort et risquant d'y passer à tout moment pour peu qu'un type un peu trop costaud lui mette une baffe, ou même simplement s'il ne trouve pas à manger. L'idée de départ de jouer un mendiant est très sympathique, et est sensible du point de vue physique du personnage. Pour le côté monétaire, c'est moins le cas, avec de l'or qui tombe du ciel à la moindre action, même si cette matière ne vaut vraiment rien à Sable-Noir (2 pièces pour un repas !).

L'aventure est aussi relativement équilibrée, et dispose de deux fins différentes, même si l'une d'elle est plutôt tordue à trouver (même avec l'indice du « S » - dont je n'ai d'ailleurs toujours pas compris la signification). A contrario, j'ai été assez déçu par l'aspect « suite de » qui se dégage dans les révélations finales. J'aurais préféré un passé original, même dans les clichés du genre.

Le gros point noir vient du style, et surtout de la longueur des paragraphes. On ne dispose que du strict nécessaire, et j'ai énormément de mal à m'imprégner de l'ambiance de la ville. L'aventure est aussi très courte, mais ce n'est pas nécessairement un défaut.

Pour conclure, je dirais que c'est un mini-DF moyen, sympathique sans plus mais qui se lit bien.
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#7
Cette mini-aventure m'a fait passé un moment agréable (bien qu'évidemment court). J'ai beaucoup apprécié la manière dont elle nous met dans la peau d'un mendiant fauché et mal fichu, réduit à faire les poubelles (et à se battre contre des rats) pour manger. Ce n'est pas souvent qu'on incarne un héros aussi défavorisé par le sort ! La non-linéarité et le rythme vif sont également appréciables.

L'aventure n'offre pas des rencontres bien mémorables ou inventives et je pense que je m'en serais lassé si elle avait été plus longue. La meilleure fin est assez bien cachée considérant la taille. L'aspect "suite" aurait été intéressant si j'avais gardé des souvenirs précis du livre en question... mais ça fait vraiment trop longtemps que j'y ai joué. Enfin, même si c'est anecdotique, le fait de compter notre fortune en pièces d'or nuit un peu au sentiment de pauvreté extrême.

Quoi qu'il en soit, je trouve que l'auteur s'est bien débrouillé avec le format réduit qu'il utilisait.
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#8
J'ai lu cette aventure aussi, mais je ne sais pas quoi ajouter qui n'a pas déjà été dit. De toute façon, l'auteur n'est pas sur le forum pour lire le feedback. La traduction de CEBA me semble toutefois quasi-impeccable, en me basant uniquement sur le texte français (aucune comparaison avec la VO n'a été faite).

Pour l'aventure, un peu trop courte, pas vraiment intéressante (d'accord, le coup du mendiant prêt à mourir à la première claque au visage est amusant dans les premiers paragraphes, mais moins drôle quand une Brute nous tue pour une troisième fois consécutive). Il paraît qu'il existe une fin secrète, mais je me suis contenté de la fin normale, qui n'apporte pas grand-chose. Le problème est qu'on ne sait pas qu'il existe une fin secrète à moins de la trouver ! (J'ai compris d'après les feedbacks précédents qu'on joue le même type qui a triomphé dans la Citadelle du Chaos — rien d'extraordinaire comme révélation à mon avis)
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