Hier, 23:16
« Je comprends que, ni plus ni moins que quiconque ici, je ne peux échapper aux soupçons. Comme je l’ai expliqué, je combats depuis longtemps des forces obscures dépassant l’entendement de l’esprit humain. J’essaye d’en préserver ceux qui risquent de s’y confronter… et je vais jusqu’à utiliser des façons plus radicales pour certains cas désespérés, car certains hommes sont tellement fous qu’ils en viennent à vénérer ces puissances qui ne leur veulent aucun bien. Et jusqu'à maintenant, je ne pensais pas que le professeur puisse être de ceux-là. Voyez-y de la folie, monsieur Ripley, si vous voulez, mais ces choses existent vraiment et ne sont pas le fruit d’esprits fous. » Bolander s’interrompt un moment.
« Plusieurs lieux à travers le monde sont des portails potentiels par lesquels ces forces d'autres réalités s’immiscent dans notre monde. Le loch est un de ces lieux, où un portail potentiel pourrait… je veux dire s’est ouvert. Et… visiblement, quelque chose est en train de pénétrer notre réalité. Je n’ai plus aucun doute, les événements des dernières heures le prouvent. »
Le journaliste lâche un soupir.
« Il ne fallait pas que le professeur lance cette expédition. Je voulais le convaincre de repousser la plongée du bathyscaphe. Le temps que je mène ma propre enquête. Identifier s’il y a bien un portail. Et où. Pour être sûr. Mais comment convaincre quelqu’un comme le professeur, aussi passionné par la découverte, que certaines choses ne doivent jamais être révélées ? En aussi peu de temps ? J’ai renoncé à lui parler franchement de la situation, et j’ai essayé de repousser l’expédition à ma façon… J’ai utilisé un poison non létal que j’ai glissé dans le verre du professeur. Ce poison devait le rendre malade quelques jours, mais sans le tuer. Et ainsi le contraindre à repousser l’expédition, le temps que je mène ma propre enquête et que je réussisse à fermer un éventuel portail. »
Bolander reste un temps inexpressif, le regard dans le vide.
« Suite au triste décès du professeur, j’ai comme vous tous mené ma propre enquête. Mais la folie ambiante m’a amené à garder ces éléments pour moi, afin d’éviter que l’opprobre se jette trop rapidement sur un innocent. Je ne reviendrai pas sur les aveux de monsieur Smith. Quand j’ai trouvé dans sa cabine, que j’ai fouillée après qu’il a menti sur sa présence dans la salle des scaphandres au moment de l’explosion, j’y aie trouvé une correspondance avec un certain lord Greystoke prouvant qu’il était l’enfant sauvage. Comme il vous la dit après, j’ai essayé d’aborder cette question avec lui, face à face, sans utiliser cette information pour le menacer, ni pour le diffamer. »
Bolander toussote avant de reprendre.
« C’est pour la même raison que j’ai gardé pour moi les munitions de monsieur Kurten quand je les ai trouvés dans sa cabine. Quant au dernier indice que j’ai identifié, je préfère avant tout expliquer mon hypothèse sur le meurtre du professeur. »
L’Américain prend une grande inspiration.
« Je crois que le meurtrier a profité de la situation pour tuer le professeur. Une opportunité, car il n’a pas prémédité son meurtre. Parce que je pense que celui qui a apporté des explosifs n’en voulait pas au professeur, mais à Nessi. Il voulait capturer un cryptide légendaire comme trophée. Pour cela, il a utilisé un scaphandre appât piégé. J’ai bien mes doutes sur la personne qui a fait cela, et elle serait avisée de se révéler, afin d’infirmer ou confirmer mon hypothèse. » Le regard de Bolander s’attarde tour à tour sur Saint-Gilles, Ripley puis MacMullen.
« Ce qui nous amène à notre meurtrier. Celui-ci découvre que quelqu’un a piégé un scaphandre au nez et la barbe du professeur. Or, le meurtrier hait le professeur. Depuis des années, des décennies. Il ne peut pas résister à l'envie d'intervertir les scaphandres, pour que le professeur utilise celui piégé. Car le professeur a pris le cœur de la femme qu’il aimait. J’ai trouvé dans la cabine de l’un d’entre vous une correspondance romantique entre le professeur et Lucy Connors, datant de 1905. Qui peut bien garder pour lui une correspondance d’un de ses amis et de sa femme, si ce n’est un éconduit jaloux. Je laisse à la personne en question le temps de se révéler d’elle-même, comme j’ai pu le faire avec messieurs Smith et Kurten. »
Bolander met en évidence le document en question.
Puis il termine :
« Sinon, je voudrais bien terminer par exprimer mes soupçons sur ce qui possède monsieur Blake. Est-ce bien le professeur ? J’en doute, car je ne le reconnais pas ici. Est-ce l’entité qui a essayé de me posséder qui cherche à nous diviser pour arriver à ses fins ? Pour qu’on désigne quelqu’un à sacrifier, à lancer à travers le sas afin de lui permettre elle d’entrer ? Je commence à le penser. »
« Plusieurs lieux à travers le monde sont des portails potentiels par lesquels ces forces d'autres réalités s’immiscent dans notre monde. Le loch est un de ces lieux, où un portail potentiel pourrait… je veux dire s’est ouvert. Et… visiblement, quelque chose est en train de pénétrer notre réalité. Je n’ai plus aucun doute, les événements des dernières heures le prouvent. »
Le journaliste lâche un soupir.
« Il ne fallait pas que le professeur lance cette expédition. Je voulais le convaincre de repousser la plongée du bathyscaphe. Le temps que je mène ma propre enquête. Identifier s’il y a bien un portail. Et où. Pour être sûr. Mais comment convaincre quelqu’un comme le professeur, aussi passionné par la découverte, que certaines choses ne doivent jamais être révélées ? En aussi peu de temps ? J’ai renoncé à lui parler franchement de la situation, et j’ai essayé de repousser l’expédition à ma façon… J’ai utilisé un poison non létal que j’ai glissé dans le verre du professeur. Ce poison devait le rendre malade quelques jours, mais sans le tuer. Et ainsi le contraindre à repousser l’expédition, le temps que je mène ma propre enquête et que je réussisse à fermer un éventuel portail. »
Bolander reste un temps inexpressif, le regard dans le vide.
« Suite au triste décès du professeur, j’ai comme vous tous mené ma propre enquête. Mais la folie ambiante m’a amené à garder ces éléments pour moi, afin d’éviter que l’opprobre se jette trop rapidement sur un innocent. Je ne reviendrai pas sur les aveux de monsieur Smith. Quand j’ai trouvé dans sa cabine, que j’ai fouillée après qu’il a menti sur sa présence dans la salle des scaphandres au moment de l’explosion, j’y aie trouvé une correspondance avec un certain lord Greystoke prouvant qu’il était l’enfant sauvage. Comme il vous la dit après, j’ai essayé d’aborder cette question avec lui, face à face, sans utiliser cette information pour le menacer, ni pour le diffamer. »
Bolander toussote avant de reprendre.
« C’est pour la même raison que j’ai gardé pour moi les munitions de monsieur Kurten quand je les ai trouvés dans sa cabine. Quant au dernier indice que j’ai identifié, je préfère avant tout expliquer mon hypothèse sur le meurtre du professeur. »
L’Américain prend une grande inspiration.
« Je crois que le meurtrier a profité de la situation pour tuer le professeur. Une opportunité, car il n’a pas prémédité son meurtre. Parce que je pense que celui qui a apporté des explosifs n’en voulait pas au professeur, mais à Nessi. Il voulait capturer un cryptide légendaire comme trophée. Pour cela, il a utilisé un scaphandre appât piégé. J’ai bien mes doutes sur la personne qui a fait cela, et elle serait avisée de se révéler, afin d’infirmer ou confirmer mon hypothèse. » Le regard de Bolander s’attarde tour à tour sur Saint-Gilles, Ripley puis MacMullen.
« Ce qui nous amène à notre meurtrier. Celui-ci découvre que quelqu’un a piégé un scaphandre au nez et la barbe du professeur. Or, le meurtrier hait le professeur. Depuis des années, des décennies. Il ne peut pas résister à l'envie d'intervertir les scaphandres, pour que le professeur utilise celui piégé. Car le professeur a pris le cœur de la femme qu’il aimait. J’ai trouvé dans la cabine de l’un d’entre vous une correspondance romantique entre le professeur et Lucy Connors, datant de 1905. Qui peut bien garder pour lui une correspondance d’un de ses amis et de sa femme, si ce n’est un éconduit jaloux. Je laisse à la personne en question le temps de se révéler d’elle-même, comme j’ai pu le faire avec messieurs Smith et Kurten. »
Bolander met en évidence le document en question.
Citation :Mlle Lucy Connors__________Lundi 28 mai 1905
124 Claphham Road
Londres
_____Ma tendre amie,
_____Je passerai comme prévu samedi en huit, dans la soirée. J’apprécierais que vous portiez l’ensemble de soir que je vous ai offert dernièrement.
William
Puis il termine :
« Sinon, je voudrais bien terminer par exprimer mes soupçons sur ce qui possède monsieur Blake. Est-ce bien le professeur ? J’en doute, car je ne le reconnais pas ici. Est-ce l’entité qui a essayé de me posséder qui cherche à nous diviser pour arriver à ses fins ? Pour qu’on désigne quelqu’un à sacrifier, à lancer à travers le sas afin de lui permettre elle d’entrer ? Je commence à le penser. »